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Chapitre 34 : Benjamin

"Qu'est-ce que tu écris ?"

Benjamin sursauta. Kenza s'assit à côté de lui sans lui demander son accord. Elle regarda l'écran de l'ordinateur pour lire les mots du jeune homme mais il ferma la page avant qu'elle n'ait le temps de lire ce qui y était écrit.

"Tu n'as pas de honte à avoir. Je ne vais pas te juger. Moi aussi j'écris et je suis loin d'être parfaite.

- Je ne veux pas que les gens lisent ce qui m'appartient.

- Est-ce que je peux au moins savoir ce que c'est ? Un roman ? Des poèmes ?"

Benjamin soupira face à l'insistance dont elle faisait preuve.

"C'est un court-métrage, lâcha-t-il dans un soupir. C'est bon tu as fini ton interrogatoire ?

-Tu es rabat-joie.

- Et toi trop curieuse. Pourquoi tu es là d'abord ?

- Je voulais juste te dire que Mélina est de retour. Et j'ai son adresse.

- Ok, c'est bien."

Benjamin ferma sa session et récupéra sa clef USB avant de s'en aller. Kenza le suivit et l'arrêta dans son élan à la sortie du CDI.

- Attends ! Tu n'as rien d'autre à dire ?

- Que veux-tu que je dise ?

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? L'autre jour, tu m'as proposé ton aide pour la trouver et aujourd'hui tu refuses de me parler d'elle.

- J'ai des choses à faire, mentit Benjamin.

- Tu ne me la feras pas celle-là.

- Kenza, laisse-moi tranquille !

- Tu as des sentiments pour elle, réalisa la jeune fille.

- Non, je ne suis juste pas d'humeur à parler de mes souvenirs d'enfance.

- Tu sais, elle t'apprécie.

- Qu'est-ce que tu peux en savoir ?

- Elle me l'a dit. Enfin, ça s'est vu sur son visage quand je lui ai parlé de toi.

- De toute façon, ça ne change rien, déclara Benjamin d'un ton résigné.

- Je ne suis pas certaine."

Pour une fois, Kenza se montrait compréhension et agréable. Les rôles avaient été inversés : Benjamin était sec et elle tentait de l'aider.

"Tu sais quoi, je te donne son adresse et tu en fais ce que tu veux. Je ne t'embêterai plus avec ça."

Elle lui glissa un morceau de papier dans la main et s'en alla. Au passage, elle jetta un regard meurtrier à Adrien qui avait essayé de la draguer une nouvelle fois.

"Ça va ? s'inquiéta son ami.

- Oui, mentit Benjamin.

- Qu'est-ce qu'elle te voulait ?

- Rien de spécial, elle a juste remué des souvenirs douloureux.

- C'est pour ça que tu fais cette tête ?

- Je suppose.

- Dis, est-ce qu'elle t'a parlé de moi ?

- Non. Et arrête de me casser les couilles avec ça."

Benjamin le poussa pour partir sans dire un mot de plus. Adrien resta coi, ne comprenant pas d'où venait cet énervement. Il ne chercha pas à lui demander et préféra le laisser évacuer sa colère seul. Adrien savait que son ami reviendrait lorsqu'il iraut mieux.

Benjamin se balançait légèrement, d'avant et en arrière en regardant les nuages se déplacer dans le ciel. Ses pieds touchaient le sol alors qu'autrefois il devait sauter pour s'asseoir sur cette balançoire. Il ruminait sa colère tout en s'énervant contre lui-même. Il ne comprenait même pas ce qui lui avait pris et cela l'agaçait d'autant plus.

"Hey toi !"

Léonie s'approcha de la structure de jeu de leur jardin et s'assit en haut du toboggan.

"Ça n'a pas l'air d'aller."

Benjamin ne répondit pas et laissa sa petite sœur monologuer.

"Tu te souviens de quand on passait des heures à jouer dans le jardin. Le monde et la vie semblaient si simple à l'époque. On s'imaginait en train de toucher le ciel avec nos pieds rien qu'en nous balançant d'avant en arrière. On voulait toujours aller plus haut jusqu'à nous envoler. Le soir, on avait tellement fait de balançoire que l'on sentait encore notre corps s'élancer vers les cieux alors qu'on cherchait le sommeil. Aujourd'hui, ils touchent le sol et on est trop grands pour nous envoler."

Léo se laissa glisser le long du toboggan.

"La magie s'est envolée et il ne reste plus qu'une structure bancale qui manque de s'effrondrer si l'on se balance trop."

Léonie s'installa sur le vis-à-vis juste à côté de son frère.

"Je me souviens aussi qu'on jouait à Fort Boyard et on essayait de ne pas toucher le sol. On grimpait à l'échelle et on tournait dans tous les sens. Il y avait aussi Code Lyoko qui nous fascinait et on s'amusait à nous virtualiser pour aller sauver le monde. J'adorais Odd, il me faisait marrer avec sa voix aiguë.

- J'ai longtemps cru que c'était une fille, avoua Benjamin dans un sourire.

- Toi tu jouais le rôle d'Ulrich et avec ton sabre imaginaire tu tuais tous les monstres.

- C'était le bon vieux temps, soupira-t-il.

- C'est vrai. Il est rempli de bons souvenirs. C'est pour cela que tu es là ?

- Je ne sais pas vraiment.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? C'est pas ton genre de faire cette tête.

- Des fantômes du passé qui viennent me hanter.

- Le retour de Mélina te perturbe autant que ça ?

- J'en sais trop rien. Je ne sais même pas ce que je dois penser de notre relation d'enfance alors aujourd'hui.

- Je pense que tu es un peu amoureux d'elle mais que tu ne veux pas l'admettre. Je ne suis pas là pour te juger et encore moins te blâmer : je suis pareille.

- Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

- Tu te souviens de comment j'étais lorsque je commençais à avoir des sentiments pour Marine ?

- Plus trop à vrai dire. Je suis tête en l'air tu le sais bien.

- Eh bien moi je me souviens. Je m'étais assise un beau jour à la même place que toi. Tu étais venu me voir malgré mes remarques accérées et tu  m'avais parlé. Je ne sais plus exactement de quoi, peut-être du dernier film qu'on avait vu. Là n'est pas la question. Tu avais compris que mes sentiments me perturbaient comme je vois qu'il t'arrive la même chose aujourd'hui. La question que je vais te poser est celle que tu m'as posée le jour-là : de quoi as-tu peur ? Si tu ne tentes pas, alors tu crains pour rien. Il faut essayer pour savoir si nos peurs sont avérées."

Léo se leva et serra brièvement son frère dans ses bras.

"Penses-y, ce sont tes mots pas les miens."

Benjamin resta planté sur la balançoire quelques temps après le départ de sa sœur. Il sortit son portable de sa poche, faisant tomber le morceau de papier que lui avait confié Mélina. Il le ramassa et se rendit à l'adresse indiquée.

Il ne sonna pas. Il resta devant la maison, de l'autre côté de la rue. Il pouvait apercevoir la silhouette de Mélina derrière les rideaux.

Benjamin envoya un message à Adrien pour s'excuser de son comportement et son meilleur ami lui répondit avec un clin d'œil.

Il regarda la maison pendant un certain temps sans bouger. Il n'avait pas peur, il en était certain. Juste pas le courage de parler pour ce soir. Il se retourna et rentra chez lui.

Petit chapitre en avance car demain je ne pourrai pas poster.

J'espère qu'il vous a plu, je viens tout juste de le rédiger.

J'adore ce petit moment de complicité entre Léo et Benjamin : ils sont si rares qu'ils en deviennent précieux.

À la prochaine

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