Chapitre 1
Une ombre discrète se dessine dans les couloirs d'un Versailles endormi et tel un chat dans la nuit, invisible et gracieux, l'ancienne maitresse du roi Soleil, l'effacée Louise de la Vallière se faufile vers les appartements de l'actuelle favorite, la légendaire Athénaïs de Montespan.
Une porte dérobée s'ouvre sur la dame de compagnie de la redoutable marquise, Claude de Vin des Œillets, et les deux femmes ne s'échangent ni mot ni regard, l'une quittant les lieux pour une fois désert, chose impensable lorsque l'on connait la peur de la solitude de la Montespan, pour laisser la place à l'autre qui se glisse dans l'embrasure, sa silhouette disparaissant à la vue des potentiels curieux.
Une fois dans l'appartement, Louise s'avance dans les immenses allées de marbre, à la hauteur du gout de la démesure et du luxe de la femme vivant dans le coeur du roi, et elle n'hésite pas une seconde quant au chemin qui la mène directement à la chambre de son, officiellement, rivale, y rentrant sans même s'annoncer.
Athénaïs est debout au centre de la pièce, seulement éclairée par les lueurs chatoyantes d'un candélabre, vêtue d'une robe de soie légère, presque transparente et très proche du corps, sa chemise de nuit pour le moins remanier, ses longs cheveux blonds tombent dénoués tombent sur ses épaules rondes et son visage est dénué de maquillage. Elle caresse délicatement le diamant monté en pendentif qui étincelle entre ses seins opulents.
A cet instant, il est impossible de ne pas succomber à cette beauté digne d'une déesse grecque, une Aphrodite sauvage et sensuelle, comment ne pas comprendre que le roi soit si épris de cette femme dont la splendeur presque irréelle est vantée partout.
- Bonsoir ma chère Louise.
- Bonsoir Athénaïs, le Soleil s'est couché ?
- Il dort à poings fermés, la lune et les étoiles vont pouvoir danser sans être inquiété, sourit la sublime et dangereuse marquise en se tournant vers la douce la Vallière.
Les deux femmes se rapprochent alors l'une de l'autre, et la plus frêle est émerveillée par le corps apothéotique de la blonde si impudiquement vêtue. Elle sent déjà son bas-ventre fourmiller et son coeur s'accélérer rien qu'à cette vision édénique, et elle ne peut échapper au sourire sensuel qui réveille toutes ses envies pécheresses.
Athénaïs attend que son amante, oh combien secrète, se dénude, ses yeux d'azur, de véritables perles de zircon étincelants, remplis d'impatience et de désirs charnels, elle attend ce soir depuis longtemps, semblable à une irrésistible succube.
Louise, plus petite et bien plus mince, ne possède pas la beauté formidable et féroce de sa vis-à-vis mais elle est loin d'être vilaine. Très mince, avec des cheveux blonds soyeux et une peau claire, elle possède de doux yeux noisettes brillants de douceur, et la grâce qui émane d'elle est pleine de charme.
Lentement, la jeune femme détache son corset léger, il lui était bien plus aisé de porter des vêtements presque intimes pour rejoindre secrètement sa sulfureuse amante, et sa jupe blanche descend doucement le long de ses cuisses fines, les dévoilant à la marquise qui ne quitte pas un instant l'autre du regard, le tissu s'échoue sur le sol dans un léger froufrou.
Les mains de l'ancienne favorite glissent sous sa très fine chemise, son linge de corps, qui n'est pas censée être retirée, et elle ôte élégamment la soie confortable pour la déposer sur un siège, près d'elle, offrant à Athénaïs la vue qu'elle attendait.
Les orbes translucides sont rivés sur Louise qui, entièrement nue, se laisse admirer par la Montespan. Le regard passe sur les petits seins légèrement ronds aux tétons rosés pointant déjà, sur les hanches étroites, descendant le ventre plat pour arriver sur la vulve pulsante entre les cuisses minces, et, dépourvue d'une pudeur qu'elle a fini par abandonné en présence seule de son amante, la petite blonde se cambre en arrière pour faire ressortir sa poitrine et ses mèches douces flottent sur son dos fin.
Lorsque ses yeux se reposent sur la favorite, celle-ci à délaisser sa robe brodée de fils d'or et elle peut contempler Françoise de Rochechouart de Mortemart dans sa plus formidable splendeur, dans tout l'éclat de la magnificence qui règne sur le coeur du roi de France et qui tiens à l'insu de tous les rênes du royaume.
Une gorge d'albâtre qui accompagne une poitrine à la courbe généreuse, en parfait accord avec des hanches opulentes et des fesses rondes, ses jambes sont longues, charnues, et Louise est irrésistiblement attirée vers son amante.
Elle s'avance vers la plus grande qui sourit en passant ses doigts sur l'épaule de la blonde timide, et vient embrasser l'épiderme doux d'un sein de celle qui a su la faire basculer dans un péché qu'elles ne regrettent ni l'une ni l'autre.
La main d'Athénaïs se pose sur la chute de reins frêle et elle caresse la peau à sa portée, la trouvant bien plus attrayante que celle du souverain qui ne risque pas de lui rendre visite cette nuit. Louise frémit, baisant toujours la poitrine opulente avec une certaine dévotion, on ressent la hiérarchie entre les deux femmes rien qu'à cette position, la marquise dominant de toute sa prestance et son allure la discrète et délicate duchesse qui se laisse flatter sans broncher.
La bouche de la plus petite vient entourer un téton rose et durcit, arrachant un léger frisson à l'amante, et elle ferme les yeux en suçotant le bout de chair, ressentant très fort la main qui vient de se glisser entre ses cuisses, pressant une zone sensible.
- Allons dans le lit très chère ~ susurre Athénaïs en massant érotiquement du pouce la fente humide de Louise.
- H-hmm ~ Oui ~
Les deux nobles dames se glissent sur le matelas et la plus petite se retrouve étendue sous sa "rivale", frissonnante et suppliante, elle n'a rien de la pudique et pieuse femme qui vit à la Cour de Versailles à cet instant.
Elle enfouit son visage dans la poitrine de son amante, zone qu'elle sait sensible, et elle mordille la chair à sa portée, gémissant en entendant les soupirs de plaisir émis par la plus grande. Son sexe pulse très fort, elle le sent brûlant et humide, son corps est si excité, plus d'un mois qu'elle n'a pas pu se retrouver dans les bras de la belle marquise, et cette nuit n'est qu'à elles.
- Embrassez-moi ~ demande Athénaïs en attrapant la nuque de son amante.
Leurs bouches se lient sans attendre et elles gémissent de concert en collant leurs corps autant qu'elles le peuvent.
Les mains de la favorite du roi explorent la chute de reins et les fesses de Louise qui sourit contre les lippes charnues, heureuse de retrouver la femme qui s'est installée dans son coeur et qui lui a ouvert le sien, à l'insu de l'homme qu'il les a toutes deux prises comme maitresses, sans jamais imaginer qu'elles se préféraient à lui.
- Hmm ~
La bouche de la blonde opulente vient de trouver le chemin des tétons de son amante et elle ne s'y attarde que peu, bien trop empressée. Le ventre plat est recouvert d'une multitude de baisers tendres avant que le dos de Louise ne s'arque d'un coup alors que la langue de la Montespan se glisse sur la vulve pulsante.
- Oh mon Dieu ~ gémit allègrement la duchesse, les yeux fermés.
- Cette nuit, Dieu est une femme, répond Athénaïs en embrassant longuement le clitoris.
- Il l'est chaque jour que vous vivez.
Les lèvres pulpeuses jouent avec la fente, le muscle rose taquin goûte le corps cambré, les mains caressent follement les fesses offertes, et la chambre s'emplit de gémissements en une douce chanson érotique invitant les amantes au bacchanale.
Les longues mèches dorées de la Montespan sont tirées délicatement par les doigts fins de la Vallière et d'un coup, les yeux de la plus petite se révulsent, deux phalanges entrant en elle pour presser un point qui la mène à l'orgasme et qui lui fait regretter de s'être laissée toucher par un homme ne connaissant pas les notions de plaisirs et de jouissances féminins alors qu'on peut goûter à tellement de bonheur dans la luxure.
Athénaïs remonte pour étreindre la femme qu'elle vient de faire jouir et elles s'embrassent langoureusement, mêlant langues et lèvres dans un ballet à en rendre Lully ridicule.
Soudain, la porte s'ouvre et la dame de compagnie de la marquise entre en catastrophe dans la pièce.
- Madame la marquise ! Madame la duchesse !
- Que se passe t'il ?! siffle agressivement la favorite royale en se redressant.
- Le roi s'est éveillé et souhaite vous voir ! explique Claude de Vin des Œillets.
Le visage déjà pâle de la belle marquise blanchit encore plus et elle balbutie.
- Mon somnifère n'a donc point eu d'effets ?
- Il semblerait que non madame la marquise....
- Je vois. Louise, ma tendre, je crains que vous ne deviez partir....
Un soupir échappe à la frêle blonde et elle s'octroie le droit d'embrasser la main de son amante avec de se lever pour récupérer des habits tendus par la prévoyante comparse de la Montespan qui l'aide à enfiler rapidement la tenue, une mise sobre et facile à mettre pour permettre à la Vallière de déguerpir discrètement.
- Nous trouverons un nouveau moment où nous voir ma chère, la salut Athénaïs, furieuse contre le roi de France, n'a t'il point autre chose à faire que de mander son auguste présence alors qu'elle profitait de plaisir qu'il ne lui apportera même pas ?
- Je n'en doute point, je vous ferais parvenir un billet dès que je le pourrais, répond la duchesse en sortant hâtivement par une porte dérobée, normalement l'apanage des domestiques mais qui lui est fort utile dans ces situations-là.
Les deux femmes séparées à contrecoeur soupirent et la plus jeune parcourt les couloirs discrets, tenant sa jupe pour se déplacer plus vite, il lui faut impérativement regagner ses appartements le plus tôt possible pour qu'on ne la voit pas en cette tenue là où elle ne devrait pas être, se serait catastrophique pour sa réputation.
Mais elle ne peut s'empêcher de sourire devant la folie de son amour, les deux légendaires favorites du Roi Soleil qui préfèrent la lune de leur amour à l'ardeur volatile des passions du souverain qu'elles sont censées aimer....
Même l'homme le plus puissant de son temps ne peut capturer le coeur indomptable des femmes, elles n'ont pas besoin d'homme pour diriger le monde à leur manière. Ne rêve pas Louis, ton pouvoir n'est que dorure devant la puissance des femmes que tu prends dans tes bras,
Os écrit pour l'anniversaire de ma petite Pipine adorée ! !
Moi à la bourre ? Jamais !
J'espère que tu as aimé ^-^
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro