Chapitre 1 : William
William ignora un appel de plus provenant de Pauline. Il n'avait pas envie de parler avec elle de ses excuses ou de ses idées à propos d'eux comprenant des "restons amis". Certes, c'était plus stupide de détruire leur amitié parce qu'il ne savait pas gérer son cœur mais pour le moment, il ne voulait pas l'entendre.
Il n'arrivait pas à oublier son sourire discret, il venait le narguer dès qu'il fermait les yeux. Ses dessins de Sophie et Mathéo gardaient soigneusement la plaie ouverte pourtant il n'arrivait pas à les ranger. Il s'était attaché à la jeune fille bien plus qu'il n'aurait voulu le croire.
Son téléphone sonna une fois de plus. Il le laissa faire. Son cœur le poussait à décrocher tandis que sa raison l'en empêchait. Finalement, il prit son courage à deux mains et ramassa son portable qui traînait sur son lit. Le numéro qui s'affichait lui était inconnu. Il hésita à répondre alors la messagerie prit le relais.
Salut William, c'est Nico, l'un des potes de ton frère. Je sais qu'il est tôt mais faut qu'il rentre chez vous, mes parents vont pas tarder à débarquer. Rappelle moi sur ce num.
"Qu'est-ce que tu as encore foutu ? marmonna-t-il pour lui-même en tapant le numéro du pote de son aîné. Dans quel bordel t'es-tu fourré ?"
Il y eût trois bips puis Nico décrocha.
"Salut William, ça va ?
-C'est pas vraiment le moment, coupa le jeune homme. Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Pour faire simple, ton frère est bourré voire défoncé et mes parents rentrent dans une heure. Je ne peux pas le laisser sur mon canapé. Il faut qu'il rentre chez vous.
-Et comment veux-tu qu'il revienne ici alors qu'il est incapable de conduire ?
-T'as pas le permis ?
-J'ai dix-sept ans Nico.
-Ah, merde, jura-t-il. Tu es chez toi ?
-Oui, dit William lascivement.
-Ok, je te le ramène. Il viendra récupérer sa caisse à l'occas.
-Tu arrives dans combien de temps ?
-Une dizaine de minutes, le temps de le mettre dans la voiture.
-Ok. À toute
-À toute."
William soupira. Dans quel pétrin venait-il de mettre les pieds pour aider son frère ? Son téléphone sonna de nouveau. Pauline. William l'ignora, il n'avait plus la tête à ça, la brune attendrait.
Comme convenu, Nico arriva dix minutes après avec son aîné mal-en-point.
"Allez JB, sors de là ! lui ordonna Nico.
-Mmmhhh, grogna-t-il. J'vais vomir.
-Pas dans ma caisse putain !"
William arriva au même moment et aida Nico à porter son frère jusqu'aux toilettes.
"Il faut qu'on le porte jusqu'à sa chambre, déclara William.
-Ok, mais faut qu'on fasse vite, dit Nico en regardant l'heure. Je dois ranger la maison.
-Je me débrouillerai quand il sera sur son lit, lui assura William. À trois !"
Ils attrapèrent le corps vide d'énergie de son frère et le portèrent jusqu'à sa chambre. Ils le déposèrent sur son lit, une bassine à portée de main et un verre d'eau fraîche.
"Merci, dit William.
-Y'a pas de quoi, répondit Nico en montant dans sa voiture. C'est mon pote.
-Bon courage pour le rangement."
Pendant que Nico rentrait chez lui, William rejoignit son frère. Il s'assit sur sa chaise de bureau et le surveilla. Il vomit quelques fois et n'arrêta pas de se plaindre.
"Arrête de râler, s'énerva William. Je suis déjà bien gentil de te tenir compagnie. Tu n'aurais pas dû boire autant, on n'en serait pas là.
-Arrête de crier, se plaignit-t-il. J'ai mal à la tête.
-Prends un Doliprane et dors.
-Calme toi William, c'est pas la fin du monde. C'est juste une cuite.
-Tu ne te rends pas compte dans quel ennui tu m'entraînes avec tes bêtises Jean-Baptiste. Je te couvre pour cette fois mais c'est la dernière.
-Tu me couvres de quoi ? demanda l'aîné.
-La colère de Papa et Maman. Je leur dirai que tu as fait une indigestion pour expliquer tes vomissements. Je suis pas sûr que tu aies envie qu'il apprenne la vérité."
Son frère le regarda avec surprise, l'œil vitreux. Il était blanc comme un cachet d'aspirine.
"Merci William. Je te revaudrai ça, promit-il.
-J'espère bien, dit-il. Maintenant repose toi."
William ferma les rideaux au moment où la sonnette retentit.
"C'est qui ? marmonna Jean-Baptiste.
-Que veux-tu que j'en sache ? Je ne vois pas à travers les murs."
Il sépara les rideaux avec les gémissements de son aîné et ouvrit la fenêtre.
Dehors, repartait une silhouette qu'il connaissait bien.
"Pauline ? demanda-t-il sans y croire. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je... commença-t-elle.
-C'est qui ? demanda son frère, ce qui l'agaça.
-Si tu es venue pour récupérer mon amitié ça ne sert à rien. Je ne veux pas souffrir en te sachant avec un autre garçon. C'est trop douloureux de voir la personne que l'on aime avec quelqu'un d'autre."
William s'arrêta et se sentit mal de parler ainsi à son amie. Elle n'y était pour rien si son frère l'avait énervé.
"Je ne suis pas là pour ça, déclara-t-elle sans ciller.
-C'est ta petite amie ? demanda Jean-Baptiste en riant. Rupture ?
-Alors repars, répondit-il sèchement, encore plus agacé par son frère. Notre amitié ne peut pas se finir sur une dispute.
-Pourquoi as-tu mis fin à cette amitié ? l'interrogea-t-elle. Qu'est-ce qui a changé ?
-Elle t'a trompé ? supposa son aîné. La salo...
-Je suis amoureux de toi Pauline, dit William pour ne pas entendre son frère. Je ne veux pas me planter un couteau dans le cœur et agoniser jusqu'à ce que tu le remarques enfin.
-Donc, jusque parce que tu as peur d'avoir mal, tu détruis notre relation amicale. Je te pensais plus mature."
William se sentait mal à l'aise. Sa colère envers son frère avait envahi ses paroles qu'il destinait à Pauline. Il voulait qu'ils parlent de ce qui c'était passé et de leur amitié mais tout avait dérapé. Il regrettait ce qu'il venait de lui dire mais c'était trop tard. C'était fini.
"Je veux dire, continua Pauline. Un chagrin d'amour n'est pas mortel, je suis encore là moi."
William écarquilla les yeux. Qu'est-ce qu'elle venait de dire ?
"Quoi ? s'exclama-t-il.
-William est encore amoureux, chantonna Jean-Baptiste.
-J'ai rompu avec Guillaume car ce que je ressentais pour toi était plus fort."
Il eût un moment de latence, le temps qu'il assimile ce qu'elle venait de dire.
"T'aurais pas pu le dire plus tôt !
-Tu l'en as clairement empêché, fit remarquer son frère qu'il fusilla du regard.
-C'était beaucoup plus drôle de voir ta tête déprimée en d'entendre tes raisons pour détruire notre amitié. Sérieusement tu es vraiment stupide sur ce coup."
Il sourit à moitié, elle n'avait pas tort. Il referma la fenêtre et les rideaux.
"Tu vas où ? demanda Jean-Baptiste.
-Dors ! lui ordonna-t-il.
-Ok, calme toi !
-Je ne veux plus t'entendre commenter ma vie."
William claqua la porte derrière lui et descendit pour rejoindre Pauline. Lorsqu'il arriva à son niveau, il fit ce qu'il rêvait de faire depuis un certain temps déjà : il l'embrassa.
Et voici le premier chapitre de ce deuxième tome qui reprend la scène finale du premier tome du point de vue de William.
J'espère que la scène est plus logique maintenant que vous connaissez les deux côtés.
J'ai hâte d'avoir vos retours.
Aussi, je posterai un chapitre par dimanche pas plus pour ne pas finir comme mais autres romans en postant tout d'un coup.
Je vous souhaite une bonne semaine.
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