Chapitre 58 : Timéo/Benjamin
Timéo
- Ça va mieux on dirait.
Il lui sourit en jouant avec ses cheveux. Félicie était allongée contre lui et s'amusait avec ses tresses.
- Ça va. Je crois que cette petite sieste chez l'infirmière la semaine dernière m'a permis d'aller mieux.
- Tu ne veux toujours pas m'expliquer pourquoi tu as fini là-bas.
- C'est une très longue histoire et tu as bien d'autres problèmes à gérer.
- J'ai du temps à perdre et puis, ce n'est plus vraiment un problème puisqu'il est résolu.
Timéo céda et lui raconta l'aventure à l'hôpital de sa mère. Elle resta muette et serra son petit ami dans ses bras quand il eut fini.
- Je suis désolée que tu aies dû subir ça. J'aurais dû t'aider.
- Ne va pas te blâmer. C'est moi, j'ai refusé de t'en parler. Maintenant, c'est passé alors passons à autre chose.
- Timéo ! s'écria Alice. Timéo ! La télé est de nouveau toute noire !
- J'ai comme une impression de déjà-vu, rit Félicie.
- Tu lui portes malheur. Elle n'éteint la télé que lorsque tu es là.
- Parce que je vais te croire peut-être.
- Sait-on jamais.
Ils en rirent et Timéo alla rallumer la télévision pour sa petite sœur.
🍃🍂🍁
- Pas mal, pas mal, commenta Philippe. Je suis ravi de voir que le texte commence à rentrer.
Félicie et Thomas descendirent de la scène et laissèrent le groupe des secondes prendre le relais. Juliette arriva au même moment.
- Désolée pour le retard, s'excusa-t-elle à la cantonade avant de s'installer aux côtés de Thomas, Félicie et Timéo.
- Tout va bien ? s'enquit la jeune fille.
- Ouais, ouais.
Juliette remit ses cheveux en place et soupira.
- Juste un pote qui a des problèmes familiaux et qui m'a demandé de l'aide.
- Ça va mieux ?
- J'espère. Gaëtan est assez solitaire et réservé alors s'il m'a appelé à l'aide, c'est qu'il a un très gros souci.
- Gaëtan de première L ? demanda Thomas.
- Celui-là même.
- Tu le connais d'où ? l'interrogea Timéo en réalisant à quel point ce garçon était le centre de l'attention malgré son silence et le mystère planant autour de lui.
- Il y a un projet entre notre classe et la sienne, expliqua Thomas. Une espèce de collaboration entre littéraires.
- J'ai sympathisé avec lui, conclut Juliette. Ça a été difficile puisqu'il n'est pas du genre à bavarder mais maintenant on s'entend bien.
- Je suis un peu surprise qu'il ne m'en ait pas parlé, dit Félicie d'une petite voix.
Timéo passa son bras sur ses épaules et la rassura.
- Je pense qu'il ne voulait pas t'imposer ça. Comme moi, il sait parfaitement que tu es sensible et prête à tout pour aider les autres sans penser à toi. Je ne le connais presque pas, mais d'après ce que tu m'as dit, Gaëtan est du genre isolé. Il a dû préférer demander de l'aide à une personne qui ne le connaît pas autant que toi.
- Peut-être, souffla la jeune fille.
- Ne te morfonds pas, lui sourit Juliette. Gaëtan t'apprécie énormément et le jour où il sera prêt, il t'en parlera.
- Si tu le dis.
- Fais lui confiance, conseilla la littéraire. Il sait ce qu'il fait.
Timéo aperçut une lueur dans le regard de Félicie et il sentit que cette histoire n'était pas terminée.
Benjamin
- C'est impressionnant, constata Mélina, ta maison n'a presque pas changé.
- Comment peux-tu t'en souvenir aussi bien ? C'était il y a tellement longtemps.
- Ta maison était presque la mienne, je te rappelle. On y a passé beaucoup de temps.
Mélina déambula dans les différentes pièces. Elle arriva devant la fenêtre du salon donnant sur le jardin.
- Tiens, la structure n'est plus là.
- Une soudaine motivation de mon père, soupira Benjamin. Ne m'en parle pas.
- La nôtre est bancale. Maxime et Emi ont du mal à s'empêcher d'aller dessus malgré les interdictions de mon père. Mais bon, c'est de leur âge.
Benjamin lui montra ensuite sa chambre. Mélina regarda un peu partout en souriant.
- En revanche, ta chambre a beaucoup changé en comparaison avec le reste.
- Il faut dire que j'ai grandi. Et encore, tu as raté mes années collège où les murs étaient couverts de photos sans lien.
- J'aurais aimé voir ça, s'amusa Mélina.
Elle toussa un coup et Benjamin s'inquiéta.
- Tout va bien ?
- Je t'ai déjà dit qu'il était normal que je tousse parfois.
Elle replaça son foulard, puis lui sourit.
- Ne t'en fais pas. Je vais bien.
Mélina lui prit la main.
- Comme au bon vieux temps, dit-elle simplement.
Benjamin sentit ses sentiments pour la jeune fille renaître. Ils étaient encore plus fort que lorsqu'il était petit. Ou peut-être était-ce parce qu'ils étaient différents ? Il n'en savait rien mais au fond, il s'en fichait.
Son front se posa contre celui de Mélina.
- Lorsque je suis partie, j'ai eu le cœur brisé. Tu étais mon meilleur ami et me séparer de toi, c'était douloureux. Quand je t'ai revu ce jour-là, je n'y ai pas cru. Tu t'es excusé plusieurs fois pour m'avoir fait tomber et tu as repris ta route. Ensuite, il y a eu ton nom sur la fiche d'inscription. Et puis, finalement, toi.
- Et aujourd'hui ?
Mélina se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser mais au même moment Benjamin se retira.
Il sortit son portable de sa poche et découvrit un numéro inconnu.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ne sais pas. À ton avis, je décroche ?
- Vas-y, au pire tu raccrocheras.
Benjamin acquiesça et prit l'appel.
- Allo ?
- Benjamin ?
- Oui ? C'est qui ?
- C'est Marine. Je... C'est...
- Calme-toi Marine. Tu as l'air désemparée. Inspire tranquillement et dis-moi ce qu'il se passe.
- C'est Léonie. Elle est à l'hôpital.
- Quoi ?
- Je suis la seule responsable dans cette histoire. C'est de ma faute.
- Tu sais quoi Marine, j'arrive. Tu m'expliqueras tout sur place.
Il raccrocha et s'excusa auprès de Mélina.
- C'est ma sœur. Elle s'est retrouvée à l'hôpital.
- Et il faut que tu y ailles. Je comprends. Léo a besoin de toi.
- Merci de ta compréhension.
- Je sais ce que c'est, sourit la jeune fille.
Benjamin attrapa les clés de la voiture et les papiers puis fonça à l'hôpital. Son père était en voyage d'affaires et c'était bien entendu pendant ce laps de temps qu'un accident se produisait. Il espérait sincèrement que ce n'était pas grave et qu'elle s'en sortirait.
Mouahah ! Je suis horrible de vous laisser sur ça, mais que voulez-vous, je vous donne envie de découvrir la suite.
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