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Chapitre 38 : Noémie

Clara discutait avec une de ses amies dans la chambre qu'elle partageait avec Noémie. La jeune fille tentait d'écrire mais malgré ses écouteurs et la musique qui en sortait, les gloussements de ses camarades continuaient de l'agacer.

"Non mais vous le faites exprès ! s'exclama Noémie à bout de nerf.

- Je ne sais pas Noémie, répondit Clara en haussant les épaules et avec un sourire trop large pour être sincère. C'est à toi de voir.

- Ce n'est pas parce que tu me détestes que tu dois me pourir l'existence, déclara l'écrivaine. C'est tellement immature de ta part si c'est le cas. Ça me fait pitié, je te pensais différente des autres pouffes du collège. Apparemment j'ai eu tort, une fois de plus."

Clara ne répondit pas, bien trop vexée. La dernière fois, elles s'étaient criées dessus pour se détester ; cette fois, Noémie avait seulement usé des mots et de calme.

Elle glissa son carnet et ses affaires de son sac de cours puis sortit de la chambre.

"Tu vas où ? demanda Clara. Noémie !"

La jeune fille était déjà loin alors elle n'entendit pas son ancienne amie lui courir après dans les couloirs. Ses pas la guidèrent jusqu'à la maison de Nicolas sans qu'elle ne sache pourquoi.

"Noémie ? Qu'est-ce que tu fais là ? s'étonna Pauline en lui ouvrant la porte.

- Nicolas est là ?

- Non, Maman l'a emmené à son rendez-vous chez l'orthodontiste. Ils ne seront pas rentrés avant un moment. Tu veux quand même entrer ?"

Noémie acquiesça et Pauline la laissa passer.

"Tu veux quelque chose à boire ? proposa la dessinatrice. On a du jus de pomme, du thé.

- De l'eau suffira."

Pauline lui servit un verre et elles s'installèrent autour de la table de la cuisine.

"Tu n'es pas bavarde dis moi.

- Pas vraiment.

- Timidité ? J'étais moi-même hyper timide avant cet été. Mais bon, ça va mieux.

- Non, je ne veux juste pas m'attacher aux gens et parler fait exactement le contraire.

- Pourquoi ?

- Les gens sont décevants. Surtout ceux que l'on aime.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- L'expérience, soupira Noémie puis voyant que Pauline attendait un peu plus détail elle continua. Je me suis attachée à beaucoup de personnes dans ma vie et à chaque fois elles m'ont laissée tomber quand j'avais le plus besoin d'elle.

- Oh... je vois.

- Comment est-ce que tu pourrais voir quelque chose que tu n'as pas vécu ? demanda Noémie d'un ton calme. Tu as une famille qui t'aime et un petit ami génial. Tu ne sais pas ce que c'est d'être seule.

- Détrompe toi Noémie. Toute ma vie, j'ai tenté de fuir les autres parce qu'une poignée d'entre eux m'avaient fait du mal. Ce n'est pas une solution qui fonctionne. La solitude c'est triste, froid et ça ne t'avancera à rien dans ta vie. Alors certes, j'ai choisi de l'être mais je sais désormais que ce n'était pas quelque chose de sain. Tu es tombée sur des imbéciles dans ta vie mais ça ne veut pas dire que tout le monde leur ressemble.

- Personne ne m'aime, je ne vois pas pourquoi j'aimerais les autres. Les gens sont mauvais lorsqu'on leur ressemble pas. Quand on est différent. Je suis différente alors on me rejette et on me juge. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

- Mon frère t'apprécie. William s'est pris d'affection pour ta plume. Et moi je t'aime bien. Tu es une fille forte même si aujourd'hui tu ne veux pas le voir. Nicolas m'a raconté que tu avais défendu Naya l'autre jour. C'est déjà une preuve de force. Alors même si tu essaies de faire profil bas la plupart du temps, tu es tout de même capable de t'exprimer et de montrer qui tu es. Peu importe ce que les autres pensent. Sois celle que tu veux être, pas ce que les autres veulent que tu sois.

- C'est gentil de me dire ça mais je cumule les défauts. Je suis orpheline, intello et lesbienne. Crois-moi, les gens me jugent et me repoussent même lorsque je leur parle pas.

- Ce n'est pas parce que tu as de bons résultats scolaires qu'il faut te dénigrer pour autant. Au contraire, sois en fière ! Ceux qui t'insultent ou se moquent sont jaloux parce qu'ils ne réussissent pas."

Pauline regardait Noémie et celle-ci jouait avec son verre vide. La lycéenne cachait bien son jeu derrière ses cheveux longs qui couvraient son visage.

"Tu préfères les filles. Soit c'est ton choix. Si tu as besoin de soutien ou de témoignage, je connais une fille qui l'est aussi. Elle pourra peut-être t'aider à comprendre que tu ne dois pas en avoir honte. Car je ne sais pas ce que c'est : je ne le suis pas donc je ne peux même pas imaginer ce que ça doit être. Mais sache que je suis là si tu as besoin de parler."

La proposition de Pauline était si sincère que Noémie osa relever les yeux pour la regarder. Elle lui sourit.

"Et pour tes parents, je suis désolée. Je ne peux comprendre qu'à moitié : je n'ai jamais connu mon père. Il ne sait d'ailleurs probablement pas qu'on existe avec Nicolas et Lucas. Alors j'imagine que tu as aussi un vide impossible à combler mais que le tien est deux fois plus grand.

- Je ne sais même pas ce qu'il leur est arrivé, murmura Noémie. Si ça se trouve ils sont en vie et ils m'ont abandonné volontairement.

- Tu n'as vraiment aucune famille ? Pas de parents éloignés ?

- Tu penses vraiment que je serais là si j'avais une famille.

- Désolée, se rattrapa Pauline. Je ne voulais pas te faire de mal. C'était maladroit de ma part.

- Je suis habituée, ce n'est pas très grave. J'ai juste des réflexes qui sont venus avec le temps face à l'ignorance."

Un cri retentit dans l'entrée.

"J'ai gagné ! Il est dix-huit heures une !"

Lucas arriva en trombe dans la cuisine et raconta aux filles le pari qu'il venait de gagner. Pauline expliqua ensuite à Noémie qu'ils jouaient à ce jeu lorsqu'ils rentraient à la maison. Le but était de deviner l'heure à laquelle ils franchiraient la porte d'entrée à partir d'un certain point pendant le trajet.

"Bonjour Noémie, la salua Léonore en lui faisant la bise. Qu'est-ce qui t'amène ?

- Je... je ne sais pas en vérité. J'ai marché jusqu'ici sans réfléchir.

- Tes parents sont au courant ?

- Je n'ai pas de parents.

- Oh ! lâcha la mère de Pauline après un petit temps de réaction. Je ne voulais pas être malpolie. Mais du coup, qui s'occupe de toi ?

- Je suis à l'internat du collège.

- Ils savent que tu es sortie ?

- Non pas vraiment, avoua Noémie.

- Je vais les prévenir pour que tu puisses y retourner.

- Je ne veux pas y retourner. Je ne me sens pas bien là-bas. Je ne suis pas à ma place.

- Eh bien. C'est délicat mais je ne peux pas te garder ici. Je veux bien essayer de négocier pour ce soir mais après tu devras y retourner.

- Je comprends. Je ne voulais pas vous déranger.

- Tu ne me déranges pas Noémie. C'est juste une histoire de responsabilité. Tu es sous celle du collège et si il t'arrivait quelque chose ici, ils seront en tort.

- Je vois.

- Je te promets de faire mon possible pour que tu puisses en sortir mais ce n'est pas facile. Je suis désolée.

- Ce n'est pas grave. Ne vous embêtez pas pour moi. Je retournerai à l'internat demain."

Léonore se mordit la lèvre tandis que Noémie sortait de la cuisine. Elle retrouva Nicolas dans le salon qui jouait à un jeu avec Lucas.

"Viens, l'interpella Pauline peu après. Je vais te montrer ma chambre, tu dormiras avec moi ce soir."

Un léger sourire se dessina sur le visage de Noémie en réponse à celui de Pauline. Elle sentait bien ici. La famille de Nicolas ressemblait à ce qu'elle avait toujours voulu trouver dans un foyer. Malheureusement, elle ne pouvait rester. Sa place était à l'orphelinat, avec les autres enfants comme elle : seuls.



Noémie est l'un des personnages que je préfère. Elle est forte et fragile à la fois, un peu comme Mathilda mais avec sa propre façon de gérer la situation.

Je suis contente de sa relation naissante avec Pauline. Je suis certaine que ça va l'aider.

Qu'en avez-vous pensé ?

Petite note, je vais reposter le tome 1 en Juillet en modifiant sa forme et d'autres détails mais sans changer le contenu (sauf les fautes). Ça vous permettra de redécouvrir le roman en un mois (2 chapitres par jour si tout se passe bien) et moi, je pourrais voir ce qui cloche pour me lancer dans la réécriture (et croyez-moi, il y a du travail).

Ensuite, en août, je ferai de même avec ce tome. D'autant que j'aimerais finir son écriture d'ici la fin de Juillet. Je vous offrirai la possibilité de relire ce tome de façon plus continue avec sa fin.

Merci aux quelques lecteurs qui continuent de suivre ce roman.

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