Chapitre 49 : William
Cela faisait plus d'une semaine que William était consigné dans sa chambre pour quelque chose dont il n'était pas le responsable. Il ne sortait que pour aller en cours et dès qu'il rentrait il n'avait plus le droit à rien. Il avait été obligé de ressortir un bon vieux crayon et un paquet de feuilles à carreaux pour avancer son histoire. Il ne lui restait plus que quelques chapitres avant de s'attaquer au second tome. Sa duologie existait depuis le départ. Les événements étaient planifiés dans sa tête et dans un ordre très précis. Il y avait eu quelques petites sorties de virage mais il avait toujours réussi à retrouver le bon chemin.
- William, tenta JB en ouvrant la porte.
- Dégage ! cria-t-il sans même lui offrir un regard.
Comme il ne bougeait pas, William alla claquer la porte d'un coup sec.
- William ! Tu ne peux pas continuer de me fermer la porte au nez.
- Essaye seulement de m'en empêcher.
- Je t'ai déjà dit que j'étais désolé.
- Tu n'es qu'un menteur Jean-Baptiste. Tout ce qui compte, c'est ta petite personne au détriment du reste. Par ta faute, je suis puni. Parce que j'ai voulu t'aider, je me retrouve privé de ma vie sociale. Tu trouves ça juste toi !
- Je comprends que tu puisses être en colère mais...
- En colère ! le coupa William. Tu m'étonnes que je suis en colère. Et tu ne peux pas comprendre. Tu m'as foutu dans la merde !
- Papa et Maman n'auraient pas dû te punir.
- Merci JB pour cette remarque très intelligente. En attendant je le suis parce qu'ils sont persuadés que je suis comme toi.
- C'est un malentendu !
- Je le sais ! Bien sûr que je le sais, je ne suis ni drogué, ni alcoolique. Mais Papa et Maman ne sont pas de cet avis. Alors tant que tu n'auras pas de nouvelles choses à m'apprendre, je te prie de ne plus m'adresser la parole.
JB ne répondit pas et William en fut ravi. Il s'allongea sur son lit et attendit. Quoi ? Il n'en savait rien. Un miracle peut-être. Une solution aussi.
🍃🍂🍁
William était silencieux. Sa mère avait l'air tellement énervée qu'il ne décrocha pas un mot. Ils arrivèrent à la maison où des cris retentissaient. JB et son père étaient en pleine dispute.
- C'est bon, il est là, annonça-t-elle.
- On va pouvoir discuter maintenant, dit simplement leur père.
William ne comprenait pas vraiment ce qu'il était en train de se passer.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? osa-t-il demander.
- Que se passe-t-il ? répéta son père. Que se passe-t-il ? Tu oses nous faire croire que tu n'es pas au courant alors que tu es l'un des concernés.
Il sortit un paquet en plastique de sa poche. William ne l'avait jamais vu mais JB blêmit alors il put en conclure certaines choses.
- Hier soir, nous avons trouvé ton frère complètement bourré et défoncé dans le salon. Apparemment, il aurait trouvé ceci dans ta chambre. Du moins, c'est là où nous l'avons trouvé avec ta mère.
Étienne approcha le sachet de William qui commençait à comprendre ce qu'il s'était passé.
- Ce n'est pas à moi. Je n'ai jamais fumé.
- Pourtant, c'était dans ta chambre, fit remarquer Patricia.
- Je ne sais pas comment cela a fini dans mes affaires, mais je vous assure que ce n'est pas à moi.
JB continuait de blêmir.
- Non... Ne me dis pas que, comprit William en regardant son frère. Tu n'es pas sérieux là ! Après ce que j'ai fait pour toi ! C'est comme ça que tu me remercies !
- William ! Ne t'en prends pas à JB. Sans lui nous n'aurions jamais pu t'empêcher de continuer.
- Mais puisque je vous dis que je n'ai rien fait ! Dis-leur la vérité bordel !
Son aîné ne répondit rien.
- Ton frère se remet de sa gueule de bois alors ne cherche pas à l'excuser William, répliqua Étienne.
- C'est une blague ? Et puis, vous pensez vraiment que si cette drogue m'appartenait je l'aurais laissée chez nous alors que j'avais une soirée entre potes. Ça n'a aucun sens.
- Ce qui a du sens dans tous les cas, c'est que tu es puni.
- Quoi ? s'exclama William.
- Tu es consigné dans ta chambre jusqu'à nouvel ordre. Sans portable ni ordinateur.
William pesta mais dut céder malgré tout. JB s'en sortit avec une simple réprimande et quelques jours de confinement. Depuis ce jour, son cadet refusait de lui adresser la parole et il y avait de quoi.
🍃🍂🍁
- William ? demanda Patricia. Tu as du temps ?
- Étant donné que je suis enfermé dans ma chambre sans aucune distraction de disponible, oui j'ai plein de temps.
- Jean-Baptiste m'a tout avoué.
- Sérieusement ? Qu'est-ce qu'il a inventé comme histoire cette fois ?
- Il n'a rien inventé. Il m'a dit la vérité.
- Qu'est-ce que tu appelles la vérité ? Sa vérité ou la mienne ?
- La tienne. Cette drogue n'était pas à toi mais à lui. Il se doutait qu'un jour on le surprendrait alors il l'avait cachée dans ta chambre pour pas qu'on la trouve en fouillant sa chambre. Ce que je veux savoir maintenant, c'est surtout depuis combien de temps tu es courant pour cette histoire.
- Un certain temps.
- Pourquoi tu ne nous as rien dit ?
- Ce n'était pas à moi de le faire. Ce sont les affaires de JB pas les miennes. Si je m'y étais aventuré, cela aurait mal tourné et il m'aurait fait la peau par la suite. Là, il s'est fait prendre la main dans le sac. Ce n'est pas ma faute.
- Je vois. Tu ne voulais pas que ton frère ait des ennuis par ta faute. C'est noble de ta part. En vérité, ça te ressemble.
- Si ça me ressemble, pourquoi Papa et toi avez douté de ma franchise ? Comment avez-vous pu croire à cette histoire de drogue m'appartenant ?
- En y réfléchissant, c'est vrai que c'était stupide de notre part. Mais que veux-tu, on s'est inquiétés quand on a trouvé ce sachet dans ta chambre. On s'est dit que tu nous cachais des choses et que tu savais parfaitement mentir. Ta franchise est une qualité, mais cela aurait pu être une tromperie et un mensonge faits pour nous avoir. Je suis désolée qu'on ait douté de toi.
Patricia serra son fils dans ses bras pour se faire pardonner. William accepta ses excuses.
JB se tenait dans l'ombre de la porte avec un sourire en demi-teinte. William lui rendit. C'était un remerciement muet et un signe de soutien silencieux. Cette fois, JB avait fait preuve d'altruisme. Ce n'était qu'un début et William comptait bien le soutenir dans sa guérison. Cela serait long et fastidieux mais avec son aide, cela serait plus facile. Savoir que quelqu'un nous soutient et croit en nous permet d'avancer malgré l'adversité.
Et voici comment commence le dernier cycle de ce roman.
Au programme : des imprévus, des souvenirs, des discussions importantes et plein d'autres choses.
A demain pour la suite !
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