Bonjour troupe!

Alors aujourd'hui, chapitre bonus équivalant à presque 2 chapitres de long! Il n'y pas vraiment de raison autre que : je me suis emportée haha ;) Et je voulais absolument écrire cette dernière scène même si j'avais déjà dépassé mon nombre de mots habituel avant même de commencer le passage haha :p

Sur ce, j'espère que vous aimerez :D

Lily xx

Ce n'est que lorsqu'il sut que Levy avait réussi à s'éloigner que Gajeel sentit un poids s'enlever de ses épaules. Puis la phrase qu'elle lui avait chuchotée lui revint en tête : «Reste en vie pour moi». Et il y tenait bien. Envahit d'une énergie nouvelle, il s'élança sur son adversaire, bien décidé à le mettre hors de combat au plus vite. Comme il l'avait fait quelques semaines auparavant lors de la première attaque de Totomaru, a un contre un maintenant, il eut rapidement le dessus. Cependant, malgré la raclée qu'il était entrain de se prendre, l'assassin conservait son sourire satisfait. «Ce bâtard cache quelque chose» se dit Gajeel méfiant. Lorsqu'il lui assénât un coup final sur la tête, lui faisant perdre conscience, le jeune homme comprit pourquoi. Des applaudissements derrière son dos lui donnèrent envie de frapper quelque chose... préférablement celui tapant de manière agaçante dans ses mains.

- Belle démonstration de force, Redfox, dit malicieusement l'homme. Ça me fait presque de la peine d'avoir à t'éliminer.

- José... gronda Gajeel entre ses dents en le reconnaissant.

- Capitaine Josée, corrigea le dirigeant de Phantom.

- Plus pour moi, rétorqua Gajeel. Tu pourrais aussi bien être une recrue, à mes yeux t'es un obstacle sur mon chemin dont je compte bien me débarrasser.

- Avec l'aide de qui Redfox? Ricana-t-il.

Gajeel vit au moins 5 silhouettes sortir de la forêt. Sans compter que José lui-même était un adversaire redoutable. Il serra les poings. Malgré ses dires, il savait bien que ses chances de s'en sortir étaient minces.

Puis ils fondirent sur lui. Tout se passa si rapidement que Gajeel n'écouta que son instinct. Il sentit un os se briser sous un de ses coups, entendit le bruit mat d'un adversaire qui s'écroulait. La plupart d'entre eux n'étaient pas de taille contre Gajeel, mais le désavantage numérique commençait à se faire sentir. Malgré ses efforts pour esquiver les attaques de toutes parts, il reçut un coup à la tempe. Le jeune homme fut empli de vertiges. Ces derniers n'étaient pas assez importants pour qu'il perde conscience, mais suffisant pour effacer ses chances d'éviter les prochains assauts. Bien vite, il fut immobilisé par les deux hommes restants, José se tenant droit devant lui avec un air de triomphe. Puis il leva les yeux, curieux, en repérant la lettre qui dépassait de la poche, la subtilisant sans que Gajeel puisse faire un mouvement. Il éclata de rire en voyant le contenu, lui jetant les morceaux de la lettre maintenant déchirée su visage.

- Je savais que Lockser et toi étiez des imbéciles de n'avoir rien soupçonné en dix-huit ans, mais là... vous avez poussé votre crédulité plus loin que je ne l'imaginais.

- Tu vas finir de parler dans le vide un jour? Aboya Gajeel à bout de patience. C'est quoi votre foutu problème avec Levy? Et pourquoi Phantom n'a pas encore botté le cul d'Auguste si tu es au courant?

- Pourquoi détrôner celui que j'ai moi-même mis au pouvoir? Répondit José d'un sourire cruel.

Les yeux de Gajeel s'agrandirent par la surprise de la nouvelle.

- Quoi?

- Tu n'as jamais trouvé étrange que tous les membres les plus dévoués à la cause de Phantom, en plus du capitaine de l'époque, aient péris dans une même mission? Auguste voulait accéder au trône et je voulais avoir le contrôle du royaume.

La rage emplissait de plus en plus Gajeel. Voyant le jeune homme tenter en vain de se libérer, José le nargua.

- Tu commences à comprendre n'est-ce pas? Cette nuit-là, j'ai réglé tous mes problèmes d'un coup : envoyer tous ceux qui me causeraient problème protéger le roi et sa famille alors que mes hommes étaient déjà prêts à les attendre. Après, je n'ai eu qu'à prendre la place qui m'était maintenant offerte à la tête de Phantom et user de l'influence de notre organisation pour mettre Auguste sur le trône. En échange, il me laisse carte blanche sur les décisions concernant le royaume. Tout était sans faille jusqu'à ce que j'apprenne que la princesse avait survécu.

- Espèce de...

José s'approcha de Gajeel, ses yeux à deux doigts des siens.

- Ta petite garce est dans mon chemin, Redfox. Si ça peut te rassurer, tu n'as qu'à te dire que vous allez tous les deux mourir de la même épée...

Il fut coupé par un coup de tête de la part de Gajeel, ce qui valut à l'horrible homme un nez cassé. Au plus grand déplaisir de Gajeel, José ne laissa pas tomber son sourire. Puis, sans que Gajeel ne puisse réagir, José enfonça son épée dans son épaule. Le jeune homme gronda de douleur.

- La blessure que Totomaru t'avait faite commençait à aller un peu trop bien à mon goût.

- Sale bâtard...

- Ça c'était pour m'avoir cassé le nez. Et ça...

Il transperça sa cuisse de son arme.

- Ça c'est pour m'avoir trahi.

Après avoir fermé les yeux sous l'effet de la douleur, Gajeel les ouvrit de nouveau, fixant José d'un regard mauvais. S'il devait mourir, pas question qu'il ne lui donne la satisfaction de briser sa détermination.

- Et ça, dit-il prêt à frapper son abdomen d'un coup fatal, c'est pour interférer avec mes affaires.

Mais son geste resta en suspens alors qu'un cri déchirant envahit la forêt.

- Ne le touche pas! Beugla Levy en larmes. C'est moi que tu veux vraiment n'est-ce pas? Je me rends... à condition que tu le laisse partir.

Son cœur se serra probablement plus que si José y avait enfoncé sa lame. Qu'est-ce qu'elle foutait ici? Elle était censée être en sécurité, loin de tout ça, pas entrain d'avoir l'idée la plus stupide de l'Univers!

- Fous le camp d'ici Levy, aboya-t-il.

Plutôt que de l'écouter, elle s'approcha de José.

**Quelques heures plus tôt**

Gray avait été réveillé par la voix de Levy qui semblait sur le point de paniquer. Lorsqu'il rejoint Juvia, cette dernière était seule, un air inquiet sur le visage.

- Qu'est-ce qui se passe avec Levy? S'informa-t-il.

- Levy est inquiète pour Gajeel.

Gray soupira.

- Qu'est que cette tête de métal a encore fait?

- Il est allé porter la lettre que Juvia a écrite pour Phantom...

- Quoi?

Rapidement, la jeune femme lui expliqua la situation et les raisons ayant convaincu Gajeel de se porter volontaire.

- Idiot! Pourquoi personne n'est allé avec lui? Reprocha Gray.

Il avait beau ne pas bien s'entendre avec Gajeel, il avait appris à le considérer comme son allié.

- Il a demandé à Juvia de veiller sur Levy et...

- Cet imbécile est trop orgueilleux pour me demander de l'aide compléta le jeune homme.

La jeune femme approuva d'un hochement de tête.

- Depuis combien de temps est-il parti?

- Un peu moins qu'une heure, dit Juvia.

- Parfait, alors je vais le rattraper.

Sur ces paroles, il se dirigea vers ses affaires, ramassant l'épée que Gajeel lui avait offerte. C'est alors qu'il se figea : l'épée... celle de Levy n'était pas là. Personne ne va jogger avec son épée. Serrant les dents, il retourna auprès de Juvia.

- Ta protégée est partie le rejoindre.

- Quoi? Juvia ne comprend pas...

- Son épée a disparue. Allez viens, dit-il devant son hésitation, l'attirant par la main vers le sentier.

Après s'être finalement remise du fait que Gray lui avait pris la main, cela faisait près d'une demi-heure qu'ils soutenaient une bonne allure dans la direction indiquée par Juvia. Ils poursuivirent leur marche durant près de deux autres heures lorsque quelqu'un leur fonça dessus.

- Levy? Mais qu'est-ce qui t'es arrivée? Demanda Gray en voyant son amie, la peur dans le regard, semblant être complètement exténuée.

- Nous avons des problèmes. Phantom est notre ennemi. Et il a besoin d'aide, arriva-t-elle à articuler entre ses respirations.

La jeune femme prit à peine le temps d'expliquer la situation avant de rebrousser chemin en direction de Gajeel. Il semblait amplement capable de vaincre Totomaru, mais elle ne pouvait empêcher ce mauvais pressentiment qui la hantait depuis qu'elle n'était plus avec Gajeel.

Lorsque Gajeel fut de nouveau dans son champ de vision, ce mauvais pressentiment se confirma en une de ses pires craintes alors qu'une épée s'enfonça dans la jambe de l'homme en qui elle avait placé toute sa confiance. Elle dût lutter de toutes ses forces pour ne pas crier.

- Je fais diversion. Sortez-le de là, dit-elle d'un ton ne laissant aucune place à la contestation alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la forêt.

Elle n'avait toujours aucune idée de comment elle allait s'y prendre exactement, mais son corps prit la décision à sa place. Dès qu'elle vit l'épée prête à abattre Gajeel, elle cria de toutes ses forces.

- Ne le touche pas! Beugla Levy en larmes.

L'homme suspendit son geste. Elle avait gagné quelques secondes. Puis elle eut une idée, une idée risquée.

- C'est moi que tu veux vraiment n'est-ce pas? Je me rends... à condition que tu le laisse partir.

- Fous le camp d'ici Levy, aboya-t-il en retour.

Ignorant les paroles de Gajeel, elle prit une grande inspiration puis s'approcha de l'assassin. Il pouvait très bien la tuer d'un instant à l'autre, sans la moindre hésitation. «Faites vite» supplia Levy mentalement à Gray et Juvia. Comme pour répondre à sa demande silencieuse, le sourire de l'homme tomba alors que les amis de la jeune femme sortirent des bois derrière ceux qui maintenaient Gajeel.

Levy, quant à elle, dût sortir son épée pour parer l'attaque de celui qui semblait être la chef. Malgré ses nouvelles compétences, l'homme la surpassa rapidement, la désarmant en quelques coups seulement. Heureusement, la jeune femme avait réussi à prolonger sa diversion suffisamment longtemps pour que Gray et Juvia la rejoigne, ceux contraignant Gajeel maintenant vaincus.

- Levy peut aller rejoindre Gajeel, lui assura Juvia. Elle et Gray vont prendre le relais avec José.

Une fois Levy partie, Juvia lança une attaque en direction de José, suivi de près par Gray. Elle ne s'était jamais battue contre son ex capitaine, mais la jeune femme savait très bien que son efficacité au combat était légendaire à Phantom.

Gray et elle arrivaient toutefois à maintenir la cadence. Elle fut emplie de joie en réalisant à quel point les attaques des Gray étaient en synchronisation avec les siennes. Ce dernier se débrouillait plus que bien au maniement de l'épée. Comme s'ils s'étaient battu côté à côté toute leur vie, il échangea plusieurs coups avec José, puis fit un signe à Juvia. Malgré son absence de mots, la jeune femme comprit tout de suite à quoi il pensait. Elle se plaça donc derrière lui, laissant à Gray l'occasion de finalement bloquer l'arme de José sous la sienne contre le sol. Puis il se pencha, indiquant à Juvia qu'il lui passait le relais. À ce signal, la jeune femme sauta sur le dos de son amour, se donnant un élan pour donner un coup de pied au visage de José. Le choc fut tel que José perdit sa prise sur son épée avant d'être poussé quelques pas plus loin par l'impact.

Quant à Gray, il rattrapa Juvia dans ses bras, s'assurant qu'elle ne se fracasse pas au sol en retombant. Lorsqu'ils relevèrent les yeux, José était déjà hors de vue.

- Merde! S'exclama Gray en réalisant que le dénommé José avait probablement une multitude d'endroits où disparaitre à quelques pas de l'organisation qu'il contrôlait. Il faut partir d'ici au plus vite, se résigna-t-il.

Voyant que Juvia ne réagissait pas, le visage tout rouge et marmonnant quelque chose à propos d'amour, il la tira par la main jusqu'à rejoindre les autres.

***

La groupe s'éloigna le plus possible de Phantom sans toutefois atteindre leur campement original compte tenu de la jambe blessée de Gajeel. Malgré le bandage de fortune pensant sa plaie, il avait perdu beaucoup de sang et, dès qu'ils eurent mis une distance raisonnable entre Clover et eux, ils décidèrent d'improviser un campement.

Bien que les blessures du jeune homme inquiétaient Levy, elle savait qu'il s'en remettrait. Cependant, ce qui l'alarmait réellement était son comportement. À part les quelques phrases utilisées pour résumer ce qui s'était réellement produit lors de l'assassinat des leurs parents, Gajeel n'avait rien dit ni accepté l'aide de quiconque pour marcher, s'appuyant sur une simple branche en guise de support.

Une fois le campement monté, elle partit à sa recherche avant de le retrouver assis sur une vieille souche d'arbre dos à elle.

- Gajeel? Demanda la jeune femme avec hésitation.

- Laisse-moi tranquille, offrit-il comme seule réponse.

Mais qu'est-ce qui pouvait bien l'avoir mis dans cet état? Se demanda Levy. José lui aurait-il dit quelque chose d'autre?

- Gajeel, s'il te plait, dit moi ce qui ne va pas.

- Tout va bien, gronda-t-il visiblement de mauvaise humeur.

- Tu ne crois quand même pas que je vais croire ça? Dit-elle à la fois inquiète et agacée qu'il refuse de lui parler. T'as pas dit un mot depuis la fin de la bataille.

- Justement, t'aurais pas dû être dans cette bataille, dit-il, s'impatientant.

- Et te laisser être transpercé par cette épée? S'exclama Levy n'y tenant plus.

- Parce que te livrer à celui qui veut ta peau depuis des semaines c'est une bonne manière de l'empêcher? Dit-il parlant de plus en plus fort.

- Si c'est ce que ça prenait pour faire diversion, oui!

- Tssss. Ça reste stupide comme idée.

- Et pourquoi c'est stupide quand moi je prends des risques pour toi alors que toi tu passes ton temps à prendre des risques pour moi?

Gajeel ouvrit la bouche, puis la referma. Il pouvait voir la frustration logée dans ses yeux noisette qu'il aimait tant. Comment répondre à ça? Comment lui dire que la colère qu'il avait ressenti en croyant qu'elle venait de se sacrifier pour lui était pire qu'il ne l'aurait jamais imaginée? Une partie de cette colère était encore présente en lui.

- Tu vas la fermer à la fin? Lui cria-t-il.

- Pas avant que tu me dises ce qui ne va pas, renchérit-elle.

Son visage était à deux doigts du sien, la position assise de Gajeel permettant même à Levy d'être un peu plus haute que lui. Ce visage qu'il avait cru ne jamais revoir parce qu'elle avait agis en pensant encore une fois pour les autres plutôt que pour elle-même.

- Laisse-moi tranquille, je te dis!

- Pourquoi? Insista-t-elle.

- Parce que j'ai cru te perdre! Aboya-t-il, éclatant enfin la rage qu'il avait accumulée, montrant malgré lui la douleur qu'il avait ressentie dans son regard.

Pour une des premières fois de sa vie, Gajeel avait dit tout haut ce qu'il pensait. Et pour une des premières fois de sa vie, Levy agit sans réfléchir.

Ses mains se retrouvèrent enlacées derrière le cou du jeune homme, attirant les lèvres de ce dernier sur les siennes. Puis elle réalisa ce qu'elle venait de faire. Les joues en feu, elle se retira. Mais la main de Gajeel se glissant derrière sa nuque, il la rattrapa avant qu'elle ne soit trop loin, plaquant sa bouche de nouveau sur la sienne. Leur chaste baisé du début se changea vite en quelque chose de plus passionné, de merveilleux, faisant battre le cœur de Levy à toute allure. La jeune femme réalisa à cet instant à quel point elle avait voulu faire ça depuis un moment déjà, à quel point elle avait besoin de lui.

Après y avoir été attirée par Gajeel, la jeune femme était maintenant assise sur sa cuisse ayant été épargnée, prolongeant leur baisé. Maintenant contre son torse, la jeune femme pouvait sentir que le cœur de Gajeel s'emballait tout autant, à moins que ce ne soit simplement le sien qui battait pour deux. Elle n'arrivait pas à les discerner. .

- Ne prend plus de décision stupide, souffla Gajeel alors qu'ils se séparaient enfin, le souffle court.

- Seulement si tu me promets de rester en vie, répondit-elle avant d'enfoncer sa tête contre son torse.

- Gihi! Compte là-dessus crevette, répondit-il en appuyant son menton aux reflets métalliques sur sa tête aux boucles bleues.