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Chapitre 28 : Timéo

L'automne commençait à se faire sentir. Les feuilles jaunissaient à vue d'œil puis tombaient une à une laissant les arbres de plus en plus nus. Les humeurs changeaient aussi et Timéo se trouvait impuissant face à celle de sa mère.

Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu'elle avait perdu son sourire habituel du matin. Plus d'une fois, il l'avait surprise à sécher ses larmes lorsqu'il pénétrait dans sa chambre. Et ce matin, il la trouva dans la chambre d'amis, lumière éteinte comme son visage. Elle sanglotait en silence en regardant le mur en face grâce au peu de rayons que laissaient passer les volets.

Sans réfléchir, Timéo prit sa mère dans ses bras et commença à caresser son cou pour l'apaiser. La voir ainsi lui fendait le cœur. Il s'était toujours imaginé sa mère comme une personne capable de tout encaisser, insensible à toutes les douleurs extérieures pour protéger ses enfants. Lorsqu'il la voyait dans cet état de détresse, il se sentait inutile alors qu'il voulait tout faire pour la soulager. Qui était-il pour conseiller sa mère ? Il n'avait même pas la majorité. Il ne connaissait rien au monde des adultes, celui où le travail peut détruire une personne. Comment pouvait-il aider quelqu'un dont la détresse le dépassait ?

Avec Félicie, tout était plus simple : elle traversait les mêmes soucis que lui. Ceux qui sont normaux pour un ado. Ceux qu'il comprenait. Alors que les problèmes de sa mère, il ne savait pas comment les saisir.

"Tu veux parler ? tenta Timéo. Je suppose que c'est à propos de ton travail et que je ne peux pas forcément t'aider mais sache que je suis là pour t'écouter."

Hélène se détache un peu de son fils et le regarde. Ses yeux sont rougis et humides.

"Merci."

Ce n'est qu'un murmure mais pour Timéo il signifie tout. Elle lui explique qu'elle ne va pas bien en ce moment et qu'il n'y est pour rien. Timéo lui propose différents moyens de se vider l'esprit. Elle lui avoue alors qu'elle n'a envie de rien. Il s'inquiète d'autant plus.

Félicie lui avait parlé du burn-out de son père et, même si les symptômes n'était pas visible dans ce que sa petite amie lui avait raconté, Timéo devina que sa mère n'allait pas tarder à péter les plombs si elle continuait.

Il prit une nouvelle sa mère entre ses bras et ils descendirent pour le déjeuner. L'après-midi, ils sortirent tous les quatre au cinéma pour changer les idées à Hélène.

L'innocence d'Alice face au sourire menteur de sa mère soulageait Timéo quand son inquiétude l'emportait. Et cette peur, cette impuissance, ne quitta pas Timéo le lundi matin.

Félicie l'accueillit avec un immense sourire mais il n'eut pas la force de lui rendre. Toutes ses pensées étaient tournées vers sa mère. La jeune fille ne fit aucune remarque et la journée passa. Elle tenta tant bien que mal de le distraire mais Timéo était ailleurs.

"Au fait, tu as demandé à tes parents pour que je vienne chez toi ? demanda-t-elle tandis qu'elle ouvrait la porte de chez elle.

-Non, répondit-il séchement.

-Tu as encore oublié ? demanda-t-elle en riant et en s'asseyant sur le canapé.

-Non, j'avais d'autres chats à fouetter."

Félicie s'arrêta face au ton sec et cassant de son petit ami.

"Qu'est-ce qu'il t'arrive ? J'ai fait quelque chose de mal ?"

La peur dans la voix de la jeune fille le fit réagir. Qu'est-ce qui lui prenait ? Félicie n'y était pour rien. Il ne devait pas s'en prendre à elle.

"Tu peux me le dire si j'ai fait un truc qui ne t'a pas plu. Je suis habituée."

Timéo baissa les yeux. Félicie ne méritait pas de souffrir pour ses problèmes.

"Timéo, supplia-t-elle. Dis moi ce que j'ai fait.

-Tu n'as rien fait. C'est moi qui suis la source."

Timéo sentait toutes les émotions accumulées la veille qui remontaient dans sa gorge. Non, il ne pouvait pas pleurer. Il ne pouvait pas imposer ses ennuis à Félicie, elle en avait déjà bien assez. Il se devait d'être fort pour elle sans quoi elle s'effondrerait.

"Timéo, dit-elle en prenant son visage dans sa main. Qu'est-ce qui se passe ?"

La douceur qu'elle dégageait fit céder ses barrières et les larmes se déversèrent le long de ses joues. Félicie le serra dans ses bras du plus fort qu'elle pouvait. C'était la première fois qu'elle voyait Timéo dans cet état et elle ne savait pas vraiment comment elle devait réagir.

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Timéo lui dévoila ses craintes et ses peurs quant au potentiel burn-out de sa mère. Il lui expliqua à quel point il se sentait impuissant et inutile. Félicie le rassura mais il continuait de sangloter. Elle le consola du mieux qu'elle pouvait comme lui le faisait quand elle allait mal. C'était la première fois que les rôles étaient inversés mais le consolateur avait autant d'impact que ce soit l'un ou l'autre.

Ce moment de tristesse leur prouva à tous les deux qu'ils pouvaient compter sur l'autre quoi qu'il arrive. Si leur relation fonctionnait aussi bien dans les deux c'étaient parce qu'ils avaient confiance en l'autre. Sans parler, ils arrivaient à se comprendre lorsque quelque chose était inexprimable.

Timéo sécha ses larmes et les essuya du revers de sa manche. Félicie lui sourit et il lui rendit.

"Merci.

-De rien. C'est normal que je sois là pour toi lorsque tu vas mal. Je te dois bien ça vu tout ce que tu as fait pour moi jusqu'à présent.

-Tu en as besoin.

-Et toi aussi. On est ensemble alors on se doit de se soutenir. C'est le principe, non ?"

Timéo acquiesça et embrassa Félicie sur le nez. Elle lui rendit en le chatouillant. L'heure qui suivit fut plus calme et Timéo oublia presque tous ses problèmes familiaux. Félicie avait ce don de réussir à l'écarter du monde réel, un peu comme les quelques poèmes qui lui arrivait d'écrire. Elle était son échappatoire lorsque tout s'effondrait autour de lui comme lui-même l'était pour sa petite amie.

"Je vais demander à mes parents."

Timéo déclara ces quelques mots tandis que Félicie jouait avec ses tresses.

"C'est vrai ?

-Puisque je te le dis.

-J'ai hâte."

Félicie l'embrassa pour le remercier de la laisser entrer dans sa famille. Timéo avait confiance, Félicie était une fille géniale. Ses parents sauraient l'apprécier à sa juste valeur.

Joyeuses Pâques pour ceux qui les fêtent.

Voici mon dernier chapitre de réserve donc la semaine prochaine vous aurez peut-être un chapitre mais je n'en suis pas sûre. Encore désolée.

Je vous souhaite un beau dimanche, si possible ensoleillé.

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