Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

8 - Mise en garde

Lorsque Ren se réveilla, il faisait déjà jour. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas fait une nuit aussi longue. Il s'étira et sortit de la chambre. Il était tout seul avec Üko. Il mangea ce que Léo avait posé sur la table à son intention et remarqua que la porte avait été laissée ouverte. Était-ce intentionnel ou sans faire exprès ? L'albinos opta plutôt pour la deuxième option. Hier, le brun avait dit que dès qu'il n'était pas là, il lui arrivait des choses. Du coup, il serait plus logique qu'il l'enferme. Le roi avait du le convoquer pour une urgence et il était parti en vitesse, sans faire attention.

Pourtant, l'albinos sortit de la maison, s'ennuyant ferme. Üko le suivit, tout content de prendre l'air frais. La journée allait être longue... Ren prit une route au hasard. Il ne comptait pas aller rendre visite à Sorah aujourd'hui, le sorcier l'avait assez vu ce week-end.

Ses pas le menèrent devant un grand bâtiment. Il réussit à déchiffrer ce qu'il y avait écrit à l'entrée. C'était l'école. À vrai dire, Ren ne savait pas où elle était, n'ayant jamais eu l'occasion de s'y rendre.

Soudain, les enfants commencèrent à sortir. L'albinos s'éloigna un peu en voyant qu'ils venaient dans sa direction. Parmi eux, il y avait une brune, et si c'était elle la fille de Léo ? Enfin, des brunes, il devait y en avoir plusieurs quand même, il allait un peu vite. Il tendit l'oreille pour écouter les conversations mais ne distinguait pas les mots dans le brouhaha des écoliers. Il s'apprêta à s'en aller lorsqu'on le rattrapa. Il se raidit, qu'est-ce qu'on lui voulait encore ? Il se tourna vers celui qui l'avait retenu et tomba sur une jeune blonde accompagnée de la brune qu'il avait vu précédemment.

« T'es qui toi ? J'ai jamais de cheveux blancs à ton âge...
- Ren.
- Moi c'est Soanne, voici Akari ! Enchantée !
- De même. »

L'albinos posa son regard sur la brune qui semblait tout aussi intriguée... mais il semblait que c'était pour une toute autre raison que la blonde.

« T'es un garçon des rues ? C'est rare d'en voir trainer par ici.
- Oui.
- Qu'est-ce que tu viens faire par ici ?
- Je me promenais...
- C'est vrai que tu as tout ton temps, t'as pas sept heures de cours par jour... »

Un brun qui ressemblait à Akari s'approcha. C'était sûrement Axel.

« Il faut qu'on rentre Akari, sinon Tata va s'inquiéter.
- Oui ! À demain Soanne ! Au revoir Ren ! »

Les deux bruns s'éloignèrent. Axel semblait plus calme que sa sœur... et plus raisonnable aussi. La blonde se tourna vers Ren.

« Tu veux faire la route avec moi ?
- Euh... Si tu veux... »

La blonde se mit en route et il la suivit, légèrement en retrait.

« T'es pas bavard !
- Non.
- Dis, t'as jamais eu envie d'aller à l'école ?
- Pas spécialement.
- C'est vrai ? Pourtant c'est super ! J'adore l'histoire moi ! »

Soudain, elle manqua de trébucher sur les pavés de la rue, Ren la retint. Elle se redressa en riant, gênée, devenant rouge comme une tomate.

« Désolée... je ne regardais pas j'allais... Merci.
- De rien. »

Ils reprirent leur route, et cette fois, la blonde ne pipa pas un mot jusqu'à chez elle. Arrivée, elle était encore plus rouge, Ren se demandait bien pourquoi. Ils n'avaient pas couru pourtant.

« Tu... tu reviendras devant l'école Ren ?
- Je ne sais pas.
- S'il te plait !
- Je verrai.
- Reviens vite alors !! À bientôt !
- Au revoir... »

L'albinos s'éloigna, se posant vraiment des questions. Pourquoi elle avait rougit ? Il n'y avait rien de gênant à trébucher, ça arrivait à tout le monde. Enfin... Soanne est bizarre et puis voilà !

Il prit le chemin de retour, il était temps de rentrer sinon Léo allait s'inquiéter, à supposer qu'il soit rentré.

***

Le lendemain après-midi, Léo n'était toujours pas rentré et l'albinos commençait à s'inquiéter. Il espérait qu'il ne lui soit rien arrivé. Pour se changer les idées, il retourna devant l'école. De toutes façons, il n'avait rien d'autre à faire.

La brune et la blonde sortirent ensemble, comme l'autre jour, et s'approchèrent.

« Salut Ren !
- Bonjour.
- Ça va ?
- Oui et vous ?
- Nickel !
- Comme sur des roulettes ! »

L'albinos sourit légèrement devant la bonne humeur des deux. Et d'un coup, Soanne rougit. Akari la regarda et comprit. Elle rit. Ren ne comprenait pas et regardait tour à tour les deux filles. La brune donna un coup de coude à la blonde.

« Tu ne te déclares pas ?
- Je vais me prendre un râteau ! »

Ren fronça les sourcils, déclarer quoi à qui ? Et puis, c'était quoi le rapport avec un râteau ? Le brun s'approcha et regarda tour à tour les trois, il comprit presque immédiatement. Il soupira. L'albinos ne comprenait toujours pas. Était-ce normal ?

« Laisse-la Akari, elle peut se débrouiller seule... »

Ren ne comprenait vraiment rien ? La laisser se débrouiller à quoi ? Le brun fit volte-face et s'éloigna.

« On va au parc tu viens Ren ? »

La blonde ne lui laissa pas le temps de répondre, elle lui attrapa la manche et suivit ses deux amis.

Ils se retrouvèrent dans un petit endroit verdi. Les deux filles s'éloignèrent un peu et les deux garçons se retrouvèrent seuls, assis sur un banc. Ren n'osa pas engagé la conversation. Le brun ne semblait pas être un grand bavard non plus.

« Ren ? C'est ça ?
- Oui.
- Tu as quel âge ?
- Dix.
- Tu connais Léo, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Et tu vis avec lui ?
- Oui.
- Tss... tu n'as peur de rien.
- Pourquoi ?
- Tu sais que c'est un assassin ?
- Oui.
- C'est suicidaire.
- Pourquoi ?
- Tu es vraiment naïf ou tu le fais exprès ?
- Naïf.
- Ah... tu ferais mieux de le laisser, sinon c'est toi qu'il risque de tuer.
- Pourquoi il ferait ça ?
- Pas à moi qu'il faut demander.
- Qu'est-ce qui te pousses à dire qu'il va me tuer ?
- Il a tué notre mère, et beaucoup d'autres personnes. Ça suffit à appuyer mes propos.
- Oui... Alex ?
- Hm ?
- Tu lui en veux ?
- Si quelqu'un tue ta mère, tu ne vas pas le féliciter ? »

Les paroles d'Axel lui rappelaient Tora.

« Non.
- Tu as ta réponse. »

C'est vrai qu'au fond, sa question était un peu idiote. Devenir assassin, c'était aussi bouleverser sa famille.

« C'est difficile de se dire que ton père tue des gens qui n'ont rien fait, et qu'il en fait pleurer beaucoup d'autres. C'est pas très glorieux tu sais.
- Oui je comprends...
- Comment tu t'es retrouvé chez lui ?
- Il m'a recueilli, j'allais mourir de faim dans la rue.
- C'est étonnant venant de lui. C'est pas son genre de faire ça, il a peut-être prévu quelque chose avant de te tuer.
- Tu crois ?... »

Le brun le regarda et lui sourit tristement.

« Parfois, il ne vaut mieux pas connaître sa famille.
- Si.
- Développes.
- Même si tu as la pire famille, tu en retiendras toujours quelque chose. Quelque part, tu ne feras pas les mêmes erreurs que tes ancêtres.
- Je préfère me tenir loin des problèmes, tant pis pour la partie enseignement. »

Ren soupira silencieusement, il ne parviendra pas à avoir raison, pas la peine de continuer. Il se leva.

« Il faut que j'y aille, au revoir Axel.
- Au revoir Ren. »

L'albinos prit le chemin du retour, évitant les filles, pas envie de perdre du temps à dire au revoir.

Le garou savait que Léo était gentil, il en était persuadé, et Axel ne le ferait pas changer d'avis. Mais quelque part, le jeune brun avait raison, Léo était un assassin, il savait mentir. Enfin, tout de même, aller faire un complot avec le roi pour un gamin comme lui, ça faisait beaucoup.

Ren imaginait l'ambiance entre le père et les enfants le weekend. Pas étonnant que Léo soit fatigué. Si les deux avaient autant de mépris à son égard, ça ne devait pas être simple. Au final, il semblait plus probable qu'il soit parti en vacances !

***

Léo rentra peu après Ren. Le garou interrompit le jeu qu'il avait commencé avec Üko pour observer le brun. Il semblait fatigué mais pas de mauvaise humeur. Il pouvait toujours tenter d'entamer la discussion.

« Ça va ?
- Oui et toi ?
- Je vais bien. Tu étais où ?
- Hier je trainais, aujourd'hui mission. Et toi tu as fais quoi ?
- J'ai trainé aussi.
- Tu as été voir Sorah et les autres ?
- Non.
- Tu es resté tout seul ?
- Non, j'ai pris des rues au hasard et je suis arrivé devant l'école. Il y a une fille qui m'a dit qu'elle avait jamais vu des cheveux blancs à mon âge. Et elle m'a proposé de faire un peu de route ensemble. Elle a trébuché pendant le trajet, je l'ai rattrapé et après elle a pas arrêté de rougir.
- Et tu l'as rattrapé comment ?
- Comme je pouvais, par l'épaule. Et je l'ai revu aujourd'hui, j'ai souri et elle encore devenu toute rouge. Ses amis ont rigolé, ils ont parlé de déclarer quelque chose, et de râteau... j'ai pas tout compris.
- Et elle a quelle âge ?
- Je crois qu'elle est un peu plus grande que moi. Pourquoi elle rougissait ?
- Parce qu'elle t'aime bien. »

L'albinos cligna plusieurs fois des yeux, pas sûr de saisir. Il fallait rougir quand on aimait bien les gens ? Et puis, ça ne faisait que deux jours qu'ils se connaissaient.

« Mais moi, je rougis pas quand j'aime bien les gens. Pourquoi elle, elle le fait ?
- Parce que c'est une fille.
- Alors Holly, elle m'aime pas ?
- Pas de la même manière...
- Comment ça ?
- Euh... Holly c'est ton amie et tu l'aimes en tant que telle. L'autre elle t'aime par amour.
- C'est quoi l'amour ?
- Je ne connais pas la définition universelle mais en gros, c'est quand tu aimes vraiment beaucoup quelqu'un.
- Ça à quoi de plus que l'amitié ?
- Ben... c'est une personne sa vie compte plus que la tienne. Tu voudras tout faire pour lui faire plaisir et quand c'est réciproque, ça s'appelle l'âme sœur.
- Et c'est quoi le rapport avec un râteau ?
- T'y connais vraiment rien ?
- Plus quand tu me l'auras dit.
- Quand tu mets un râteau à quelqu'un, c'est que tu la plantes en quelque sorte. Par exemple, elle te fait sa déclaration et elle te demande de sortir avec, et tu refuses, et bien ça c'est mettre un râteau.
- Donc faut que je trouve un râteau pour lui dire non ?
- Pas la peine... tu dis juste non ça suffit.
- Y'a quoi d'autres comme outils ?
- Ben... la pelle.
- C'est plus violent non ?
- Tu comprendras quand t'y seras...
- Et si elle me propose de sortir avec, je fais quoi ?
- T'acceptes ou tu déclines. Ça c'est à toi de voir.
- Mais on fait comment si on est déjà dehors ?
- Tu la suis, elle te montrera si tu lui dis oui.
- D'accord.
- Mais, toi, tu l'aimes ou pas ?
- Je rougis pas devant elle.
- Acceptes pas avant de rougir alors, conseil d'ami.
- Pourquoi ? Tu l'as déjà fait ?
- Non, mais j'ai bien vu. Et méfie toi, c'est trompeur l'amour.
- Ça fait dire des mensonges ?
- Entre autre. »

Léo regarda l'albinos qui semblait dubitatif.

« Tu as d'autres questions ?
- L'amour ça fait des enfants ou pas ?
- On en reparlera plus tard, d'accord ?
- D'accord. »

Ren regarda le brun. Pourquoi évitait-il le sujet ? Enfin peu importe, il avait déjà eut quelques réponses, même s'il avait récupéré autant de question.

« Et tu as trainé toi ?
- J'ai étais voir un ami, rien d'intéressant...
- Tu as dormi là-bas parce que tu as bu.
- Exact.
- Tu sens l'alcool.
- Désolé.
- C'est pas grave, ça sent toujours meilleur que les mélanges bizarres de Sorah.
- Si tu le dis !
- Et c'était quoi comme mission ?
- Une prof à zigouiller.
- Une prof de l'école ?
- Oui.
- Elle avait fait quoi ?
- Je ne suis pas censé savoir. Les ordres sont les ordres et il faut y obéir. C'est tout.
- C'est un peu bête de tuer des gens sans savoir pourquoi.
- C'est comme ça. »

Ren regarda Üko. Est-ce qu'il devait dire à Léo qu'il avait vu Axel et Akari ? Qu'il leur avait parlé et que le brun l'avait mis en garde contre lui ?

« Un soucis ? »

L'albinos leva la tête vers Léo, sorti de ses pensées. Il lui disait ou pas ? Après l'autre allait râler parce qu'il disait jamais rien.

« Ce n'est pas un soucis.
- C'est quoi donc alors ?
- Rien de spécial... j'ai vu Axel et Akari.
- Ah.
- Et j'ai discuté avec eux. Ils étaient avec l'autre fille. Elle s'appelle Soanne au passage.
- Et vous avez parlé de moi j'imagine ?
- Seulement avec Axel. Il a commencé à me poser des questions alors je lui ai répondu. Je crois qu'il savait que je dors ici.
- Évidemment, il a un bon flair aussi.
- Et il a fini par me mettre en garde.
- Et tu en penses quoi ?
- Ça m'est égal. Je suis bien avec toi, même s'il parait que c'est suicidaire.
- Dis toi que la limite entre le courage et le suicide est mince. Il t'a dis quoi d'autre ?
- Plein de trucs pas glorieux.
- Je suis étonné...
- On dirait pas.
- C'est de l'ironie.
- Je sais.
- Il y a quoi dans les trucs pas glorieux ?
- Pourquoi ?
- Par curiosité...
- Bien sûr... en gros il a dit que t'avais tué plein de gens et que tu en avais rendu triste plein d'autres et que du coup, il préférait pas avoir connu sa famille.
- Ah bah ça va si c'est que ça...
- Tu t'en fiches ?
- Ben il s'arrête à la vérité alors ça va.
- Et que ça soit la vérité, tu t'en fiches ?
- La vérité je vais pas la changer.
- Il dit des bêtises des fois ?
- Axel ? Ben comme tout le monde.
- Hm... et c'est vrai que tu as tué leur maman ?
- Ah, il t'a dit ça aussi.
- Oui.
- C'est vrai. »

Le garou ne rajouta rien mais ne semblait pas du tout choqué, comme si c'était normal. Léo s'attendait à une réaction plus vive, il lui aurait dit qu'ils mangeraient du crottin ce soir, l'autre aurait sûrement plus protesté que là. Mais non, Ren restait tranquillement assis sur sa chaise.

« Ren ?
- Hm ?
- Tu t'en fiches ?
- La vérité je vais pas la changer, c'est pas ce que tu as dit ?
- Quand même...
- De toutes façons, c'est le roi qui te l'a ordonné.
- Oui...
- Donc voilà.
- Voilà de quoi ?
- Tu as juste sauvé ta peau. Il n'y a rien de mal à ça, enfin je crois.
- Ça ne te choque même pas par rapport à ce que je t'ai dit ?
- C'est trop compliqué l'amour !
- Trop je sais pas, mais c'est sûr que c'est pas simple. Ça ramène que des soucis.
- Ben voilà.
- Tu sais que t'es pas obligé d'avoir le même avis que moi, je ne t'en voudrais pas.
- Je sais. »

L'albinos sourit, finalement au bout de deux jours de silence, Léo redevenait d'humeur bavarde, et ce n'était pas pour déplaire au jeune garou. La maison était vide sans lui.

La soirée se passa doucement, lorsque le brun appela son élève, celui-ci s'approcha intrigué. Léo avait sorti son revolver. Ren n'en avait jamais vu.

« Tu sais ce que c'est ?
- Non.
- C'est un revolver, c'est le joujou de secours.
- De secours ?
- C'est à utiliser en dernier recours seulement, parce que ça coûte cher les cartouches.
- Ça à quoi de plus qu'un couteau ?
- Ça fonctionne à distance !
- Ça veut dire qu'on a pas besoin de toucher la cible ou de l'approcher de trop près ?
- Exactement ! Super non ?
- Ça marche comment ? »

Le brun tendit l'arme à l'albinos qui la manipula du bout des doigts, cherchant à comprendre le mécanisme. Il y avait une détente, mais il n'appuya pas dessus, il fallait se méfier des boutons. Au bout de quelques minutes, Léo passa derrière Ren et positionna les mains du jeune assassin sur le revolver, puis s'écarta.

« Et tu appuies pour tirer, c'est aussi simple que ça. Par contre, faut bien viser, sinon ça peut partir faut pas. Pour faire simple, tu pointes ta cible avec le trou. Tu peux essayer, il est pas charger. »

L'albinos hésita quelques secondes avant d'appuyer sur la détente. Une détonation le fit sursauter et lâcher l'arme. D'où est-ce que ça venait ? Léo rit devant la surprise du garou.

« Effectivement, c'est pas silencieux ! Tu as intérêt à prendre vite la fuite après ! »

Ren ramassa l'arme, pas très rassuré à l'idée de peut-être avoir à l'utiliser prochainement. Il se sentait plus à l'aise avec une lame, c'est plus maniable. Il le rendit à Léo.

« Voilà, je voulais te montrer ça, histoire que tu ne sois pas surpris d'en croiser. Normalement, seules quelques personnes haut placées travaillant pour le roi en ont. C'est pour ça que tu n'en as jamais vu. »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro