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9 - Une aide malvenue (JOY)

C'est avec une boule au ventre que je me rends au commissariat de Scotland Yard. Jade, accrochée à mon bras comme un enfant tiendrait les jupes de sa mère, n'a pas dit un mot depuis que nous sommes sorties. Devant l'entrée se dresse une poutre au sommet de laquelle un massif panneau triangulaire annonce « New Scotland Yard ». Je ne m'étais pas attardée sur l'architecture de l'immeuble lors de mon dernier passage, alors c'est comme si je découvrais tout. La façade extérieure respire l'ordre et la nouveauté. Nous pénétrons dans un hall spacieux, à la décoration obsolète et toute en courbe.

La femme qui tient le bureau d'accueil est la même que celle qui m'avait rendu mes affaires, la dernière fois. Ses cheveux noirs et frisé sont retenus en arrière par un chouchou à perles rose bonbon. Elle nous accueille avec un sourire crispé.

-         Veuillez attendre ici, mesdemoiselles. On viendra bientôt vous chercher.

Jade et moi nous installons sur un canapé curviligne, si long qu'il épouse presque l'intégralité de la baie vitrée qui donne sur l'extérieur. Le minimalisme du mobilier rend le hall encore plus spacieux. Plus impressionnant. J'ai l'impression de faire tâche.

Malgré moi, je ne peux m'empêcher de regarder de tous les côtés.

-         Tu cherches quelqu'un ? me demande Jade. Elle finira bien par venir, de toute façon. C'est elle qui nous a convoquées.

-         Ah, heu...oui. Je sais.

Je me force à contempler le sol. En réalité, c'est un homme que je cherchais. Un homme au regard sombre et aux sourcils perpétuellement froncés.

Un homme que je ne veux pas croiser, même de loin, sans quoi il ne pourra s'empêcher de venir rajouter son grain de sel. Me croiser une deuxième fois au commissariat, avec si peu de latence entre mes deux passages au poste...Du pain béni, pour lui.

Nous n'attendons pas longtemps. Au bout de dix minutes, une femme blonde aux jambes interminables et coiffée d'un chignon serré vient à notre rencontre. Je la reconnais immédiatement. Hier, c'est elle qui est venue sonner à ma porte. L'inspecteur Serena Law. Oui, j'ai bien dit inspecteur. Parce qu'il ne suffisait que Rafe soit venu me cuisiner sur mon lieu de travail, non, il fallait forcément que je me coltine, non pas un, mais DEUX interrogatoires en moins d'une semaine ! J'ai toujours su que la malchance de Layana était contagieuse.

La jeune policière me serre la main.

-         Miss Warren, ravie de vous revoir.

Elle se tourne vers Jade, qui s'était mise à se dandiner d'un pied sur l'autre.

-         Et vous devez être Jade Baymor, heureuse de vous rencontrer. Ici, tout le monde m'appelle Law, ou inspecteur Law, mais je préfère Serena.

Elle nous adresse un clin d'œil, puis s'engage dans un couloir et nous fais signe de la suivre.

-         Ne vous inquiétez pas, nous n'en aurons pas pour longtemps. Comme je l'ai déjà expliqué à Miss Warren hier, notre entretien n'a pas pour but de vous intimider ou de vous reprocher quoi que ce soit. Vous n'êtes là qu'en tant que témoins, aussi j'aimerais que vous soyez les plus franches possibles et que vous m'aidiez à mieux comprendre la situation.

Elle s'arrête devant une porte et nous entrons dans un bureau éclairé au néon. Les murs sont crayeux, à l'exception de celui du fond qui arbore une affreuse couleur moutarde.

Nous prenons place sur des fauteuils anthracites et les ressorts grincent sous mes cuisses.

L'inspecteur Law s'apprête à commencer l'entretien, mais je la coupe avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit.

-         Inspecteur, heu...Serena, je corrige, devant son regard appuyé, j'avoue que je ne comprends pas ce que je fais ici.

Hier, lorsqu'elle s'était pointée comme une fleur à mon appart, je n'avais pas su réagir. J'étais restée aphone, ne parvenant qu'à sourire, acquiescer, et promettre de prendre rendez-vous avec elle le plus tôt possible. Avec Jade, cette fois, puisqu'elle souhaitait nous voir ensembles.

Néanmoins, aujourd'hui, j'ai de nouveau l'usage de mes cordes vocales.

-         Je pensais avoir déjà dit tout ce que je savais.

Elle penche la tête sur le côté.

-         Comment ça ?

-         Et bien, Rafe, enfin, je veux dire l'inspecteur Rodriguez, m'a déjà interrogé. Je n'ai rien à dire de plus.

Elle réfléchit longuement avant de répondre :

-         Rafe n'est plus sur ce dossier. Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais que l'on fasse comme si c'était votre premier contact avec l'affaire.

Son ton est professionnel, mais sa voix... Sa voix est comme de la glace. Son sourire n'est plus aussi éclatant qu'à notre arrivée dans la pièce. Tiens, tiens. Aurait-elle, elle aussi, des différents avec cet enfoiré de Rafe Rodriguez ? Si c'est ça, alors nous devrions devenir amies.

-         Bien, à présent que tout est clair...Jade, pouvez-vous me parler de votre relation avec Billy ?

-         Ex relation, précise-t-elle, avant de poursuivre, d'une voix chevrotante : Il n'y a pas grand-chose à dire. Je l'ai aimé très fort, et il m'a quitté sans aucune explication. C'était il y a un an.

-         Et quand vous étiez encore ensemble, comment était-ce entre vous ?

-         C'est-à-dire ?

Les questions s'enchaînent et mon amie essaie d'y répondre au mieux. L'inspecteur lui demande de caractériser sa relation avec Billy, s'ils étaient du genre à se disputer, s'ils avaient des différents en particulier. Elle la pousse à décrire tant d'aspects que j'ai l'impression que Jade revit toute une partie de sa vie.

-         Très bien, Jade. Merci pour vos réponses.

Serena sort son téléphone de sa poche, le déverrouille, puis le pousse vers nous.

-         A présent, j'aimerais que l'on parle de ça.

Elle désigne le portable du menton. Dessus, il y a la capture d'écran d'un SMS.

[Je ne veux pas te voir. Je ne veux plus que tu m'appelles, ni que tu m'envoies le moindre message. Je suis très sérieuse, Billy. Reviens vers moi encore une fois et je te promets que la police aura du mal à identifier ton corps quand j'en aurais fini avec toi !]

J'accuse le coup. Jade se tortille sur sa chaise et je lui coule un regard en biais. Est-ce que c'est elle qui a écrit ça ?

L'inspecteur Law reprend :

- Jade, reconnaissez-vous ce message ?

- Oui.

- Plus haut dans la discussion, Billy demande à vous voir. Il dit que c'est très important et que ce sera "vite réglé". Savez-vous de quoi il parlait ?

- Je n'en ai aucune idée.

- Nous avons pu nous entretenir avec la mère de Billy, enchaîne la policière. Elle est catégorique : selon elle, c'est Joy que son fils devait voir il y a moins d'une semaine – elle ouvre le bras comme pour m'inclure enfin dans leur conversation. Comment expliquez-vous qu'il ait souhaité voir la voir, elle, et pas vous ?

Serena se penche en avant. Son ton est dur, beaucoup trop dur ; on dirait qu'elle cherche à ce que Jade perde tous ses moyens. Je sens la colère monter. Je ne suis pas idiote, je sais où l'inspecteur Law veut en venir. Et je trouve ça vache de nous faire passer pour de simples témoins si c'est pour, après, travailler Jade au corps comme elle le fait.

- Je ne sais rien, assure mon amie, alors qu'elle se redresse contre le dossier de sa chaise.

Serena plisse les yeux, puis change de sujet :

- Auriez-vous pu mettre vos menaces à exécution ?

- Quoi ? Non...Bien sûr que non ! Ce n'était qu'une façon de parler !

- Des menaces de morts, une façon de parler ? Intéressant...

- Je n'ai rien fait !

La main de Jade s'est mise à trembler sur sa cuisse. Elle aussi est en colère, elle peine déjà à sortir la tête de l'eau et voilà qu'on la force à replonger, une seconde fois. Je sers ses doigts dans l'espoir de l'apaiser et je fais rouler mon fauteuil de sorte à ce que ce soit moi la plus proche du bureau. Serena n'accorde aucune attention à ma piètre tentative pour m'interposer. Au contraire, elle braque sur Jade un regard perçant :

- Admettons que Billy ait insisté. Il en a eu marre de voir ses messages rester sans réponses, alors il est venu lui-même. Chez vous. Vous vous êtes disputé. Il vous énervait tellement que vous ne contrôliez plus rien...

- Puisque je vous dis que je ne l'ai pas revu !

La voix de Jade est désespérée, pleines de larmes qu'elles se refusent à verser. Peu importe les hypothèses farfelues de la police, je sais que Jade est innocente. Je la crois. Et je ne compte pas la laisser affronter cette épreuve toute seule.

- Ça suffit, je dis à l'inspecteur. Vous faites bien trop de suppositions. Je pensais que nous n'étions que de simples témoins ?

Serena détend les muscles de son visage et parvient à m'offrir un sourire. Crispé, mais qui paraît sincère.

- C'est vrai. Veuillez m'excuser si je vous ai brusqué, ajoute-t-elle d'une voix plus douce, en se tournant vers Jade. Tout ce que je veux, c'est comprendre ce qu'il s'est passé.

Jade hésite, alors je sers sa main et elle finit par acquiescer. Ce serait bien trop suspect, de toute façon, si nous refusions de répondre à ses questions. Mieux vaut en finir le plus vite possible.

- Si vous le voulez bien, reprend Serena, j'aimerais à présent que l'on parle de l'entourage de Billy.

Le reste de l'entretien se déroule sans encombre, Jade finit même par se détendre. L'inspecteur Law  fait tout pour ne plus nous mettre mal à l'aise et sa prévenance est un véritable soulagement. Au final, on ne s'en sort pas si mal.

***

- Je reviens, il faut que j'aille aux toilettes.

- Je t'attends dans le hall.

Jade s'éloigne et je pousse la porte des WC pour me retrouver face à...une étrangère. Le miroir me renvoie à la figure toute la fatigue accumulée ces derniers jours. Mes cernes sont noirs et mon teint, déjà pâle, est à présent à cheval entre le zombie et le cadavre en décomposition. Je m'asperge d'eau froide, en priant pour que ce geste me lave de toutes les images horribles auxquelles je n'arrête pas de penser. Billy couvert de sang dans le salon. Billy au doigt tordu dans la cave. Billy et son regard morne, tourné vers le vide.

Comme j'aimerais pouvoir tout oublier.

Puis, c'est un autre visage que je vois. Un autre regard vide, un autre corps étendu sur le sol. La douleur me vrille la poitrine, je sers la vasque du lavabo pour ne pas trembler.

Tout va bien. N'y pense plus. Rouvre les yeux et souris.

C'est ce que je fais. J'essuie mes joues humides et lorsque j'affronte à nouveau mon reflet, mon sourire est éclatant.

Le couloir est désert et le silence n'est rythmé que par le chuintement de mes baskets neuves sur le sol. J'aurai dû choisir une autre paire, celles-ci font tellement de bruit que je grimace à chaque pas.

Soudain, une porte s'ouvre sur la gauche. Quelqu'un me tire en arrière. Je n'ai pas le temps de crier que je me retrouve nez à nez avec deux pupilles noires et furieuses. Rafe. Je recule et mon dos heurte une étagère où sont entreposés des dizaines de cartons.

La pièce est minuscule et lorsque la porte se referme, le faible néon crachotant n'éclaire pas grand-chose. Je me sens oppressé, prise au piège.

- A quoi tu joues ? crache Rafe à voix basse, sa colère vibrant autour de nous.

Ses mots m'arrachent une grimace. Il se fout de moi ?

- A quoi est-ce que, toi, tu joues ? Ce n'est pas moi qui me cache dans un local d'entretien, et qui vient d'y enfermer une femme sans aucune raison !

Je jette un œil autour de nous, où il n'y a que des boîtes et des produits ménagers. Rafe s'approche, si près que je peux sentir son souffle frapper mon visage. Je suis trop déstabilisée par cette promiscuité soudaine pour penser correctement. Ses yeux brillent d'une lueur féroce, ses larges épaules envahissent mon champ de vision. Il a toujours été grand, même lorsque nous étions au lycée, mais là, j'ai l'impression d'être une poupée miniature en face de lui.

Absolument ridicule.

Pour garder la face, je hausse le sourcil et le toise comme je peux.

- C'est ici que tu as prévu de me tuer ?

Il ne dit rien, alors je poursuis :

- En plein commissariat...Il faut admettre que tu as le sens du spectacle.

Rafe lève le bras et je me prépare à frapper de façon stratégique – mes cours d'auto-défense serviront enfin à quelque chose. Mais il ne me touche pas ; au lieu de ça, il passe sa main dans la poche arrière de son jean. Je fais tout ce que je peux pour ne pas loucher aux endroits où son-t-shirt se tend sous ses muscles. Il sort un téléphone, le déverrouille et me montre l'écran.

C'est une photo.

On m'y voit dans un parking, vêtue de noir et coiffée d'une casquette grise. J'ai un sac dans la main, floqué du logo orange pétant du magasin de bricolage et avec à l'intérieur, je le sais, un bidon grand format de soude caustique. Une jeune femme aux cheveux noirs et bleus se tient à mon côté, deux autres sacs dans les bras.

Mes mains deviennent moites, mon souffle s'accélère. OK, dans le contexte actuel, j'admets que cette photo est gênante. Mais elle ne prouve rien.

- Et alors ? Que suis-je sensé faire de ça ?

- J'ai mené ma petite enquête, Joy. Tes enregistrements de carte bleue indiquent que tu as payé l'équivalent de vingt kilos de glaçon vendredi dernier. Le lendemain, je te retrouve à te déguiser pour aller acheter je ne sais quoi dans un magasin de bricolage.

Je déglutis difficilement. Inspire, expire. Ce ne sont que des soupçons, il n'a rien de concret.

Rafe baisse les yeux sur moi et se penche, une main sur le mur, pour me chuchoter à l'oreille :

- Je te le redemande : à quoi est-ce que tu joues ?

J'essaie de me concentrer sur ma respiration, mais je n'ai plus d'air. Je panique. Et je n'ai jamais été si heureuse de faire partie de ces gens, qui parviennent à rester de marbre alors même qu'une tempête fait rage sous la surface.

Dans le silence qui s'en suit, je parviens à souffler :

- Tu m'as suivi...

- C'est ça.

- Et tu es parti fouillé mes relevés bancaires...

- Tu comprends vite.

- Tu as le droit de faire ça ? L'inspecteur Law a dit que tu ne travaillais plus sur l'affaire.

Il se redresse et penche la tête sur le côté.

- Dénonce-moi.

Mais il sait que je suis coincée. Il m'observe comme le chat qui vient d'attraper la souris derrière laquelle il court depuis des années. Qu'est-ce qui m'a pris d'acheter ces glaçons avec ma carte bleue ?

- OK, j'ai acheté des glaçons. Et après ? Qu'est-ce que ça prouve, au juste ? J'ai organisé une soirée à mon appart et il fallait des glaçons pour garder au frais le minibar, alors à moins qu'il soit interdit de faire la fête dans ton monde de tordus, tu n'as absolument rien contre moi.

Il contracte la mâchoire et détourne le regard, avant de lâcher de but en blanc :

- Tes mains.

- Pardon ?

Il se saisit de ma main droite avant que j'ai pu l'en empêcher et regarde mes ongles.

- Rongés jusqu'au sang.

- Qu'est-ce que..., je commence, en retirant mes doigts comme si son contact m'avait brûlé. Ça ne veut rien dire du tout !

- Je t'en prie, Warren. On ne s'apprécie pas, mais je t'ai côtoyé suffisamment longtemps. Tu penses sûrement être dure à cerner, mais je sais reconnaître une personne stressée quand j'en vois une.

J'ouvre la bouche, puis la referme en comprenant que je ne sais plus quoi dire. J'ai perdu le contrôle. De mon corps, de la situation, et même de ma vie, puisque je me dois d'être un peu honnête avec moi-même. Je n'arrive pas à croire que Rafe soit si convaincu de ma culpabilité qu'il se laisse aller à des arguments aussi...subjectifs.

- C'est sur ça que tu bases ton enquête Rodriguo ? Une jeune femme qui se ronge les ongles ? Moi qui pensais que la Metropolitan Police de Londres était la plus grande force de police du Royaume-Uni... Que quelqu'un prévienne le gouvernement, il semblerait que la première place soit à nouveau vacante.

- Je suis très sérieux, Joy. Arrête tes conner...

- Moi aussi, le coupé-je, incisive. Tu ne me connais pas et tu ne sais rien de ce que je ressens, alors arrête d'agir comme si tu m'avais percée à jour ! C'est comme ça que le grand inspecteur en chef de la Met interroge ses témoins ? En s'enfermant avec eux dans des placards à balais ?

Il s'approche encore, empiétant sur le moindre petit mètre carré de mon espace vital. Je sens sa respiration sur ma joue, quand il chuchote :

- Tu sais ce que je crois ?

- Que ce jean me fait des fesses incroyables ?

- Je crois que tu me mens.

Mon cœur fait une embardée.

- Et je comprends, soupire-t-il, la voix radoucie. Mais tu n'es pas obligée de faire tout ça. Laisse-moi t'aider.

D'un coup, il est trop près, parle avec trop de bon sens, trop de compréhension. Je me sens nue, vulnérable, et comme à la librairie, j'ai l'impression qu'il peut lire la peur sur mon âme et sentir l'odeur âcre de mes mensonges. Je le repousse, les deux mains sur son torse.

- Tu n'as aucune preuve, je chuchote, épuisée par tout ce maelström d'émotions qui m'assaillent. Tu m'as amené ici pour m'intimider et si tu crois qu'il te suffit de me mettre la pression pour que je passe aux aveux, tu te fourres le doigt dans l'œil.

Il contracte la mâchoire et s'apprête à ajouter quelque chose, lorsque la porte s'ouvre soudainement.

L'inspecteur Law apparaît.

- J'ai entendu du bruit et...qu'est-ce que vous faites ici ?

Je m'écarte de Rafe, profitant qu'il se soit retourné vers l'entrée du local. Puis, d'un pas mal assuré, je m'avance vers la blonde aux allures de mannequins russes. Visiblement, je ne suis pas la seule étonnée par les méthodes douteuses de l'inspecteur en chef.

- Demandez à votre collègue, je lui réponds, en sortant à la lumière du couloir.

L'inspecteur Law semble perdue, incapable de parler. Ses yeux font la navette entre Rafe et moi.

- La prochaine fois, ne vous attendez pas à ce que je coopère de bonne grâce. Si vous exigez de moi un autre interrogatoire, ce sera en présence d'un avocat, et je refuse que ce soit avec lui, je précise, en désignant Rafe du doigt.

Je bluffe. Mes finances coulent à pic, je n'ai pas assez pour engager un avocat.

J'avance vers la sortie, mais je ne peux m'empêcher de me retourner pour ajouter :

- Faites attention, inspecteur Law. Votre collègue a tout de l'étoffe d'un prédateur sexuel. Taîner de force une jeune femme sans défense dans un recoin sombre... Pas très clean comme attitude, si vous voulez mon avis.

Le visage de Rafe se décompose et je l'entends marmonner quelque chose dans sa barbe.

Je les plante là, pour rejoindre Jade qui m'attendait dans le hall. Lorsqu'elle me voit, elle me saute au cou et exige de savoir où j'étais passée. Je mens car je ne veux pas qu'elle s'inquiète.

Puis nous sortons et je m'éloigne de Scotland Yard, espérant de tout mon cœur ne plus jamais y mettre les pieds.

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