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Chapitre 44 : Eliott

Eliott recommença depuis le début le morceau qu'il répétait. Chaque erreur le poussait à repartir au départ. C'était son moyen de s'enfermer. Il ne voulait pas penser à ses problèmes familiaux. Quand il jouait du piano, les mots s'effaçaient avec ses craintes.

Depuis sa dispute avec son père, le sujet de l'orientation n'était pas revenu sur la table. Ce silence avait été une source intarissable d'inspiration pour Eliott, qui avait réussi à écrire plusieurs chansons.

Ses doigts glissaient sur les touches d'ivoire et d'ébène. Le morceau qu'il répétait en boucle se transforma peu à peu en une création nouvelle. Les notes s'enchaînèrent différemment et nouvellement. Il mit à fredonner l'air et des ébauches de paroles.

- Et le temps me rattrape,
Quand je veux lui échapper
Il me tient, il m'attrape
Il fait de moi son prisonnier.

Eliott s'arrêta pour noter cet assemblage de syllabes et de rimes. Sa main frotta le papier sans discontinuer.

- J'ai voulu m'envoler
Le temps m'en a empêché.
J'ai tenté de rêver
Le temps m'a réveillé
Comme un seau d'eau glacé
J'ai compris la réalité
J'ai vu la vraie vérité
J'en regrette les bras de Morphée

Il reprit sa mélodie du début et y ajouta les paroles qu'il venait de rédiger. Le bruit de sa musique couvrit celui de la pluie qui tapait contre les carreaux. Le temps était aussi morose que son humeur.

Eliott releva les doigts du piano et se retourna pour attraper un stylo. Il aperçut sa mère qui se tenait dans l'encadrement de la porte.

- C'est beau, dit-elle simplement.

- Merci, murmura Eliott en attrapant ce dont il avait besoin. Qu'est-ce que tu veux ?

- On peut parler un peu ?

- Je... je suis en plein travail.

- J'ai entendu. Ça fait plusieurs heures que tu maltraites ton piano. Laisse-le se reposer un peu, veux-tu ?

Chantal s'assit sur le lit de son fils et l'intima à faire de même. Eliott ne dit rien et s'installa à côté de sa mère.

- De quoi est-ce que tu veux parler ?

- De ton orientation.

- Je n'ai pas envie d'en parler, coupa Eliott.

- Même si je te donne mon point de vue sur la question et pas celui de ton père ?

- C'est-à-dire ? demanda le musicien, intrigué.

- Je ne suis absolument pas d'accord avec ton père. Je veux que tu fasses quelque chose qui te plaît. Je n'ai jamais approuvé les plans pour ton futur que ton père a créés. Je considère que le choix est tien et pas sien.

- Vraiment ?

- Oui, vraiment. Je suis d'ailleurs surprise que tu sois allé en S sans rechigner. Sachant que la musique est une facette entière de ta personnalité, je m'étais dit que tu irais en L, d'autant plus que tu aimes bien écrire et lire.

- De toute façon, il y avait Alan en S.

- C'est vrai, sourit Chantal. Comment va-t-il ?

- Ça va. Son père commence à lui reparler tant qu'on ne m'évoque pas. Je pense que je suis la persona non grata de la famille.

- En tout cas, la réciproque n'est pas vraie.

- Tu veux que j'invite Alan à la maison ? comprit Eliott.

- C'est à toi de choisir. Mais il est vrai que j'aimerais bien le rencontrer.

Eliott haussa les épaules sans savoir s'il le ferait ou non.

- Dans tous les cas, moi je veux que tu fasses ce qui te plaît. Et si c'est musicologie, alors cela me convient. Tu es mon fils et je ne veux que ton bonheur. Je parlerai à ton père. Je sais que ça prendra du temps mais je me battrai si tu es prêt à le faire aussi.

- Merci Maman.

Chantal embrassa son fils sur le front.

- Tu peux retourner torturer ton piano. Et si tu veux parler, n'oublie pas que je suis là.

Eliott lui sourit. Parfois, il lui arrivait d'oublier à quel point il aimait sa mère pour sa patience d'ange et sa compréhension.

🍃🍂🍁

Étonnamment Julien arriva à l'heure et inversement, Sofia en retard.

- Excusez-moi, j'étais avec Astrid à la patinoire.

Elle fusilla Julien du regard, prouvant une nouvelle fois que les tensions entre eux ne s'étaient toujours pas apaisées. Le jeune homme feinta l'ignorance bien qu'au fond, il s'en voulait sincèrement de l'avoir blessée.

- Pas de souci, lui sourit Eliott. On n'attendait plus que toi.

- Je me disais bien que c'était surprenant qu'il soit à l'heure.

- Ça m'arrive d'être ponctuel, rétorqua Julien. Quand je ne suis pas procrastineur.

- Ça prouve vraiment le genre de personnes que tu es.

Eliott décida qu'il était temps d'agir alors il prit Sofia à part dans la chambre d'amis.

- Je comprends que tu puisses être en colère contre Julien. Ce qu'il a fait est dégueulasse, je l'admets volontier. Cependant, tu devrais lui laisser une chance de s'excuser.

- Tu m'as déjà fait le coup du timide qui n'assume pas Eliott. Julien est juste insupportable avec son humour.

- Je le conçois et je l'entends. Je sais qu'il n'est pas drôle et surtout très lourd. Mais tu ne peux pas le blâmer pour ça. C'est ce qu'il est et tu ne pourras pas le changer. C'est comme si je te détestais parce que tu débordes de bonne humeur. Ça n'aurait aucun sens.

- Je n'aime l'humour comme le sien. Je trouve irritant.

- Je m'en doute. Moi aussi j'ai eu du mal au début. Je me suis accroché et j'ai appris à le connaître car l'image que l'on se fait des gens est, bien souvent, très différente de ce qu'ils sont en réalité. On a tendance à classer dans des cases ce qui n'est pas fixe et à refuser ce que l'on n'aime pas aux premiers abords. Laisse-lui une seconde chance et évite de te focaliser sur ta première image de lui. Julien est bien plus que ce que l'on croit.

- Je verrai, céda Sofia.

- Allez viens maintenant, sourit Eliott en la prenant par l'épaule. J'ai quelque chose à vous faire écouter.

Ils retournèrent dans la chambre où les attendaient Alan et Julien. Le parolier retrouva son fidèle piano, puis il commença à jouer le morceau qu'il avait composé la veille.

- Et le temps me poursuit
Sans jamais s'essouffler
De jour comme de nuit
Pour toujours et à jamais.

La chanson d'Eliott se termina. Ses amis restèrent sans voix suite au spectacle qu'ils venaient d'écouter.

- Quel est le titre ? demanda Sofia, enthousiasmée par ce qu'elle venait d'entendre.

- Je n'en ai pas trouvé.

- Pourquoi pas "Impartiale temporalité" ? proposa Julien.

- Ça sonne bien, commenta Alan.

Sofia approuva d'un hochement de tête.

- Alors "Impartiale temporalité" ça sera, conclut Eliott.

Le soleil revient dans la vie d'espoir avec comme bagages l'espoir et les rêves.
J'espère que ce chapitre vous a plu.

Si vous êtes sages, vous aurez un chapitre demain. Enfin ça va surtout dépendre de ce que j'écris aujourd'hui.
Je suis en train de finir l'histoire de William tout en amorçant le tome 3. Et ensuite, je pense que je finirai celle d'Eliott.

Que pensez-vous que je vous réserve pour les derniers chapitres ?

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