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Chapitre 24 : Dans les dédales de l'amour

Hey ! 

Petit chapitre avec peu de modification ! Bonne lecture à tous ! 

***

Chapitre 24 : Dans les dédales de l'amour.

Quelqu'un la secouait par l'épaule. Sa tête tomba durement sur le matelas. Elle fut prise de frissons. Puis quelqu'un tenta de mettre la main sur son ventre, et elle réagit enfin en frappant à l'aveuglette, l'esprit embrumé par le sommeil. Elle heurta quelque chose de froid, et dur.

-Aïe ! Bon sang, Lu, mon nez !

-Jim ?

Lucy se redressa brusquement, désorientée, et se faisant, heurta quelque chose qui la projeta de nouveau contre son lit.

-Aïe ! Non, arrête, ne bouge plus, je suis sous la Cape !

-La ... Oh ... Mais ... (Elle se redressa brusquement sur un coude et attrapa sa baguette magique sur sa table de nuit). Lumos !

L'extrémité de sa baguette s'alluma alors, et elle plissa douloureusement les yeux, momentanément aveuglée. Ses draps lui avaient été arrachés, ce qui expliquait qu'elle avait froid, et son oreiller avait été jeté à bas du lit. Un de ses rideaux étaient partiellement tiré. Et malgré tout, pas de trace de James. Lucy se redressa doucement, avec prudence.

-Jim ? souffla-t-elle, égarée. Où est-ce que tu es ?

La tête du Gryffondor apparut alors sur le bord du lit où il semblait être assis, les cheveux noirs ébouriffés, une main couvrant son nez, et ses yeux bruns lançant des éclairs.

-Tu m'as fait mal !

-Et toi, tu m'as fait peur ! Par Merlin, Jim, qu'est-ce que tu fiches ici ?!

-Zabini était de garde, j'ai attendu qu'il rentre dans la Salle Commune pour entrer dans ton sillage et venir te voir ...

-Venir me ... (elle consulta sa montre qu'elle avait aussi laissée sur la table de nuit). Par le caleçon de Merlin Jim il est trois heures du matin ! Qu'est-ce que tu fous dans le dortoir des filles de Serpentard à trois heures du matin ?!

James haussa les épaules et la Cape d'Invisibilité glissa, le revalant complétement, en pantalon de pyjama et pull Weasley écarlate, qui, si Lucy en croyait le « L » doré inscrit sur la poitrine, appartenait à Louis. Il tenait toujours son nez.

-Je viens de chercher, répondit-t-il alors d'une voix nasillarde. Ai besoin de toi.

-Besoin de moi pour quoi ?

-Je dirais si tu répares mon nez.

Lucy soupira profondément, et força son cousin à écarter les mains pour lui laisser accès à son visage. Son nez saignait, et la jeune fille arrangea ça d'un sort. James poussa un soupir de soulagement.

-Parfait. Merci, préfète-parfaite.

-De rien. Maintenant, tu me dis pourquoi tu as besoin de moi ?

-J'ai besoin de la meilleure en Potion du Clan Weasley. Et il se trouve que c'est toi. Dom est une catastrophe, et Roxanne et moi, on n'a jamais écouté en classe. Alors la meilleure et plus expérimenté, c'est toi, Lulu.

-Et pourquoi tu as besoin de moi ? insista Lucy en un murmure pressant, espérant que ses amies ne se réveilleraient pas.

-Pour ça, il faut que tu viennes avec moi. (Un sourire espiègle retroussa ses lèvres maculées de sang, et il leva un pan de sa Cape, héritée de son père). On met les voiles ?

Lucy hésita, contempla la Cape, et l'air à la fois pressé et amusé de son cousin, avant de passer la tête par l'ouverture de son lit pour vérifier que ses camarades dormaient toujours.

-Lucy, je ne viendrais pas risquer de te réveiller à trois heures du matin si ce n'était pas urgent, assura James, l'air plus sérieux. Et j'ai lancé un sortilège d'Assurdiato à tes copines. Alors viens. S'il te plait.

L'air presque suppliant de James finit par faire craquer Lucy, qui enfila un pull bleu à la Weasley avant de se rapprocher de son cousin pour qu'il déploie la Cape sur eux. Ils sortirent discrètement de la Salle Commune, et James confia la Carte du Maraudeur, qu'il avait emmené, à Lucy pendant qu'il les éclairait de sa baguette et maintenait la Cape sur eux.

-Bon, reprit la préfète en notant que Huckles se trouvait au premier étage. Tu vas me dire ce qui se passe ? C'est grave ?

-Grave, ce n'est pas ce que je dirais. En fait, c'est drôle, mais Louis a décidé que c'était urgent et qu'il fallait te réveiller.

-Et lui, il est mauvais aussi en Potion ?

-C'est sa bête noire. Plutôt bon partout ailleurs, et mauvais dans le seul domaine qui nous intéresse maintenant. Vive les Mousquetaires. Bon sang, pourquoi j'ai jamais écouté en classe ?

Lucy lui lança un regard équivoque. Comprenant que James ne lui dirait rien, ils remontèrent en silence les étages, passant par des passages secrets, évitant Peeves qui dévissait un lustre près de la Salle de Défense contre les Forces du Mal, et le Baron Sanglant qui arpentait le couloir de Métamorphose. Finalement, ils arrivèrent devant le Chevalier du Catogan, qui les assomma d'injure, manquant de réveiller le château, et força Lucy à lancer un « silencio » bienvenu. James souffla le mot de passe et Lucy lui rendit la voix quand son portrait pivota. James ôta alors la Cape de lui pour la laisser sur Lucy et s'engouffra dans le trou du portrait. Deux garçons en pyjama étaient avachis sur des canapés, l'un endormi, l'autre l'air de s'ennuyer à mourir. Il interpella James, ouvrant un œil.

-Alors Potter, c'est bientôt fini cette histoire ? Je ne tiens pas à passer la nuit ici ...

-Bientôt, Wayne, promit James en poussa discrètement sa cousine invisible vers l'escalier qui menait aux dortoirs des garçons. Merci de votre discrétion, les gars. Je vous revaudrais ça.

Le garçon, que Lucy avait reconnu comme étant un des camarades de dortoir des Mousquetaires, grogna sourdement, et s'allongea avec l'intention claire de s'endormir. James poussa alors Lucy, et fit monter sa cousine jusqu'à la chambre des sixièmes années.

-Pas trop tôt, commenta Louis, appuyé avec nonchalance sur un lit à baldaquin, les bras croisés sur son torse nu. Ouh la. Elle t'a frappé quand tu l'as réveillé ?

Il chercha sa cousine mais jamais ses yeux ne se posèrent sur elle. Lucy se souvint alors qu'elle était invisible, et James leur servit un sourire enjôleur, essuyant passivement le sang qui maculait toujours ses lèvres.

-On a croisé Peeves et le Baron Sanglant. Et bien vu, elle m'a pété le nez !

-Tu m'avais foutu la frousse, rétorqua Lucy en enlevant la Cape d'Invisibilité pour la jeter sur un lit. C'est quoi, le problème ? Pourquoi les Mousquetaires ont besoin de moi ?

-A cause de la chose qui trainasse depuis trois heures au pied de mon lit, répliqua Louis en désignant brièvement le pied de lit du menton.

Lucy se pencha pour apercevoir ce qui gisait sur le plancher, entre la valise grande ouverte de Louis et sa table de nuit. Appuyée contre le matelas, recroquevillée, le front contre les genoux était prostrée ce qui semblait être une fille aux longs cheveux bruns tressés.

-Rox ? s'étonna Lucy en s'approchant de sa cousine. Qu'est-ce qui se passe ?

Un long gémissement s'éleva depuis la silhouette repliée de Roxanne, et Lucy jeta un regard incrédule à sa cousine, avant de reporter son attention sur les Mousquetaires. Si James se retenait visiblement d'éclater de rire, Louis leva les yeux au ciel, l'air mi-agacé, mi-amusé. Il se pencha sur un sac qu'il vida précautionneusement sur son lit.

-Vous pensez qu'on va avoir besoin d'ellébore ? grommela-t-il en examinant une fiole.

-Qu'est-ce qu'elle a ? s'enquit Lucy, les sourcils si froncés qu'ils se rejoignaient sans doute au-dessus de son nez.

-Demande-lui, ricana James en s'asseyant en tailleur au milieu de la chambre. Ça peut être drôle.

Lucy les contempla tous les deux l'air perplexe, avant de se tourner vers sa cousine, toujours recroquevillée contre le lit de Louis. Son comportement commençait légèrement à l'inquiéter, aussi d'accroupit-t-elle devant elle et mit-elle sa main sur son épaule.

-Hey, Roxy-chérie, ça va ?

-Non, gémit Roxanne en resserrant sa prise autour de ses jambes. Non, ça ne va pas.

-Mais ... (Elle coula un regard prudent en direction de James, qui examinait la scène, un sourire extatique aux lèvres). Pourquoi ?

Roxanne releva enfin la tête de quelque centimètre, le nez appuyé contre ses bras, ses yeux bruns luisants dans la semi-obscurité. Ses traits se crispèrent.

-J'ai essayé de leur expliquer, balbutia-t-elle avec un regard peu amène pour ses cousins. Mais ils n'ont rien voulu comprendre.

-Au contraire, on a parfaitement compris, railla Louis à voix basse.

Lucy lorgna son cousin, et il se tut, retournant à ses fioles. La jeune fille retourna son intention sur sa cousine, et attendit qu'elle se livre. Ce qu'elle ne tarda pas à faire. Elle fixa Lucy d'un air presque craintif qui ne lui ressemblait absolument pas.

-Elle ne me regarde pas, souffla alors la Gryffondor, comme pour elle-même. Jamais. Comme si elle ne me voyait pas.

-Qui ça ? s'enquit Lucy, désorientée.

Roxanne se redressa encore pour dévisager sa cousine, et finit par sourire d'un air béat qui n'était décidemment pas elle.

-Teresa Parker, bien sûr.

Lucy écarquilla les yeux, certaine d'avoir mal entendue. Roxanne soupira longuement, et se laissa aller sur le dos, les bras en croix, le regard rêveur rivé sur le plafond.

-Tu penses qu'elle sait que j'existe ?

-Pardon ?

-Teresa. Je ne sais pas, on est dans la même Maison, mais ... C'est possible qu'elle ne m'ait jamais remarqué, pas vrai ?

Il y avait un tel déchirement dans la voix de Roxanne que Lucy ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Cependant, sa raison continuait de fonctionner parfaitement. Et elle lui hurler que cette fille qui souriait d'un air idiot devant elle n'était pas sa cousine. Alors elle sauta sur ses pieds, et désigna sa cousine du doigt avec un regard furieux sur James.

-Qu'est-ce que vous lui avait fait ?!

James réprimait sans doute à grand-peine son rire, et Louis finit par lui jeter un coussin pour qu'il puisse éclater dedans le plus silencieusement que possible.

-Par Merlin, moi rien, tu te trompes de cible, Luce, haleta-t-il en essuyant ses larmes de rire.

-Tu te fous de moi ? Elle n'est pas dans son état normal !

-Mais il a raison, Lu, intervint Louis d'une voix lasse. Ce n'est pas de sa faute, cette fois. D'aucun d'entre nous.

-Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Roxanne soupirant après Teresa Parker ? C'est une plaisanterie ! Hey !

Elle venait de recevoir un coussin en pleine figure, et vacilla sous le choc. Quand elle reprit l'équilibre, elle vit le regard furieux de Roxanne devant elle, ses longues mèches tressées s'agitant tels des serpents autour de son visage.

-Tu vois, toi aussi tu ne comprends pas ! C'est parce que c'est une fille ? Mais je n'y peux rien, Lucy ! Je crois ... Je crois que je suis amoureuse d'elle !

Lucy dévisagea sa cousine, frappée de stupeur, ne sachant pas quoi dire. James s'était replongé dans son coussin pour masquer son hilarité, et Louis était retourné vers son lit pour prendre quelque chose.

-Tiens, fit Louis en tendant quelque chose à Lucy.

La jeune fille le prit machinalement, le regard abasourdi toujours rivé sur Roxanne. Elle finit par baisser les yeux sur ce que lui avait donné Louis, et elle lui lança un regard dubitatif.

-Des chaudrons au Whisky Pur Feu ? Quoi, tu veux que je me saoule pour oublier ?

-Non. Je veux que tu te souviennes de notre discussion avec Scampers.

-Euh. Sur les difficultés de la vie d'un Mousquetaire ? Les filles qui te tournaient autour et Teresa Parker qui essayait de te ... (La vérité la frappa alors, et elle jeta un regard horrifié aux Chaudrons) Par les chaussettes de Merlin, il y avait vraiment un filtre d'amour dedans ?!

La mine affligée de Louis donna sa réponse à Lucy. Le visage de la préfète se peignit d'un air interdit, avant de reporter son attention sur Roxanne.

-Et comment ça se fait qu'elle en ait mangé ? s'exclama-t-elle en désignant sa cousine.

-Tu te souviens qu'on se disputait ce matin ? Roxanne voulait la carte du Maraudeur et je n'ai pas voulu la lui donné. Mais comme elle entre dans la catégorie « petite peste » du Clan Weasley, elle a essayé de se servir pendant que j'étais en ronde. Quand je suis rentré, Wayne est venu nous dire qu'elle squattait notre chambre et se comportait d'un air étrange car en plus de vouloir piquer la carte, Rox est tombée sur les Chaudron et a voulu aussi me les piquer.

-Au début c'était drôle, poursuivit James avec un sourire espiègle. On la faisait parler, et elle sortait de ces trucs ...

-Hilarant, oui, cingla Louis avec raideur. Je suis mort de rire. Surtout quand je pense que c'est moi qui aurais dû être dans cet état ... Bref, pour la dignité de tous, j'ai fait sortir Wayne et Anthony, pendant que James s'amusait un peu ...

-Mais maintenant, stop. J'ai l'impression d'avoir Mimi Geignarde au pied de mon lit !

-Et c'est là que tu interviens, Lucy-jolie, acheva enfin Louis avec un petit sourire. Tu vas nous concocter cet antidote.

Lucy tiqua, les gratifiant tous les deux d'un regard incrédule.

-Vous plaisantez, j'espère ?

-Absolument pas, répondit James en revenant vers elle. On est tous nuls en Potion – enfin, personnellement, c'est juste parce que je n'ai jamais rien écouté en classe, peut-être que j'ai un génie qui sommeille en moi sans que j'en aie conscience. Mais on ne peut pas laisser Roxy dans cet état-là, c'est une question de dignité. Je ne laisserais pas ma cousine aller en cours en réclamant après cette harpie de Teresa Parker.

-Et genre, vous ne pouvez pas aller voir un professeur ?

-Excellente idée, Lucy, railla durement James avec un ricanement méprisant. Allons voir Campbell, la prof avec laquelle on s'est amusé à saboter chacune de ses potions depuis la première année. Et sur laquelle on a lâché un lutin de feu pas plus tard que la semaine dernière. Tu veux vraiment qu'on aille la voir pour rectifier un truc dont elle dira évidemment que c'est de notre faute ?

-Et puis encore une fois, question de dignité, ajouta Louis. Tu penses vraiment qu'on va mener Roxy à un professeur ? S'il te plait, demain elle sera morte de honte, et ira se cacher dans les toilettes de Mimi Geignarde jusqu'à qu'elle la foute dehors parce que ses gémissements seront devenus pire que les siens.

Lucy observa une nouvelle fois silencieusement ses cousins. Puis son regard retomba sur Roxanne, allongée, les bras en croix, un sourire idiot aux lèvres. Elle faisait vraiment pitié. Et il était hors de question qu'elle l'amène dans un tel état à un professeur. La fierté de sa cousine en prendrait un coup tel qu'elle ne s'en remettrait pas. Louis dut voir l'acceptation dans les yeux de sa cousine, et sourit d'un air soulagé avant de montrer tout ce que Louis avait sorti de son sac.

-On a sorti tous les ingrédients qu'on avait, au cas où tu en aurais besoin.

-Et notre manuel de potion, enchérit James en feuilletant un livre. Enfin, celui de Wayne par ce que Louis est le seul qui a osé continuer, et son livre est dans un état déplorable.

-Parce que tu t'en es servi comme d'un cognard pour voir si tu avais des qualités de batteur.

-Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu le prouver, c'était d'une telle évidence !

-Bref, le coupa Louis en ouvrant le livre à l'index. Apparemment, le filtre d'amour et son antidote sont dans ce livre, donc à la page ... Voilà (il ouvrit le manuel et le tendit à Lucy). Bonne chance.

Lucy agrippa le livre tendu, et lut les instructions avec attention. La potion était à sa portée, et était relativement courte à exécuter. Avec un peu de chance, dans deux heures, elle serait de retour dans son lit. Puis elle parcourut rapidement ce que Louis avait sur son lit, avant de relire la liste des ingrédients. Son cœur se serra dans sa poitrine, et elle se mordilla la lèvre.

-Je ne vais pas pouvoir vous aider.

-Quoi ? se récria James en se redressant.

-Il vous manque des choses. Et je suis à peu près sûr que personne ne les utilise parce qu'ils sont difficiles à conserver, et de ce que je sais, on en trouve que dans l'armoire personnelle de Campbell ... Alors je ne pourrais pas la faire.

-Quoi ? s'écria James avec stupeur. Tu refuses d'aider ta cousine parce que tu as la trouille de t'introduire dans la réserve de Campbell ?

Lucy lui jeta un regard interdit.

-Quoi, tu veux vraiment que je le fasse ? Il est hors de question que je vole un professeur ! James, je suis préfète !

-Rox, intervint Louis sans quitter Lucy des yeux. Tu peux me décrire Teresa ? Je veux dire ... Comment tu la trouves ?

Roxanne se redressa alors, si brusquement que sa cousine sursauta en baissant le regard sur elle. Un sourire extatique fendit alors son visage, et ses yeux se mirent à étinceler. Lucy la contempla avec inquiétude. Elle commençait vraiment à lui faire peur.

-Teresa ... Par Merlin, comme ça se fait que tu ne le saches pas ? Elle est magnifique ! Je veux dire, tu as déjà vu ses yeux ? On dirait deux saphirs, sublime, profonds, envoutants ... Et ses cheveux ... J'ai l'impression que c'est du miel ruisselant sur de l'ambre un beau jour d'été ... Du miel qui aurait capturé et cristallisé chaque rayon du soleil qu'il l'aurait caressé. J'ai tellement envie de les toucher ... (elle avança une main rêveuse, comme si Teresa se tenait devant elle). Elle est si lumineuse ...

Louis jeta un regard entendu à Lucy. La jeune fille resta un instant figée, dévisageant sa cousine bouche bée. Puis elle se tourna résolument vers James, et soupira d'un air défaitiste.

-D'accord, j'y vais. Je ne peux pas la laisser comme ça. Mais à deux conditions.

-Nous t'écoutons.

-Premièrement, quelqu'un m'accompagne. Il est hors de question de je me promène dans les couloirs à trois heures du matin seule, sans carte ni cape.

-Je viens, annonça Louis en hochant la tête. Jim, rends-moi mon pull, s'il te plait, et file-moi les affaires.

-Oui, cher Aramis, avec plaisir. (James se débattit avec son pull pour le donner à Louis, avant de se tourner vers Lucy avec un sourire). Et la seconde ?

Lucy désigna Roxanne, qui regardait à travers la fenêtre l'air à la fois nostalgique et extatique.

-Tu la fais parler, ordonna-t-elle à James. Et tu me notes tout ce qu'elle dira : je veux me souvenir de ce moment. Et je veux qu'elle s'en souvienne aussi. Quelqu'un peut aller chercher Lily pour qu'elle prenne une photo, s'il vous plait ?

-T'es bien ma cousine, s'esclaffa James en prenant un parchemin et une plume. Vendu comme ça. Par contre, j'aimerais éviter de réveiller ma petite sœur.

Ils échangèrent un sourire complice. Louis mit le pull que James lui avait piqué, ramassa la Carte du Maraudeur et déploya la Cape sur Lucy et lui. Ils descendirent dans la Salle Commune, où leurs deux camarades s'étaient profondément endormis dans les canapés, et filèrent dans les couloirs.

-Merci de prendre autant de risque, souffla doucement Louis en éclairant la Carte de sa baguette.

-Tu crois vraiment je vais laisser ma cousine s'extasier sur les cheveux de miel d'une gourde ?

Louis pouffa doucement.

-Et encore, elle a fait pire ces dernières heures. Elle a réussi à dire que ses oreilles étaient si belles et délicates qu'elles avaient dû être finement ciselées par les meilleurs orfèvres gobelin ...

-Oh par les chaussettes de Merlin, faites que James note tout cela ! Je compte bien faire un livre et lui donner tout cela pour Noël.

-Sadique. Bon, qu'est-ce qu'il te manque ?

-De l'extrait de Ravegourde. Et de l'écorce de Wiggentree. Le reste, je l'ai. C'est dur à conserver, alors ... Mais comment on va réussir à entrer dans la Réserve de Campbell ?

-Mousquetaire, Luce, ça te dit quelque chose ?

Lucy sourit doucement. La Carte indiquait que Campbell était dans sa chambre, une pièce reculée proche de son bureau et non-loin de la Réserve. Comme son étiquette était fixe, elle devait dormir. Mrs. Sullivan parcourait le sixième étage, donc aucune inquiétude de ce côté-là. Ce qui rendait Lucy soucieuse, c'était la manière d'entrer dans la Réserve. Mais Louis semblait avoir réponse à tout, car une fois arrivés devant la porte dérobée de la pièce, il confia sa baguette et la Carte à Lucy. Il enfonça sa main dans sa poche et en extrait un couteau. Lucy écarquilla les yeux.

-Qu'est-ce que tu comptes faire avec ça ?

-Cette porte (il tapota dessus avec la pointe du couteau) est sans doute protégée par des sortilèges, Collaporta, ce genre de choses. Alors ... Quand tu es un peu douée en sortilège, tu ensorcèles un couteau pour qu'il puisse déverrouiller toute porte, même celles sellées par des sorts. Et ...

Il introduisit la lame dans la fente de la porte et la fit glisser le long de l'embrassure. Il poussa ensuite le battant, qui s'ouvrit sans le moindre problème. Lucy eut un grand sourire pour son cousin.

-Vous êtes des génies !

-C'est James qui nous a donné l'idée. Il paraît que son père avait un couteau comme ça, on a juste essayé de le reproduire. Avec succès. Bon, on y va ?

Ils entrèrent dans une pièce dont les quatre murs étaient tapissés d'étagères croulant sous le poids des fioles, bocaux d'œil de crapauds, et des herbes séchées pendaient au plafond. Lucy chercha des yeux une échelle qui montait jusqu'à la dernière étagère. Etant donné la modeste taille de la Maitresse de Potion, cette présence semblait indispensable, et Lucy s'extrait de la Cape pour monter dessus.

-Par les chaussettes de Merlin, c'est le bazar le plus complet, ici, maugréa la jeune fille en farfouillant dans les herbes séchées. Ah de l'écorce de Wiggentree, parfait ...

Elle jeta l'ingrédient à Louis, qui l'attrapa d'une main sûre, avant de se remettre à fouiller les étagères. Son cousin détailla la pièce avec intérêt.

-Peut-être que j'aurais dû plus écouter en Potion. J'ai toujours trouvé ça fascinant. C'est pour ça que j'ai continué après les BUSE.

-Hum ... (Lucy rangea des fioles qu'elle avait examiné sans trouver ce dont elle avait besoin). J'espère que je vais réussir à le faire, je veux dire ... Ce n'est pas difficile, mais je ne suis pas la meilleure en Potion, dans notre année, c'est Shannon Finnigan. Si j'avais le temps, je la réveillerais ...

-Mouais. Je préfère que cela reste dans le Clan. Tu trouves ton extrait de machin-chose ?

-Non ... Cette Réserve, je te jure, Lou, c'est pire que votre chambre !

Louis pouffa dans son coin, et continua d'examiner la pièce avec curiosité, sa baguette dans une main, la Carte du Maraudeur dans l'autre, et la Cape négligemment passée sur une épaule. Lucy fouilla la pièce, avec l'énergie du désespoir, car elle n'arrivait pas à mettre la main sur cet extrait. Elle finit par descendre de l'échelle et se mit à fouiller les étagères inférieures avec un agacement non dissimulé. Derrière, le son caractéristique du parchemin froissé lui indiquait que Louis consultait la carte.

-Lucy ...

-Mais comment elle se retrouve dans cette Réserve, Campbell ?

-Aucune idée. Tu lui demanderas quand elle se pointera ici, dans approximativement ... Deux minutes.

Lucy se redressa, les yeux exorbités fixés avec incrédulité sur Louis.

-Deux minutes ?! répéta-t-elle dans un murmure pressé. Comment ça ?

-Ça veut dire que cette bonne femme est noctambule, et qu'elle a décidé de s'aventurer par ici, répliqua son cousin en remettant la Cape sur ses épaules. On met les voiles, Lulu !

-Mais je n'ai toujours pas trouvé l'extrait de ...

-On a plus le temps !

Il tira le bras de Lucy, mais la jeune fille se déroba pour continuer ses recherches. Il n'était pas question qu'elle ait pris tous ces risques pour rien.

-Lucy ... (Louis secoua la tête, dépité). Je rêve, tu es une sorcière, oui ou non ?!

Il la força à se relever, la couvrit de la cape et lui confia la Carte avant de sortir sa baguette et de la pointer précipitamment sur les étagères.

-Accio ... Accio je ne sais pas, moi, la potion que Lucy cherche !

Une petite fiole vola jusque la main de Louis, et il agita triomphalement, faisant claqué le liquide d'une couleur pourpre sombre qu'il y avait à l'intérieur. Lucy écarquilla les yeux.

-Mais l'essence de Ravegourde, ce n'est pas de cette couleur-là ! C'est censé être brun !

-Tu es sérieuse ? Roh, tiens-moi ça ! (Il lui lança la fiole, et Lucy la rattrapa maladroitement, déjà encombrée avec le reste). Accio essence de Ravegourde !

Une nouvelle fiole traversa la pièce depuis une étagère que Lucy n'avait pas eu le temps de fouiller, et Louis la saisit, et se précipita vers sa cousine, qui l'enveloppa tant bien que mal dans la Cape au moment où la Porte de la Réserve s'ouvrait à la volée. Lucy retient son souffle, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Campbell entra alors dans la petite pièce, sa silhouette emmitouflée dans une robe de chambre blanche à poids rouge, et ses cheveux bouclés complétement emmêlés. Lucy demeura collée contre le torse de Louis, la potion pourpre, l'écorce, sa baguette et la carte du Maraudeur serrée contre sa poitrine. Son cousin tenait la Cape maintenue sur eux d'une main, et serrait la jeune fille contre lui de l'autre, comme pour la rassurer. Campbell resta un instant immobile au milieu de la petite pièce, avant de monter à l'échelle pour prendre quelques plantes séchées et une fiole sur une étagère, et ce sans hésiter, à la plus grande surprise de Lucy. La jeune fille reconnut là les ingrédients de base d'un somnifère. Louis passa son bras sur la taille de sa cousine, et lentement, les força à se glisser vers la porte encore ouverte. Ils l'atteignirent difficilement et une fois la porte franchie, ils accélérèrent le pas pour s'éloigner le plus rapidement que possible de la Reserve.

-C'était moins une, souffla Louis alors qu'il atteignait l'escaliers. Par le caleçon de Merlin, si elle nous avait capté, on serait devenu des têtards sur l'heure.

-Oui. Je te jure, ce que je ne ferais pas pour la dignité de Roxanne ... Elle a intérêt à avoir déblatérer des choses bien juteuses sur Teresa Parker pendant qu'on n'était pas là ! Et si Jim ne les ait pas notés, je le jette dans le Lac Noir sans aucune forme de procès !

Louis s'esclaffa et ils remontèrent rapidement les étages jusqu'au Chevaliers du Catogan. Cette fois, Lucy ne perdit pas de temps en lançant un « silencio » rapidement, et Louis dit le mot de passe. Le portrait pivota, ils passèrent donc devant les deux Gryffondor endormis et remontèrent dans la chambre où ils découvrirent Roxanne, assise à califourchon sur son cousin, les mains serrées autour du cou de James.

-Levicorpus ! cria Louis d'un ton rageur, et Roxanne se retrouva suspendue par la cheville au-dessus du lit de James, éructant nombre de jurons. Lucy, mets-toi au travail, ça a assez duré.

-Qu'est-ce que tu as fait pour mériter ça ? demanda distraitement Lucy en prenant le chaudron qu'on avait préparé pour elle.

-Me suis moquée de Teresa. Aurais pas dû.

Lucy ricana, décidée à graver ce moment dans sa mémoire. Elle alluma un feu magique à même le sol, et entama la préparation de la potion, mettant de côté celle que Louis avait prise par erreur. Une heure plus tard, elle versait un contenu rose pâle dans un verre que James lui avait tendu. Il présenta la Potion à Roxanne comme étant un tonic pour les nerfs, et la jeune fille l'avala d'une traite. Trois minutes plus tard, elle était cachée sous les draps de Louis, gémissant comme Mimi Geignarde n'avait jamais gémi. Lucy la bordait, un grand sourire aux lèvres, se retenait de rire.

-C'est une catastrophe, grogna Roxanne sous la couverture.

-Ça aurait été une catastrophe si on t'avait laissé aller en cours dans cet état, ricana Louis, à nouveau adossé contre un pilier du lit.

-Vous avez vraiment envisagé de le faire ?!

Louis, James et Lucy éclatèrent de rire.

-Louis ? fusa timidement la voix de Roxanne. Je peux dormir dans ton lit ? Genre, jusque je meurs sous le trop-plein de honte ?

-Rôh, tais-toi, Porthos, râla James en arrachant brusquement ses draps à Roxanne, qui le fusilla du regard.

-Pourquoi j'ai Porthos ? Il est gros.

-Et c'est une brute sans finesse dont la meilleure arme est la force brute et une langue sans filtre, exactement comme toi ! Allez, du nerf, Rox ! Tu es une Mousquetaire, oui ou non ? Un peu de fierté, que diable !

-Je crois que sa fierté vient d'en prendre un coup, commenta Lucy. « Ses cheveux sont comme du miel ruisselant sur de l'ambre un beau jour d'été »...

-Tais-toi ! s'exclama Roxanne en assénant un coup de coussin sur la tête de sa cousine.

Les joues naturellement colorées de la jeune fille s'empourprèrent, et elle finit par reprendre le coussin pour plonger son visage dedans. Lucy eut un sourire attendri et embrassa sa cousine sur le sommet du crâne.

-Allez, remets-toi bien, moi, je vais dormir pour les quelques heures qu'il me reste.

-Je te raccompagne, intervint Louis avant de chatouiller gentiment de Roxanne. Et toi, retourne dans ton lit, hors de question que tu restes ici, Wayne et Anthony se sont déjà endormi en bas à cause de toi.

-Huuuuuuum ...

Elle ramassa les couvertures et s'enfouit dedans, l'oreiller entre ses bras. Lucy et Louis se levèrent et elle salua les Mousquetaires d'un signe de main, avant de descendre sous la Cape avec Louis.

-Merci Lu, dit-il une fois dans les couloirs. Tiens (il lui tendit un morceau de parchemin froissé). J'ai trouvé ça sur mon lit. Les citations de Roxanne.

-Parfait, s'extasia Lucy en empochant le parchemin. Si c'est pour avoir du dossier sur Roxanne, ce fut un véritable plaisir, Louis.

Louis eut un sourire qui creusa deux adorables fossettes sur ses joues. Il passa une main dans ses cheveux blonds.

-Au fait, tu as repensé à ce que je t'ai dit ? Sur Scampers ?

-Oh par Merlin, Louis, tu ne vas pas remettre ça ...

-Non, en fait je comptais laisser l'information s'éprendre de toi jusqu'à qu'elle devienne une vérité absolue, mais tu es un peu une dure à cuire. Alors s'il te plait, ne m'oblige pas à faire je ne sais quoi pour que tu te rendes compte que tu en pinces pour ce gars.

-Sinon quoi, tu vas m'envoyer des Chaudrons parfumés au filtre d'amour ? plaisanta Lucy en s'immobilisant car ils étaient arrivés devant la Salle Commune de Serpentard.

-Je ne ferais rien d'aussi mesquin. En revanche, utiliser mon charme de Vélane pour que la vérité s'impose à toi, c'est une possibilité.

-Tu détestes tes pouvoirs.

Louis haussa ses épaules avec flegme. Il finit par sourire et ébouriffa les cheveux de Lucy.

-Va dormir. A demain, Luce.

-En fait, à tout à l'heure. A plus, Lou.

Louis la découvrit de la Cape, et elle s'engouffra dans sa Salle Commune avec un signe de main pour son cousin. Elle descendit jusque sa chambre, et se jeta avec bonheur dans son lit, mains dans les poches de son pull. Ses doigts heurtèrent la texture froide et dure du cristal, et elle sortit la fiole à la Potion pourpre que Louis avait pris par erreur. Ne sachant quoi en faire, elle la fourra dans sa table de nuit, et s'emmitoufla dans ses couvertures avec la ferme intention de se rendormir. Ce qu'elle ne ferait pas pour ses cousins ... 

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