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Chapitre 3 - Tout le monde n'a pas la chance d'être fantôme

La voix d'une élève de Serdaigle résonne dans le stade et j'aperçois du coin de l'œil Helena esquisser un sourire fier. De quoi donc est-elle fière ? Je fronce les sourcils. Sa maison ne fait que gagner au quidditch. Pas de quoi se vanter.

Cependant, je ne peux pas m'empêcher de lâcher un juron quelques minutes plus tard quand la petite joueuse prodige de Serdaigle attrape le Vif d'Or. Lassé, je tourne les talons et me met à flotter en direction du château. Là enfin je pourrais être seul !

La tour Nord commence à se dessiner à travers le brouillard quand je me rends compte que quelqu'un me suit. Je me retourne vivement pour tomber nez à nez avec Colin. Je soupire. Il a sa plume à papote prête à écrire et son visage est levé vers moi.

— Est-ce que les matchs de quidditch étaient déjà comme cela quand vous étudiez ici ?

Son manque de culture m'agace et je pince les lèvres.  

— On ne jouait pas encore au quidditch à l'école, quand j'étudiais ici.

Je me retourne à nouveau et essaye de me hâter vers la tour.

— Vraiment ? Mais vous faisiez quoi alors ?

Il ne me lâchera pas. J'abandonne ma course et me dirige vers une pierre qui borde le chemin. Il me suit et s'y assis sans plus de questions.

— En fait, on commençait à y jouer, mais il n'y avait pas de compétition. On était trop peu et trop mauvais pour ça. Mais laisse-moi reprendre où j'en étais, veux-tu ?

« Après avoir reçu ma lettre, mes parents m'envoyèrent à Londres. Le Chemin de Traverse n'existait pas encore - du moins pas tel qu'il est aujourd'hui. Je n'avais pas d'argent, et je dus voler quelques miches de pain pour manger. Rien de bien méchant, rassure-toi.

« Je ne trouvai aucun des articles indiqués sur ma liste et je dus me résoudre à marcher jusqu'à l'école. Heureusement, je rencontrai de braves gens qui m'hébèrgèrent et me transportèrent à dos de cheval. J'arrivai à Poudlard quelques jours avant la rentrée.

« La directrice de l'époque s'appelait Eoessa Saknderberg. C'était déjà une vieille femme quand je suis arrivé. Elle semblait immortelle, un peu comme Dumbledore en fait !

« Le Choixpeau Magique me plaça à Gryffondor - mais tu le sais déjà. Le lit auquel je fus assigné est celui qui se trouve en face du tien. Étonnamment, ils n'ont jamais été changés.

« Le premier sort qu'on nous apprit fut Evanesco. Pendant bien des années, on s'en servit pour faire disparaître le contenu des latrines.

Avant que je ne puisse continuer, il esquisse une grimace dégoûtée et, sans que sa mimique ne disparaisse, dit :

— Vous aviez pas de toilettes ? 

Mes yeux roulent malgré moi. Il me donne envie de déchirer définitivement le morceau de peau qui me sert de cou.

— Nous étions sorciers, pas inventeurs.

Ses épaules semblent tomber. Il est déçu.

— Mon cours préféré fut celui de Sortilèges !

— Est-ce qu'il y avait autant de cours qu'aujourd'hui ? demande-t-il soudainement, me coupant la parole.

— Il y en avait quelques-uns en moins. L'étude des moldus n'exista pas avant la création du Code International du Secret Magique, nous n'en avions pas besoin avant. L'histoire de la magie n'était pas assez ancienne pour que nous l'apprenions. Mais grâce à Euclide, Archimède, Eratosthène et bien d'autres sorciers de l'Antiquité, nous pûmes étudier l'Arithmancie et l'Astrologie bien avant les moldus !

Un sourire forcé vient ponctuer ma phrase et je m'attends à ce qu'il m'adresse le même mais son visage reste complètement impassible.

— Tu te réjouis pour ça ?

Il secoue la tête puis reprends :

— J'aurais préféré ne jamais avoir d'Astronomie. Dumbledore soit loué, l'Arithmancie est pas obligatoire.

— Eduque-toi tant que tu le peux, gamin, tout le monde n'a pas la chance d'être fantôme après sa mort.

Il hoche la tête mais je pourrais jurer que demain, il aura oublié.

Un silence s'installe.

— As-tu besoin d'autres informations ?

Il secoue la tête.

 — Bien sûr.

Je souffle discrètement et réfléchis rapidement à ce que je pourrais lui dire :

— Eh bien, sache que mes premières années à Poudlard furent une renaissance. Ce fut la première fois de ma vie que j'avais un lit et des repas complets. Nous avions des animaux que nous ne les tuions pas pour les manger. J'appris à lire, à compter. Oh ! les enfants de mon siècle eurent bien plus de travail que toi. Nous partions de zéro.

« Durant mes trois premières années, je me liai d'amitié avec Edward Beaufort, héritier du marquisat de Dorset et sang-pur ; et Parnell Gillette, fille, comme moi, de fermiers anglais, mais qui était elle aussi sang-pur. Nous étions tous trois à Gryffondor, et nous suivions les mêmes cours. Ils me furent d'une aide et d'un soutien précieux durant les années Radus Serpentard.

Il relève soudainement la tête :

— Les années quoi ?

Il ne semble pas connaître, et je me demande soudainement ce que Cuthbert Binns peut bien leur apprendre en Histoire de la Magie. J'essaie de ne pas montrer mon agacement et reprends :

— Les années Radus Serpentard. Il fut un descendant de Salazar Serpentard. Comme tu dois le savoir, à la création de l'école, Salazar refusait d'accepter les nés-moldus. Heureusement, Godrick Gryffondor réussit à imposer ses idées, et Salazar quitta Poudlard. Cependant, durant ma deuxième année, Radus Serpentard arriva au château.

« Il était professeur de Défense contre les Forces du Mal. Rapidement, Eoessa Saknderberg se prit d'affection pour lui. Pendant trois ans, il agit dans l'ombre, perpétuant le travail de son ancêtre. Il persécuta les nés-moldus tels que moi, et fit son possible pour les renvoyer de Poudlard. Il s'arrangea même pour refuser quelques nés-moldus devant la porte de l'école, prétextant que leur hibou s'était trompé.

« Eoessa Saknderberg et lui furent renvoyés en 1481 par le Conseil des Sorciers. 

Colin hoche la tête lentement, les yeux fixés dans le vague. Sa Plume à Papote finit d'écrire et se suspend dans l'air en attente d'ordres. Il ne semble pas réagir et je me demande soudain s'il a écouté mon récit. La Plume semble d'accord avec moi : elle se secoue, puis vient dessiner un point noir sur la joue de Colin.

Celui-ci semble sortir d'un rêve lorsqu'il secoue ses cheveux blonds et me fixe, l'air perdu.

— Ah oui ! Pardon !

Il sourit.

— Très intéressant ! se reprend-il, jetant un coup d'œil à son parchemin. Super !

Je hoche la tête.

— C'est bon !

Il sourit de plus belle :

— Oui, c'est bon ! Je reviens ce soir ! crie-t-il en s'éloignant en direction du château.

Je reste là, à le regarder partir, souriant distraitement aux saluts des élèves qui rentrent du quidditch.

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