Chapitre 9 : William
L'insupportable son strident du réveil fit émerger William. En deux mois il avait perdu l'habitude de se lever aux aurores, et encore, pour le moment il faisait encore jour lorsqu'il ouvrait ses volets. Vite fait, bien fait il vérifia le contenu de son sac avant d'aller prendre son petit-déjeuner. Son frère avait la tête là où il pensait devant sa tasse de café. William se demanda ce qu'il faisait debout puis se souvint qu'il devait partir bosser. Les deux s'ignorèrent royalement, William encore piqué par les ennuis dans lesquels il s'était fourré quand leurs parents étaient rentrés et avaient vu Jean-Baptiste dans un état pitoyable. Ce dernier s'était fait allumer parce qu'il était incapable de se gérer et surtout qu'il devait travailler dès la semaine suivante. Leurs parents lui avaient rappelé qu'ils n'étaient pas ravis qu'il est arrêté sa licence d'économie en plein milieu d'année sans reprendre un autre cursus à la rentrée. Et encore JB travaillait car ses parents l'avaient forcé à se bouger un peu pour éviter d'avoir une larve sur leur canapé. Quitte à perdre un an, autant qu'il fasse quelque chose de ses dix doigts.
William, lui s'inquiétait de ce qu'il pourrait faire avec ce nouveau moyen de postuler et de formuler ses vœux post-bac dont personne ne connaissait le fonctionnement actuellement. La terminale ne l'effrayait pas plus que cela, lui qui avait toujours été travailleur contrairement à son aîné. Cette année, il comptait en profiter car ce n'était pas tous les jours que l'on passait le baccalauréat, ce fameux examen avec lequel on bassinait les enfants depuis le plus jeune âge et qui, au final ne servait qu'à accéder au post-bac dont le métier découlerait de ces études supérieures.
Il arriva devant le lycée après ces vingt minutes de bus qui ne lui avaient pas manqué. Le bruit ambiant, certes bien plus faible que celui produit par les collégiens, n'avait rien à envier à une grasse matinée. Sa journée s'illumina lorsqu'il aperçut Pauline qui l'attendait patiemment devant le portail.
"Salut mon cœur, dit-il après l'avoir embrassée.
-On y va, proposa-t-elle en souriant et en prenant sa main entre ses doigts.
-C'est parti."
Ce fut main dans la main qu'ils commencèrent cette nouvelle année scolaire. La dispersion dans leur classe respective ne fut pas surprenante, chacun se retrouvait en filière scientifique. Quand Pauline ne connaissait personne de la sienne, William avait pour majorité des élèves qui étaient avec lui l'an passé.
"Alors, commença William. Tu comptes sympathiser avec qui cette année ?
-Pour tout te dire, j'hésite encore entre le radiateur et le mur, rit Pauline. Mais j'ai une préférence pour le premier, après tout il apporte de la chaleur en hiver.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu as réussi à devenir amie avec moi et les autres cet été, soupira-t-il en riant.
-Moi non plus, mais j'ai appris qu'être seule ce n'est pas le meilleur moyen pour apprendre à vivre.
-En parlant de théâtre, regarde qui arrive."
S'approchant du couple, Anthony souriait comme la plupart du temps d'ailleurs.
"Alors voici celui qui a remplacé Guillaume dans ton cœur, s'amusa l'anglais.
-Je dirais plutôt éclipser. William a mis un sacré coup de pied à Guillaume pour le virer de là.
-Content de te voir aussi souriante que la dernière qu'on s'est vu.
-Comment vas-tu ? demanda alors William en s'intégrant à la conversation.
-Et bien, toujours aussi bien que la dernière fois qu'on s'est parlé. En... on va dire au collège, ça sera mieux. Et toi ?
-Je vais bien aussi.
-Je vais vous laissez, faut que je rejoigne ma classe, dit Pauline en vérifiant la salle où elle devait se rendre.
-À toute Line, la salua William avant de l'embrasser. Et passe le bonjour au radiateur de ma part.
-Pas de souci, répondit-elle entre deux rires.
-Vous êtes mignons, commenta Anthony. Guillaume et elle n'étaient pas aussi fusionnels lorsqu'ils sortaient ensemble. Elle a fait le bon choix."
William ne sut pas quoi répondre à cette déclaration.
"J'aurais peut-être pas dû te dire ça, remarqua Anthony. Désolé pour ma maladresse.
-Pas de souci, Pauline l'est parfois aussi.
-J'espère que tu l'aimes autant qu'elle t'aime.
-C'est à dire ?
-Lorsqu'elle est rentrée de notre seconde pause de cinq jours, son regard avait changé. Elle semblait perdue et tiraillée. Aujourd'hui elle a de nouveau une flamme pétillante dans le regard, plus vive qu'avant. La façon dont elle te regarde en est la preuve.
-Elle est géniale, dit simplement William en pensant au sourire qu'elle avait.
-Qui est géniale ? demanda un nouveau venu. Qu'est-ce que tu ne m'as pas dit Will ?"
La voix appartenait au meilleur ami de William, aussi connu sous le patronyme de Célestin. Cheveux blonds maîtrisés par une casquette et un médiator coincé entre les dents, il serra la main de son meilleur ami.
"Célestin ! s'écria William en lui faisant une accolade. Comment vas-tu ?
-Je pète la forme. Et toi ?
-Ça va.
-Alors, c'est qui cette fille ?
-Ma petite amie.
-La fameuse fille dont tu parles depuis plusieurs semaines et qui t'a mis un râteau ou alors tu es passé à autre chose ?
-Pauline t'a mis un râteau ? s'étonna Anthony.
-Yep, répondit Célestin. Elle lui a dit qu'elle était avec un autre gars. Au fait, je suis Célestin.
-Anthony, se présenta-t-il en serrant la main qu'il lui tendait. Mais comment ça se fait que vous sortiez ensemble si elle t'a mis un râteau ?
-Je crois qu'elle a rompu avec lui parce qu'elle ressentait plus de choses pour moi, expliqua William.
-J'ai hâte de la rencontrer, dit Célestin au même moment où la sonnerie retentit, annonçant la reprise concrète des cours. Bon bah, j'crois qu'il faut y aller.
-C'est parti, lança William. Bon courage Anthony.
-Merci, à vous aussi."
William et Célestin montèrent jusqu'à leur salle où attendaient déjà les autres. Leur professeur principal arriva. Les élèves s'installèrent par affinité et s'en suivit le baratin habituel de rentrée avec comme petite nouveauté le fameux "c'est l'année du bac alors il va falloir travailler". William savait déjà que ça allait passer très vite et que ce qui paraissait lointain serait presque le lendemain en un claquement de doigts. Le temps pouvait être capricieux lorsqu'on avait besoin de lui.
Le chapitre du dimanche est arrivé !
Et avec lui un nouveau cycle de huit.
William entame le bal !
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Est ce que ce tome 2 vous plaît ?
Je vous souhaite une belle journée
À dimanche
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