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Chapitre 27 : Sursaut d'angoisse

OH ! Un nouveau chapitre. OH, un nouveau passage qui ne sert à rien et qui est juste là pour combler les trous. OH, je viens de l'écrire devant mon étang et c'est trop bien. OH ! Le suivant sera sans doute posté dans la foulée. 

OH ! Bonne lecture <3 

***

Chapitre 27 : Sursaut d'angoisse

Lucy souriait depuis deux jours. Certes, la victoire de Gryffondor sur Serdaigle ne l'arrangeait pas le moins du monde, mais chaque fois qu'elle voyait Jina et James main dans la main dans les couloirs, son cœur se gonflait de joie et de fierté. Leur soudaine mise en couple avait surpris tout Poudlard et était sur toutes les lèvres, mais les amoureux n'en avaient que faire, tout à leur nouveau bonheur. Même les trois beuglantes reçues par Jina ainsi que les regards noirs de la moitié de la gente féminine n'avaient pas émue outre mesure la Capitaine de Serdaigle.

C'est pour cela que, malgré le bordel incommensurable qui régnait dans le dortoir en ce lundi matin, Lucy se sentait en pleine forme.

-Quelqu'un a vu mon livre de Divination ? beugla Dorothy depuis sous son lit.

La moitié de son corps en dépassait, et l'autre partie semblait être aspirée. Alexandra et Lucy échangèrent un regard amusé. Ça faisait un quart d'heure que leur camarade cherchait désespérément son manuel.

-Aucune idée, fit Alexandra, qui finissait de brosser ses longs cheveux bruns. En même temps, pourquoi tu as pris Divination ? Drôle d'idée.

-Au moins, si j'ai des mauvaises notes, c'est pas ma faute ! Et toi, Etude des runes ? La matière la plus ennuyante du monde ! Et Weasley qui a évidemment pris l'option la plus difficile ...

-Et je le regrette chaque jour, soupira Lucy en fouillant dans sa table de chevet pour trouver la bague que ses parents lui avaient offert à Noël. A la fin de l'année, je vous jure que j'arrête.

-Moi aussi ! firent les deux filles.

Athénaïs, qui était assise sur son lit avec un magazine, leva les yeux au ciel, visiblement excédée. Lucy vida son tiroir, repoussa la potion qu'elle avait pris par erreur dans la Réserve de Campbell, et finit par retrouvée sa bague d'argent et d'émeraude au fond avec soulagement.

-Quelqu'un a du mascara pour moi ? s'enquit Alexandra en rangeant sa brosse. Le mien est à sec.

-Tiens, fit Corina d'un ton sec en lui lançant un tube noir.

-Elle veut se faire belle pour Zabini, insinua Dorothy en s'extirpant de dessous son lit, ses cheveux multicolores en désordre.

Alexandra piqua un fard, la brosse de mascara à quelques centimètres de ses yeux. Ses paupières papillonnèrent, et elle secoua la tête.

-Mais pas du tout ! protesta-t-elle, avant de s'engouffrer dans la salle de bain et de claquer la porte.

-Bien sûr que si, railla Dorothy à l'intention de Lucy. Même que hier ils ont passé la soirée à parler sur des partitions de piano et qu'elle avait un sourire stupide.

-Typique, s'esclaffa Lucy, amusée.

Dorothy eut un sourire sarcastique et ouvrit sa penderie pour observer ses vêtements à présent chiffonnées et couverts de poussière. Elle s'épousseta passivement et se recoiffa.

-Je devrais peut-être rajouter une couleur, proposa-t-elle en tenant une mèche violette au bout de ses doigts. Tu penses quoi du bleu ? Je n'ai pas de bleu.

-Mon cousin a les cheveux bleus, remarqua-t-elle en repensant à la crinière azure de Teddy Lupin. Au fait, ce n'est pas ton livre de divination, là ?

Elle venait de soulever une pile de vêtement appartenant à Dorothy et celle-ci se mit à battre des mains, extatique, avant de plaquer un baiser sur la joue de Lucy.

-Merci Weasley ! Je préfère avoir le livre, c'est toujours plus divertissant que d'écouter Trelawney beugler sans arrêt « ouvrez vos esprits ! ». Ouais, le mien est tellement ouvert qu'au dernier cours je me suis endormie sur la boule de cristal.

-Je te trouve bien patiente, bougonna Athénaïs depuis son lit. Moi ça fait longtemps que je lui aurais foutu sur la tête, la boule de cristal.

-Pas l'envie qui m'en manque, admit Dorothy avant de tambouriner à la porte. Alex, sors de là, je dois me faire des mèches bleues !

-On a cours dans un quart d'heure, et on doit aller manger ! fusa la voix de la jeune fille.

-Raison de plus pour me laisser la salle de bain !

Cinq minutes plus tard, et avec l'aide magique de ses trois camarades (puisque même Athénaïs avait été mise à contribution lorsque Dorothy l'avait menacé de lui faire des cheveux verts dans son sommeil, elle qui était devenue très douée pour les changements de coloration), la jeune fille ressortie de la salle de bain en abordant fièrement ses nouvelles mèches d'un bleu électrique. Alexandra eut une moue.

-Trois couleurs, c'est trop, Doroth.

-Rien à faire. Et j'ai faim.

-Dorothy, tu as toujours faim, rappela Lucy en chargeant son sac sur son épaule. Dépêchez, ou sinon je pars sans vous !

Les filles se hâtèrent de rassembler leurs affaires et remontèrent dans la Grande Salle à la suite de leur préfète. Descendant des étages supérieurs, Louis fit distraitement signe à sa cousine, l'air profondément absorbé par le parchemin qu'il avait à la main, avant de s'engouffrer dans la Grande Salle.

-Je suis désolée, fit Dorothy en le suivant du regard. Mais Weasley, c'est quand même le level-up des Mousquetaires. Quoique Roxanne n'est pas mal non plus, je ne sais pas sur lequel des deux jeter mon dévolu ...

-Mais je puis t'assurer que ce ne sont pas les mèches bleues qui vont les attirer, plaisanta Lucy avec un sourire.

Dorothy feignit d'être déçue, et Alexandra s'esclaffa alors qu'elles suivaient Louis. Dès l'instant où elles entrèrent dans la Grande Salle, l'ambiance changea. Un murmure inquiet parcourrait les tables, incessant et bourdonnant. Des élèves étaient penchés sur d'autres, les traits crispés.

-Il se passe quoi ? s'étonna Dorothy en s'immobilisant. Quelqu'un est mort ?

Lucy la fit taire d'un regard, mais intérieurement, elle était perplexe. L'intervention de la Serpentard attira l'attention de ceux qui étaient assis en bout de table de Gryffondor et Serdaigle, les tables centrales.

-Lucy, je crois que les gens te regardent, souffla Alexandra en prenant le bras de la préfète.

Et elle avait malheureusement raison. Ceux qui s'étaient retournés la fixaient d'un drôle d'air, moitié peiné moitié inquiet. Le cœur de Lucy se serra quand elle aperçut des Gazettes dans les rangs.

C'était son père. C'était forcément ça. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Quelle autre squelette André Andros avait-il déterré pour discréditer la candidature d'Hermione ?

La plus proche de l'entrée était Dominique. Quand elle avisa sa cousine près de la porte, elle se leva d'un bond et courut vers elle, ses boucles de feu s'agitant à chacun de ses pas. Elle dévisagea brièvement Dorothy et évalua :

-Le bleu te va vraiment bien, bonne idée, mais trois couleurs, c'est décidément trop, chérie.

Puis elle se tourna vers Lucy, et son visage se ferma.

-Surtout ne panique pas, la pria-t-elle en prenant sa main. Ce n'est pas grave, ma sœur vient de m'écrire et elle m'a dit que tout était réglé.

-Mais de quoi tu parles ?

-Lulu !

Roxanne courrait elle aussi vers elle, et lui sauta au cou, manquant d'étrangler la Serpentard.

-Ça va aller ne t'en fais pas, je suis sûre qu'elle va bien !

-Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ? s'agaça Lucy en se dérobant à sa cousine. Vous me faites peur, là.

-Et du reste, bonjour la discrétion, Rox, la réprimanda Dominique. Toute la Grande Salle nous regarde.

Ce qui était vrai aussi. Les yeux rivés sur elle de tous les élèves figeaient Lucy, et elle trouva la force de prendre vivement le bras de Roxanne et celui de Dominique, pataugeant dans la plus grande des confusions. Dorothy et Alexandra les observaient toujours, perdue.

-Mais bon sang mais qu'est ce qui se passe ?

-Il y a une attaque au Ministère, avoua finalement Roxanne, dans un filet de voix.

Le cœur de Lucy fit une chute vertigineuse dans sa poitrine. Les pensées se bousculèrent dans sa tête. Papa. Maman. Molly. Papy. Victoire. Harry. D'autres élèves vinrent à leur rencontre, et elle se rendit compte qu'il s'agissait de ses cousins. James fut le premier à arriver à sa hauteur et lui tendit un exemplaire de La Gazette. Les yeux d'Albus, qui le suivait de près, s'écarquillèrent avec horreur.

-Enfin Jim, pas comme ça !

C'était trop tard, car la préfète se jeta sur le journal, le cœur battant à tout rompre. Ce qu'elle vit sur la première page la glaça jusque la moelle. C'était impossible ...

ATTAQUE AU MANGENMAGOT !

« Hier soir, alors que les débats autour de la loi d'Amnistie s'éternisaient dans l'enceinte du Mangenmagot, des intrus ont pénétré la salle après avoir forcé l'entrée de l'Atrium. L'attaque fut foudroyante, selon les témoins. « Ils savaient ce qu'ils venaient chercher » nous livre Ernie Macmillan, membre du Magenmagot depuis quinze ans et l'un des porteurs du projet de la Loi d'Amnistie, présent lors des faits. « Ils étaient cagoulés, des cagoules blanches, comme des spectres ... il était impossible de voir leurs visages, et avant qu'on ait pu sortir nos baguettes ils nous avaient tous mis hors d'état de nuire. Ils ont saccagé le tribunal ... » Malgré cela, un semblant bataille semble s'être engagé, blessant sérieusement cinq personnes, dont la magistrate qui soutient la loi d'Amnistie Audrey Weasley, qui sont désormais à Ste-Mangouste. Les auteurs de cet acte se sont ensuite volatilisés avant l'arrivée des Aurors. On ignore toujours ce qui a pu motiver ces malfrats et le Ministère demeure avare de détails sur l'état du Département ainsi que sur les revendications de ces criminels. Néanmoins nous pouvons facilement imaginer que les débats autour de cette loi qui a été proposée pour la première fois en juillet dernier par Audrey Weasley cristallisait le mécontentement des ... »

Lucy ne put en lire davantage. Les mains tremblantes secouaient le papier de La Gazette, et ses yeux resté rivé sur la phrase « blessant sérieusement cinq personne, dont la magistrate Audrey Weasley » horrifiée. Un bras entoura ses épaules.

-Ne t'en fais pas Luce, fit la voix de Louis, qui avait dû arriver pendant sa lecture. Dominique et moi on a eu une lettre de Victoire, elle était la première sur les lieux avec Oncle Harry. Tante Audrey est blessée mais elle va s'en sortir ...

Loin de la rassurer, les mots de son cousin firent trembler sa lèvre inférieure, et elle planta ses dents dedans pour qu'elle se tienne tranquille. Elle replia le journal d'un air fébrile et le rendit à James.

-Je dois aller la voir ..., entonna-t-elle, des trémolos dans la voix. Je peux pas rester là, je dois aller à Ste-Mangouste ...

-Lucy, calme-toi, la pria Roxanne en lui prenant les mains. Louis te l'a dit, ta mère est hors de danger, tout va bien ...

-Tout va bien ? Elle est à Ste-Mangouste bon sang Roxy ! Des gens s'en sont pris à elle !

Lucy se rendit compte qu'elle venait de crier, et elle détourna le regard pour se calmer. Remarquant son trouble, Louis la prit de force par les épaules pour l'écraser sur son torse. Elle se laissa faire et enlaça son cousin pour se maintenir à la réalité.

-On sait qui sont les autres personnes blessées ? s'enquit-t-elle d'une voix morte, contre le pull de Louis.

-Aucune idée, La Gazette ne dit rien, répondit celui-ci en caressant doucement ses cheveux.

-Mais une fille de Poufsouffle s'est levée et est sortie de la salle en pleurant, enchérit Roxanne.

-Ne t'inquiète pas, Weasley, fit la voix douce d'Alexandra en mettant une main sur son épaule. Et si tu as besoin de voir ta mère, va demander à McGonagall, je suis sûre qu'elle te laissera sortir ...

-Ou pas.

Lucy décolla sa tête du torse de Louis pour voir arriver Luke, les cheveux blonds ébouriffés et le visage grave. Il tenait une lettre dans sa main, qu'il tendit à Lucy, les lèvres pincées.

-C'est arrivé pour toi ce matin, annonça-t-il alors que Lucy lui arrachait la lettre des mains. Et ça porte le sceau du Ministère ...

Papa. Lucy arracha le sceau qui sceller le parchemin et déplia la lettre avec hâte. Luke, Louis et Roxanne lurent par-dessus son épaule. Au fur et à mesure de sa lecture, les mains de Lucy se mirent à trembler, mais de rage, cette fois.

-Mais il est sérieux ? souffla-t-elle, sidérée.

-Qu'est-ce qu'il dit ? demanda Albus d'une voix timide.

Lucy ne répondit pas tout de suite, finissant sa lettre, l'esprit bouillonnant.

-Il m'interdit d'aller voir ma mère. Selon lui, elle va très bien, elle ne devra passer qu'une semaine à Ste-Mangouste et elle surtout besoin de calme et de repos. Et soi-disant je dois me concentrer sur mes BUSE...

-Il n'a pas tort, observa Rose d'une petite voix.

Mais Lucy la fusilla du regard. Evidemment qu'il avait tort, comment pouvait-elle se concentrer sur ses BUSE alors que sa mère était clouée dans un lit à Ste-Mangouste ? C'était stupide ! En proie à une grande agitation, elle passa une main fébrile dans ses cheveux. D'autres personnes vinrent grossir les rangs : Eléonore et Jina les rejoignirent, et celle-ci, faisant fi de son petit-ami qui lui servait un sourire éclatant, se précipita sur Lucy pour la prendre dans ses bras.

-Bonjour, mon cœur, sinon.

-La ferme, crétin, répliqua Jina avant de prendre Lucy à bout de bras. Ne t'en fais pas, Pucette, je suis sûre que tout va bien.

-Mais tout va bien, s'agaça Dominique en agitant un parchemin qu'elle avait dans les mains. Victoire le dit, ton père le dit. Ne t'en fais pas Lulu, tu n'as pas à t'inquiéter pour ta mère.

-Miss Weasley.

Toutes les filles de la famille se tournèrent d'un bloc vers Minerva McGonagall et Daphnée Greengrass, qui avaient remonté l'allée centrale en direction du groupe qui s'était formé à l'entrée. Luke grommela sourdement à coté de Lucy :

-Quelle famille pénible ... Vous êtes au moins douze Miss Weasley.

-Quatre ici, et à moi que tu sois la cinquième, tu la fermes, Zabini, répliqua sèchement Roxanne.

-Weasley, Zabini, les réprimanda McGonagall avec froideur. Je ne pense pas que ce soit le moment.

-Lucy, intervint alors Greengrass, utilisant son prénom par soucis de ne pas créer d'autre confusion. Vous pouvez nous suivre s'il vous plait ?

Lucy hocha la tête, le cœur battant, et se détacha de ses cousins pour suivre les deux professeurs dans le bureau de Greengrass au troisième étage. Elle s'installa sur une chaise devant le bureau alors que McGonagall prenait place derrière le bureau de la professeure de métamorphose, Greengrass à ses côtés. La directrice posa sur son élève un regard plus doux qu'à l'accoutumée.

-J'aimerais aller voir ma mère, demanda immédiatement Lucy, faisait fi des directives de son père.

Sa mère était à Ste-Mangouste. A l'idée d'une Audrey Weasley brisée dans un lit d'hôpital, elle se sentit pâlir.

Mais bon sang, qu'est-ce qu'il s'était passé ?

-Chose que je comprends, Miss Weasley, assura la directrice, les lèvres pincées. Malheureusement, j'ai reçu une lettre de votre père me priant de veiller à ce que sa fille reste entre les murs de Poudlard et je suis au regret de vous refuser cette sortie.

Le sang de Lucy ne fit qu'un tour. Elle sauta sur ses pieds, et posa ses deux mains à plat sur son bureau. L'angoisse faisait battre son cœur à tout rompre sur sa poitrine.

-Il n'a pas le droit de m'enfermer ici ! Il n'a pas le droit de m'empêcher d'aller voir ma mère !

-Weasley, veuillez-vous calmer ! ordonna Greengrass en lui faisant sèchement le signe de s'asseoir.

-Non, laissez Daphnée, intervint McGonagall, l'air plus las qu'outré. C'est une réaction compréhensible, Weasley, mais je dois vous rappeler que vous êtes mineure, et sous ma responsabilité. Votre père est très occupée par la campagne de miss Granger et ne peut malheureusement pas prendre le temps de venir vous chercher ... Et s'il m'ordonne de vous enfermer ici, alors je suis au regret de vous annoncer que vous resterez à Poudlard.

-Mais c'est injuste !

-Vous vous inquiétez pour votre mère, et c'est quelque chose de parfaitement compréhensible.

-Non, vous pensez ? siffla Lucy entre ses dents, les doigts crispés sur le bord du bureau.

-Weasley !

Lucy réprima un cri de rage et se laisser lourdement tombée sur sa chaise, le visage entre les mains. Elle détestait son père de la cloitrer ainsi à Poudlard alors que son être tremblait pour sa mère. Elle rejeta sa tête en arrière, et inspira profondément avant d'expirer tout l'air de ses poumons, se forçant à se détendre comme son parrain Charlie lui avait appris.

-Vous savez ce qu'il s'est passé ? s'enquit-t-elle finalement, toujours tendue, mais résolument plus calme. Je veux dire ... Comment ça a pu arriver ?

Les deux professeurs échangèrent un regard prudent que Lucy trouva de mauvais augure. Son cœur se serra et ses mains se crispèrent sur ses genoux. Le visage de McGonagall se ferma et l'amabilité dans son regard se refroidit quelque peu.

-Tout ce que nous savons, nous l'avons lu dans La Gazette ce matin, Miss Weasley, soupira Greengrass, les bras croisés sur sa poitrine.

-Et votre père nous a donné des petites précisions dans la même lettre qui nous disait de vous garder ici. Il précise que votre mère va bien, et qu'elle a déjà repris connaissance.

-On sait qui a attaqué le Magenmagot ? Et pourquoi ? Ils en voulaient à ma mère ? C'est à cause de la loi qu'elle a écrite ? Elle a passé son été dessus ...

-Il est trop tôt pour répondre à ces questions, Weasley, la rabroua McGonagall, l'air plus agacée contre la situation que contre Lucy. Tout ce que nous savons ... Ce n'est pas grand-chose, en fait. Les raisons de cette attaque sont plutôt obscures, et la cible encore plus. Qui de votre mère, du Mangenmagot, ou du Ministère ou de je-ne-sais-qui était visé, nous n'en savons rien, mais je suppose que votre père communiquera les avancées de l'enquête en temps opportun.

-En attendant, ne vous en faites pas trop pour cela, Weasley. Nous vous avons convoqué pour vous informer des directives de votre père et pour vous rassurer sur l'état de santé de votre mère. D'après ce que nous savons, elle devra rester à Ste-Mangouste quelques jours, mais comme nous vous l'avons dit ... Elle s'en sortira sans peine.

Le cœur au bord des lèvres, Lucy hocha sèchement la tête, vaguement rassurée par les paroles des deux professeurs. McGonagall finit par la congédier en lui conseillant de se concentrer sur ses études, et la préfète sortie en compagnie de Greengrass. Une fois la porte refermée, la Directrice de Serpentard enchérit avec flegme :

-J'ajouterais à cela que vous avez un match de Quidditch contre Poufsouffle pas plus tard que samedi. Ça me gênerait beaucoup d'être en froid avec le professeur Bones parce que ma Maison a perdu contre la sienne.

Un sourire effleura les lèvres de Lucy malgré elle. Elle fit taire momentanément son angoisse pour rassurer sa professeure :

-Je ne comptais pas perdre, madame.

-Voilà qui me rassure, Miss Weasley. Et rassurez-vous. Votre mère ira bien. Et la connaissant, elle n'aimerait sans doute pas que vous perdiez un match à cause d'elle.

Le sourire de Lucy s'agrandit. Elle n'avait pas tout à fait tort. Audrey était une fan invétérée de Quidditch et avait accueillie l'insigne de Capitaine de sa fille avec la plus grande des fiertés. Greengrass dut voir dans le sourire de son élève sa réticence s'effriter, et elle ajouta, la commissure de ses lèvres relevée :

-Alors tâchez de gagner ce match pour elle, Miss Weasley. Je pense que ça lui ferait plus plaisir que si vous assistiez à sa faiblesse à Ste-Mangouste.

-J'y songerais. Merci, professeur.

Greengrass sourit plus franchement, et laissa la jeune fille retourner à la Salle Commune, plus rassurée. Lucy regarda son professeur retourner à sa classe, la tête haute, et se laissa aller contre le mur, le cœur battant à tout rompre. Elle se sentait à présent déchirée. Elle avait un match à préparer, son équipe comptait sur elle. Mais comment pouvait-t-elle se concentrer sur quelque chose d'aussi futile d'un match alors que sa mère était dans un lit à Ste-Mangouste ? Elle enfouit son visage entre ses mains.

Par Merlin, mais cela ne cesserait jamais ?

***

Ma petite Lucy,

Je sais que tu t'inquiètes alors je prends le temps de t'écrire pour t'assurer que je vais bien. J'ai reçu un drôle de maléfice dans la poitrine : il est un peu lourd, mais il se soigne très bien. Je vais juste devoir rester quelques jours à Ste-Mangouste parce que la guérison demande du repos – tu m'imagines, moi ? Me reposer !

Je sais que tu te poses la question : on ne sait pas qui est responsable de l'attaque. Ils étaient masqués, et ils sont repartis aussi vite qu'ils sont arrivés ... Les médias jasent beaucoup sur ça : la sécurité du néant au Ministère ! Ils n'ont pas tort mais j'ai peur que cela donne des arguments à ceux qui veulent voir le Ministère devoir être un véritable bunker – et qui sont les mêmes qui veulent que la communauté magique reste cachée, sans le moindre lien avec l'extérieur. Mais bref, je suppose que la politique ne t'intéresse pas ...

N'en veux pas à ton père. C'est moi qui lui aie demandé que tu restes à Poudlard, que tu ne t'inquiète pas. Je ne voudrais pas être responsable de ton échec scolaire ma chérie ... Lucy, ton père a assez de soucis pour que tu en rajoutes des beuglantes. Les sorciers votent la semaine prochaine – ces derniers jours sont cruciaux pour la campagne d'Hermione. Notre famille a besoin de notre soutien. Moi je suis bloquée à l'hôpital et toi à Poudlard mais à défaut d'être un soutien, tentons de ne pas être un poids pour eux ...

Prends soin de toi ma chérie. Gagne ton match pour moi, d'accord ? ça, ça me ferait vraiment plaisir ...

Maman.

Lucy lut et relut la lettre, la gorge serrée. Elle était seule dans les vestiaires de Quidditch : Montague l'avait emmené de force faire un entrainement. Lucy avouait avoir du mal à se focaliser sur ces choses. Sa tête était emplie de l'image de sa mère sur un lit à Ste-Mangouste, et malgré ses mots rassurants, c'était dur à supporter. Alors devant son stress apparent, Montague et Eléonore étaient venus la sortir de force de son dortoir pour une séance d'entrainement et force était d'admettre que monter sur un balai, aboyer sur Oxlade, mettre les buts les plus vicieux possibles à Henry et taquiner Will avec Montague l'avait considérablement détendu, bien plus que ne l'avait fait les lettres de son père ou les longs discours de ses cousins pour la calmer.

-Lucy ?

Eléonore tenait la porte des vestiaires d'une main, son balai de l'autre. Dehors, le reste de l'équipe commençait à s'en retourner vers le château dans la bonne humeur – l'entrainement avait été excellent. De très bon augure pour le match.

-Tu viens ? Ça va être l'heure de dîner ...

-Je vais rester un peu ... j'arrive.

Eléonore parut dubitative mais referma tout de même la porte. Lucy profita de sa solitude pour relire et relire la lettre de sa mère, tenter de décoder son état réel derrière les belles lettres manuscrites. Elle avait envoyé pas loin de trois beuglantes à son père, sous l'effet de la colère, mais cela n'avait pas suffi à le convaincre. Même Molly n'avait pas répondu à sa dernière lettre ... Avec un sursaut, Lucy vit tomber une goutte sur le parchemin et l'encre se délava. Elle porta la main à sa joue et découvrit qu'elle pleurait. Elle prit une profonde inspiration et essuya la larme d'un revers de manche. C'était dur. C'était dur d'être à l'écart de sa famille. Elle qui avait toujours voulu être celle qui était différente, se démarquer, en être fière, voilà qu'elle en souffrait.

La porte du vestiaire s'ouvrit, et Lucy se dépêcha de faire disparaître la larme qui roulait le long de son nez. Elle pensait voir Eléonore mais ce fut Adam Scampers qui passa sa tête dans l'embrasure. Il sourit à Lucy et entra plus franchement.

-Salut. Zabini m'a dit que tu étais encore là ...

-Oh ... Pourquoi, tu me cherchais ?

Lucy fut satisfaite de constater que sa voix était normale, d'un timbre égal. Adam laissa échapper un petit ricanement et entra dans le vestiaire. Il se mit à fouiller, un sourire tranquille accrochés aux lèvres.

-Non, j'ai oublié ma montre au dernier entrainement. Et je suis très mauvais en sortilège d'apparition ...

-Et en sortilège d'attraction aussi ? railla Lucy en sortant sa baguette. Accio montre d'Adam !

Un bruit métallique résonna dans la pièce et la montre vola depuis un banc jusque la main de Lucy. Adam secoua la tête devant cette marque affichée de crânerie mais elle observait la montre, interloquée. Le cadran était cassé, le cuir usé jusque la corde, et l'aiguille des secondes ne fonctionnait plus. Sans demander l'autorisation d'Adam, elle commença à réparer toutes ces petites choses de sa baguette.

-Hé ! (Adam s'installa à côté d'elle sur le banc, l'air amusé). Tu vas arrêter de crâner, madame la sorcière ?

-Je t'aide à bien lire l'heure, rectifia Lucy. Et toi aussi tu es un sorcier, ce sont des choses que tu peux parfaitement faire tout seul. Tiens.

Elle lui tendit la montre. Elle n'avait rien pu faire pour le bracelet de cuir, mais le cadran était réparé et l'aiguille des secondes tressautait joyeusement d'une seconde à l'autre. Adam la passa à son poignet, un sourire gêné aux lèvres.

-Ce n'est pas un réflexe. Ça devrait, mais ça ne l'a jamais réellement été. Je n'ai pas grandi avec l'idée que tout pouvait s'arranger par magie ...

-Tout ne s'arrange pas par magie ... La magie peut aussi faire des choses terribles.

Elle baissa les yeux sur la lettre de sa mère. « Le sortilège est un peu lourd, mais se soigne très bien ». Sa gorge s'obstrua et elle lissa le parchemin d'un geste compulsif. Du coin de l'œil, elle vit qu'Adam observait aussi la lettre alors elle la replia sur elle-même, la bouche pincée.

-Ta mère va bien ? demanda tout de même Adam d'un ton prudent.

-Toujours à l'hôpital.

-Et toi ?

Lucy haussa les sourcils et tourna le visage vers Adam, interloquée. Il se trémoussa sur son banc mais réussit à ne pas baisser les yeux. Des restes de sa timidité masquées par l'assurance qu'il avait pris ces dernières années, à côtoyer les sorciers, à être le meilleur de sa classe et être un poursuiveur précieux dans l'attaque de Gryffondor.

-Comment ça, moi ?

-La dernière fois qu'on s'est parlé, tu étais un peu énervée par l'article de La Gazette. Maintenant l'attaque de ta mère ... ça s'enchaine pour toi.

Lucy laissa aller sa tête contre le mur, étrangement touchée par la sollicitude d'Adam et la sincère inquiétude qui brillait dans son regard. Ce n'était pas dit sur le ton de la pitié : seulement du souci. Et d'un ton calme qui n'hérissait pas Lucy.

-Tu as oublié l'inondation des dortoirs et l'agression de mon ex, tenta-t-elle de plaisanter.

Mais c'était pire. Parce qu'elle revit Lionel affaissé contre le mur de la Salle Commune de Gryffondor, les yeux ouverts sur le vide. C'était terrible. Elle s'éclaircit la gorge pour faire passer le bouchon d'émotion qui commençait à s'y former et ajouta :

-Mais ma mère ça va. Enfin, c'est ce qu'elle dit (Elle leva la lettre qu'elle avait soigneusement pliée). Elle prend même le temps de m'engueuler d'être injuste avec mon père, c'est que ça doit aller ...

Elle fut rassurée de voir que le bouchon dans sa gorge fondait. Sa mère était vivante, elle, réalisait-t-elle soudainement, rassurée. Elle allait bien. Son écriture n'était pas tremblante, ses lettres bien formées. Elle allait bien. Adam lui adressa un sourire crispé.

-Pourquoi, tu lui as fait subir quoi à ce pauvre homme ? En plus que ce que toute la Communauté Magique lui fait subir ?

-Hé ! J'ai le droit, je suis sa fille et il m'empêche d'aller voir ma mère.

Mais très subitement, elle se sentit honteuse. N'avait-t-elle pas défendu corps et âmes son père contre les autres ces derniers temps ? L'avait-il seulement jamais su ? Non, il avait reçu trois beuglantes incendiaires ... après des semaines difficiles, elle en avait rajouté. Bon sang Lucy, il faut apprendre à penser.

-Je crois que j'ai un peu trop laissé éclater ma colère, maugréa-t-elle en plaquant une main contre son visage. Tu as raison, je suis vraiment dans la catégorie « peste » ...

Adam essuya un petit rire et détourna le regard. Lucy se souvint alors des insinuations de Louis, du fait que, selon lui, il avait plus tenté de lui dire qu'elle était jolie plutôt qu'elle était une peste. Embarrassée, Lucy se décala de quelques centimètres et contempla ses mains. Elle avait remis sa bague d'émeraude, mais cet ornement ne suffisait pas à cacher de longs doigts aux articulations disgracieuses. Elle ne s'était jamais trouvée jolie – comment se trouver jolie comparée à Molly et son visage de porcelaine, ou Roxanne et sa beauté de panthère ? Elle avait été surprise que Lionel s'intéresse à elle et chaque fois, il avait davantage mis en avant son humour et son caractère explosif plutôt qu'une prétendue beauté.

Mais Adam s'intéressait-il vraiment à elle ? Ou Louis se faisait-il des idées ? Cela devait être ça ... Après tout, il pensait Luke homosexuel et rien ne le laissait supposer. Elle doutait même que Luke s'intéresse à qui que ce soit : Luke Zabini se suffisait à lui-même. Comment appelait-t-on cela, déjà ? Victoire leur en avait parlé, il y avait quelques années, quand elle avait tenté de faire un cours d'éducation sexuelle à ses plus jeunes cousines.

-Ah, l'aromantisme !

-Quoi ?

Lucy s'empourpra quand elle se rendit compte qu'elle avait prononcé le mot à voix haute, trop heureuse de l'avoir retrouvé dans son esprit embrouillé. Adam la dévisageait, surpris et elle se dépêcha de bredouiller :

-J'arrivais plus à retrouver le mot ! C'est ma cousine, elle nous avait parlé de ça il y a quelques années pour nous expliquer qu'il y avait plusieurs façons de vivre – ou ne pas vivre d'ailleurs – sa vie amoureuse ...

-Et tu penses à ça ... maintenant ? lâcha Adam, entre stupéfaction et amusement.

Lucy retint le gémissement qui lui venait spontanément aux lèvres. Comment avait-elle fait pour s'embourber dans une telle situation ? Rouge d'embarras, elle sauta sur ses pieds et récupéra son sac de Quidditch.

-Laisse tomber, mon cerveau est grillé avec tout ce qui se passe ... Avec la lettre de ma mère, tout ça ... l'hôpital ... je ne sais pas trop si je veux y aller, elle me dit de battre Poufsouffle pour elle ...

C'était le pire changement de sujet de tous les temps, décréta-t-elle, affolée. Pas crédible pour deux noises et Adam devait parfaitement lire sur son visage et ses rougeurs qu'elle paniquait devait la situation. Que si elle avait sorti ce mot, c'était qu'elle interrogeait ses relations amoureuses. Alors qu'il était juste à côté d'elle. Bon sang Lucy ! Adam la contempla quelques secondes, l'air encore perplexe avant de sourire doucement.

-Parce que tu as besoin d'elle pour écraser Poufsouffle ?

Lucy prit son balai pour lui tourner le dos et donner le temps au sang de déserter son visage. Heureusement, Adam était assez timide et assez classe pour s'engouffrer dans la brèche maladroite qu'elle s'était créé. C'était appréciable, elle devait l'admettre.

-Hum. Non, mais disons que ... ça va me donner un supplément d'âme. Bon. (Elle désigna maladroitement la porte). J'y vais, sinon je vais être en retard au dîner et ... A plus.

C'est de pire en pire, songea-t-elle amèrement en mettant une main sur la porte. Depuis quand était-elle aussi greluche ? Elle allait sortir et fuir sur son balai pour expier toute la honte et l'embarras, mais Adam se leva aussitôt et la suivit, toujours ce petit sourire tranquille accroché sur ses lèvres.

-Je te suis.

-Oh ... d'accord.

Lucy ? Ferme ta bouche, tu ne diras rien d'intelligent tant qu'il sera là. Elle le laissa passer devant elle et lui emboita le pas dans la pente qui les conduisaient jusqu'au château. Il lui proposa de porter son sac mais elle refusa d'un signe de tête, les lèvres scellées. Il ne parut pas vexé et mit les mains dans les poches, toujours avec ce sourire flottant sur son visage. Comment faisait-il pour toujours sourire ? Ne pouvait-il pas l'effacer ? Histoire de rendre son minois d'ange moitié moins attrayant.

-Tu sais je voulais en profiter parce que ..., commença-t-il, l'air un peu plus sérieux. Enfin, je sais ce que c'est d'avoir un proche à l'hôpital, de s'inquiéter pour lui alors ...

Oh merci ! songea Lucy, reconnaissante. Une discussion grave sur un sujet tragique, voilà qui allait lui remettre les neurones en place. Puis elle se souvint à quoi pouvait faire référence les anecdotes d'Adam et son estomac se noua.

-Oh ... Quelqu'un de ta famille ?

La bouche d'Adam se tordit. Son sourire avait disparu mais au grand désarroi de Lucy, ça ne le rendait pas moins beau. Cet air grave lui donnait juste ... un charme différent.

-Mon grand-frère, oui.

-Celui qui est parti à Londres ? devina Lucy.

-C'est ça. Mon père ... mon père l'a jeté du haut de l'escalier. Il est resté quelques semaines à l'hôpital et ... bref. Il est parti quelques semaines plus tard.

Il shoota dans un caillou et Lucy cessa de vouloir mettre un maximum de distance entre eux pour ralentir. Quand elle fut à sa hauteur, Adam lui adressa un petit sourire qui tenait plus de la grimace.

-Bref, tout ça pour te dire que ... je sais ce que ça fait de s'inquiéter de manière irrationnelle. Et qu'il n'y a pas de mal à ça. Il faut juste ... s'occuper pour éviter d'y penser. Le principal, c'est que ta mère va s'en remettre ...

-Il s'en est remis ? demanda Lucy du bout des lèvres. Ton frère ?

Adam haussa les épaules et riva son regard noisette sur le château qui se découpait majestueusement devant eux. Ils atteignaient la grande porte de chêne qui ouvrait sur le Hall.

-Je ne suis pas sûr qu'on ne se remette jamais de ça ... Mais bref.

-Je vois ...

Ce n'était pas une réponse terrible, mais Lucy supposait que le « j'en suis désolée » était tout aussi inappropriée. Elle observa le château, les tours qui perçaient les cieux et repéra même quelques chouettes qui volaient en cercle autour de la volière. Elle caressa son balai d'un doigt.

-C'est vrai que s'occuper ça aide, admit-t-elle. Je pense que je vais m'investir corps et âmes dans le Quidditch.

-Poufsouffle peut trembler alors. Déjà qu'ils ne devaient pas être serein avant ... j'ai croisé Zoey Londubat, elle est désespérée du niveau de l'équipe.

-En même temps, elle est la seule bonne joueuse avec Stephen Bennett. Mais lui, il triche : c'est les gènes.

Adam esquissa un sourire moqueur.

-Bones ne t'a toujours pas eu d'autographe ?

-Non et je t'interdis de lui rappeler ! le prévint Lucy en le menaçant de son balai.

Adam eut un mouvement de recul et referma ses doigts sur son manche, l'air amusé.

-Tout doux. Je ne tiens pas à finir comme James au dernier match.

Les images de Jina frappant James sans relâche samedi dernier lui revinrent en tête, tout comme son chemin jusque Adam lui demander ce qui se passait. « Je pense qu'on assiste à une mise en couple », lui avait-il répondu avec un éclat de rire. Bon sang, c'était trop. Il fallait qu'elle parte. Elle arracha son balai aux mains du Gryffondor et s'engouffra dans le Hall, s'efforçant de garder un visage impassible. Les élèves se précipitaient vers la Grande Salle pour dîner mais elle doutait être d'humeur particulièrement sociable. Elle voulait du calme. Et soudainement, elle repensa aux chouettes et une idée germa dans son esprit. Elle prit la direction de l'escalier principal mais Adam mit une main sur son épaule.

-Attends, tu vas où ?

Lucy sourit. Elle avait trouvé la solution idéale pour s'éloigner enfin d'Adam – et se racheter. Montrer son soutien.

-A la volière. Je dois écrire à mon père. 

*** 

Alors ce dernier passage a clairement été rajouté mais j'avoue que je me suis amusée à écrire Lucy en adolescente de base, je pense que beaucoup se reconnaitront dans l'embarras ahah ! 

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