Chapitre 4 : Une Vie pas si Doré que ça !
Chapitre 4 :
Lorsque après cette seconde rencontre Livaï retourna chez lui, son âme paraissait étrangement calme. Un peu dubitatif sur ce silence presque choquant, il s'était attendu tout le long du chemin à l'entendre subitement chouiner en lui faisant moult reproche, sur son " inaction". Il avait donc pu pour une fois, marcher d'un pas plutôt calme le long des trottoirs menant vers son immeuble. Ondulant entre les passants, il se satisfaisait de l'idée simple que cette fois-ci il n'avait pas l'air d'un affreux ivrogne déambulant dans la rue. Depuis qu'il avait quitté le parc, son esprit repassait encore et encore, les quelques instants qu'il venait de vivre auprès d'Eren.
- Enivrant...
A présent qu'il connaissait son prénom une étrange joie toute simple, le faisait presque sourire. Il revoyait encore ce beau jeune homme, tout gêné d'avouer qu'il avait tres bien retenu son prénom, tout en lui avouant le siens. Sa propre réaction à vrai dire n'avait rien à voir avec la légende qui le précédait, et qui faisait de lui, l'homme au regard d'acier et au visage sévère. Car pour une fois il s'était senti sourire de soulagement, tout en répétant son prénom. Si les soldats dont il avait eu la charge par le passé l'avait vu à ce moment là, sans doute beaucoup ne l'auraient pas reconnu.
Autour de son cou se trouvait le foulard de soie blanc que Eren lui avait donné, pour il ne savait trop quel raison. D'ailleurs quand il y réfléchissait bien, le geste de ce dernier lui avait paru comme être fait dans un réflex conditionné. Comme si, son instinct ou il ne savait quoi d'autre, avait jugé utile de lui confier ceci. Mais ce qui avait de bon pour lui à avoir un tel objet entre ses mains, ou plutôt autour de son cou, était que ce simple petit foulard de soie blanc était d'imprégné le doux parfum de ce charmant oméga.
- C'est sans doute pour ça " qu'elle se tait." Marmonna t-il à voix basse en faisant ainsi référence à son " âme " trop calme.
Sans doute cette dernière avait l'illusion que cet être qui complétait si bien son coeur était toujours là, présent à ses côtés. Si c'était le cas, autant en profiter tant que cela durait, car ce calme qu'il y avait dans sa tête, et plus ou moins dans tout son être était un vrai délice parfaitement reposant. Pas de cri, de jérémiade, pas de plainte rien que le silence ...et la tranquillité.
Comme s'était délicieux.
L'air en cette fin de soirée était emprunt d'une certaine humidité, qui parut s'accroitre au fil des heures. Le ciel qui avait été plus ou moins dégagé durant le jour, vit sa nuit être un peu plus obscurcie par d'épais nuage gris. Petit à petit une pluie fine se muant en un torrent d'eau s'abattit avec fracas sur la capitale. L'orage avait succédé à cette bel journée et faisait tonner sa voix pleine d'éclaire avec bien de la générosité.
Cette nuit ou il le sentait, le sommeil ne viendrait pas tout de suite, il la passa assis dans un fauteuil de cuir blanc qui était présent dans sa vaste chambre. D'un geste rapide, il l'avait tournée en direction de la baie vitrée afin de pouvoir sans doute admirer à travers la fenêtre les nombreux éclaires qui zébraient le ciel.
Durant un temps difficile à jauger, il observa le déluge frapper la ville, avec dans l'une de ses mains un verre d'alcool qui pourtant avec son lourd traitement lui était fortement déconseillé. Encore une petite chose qu'il devrait cacher à Hansi, si il ne voulait pas qu'elle lui fasse la morale comme à un môme de quatre ans. Un éclair un peu plus fort que les autres arriva à le prendre de surprise, ainsi qu'à lui faire faire un gros bon dans son siège. Aussitôt un sourire moqueur s'était dessiné sur son visage, tandis que le verre vide était posé sur un meuble non loin de là.
Sur ses épaules étaient toujours présente l'écharpe de soie que Eren lui avait offert à la vas vite, avant de partir en trombe en direction de la voiture qui était venu le chercher. A nouveau, Livaï revit le visage souriant mais aussi crispé du jeune homme. Il y avait dans son comportement physique une sorte de crainte qu'il n'était pas parvenu à effacer devant lui. Même si pourtant il lui avait souvent dit..
" Je n'ai pas peur."
Vraiment ?
Cette phrase il l'avait répété plusieurs fois durant leurs entrevu, et dans différente situation d'ailleurs. Mais jamais elle n'avait sonnée aussi faux qu'à ce moment précis où ils allaient se séparer. Cette façon qu'avait eu consentement Eren de regarder par dessus son épaule, démontra clairement au militaire que ce jeune homme devait être très surveillé dans sa vie de tout les jours. En temps normal personne ne vit en surveillant autant les alentours sauf..quand on est traqué.
- Tch...lâcha avec agacement l'alpha en arrivant à ce constat inquiètent.
Peut-être dans les jours prochain en apprendrait-il plus sur le sujet ? Peut-être...
Un nouvel éclaire illumina durant de bref second le ciel nocturne ainsi que sa chambre. Son pied fasse à ses pensées divers, tapait nerveusement le sol dans un rythme rapide. L'impatience de le voir, l'inquiétude de savoir que potentiellement le jeune homme n'était pas en sécurité au vu de son attitude nerveuse, apporta à son esprit encombré, encore bien du grain à moudre.
" Ça cri en moi que je dois rester le plus possible avec toi."
C'était donc ça, " être une paire". Le fait que chacun sente au plus profond de ses entrailles et de son être, qu'ils devaient rester avec l'autre ? Ce phénomène existait donc bel et bien, malgré toutes les moqueries qu'il avait pu dire dessus par le passé. Ce sentiment d'attache inné, cette envie violente de faire un tout, et de ne plus quitter l'autre du regard. C'était donc ça ! C'était donc ainsi qu'on se sentait lorsque on se sent irrémédiablement lié à un autre être ?
- C'est tout à fait ça...ce dit-il à lui même à voix haute , avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux noir.
Exigeante et capricieuse, son âme peu après cela parut se rendre compte du subterfuge qui l'avait durant un certain temps tenu dans le silence. Vexé, enfin si tenté qu'une telle entité puisse l'être, elle ne cessait de faire payer à sa " victime ", ce mauvais tour qu'il lui avait joué, à cause de cette écharpe, en se plaignait que de plus belle.
" Un bout de tissu n'est pas suffisant. C'est lui qu'il nous faut !"
- J'le sais bien ! Gronda Livaï dans une éternel grimace d'inconfort. Je le sais très bien...Mais soit patiente et ferme là !
" Patiente ? Encore ? Pourquoi le serais-je ? Il est notre coeur lui aussi..."
- Il est notre coeur...répéta dans un rire discret le brun en basculant légèrement la tête en arrière, avant que son regard parfois acide ne se pose sur le plafond d'un blanc parfait. Je l'ai senti aussi ça, qu'il était la moitié de moi...
Le souffle las, l'âme en peine. Les douleurs de son corps à cause de cette fichu maladie venu d'un autre temps s'accrut un peu plus. A peine arriva t-il à se trainer jusqu'à son lit, ou même si il ne dormit que bien peu, il put au moins s'installer un peu plus confortablement. Comme le temps allez lui paraitre long jusqu'à ce qu'ils se revoient.
***
Il y avait dans les quartier riche de la capital de Paradisium une villa semblable à un château d'entant. Alliant moderne est désigne ancien son architecture compliqué faisait que les curieux qui avaient eu le privilège de poser les yeux dessus, en parlaient souvent avec admiration. Le nombre incroyable de pièces que pouvait contenir le bâtiment aurait fait se perdre n'importe qui n'étant pas habitué à vivre dans ce lieu.
Mais ce que ces murs refermaient, n'était pas un petit marquis de conte de fée, ni un héritier à un trône prestigieux, mais un musicien dont le regard vert parfois prenait une lueur mélancolique. Certaines nuits, tandis que le monde s'apprêtait à prendre un repos bien mérité. Lui venait sur la terrasse la plus haute de sa " maison", puis jouait durant une heure ou deux de son instrument favori. Les notes de son précieux violon lors de cette représentation faite avec pour seul public la nature, donnait l'impression que les notes de musiques s'élevaient en direction des cieux.
Cette tristesse qui parfois le frappait, venait du fait qu'à 10 ans il avait perdu la totalité de sa famille dans un accident industriel. Ses parents propriétaires de plusieurs grosses usines pharmaceutique avaient apporté une certaine évolution dans la médicamentation, et les soins apportés aux omégas du monde entier. Les suppresseurs, ou bien encore pilule et patch contraceptif, avaient vu leurs efficacité augmenter au file des ans. Ainsi ils avaient apporté une meilleure qualité de vie, pour ces êtres que certains voyaient comme précieux, et d'autre regardaient avec mépris. Mais là, ne s'était pas arrêté leurs activité, et bien de l'argent avait été investi pour que les recherches sur les maladies les plus graves, trouvent un jour un traitement. C'était des philanthropes, qui avaient un réel amour pour la vie humaine.
C'était des gens bien.
En quelques mots un peu simple, sa famille avaient apporté une belle et grande évolution dans le monde de la médecine. Des usines, des centres médicaux et des hôpitaux portaient même leurs noms. Et à chaque fois qu'ils étaient nommé dans une conversation, des sourires et des hochements de tête admiratif se faisaient toujours voir.
" C'était vraiment des gens merveilleux. Leurs pertes est une vrai tragédie."
Oui, c'est vrai, ses parents étaient des gens bien, tourné sur le bonheur de chacun et près à donner leurs chemise, si le besoin en était nécéssaire. Mais ses parents aussi admirable et gentil soient-ils été mort dans une incompréhensible explosion de l'une de leurs usines. Ce qui au passage avait fait grand bruit.
Dix ans étaient passé depuis ce jour fatidique, ou au beau milieu de la classe, la directrice de son école était venu le chercher. Elle dont le regard strict et le creux de ses joues avait souvent était comparé à un vautour, avait vu son regard devenir compatissant et plaintif. Cette simple vision d'une femme sévère devenant tendre, avait fait comprendre au gamin qu'il était, qu'une tragédie l'avait frappé.
Et quel tragédie...
De ce jour ou la terre avait avalé le corps de son père et de sa mère, le jeune homme n'en retient que le froid de la pluie qui avait gelé ses os. Du vent mordant qui avait fouetté son visage, et d'une marée humaine et sombre venu lui présenter leurs condoléances. Ses visages multiples qui s'étaient présenté devant lui les larmes aux yeux, il n'arrivait plus à s'en rappeler. Lui à cet instant n'avait été qu'un môme, qui n'arrivait pas à avaler l'information. Il avait eu beau voir les deux cercueils de ses parents, il avait eu beau entendre l'éloge funèbre, voir des émissions télé dire combien leurs perte était affreuse, rien de tout ceci n'avait pu imprégner son cerveau..rien...
Et pendant que les grandes personnes se demandaient comment ils allaient pouvoir gérer son éducation ainsi que sa fortune. Lui était resté à demi aphasique durant des semaines, car la digestion de cette terrible vérité se faisait difficilement. Ce dire qu'il ne verrait plus jamais son père et sa mère avaient mis bien du temps avant de prendre racine en lui.
L'option d'un orphelinat avait été souvent mis sur le tapis, tandis que d'autre s'indignait fortement qu'un enfant de son rang, issu d'une longue ligné d'Alpha et d'oméga aille dans un tel lieu. Alors on avait réfléchi encore et encore, pendant que les domestiques de ses parents s'évertuaient à s'occuper de lui, et à lui remonter le moral du mieux qu'ils pouvaient.
Finalement se fut une société de gestion qui s'occupa de la fortune familiale, jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge pour reprendre la pleine possession de ses biens. Ne pouvant laisser le gamin être éduqué par de simple employé. Une femme lui avait été imposé comme tutrice et gérante de sa vie. Cette dernière avait prétendu tout faire pour le bien de l'enfant, et depuis lors elle s'était occupée de lui.
Madame Octavia Böherr :
Petite mince, les cheveux d'un roux incendiaire. Son regard bleu était plus clair que l'eau la plus pure, mais aussi plus froid que n'importe quel pôle. Ses doigts étaient toujours envahis de bagues en ors épaisse, et alourdissait ses mains aux doigts pourtant fin. Sa voix aiguë donnait l'horrible sensation lorsqu'elle se mettait en colère que les vitres allaient toutes casser. C'était une femme à l'apparence charmante, mais à l'âme sombre comme celle du diable. Et la plupart de ses "amis" et "connaissances" ne trainaient pas tous dans de beau cercles, mais plutôt dans un monde obscure ou la loi n'était que rarement respecter, et où le sang coulait parfois.
Au file des années, cette sorcière semblable à une araignée, avait réussi à tisser une toile autour de la fortune familiale, dans lequel elle piochait allégrement, et dans lequel elle s'octroyait de plus en plus de droit. Mais aussi autour d'Eren qui à ses yeux n'était rien d'autre qu'une poule aux œuf d'or, qu'elle devait à tout pris garder sous sa coupe. Le moindre geste de la vie du jeune homme était surveillé. Tout devait passer par elle, même le plus petit détail insignifiant, comme l'achat de supresseur quand ses chaleurs venait l'embarasser. Ses amis, il ne les voyaient, plus du tout depuis longtemps...trop longtemps..
La seul sortie de Madame Octavia, comme il l'appelait, était ses cours de musiques qui avaient lieu à l'extérieur de la villa. Là, était ses moments de liberté, où enfin de son dos se détachait une surveillance constante.
La première leçon que reçu Eren lorsqu'elle prit sa place de tutrice, fut qu'il ne devait jamais s'opposer à elle. Ayant fait le ménage chez les employés qui avaient été fidèle à ses parents, elle avait vite imposé ses " hommes " qui lui étaient tous d'une fidélité presque surréaliste. Mais d'un claquement de ses doigts chargé d'or, d'un geste de la tête, ou d'un simple regard, le jeune garçon, puis plus tard le jeune homme, se prenait de sévère correction pour lui apprendre à rester à sa place.
- Tu comptes te plaindre à qui ? Lui avait-elle demandée une fois, après une année à subir ce traitement de choque. J'ai des amis haut placé, dans la police...chez les militaires au sein du gouvernement, et même dans des endroit sombre dont tu n'as même pas l'idée. Ils soutiendront toujours une amie fidèle comme moi, plutôt qu'un petit garçon devenu à moitié fou par la mort de ses parents.
- Je saurais les convaincre, avait alors hurlé Eren son regard vert brûlant de haine.
- Mais..si tu fais ça, tu vas m'obliger à être encore plus méchante, s'était moqué la tutrice en attrapant le menton du gamin. C'est pourtant pas dur à comprendre. Tu fais ce que je te dis, je te laisse tranquille, tu me désobéis je doit te punir....pour le moment j'ai été gentille..Mais si tu veux que mes punissions tombes un jour sur tes amis par exemple..je peux aussi le faire si tu veux.
- N..non, avait crié l'enfant. Ils ne vous ont rien fait...pourquoi vous..
- Parce que mon petit pour le moment tu es l'un des plus riche héritier de ce royaume. Tu es ma fortune, et tu resteras ma propriété.
La leçon avait été dur à avalé, et courber l'échine malgré le fait qu'il n'était encore qu'un gamin à l'époque, n'avait jamais été facile non plus. Mais à force de passer des mois et des années , auprès de cette perverse manipulatrice, le môme avait fini par intégrer dans son cerveau qu'il ne pouvait pas lutter contre elle. Lui seul contre cette femme et sa milice, qui s'accaparait la fortune de sa famille, sa villa, ses biens, absolument tout au final. Elle qui lui promettait bien des horreurs si il osait fuir, avait réussi à le soumettre à sa total volonté. Restee près d'elle s'était sauver ses amis d'une mort certainement atroce....même si il ne les voyait plus.
Gustaf qui pourtant avait été engagé par elle, à cause de son tempérament strict, était au final le seul à lui apporter un peu de soutient et de gentillesse. Malgré tout, et ça Eren n'avait jamais su pourquoi, il restait fidèle aux ordres de l'abominable bonne femme.
" Monsieur, madame est parti pour une soirée mondaine. Vous êtes libre ce soir de regarder un peu la télé. Voulez vous que je vous prépare un petit quelque chose qui vous fera plaisir ?"
A l'époque il avait douze ans, et des bleues un peu partout.
" Vos crêpes sont les meilleurs du mondes..vous voulez bien ?"
" C'est comme si c'était fait. Mais restez sagement dans votre chambre à vous reposer devant votre programme. Les messieurs de la milice de Madame sont toujours là, et je ne voudrais pas qu'ils se fâchent.."
La rigidité extérieur de Gustaf rassurait Madame Octavia, qui avait fini malgré tout par le faire surveiller en voyant que le môme s'attachait de plus en plus à lui.
C'est à treize ans qu'il avait appris qu'il était un oméga. La nouvelle comme beaucoup de gamin de son âge, était passé difficilement. Mais lui qui subissait la vie depuis la disparition de ses parents, arriva à cacher sa profonde déception auprès de son ignoble tutrice qui avait appris ça avec le sourire aux lèvres.
"Tu as à présent encore plus de valeur à mes yeux. Un oméga de ton pédigrée..l'univers me fait là un beau cadeau..."
Depuis lors, elle avait tenue à ce qu'il soit éduqué comme un parfait oméga. Ou du moins selon les critères et les stéréotypes qui pouvaient trainer ici et là. Enfermé chez lui, sauf pour ses cours de musique, Eren avait depuis lors pris des cours de cuisine, de pâtisserie de maintient, de peinture d'éducation...et bien d'autres dont la liste était atrocement longue. Lui qui n'avait pas beaucoup de passions pour tout cela, avait vu malgré tout, le bénéfice que ses nombreux cours avaient pour lui. Durant ce temps " Madame " lui foutait la paix...
- Madame Octavia vous passera un sacré savon si vous avez encore le culot de parler à cet alpha venu de nul part.
Ça, c'est ce que lui avait dit Gustaf, lorsqu'il était rentré en trombe dans la voiture, après avoir discuté une dernière fois avec Livaï.
Aussitôt son regard vert s'était écarquillé sous le choque. Le coeur battant à tout rompre, il avait essayé de garder un minimum le contrôle de ses nerfs pour détromper le vieil homme. Avec une certaine nonchalance, il s'était alors un peu plus vautré dans son siège avant de reprendre la parole.
- Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez, marmonna t-il avec une étrange petite pointe d'arrogance qui surpris le majordome.
- Monsieur me prendrait-il pour un vieil homme sénile. Si c'est le cas vous allez me faire de la peine.
- Vous voulez un mouchoir Gustaf pour sécher vos larmes de crocodile ? Essaya de plaisanter Eren avant de reprendre. Je ne suis pas assez idiot pour vous prendre pour un vieux fou...je sais que vos yeux sont toujours partout afin de me surveiller constamment.
- Pour votre bi..
- Parce qu'elle vous l'ordonne, et que vous êtes son fidèle serviteur à ELLE, le coupa aussitôt le musicien. Même si vous avez était gentil avec moi dans le passé...me dites surtout pas que c'est pour mon bien que vous agissez, car c'est faux...
- Si je pouvais vous aider, je le ferais Monsieur Eren, souffla à voix basse l'homme à l'accent germanique, avant de pointer discrètement du doigts la vitre qui séparait l'arrière de la voiture du coté chauffeur. Mais mes moyens sont limité...murmura t-il encore plus bas.
- Je vois...mais vous ne pourriez pas..hésita l'oméga en triturant ses doigts entre eux. Je sais pas..me laisser parler un peu plus longtemps avec Livaï ? Je ne vois plus mes amis...c'est si rare que je puisses discuter avec une autre personne...
- Même si je ne suis qu'un simple bêta, je sais reconnaitre un Alpha quand j'en vois un, coupa le majordome en croisant les mains sur ses genoux. Ce petit homme au regard teigneux en est un. Vous ne me ferez pas avaler que c'est juste une " connaissances." Vous ne pouvez vous permettre l'imprudence dans approcher un...Madame Octavia n'acceptera jamais un tel candidat pour vous...
- Un candidat ? Ria avec force Eren d'un air mauvais. Je suis devenu le prix d'une tombola à présent ? Monsieur Gustaf, vous savez pourquoi je lui ai donné mon écharpe en soie. Je veux dire à Livaï.. , questionna t-il en tournant son regard sur le paysage extérieur apres avoir montré du doigts sa nuque libre..
- Dites moi..
- Parce que ça cri en moi, de rester proche de lui, avoua t-il franchement en posant la main au niveau de son coeur, qu'il tapota plusieurs fois. Juste là ça cri...J'ai voulu instinctivement qu'il garde avec lui quelque chose qui m'appartient...car je veux qu'il me reconnaisse... Je le veux lui... Pas ces connards que cette vieille peau veut m'imposer.
- Ne dite pas ça si fort. " On pourrait vous entendre". Ensuite vous le connaissez à peine...vous ne savez pas si..
- Si il est assez bien pour moi ? Parce que vous pensez que les connards à qui cette vieille peau pense me vendre seront mieux ? Hein ?
- Non certainement pas, reconnu le vieil homme avant de poser un doigts devant sa bouche en signe de silence. A nouveau il fit un geste discret en direction de la fenêtre intérieur qui les séparaient du chauffeur...
- Je vois...
- Je serais près à tout pour vous aider monsieur, mais il faut pour ça, le bon moment. Si vous avez la possibilité de fuir tout ça un jour.. Faite le sans hésiter..
-....
Ce soir là, alors que les pensées les plus sombre sur cette avenir incertain envahirent son esprit, une lueur d'espoir revient en sa mémoire. Le souvenir fou et encore fraie de son entrevue avec Livaï arriva à lui arracher un sourire. Le temps passé près de lui avait été assez court et pourtant tout le long il s'était senti bien. Il est vrai qu'au début sa méfiance envers l'alpha avait été sacrément grande, mais certain fait divers affreux qui envahissaient les journaux téléviser et papier, avaient eu de quoi lui faire froid dans le dos.
Et pourtant quand la voix ténébreuse de ce bel homme lui avait dit.
" Je ne suis pas comme ces alphas de merde."
Le mépris qui avait habillé son visage lui avait donné de bons arguments pour croire en lui. Et puis il y avait aussi le fait qu'en lui une voix criait, qu'il avait besoin de lui, de rester à son contact et que seul sa présence à ses côté lui donnerais le gout de vivre.
Oh oui ça hurlait en lui. La foudre s'était abattu sur son crâne. Et à vrai dire, lorsqu'il avait entendu Gustaf mettre en avant la petit taille de Livaï une furieuse envi de le défendre avait failli prendre le dessus.
- J'ai hâte de le revoir....
****
- J'ai soif d'information !!! Allez déballe, déballe déballe...
Pleine d'énergie, et surtout en congé ce jour-là, Hansi dont le tempérament dynamique tranchait avec son état à demi amorphe, était venu le cueillir au saut du lit. Enfin le terme sans doute était moyennement approprié, car gracieusement cette nuit là il avait pu dormir quatre heures, un pure miracle.
Son regard comme toujours était cerné, et ses yeux brûlant d'une douleur presque constante, avaient contraint sa meilleur amie à lui prescrire des gouttes censées alléger la douleur. Assis devant sa tasse de thé, malgré le plaisir limité qu'il avait à ressentir de plein fouet l'excès d'énergie d'Hansi, ainsi que sa curiosité, Livaï se satisfaisait malgré tout de la délicatesse qu'elle avait eu en lui apportant quelques viennoiseries.
Courbé sur sa chaise, une mèche de cheveux noir trônait avec arrogance sur le sommet de son crâne. Plusieurs fois le militaire bailla. De temps en temps une grimace déformait ses lèvres peu souriantes, quand son mal habituel lui donnait l'impression de pétrir son cerveau à coup de marteau. Sur le rebord de la chaise, était posé l'écharpe en soie qu'Eren lui avait donné, et qu'il remit rapidement sur ses épaules.
- C'est quoi son petit nom à cette merveille, qui t'es destiné.
Un bâillement conséquent fut en premier lieu la réponse du caporal, qui l'espace d'un instant frotta ses yeux de la paume de ses mains. Marmonnant dieu sait quoi entre ses dents, il lança peu après ça un coup d'oeil en direction de la fenêtre où à nouveau le beau temps resplendissait.
- Alors ? Insista la jeune femme dans un immense sourire.
- Eren..
- Eren ? Oh c'est pas banale comme prénom. Mais c'est assez jolie, ça sonne bien même. Vous avez pu parler ? Tu lui as dis pour les " lamentation de l'âme." ?
- Oui, et non j'ai rien dit...bredouilla le silencieux militaire en buvant une gorgée de thé noir. Je n'avais pas envie de lui parler de ça. Ça aurait fait beaucoup trop d'information en une seule fois. En plus il a tendance à se méfier des Alpha..je ne veux surtout pas qu'il ait peur de moi..
- C'est marrant quand même, commenta la doctoresse. Toi qui te fichait de foutre la trouille aux autres jusqu'ici, souhaite l'inverse avec lui.
- C'est parce que j'en ai rien à foutre " des autres", précisa t-il d'un ton impertinent. Lui est plus important qu'une masse de personne que je ne reverrais plus pour la plupart.
- Wouah, il t'a vraiment frapper au coeur, hein ? Le taquina Hansi en riant un peu lorsqu'elle le vit rougir et faire la grimace en même temps. Tu serais presque adorable..
- Je ne suis pas adorable ! Bougonna pour de bon Livaï l'air un peu mauvais. Mais..c'est vrai j'en suis certain à présent. C'est lui qui complète mon coeur et que mon âme veut..A chaque fois que je le voit " elle " se tait..Mais dès qu'il part...c'est l'enfer. L'autre soir, j'ai pu être tranquille parce qu'il m'a donné ça !
Là-dessus le miliaire montra sur ses épaules l'écharpe de soie blanche qu'il souleva du bout des doigts avant de la réajuster sur ses épaules. Surprise Hansi l'observa un instant puis se mit à réfléchir durant quelques minutes. Cela au moins eut le bénéfice pour Livaï d'avoir la possibilité de finir son petit déjeuner sans que l'énergie débordante de cette dernière ne le frappe de plein fouet.
- Tu lui as demandé, à ce qu'il te la laisse ?
- Non, il allait pour partir rejoindre son majordome. Mais après il a rebroussé chemin pour revenir près de moi, et il m'a mis ça dans les mains. Après il a dis...il a dis...Hésitant quand à continuer de se confier, Livaï se cacha derrière un semblant de toux bien peu crédible avant de poursuivre..Il a dit..que ça criait en lui de rester près de moi...
- Sérieux ? Souffla le jeune femme en écarquillant ses yeux marrons les deux mains posées sur ses joues. Bon sang..mais si il a fait ça, c'est que son instinct d'oméga te reconnais déjà. Affirma t-elle visiblement heureuse d'entendre cette information. Inconsciemment, il cherche à s'assurer que tu ne garderas que lui en mémoire..Enfin de manière olfactive pour le moment.. il veut que ton être ne garde en mémoire que son parfum. C'est un instinct primaire qui cherche en quelques sorte à te faire comprendre que c'est toi qu'il a choisi...
- Vraiment ? Souffla d'un ton si bas le caporal que se fut difficile à entendre. D'un geste lent, il baissa son regard sur l'une de ses mains qui tenait en son creux un morceau d'écharpe en soie.
- Vous êtes destiné l'un à l'autre. Vous êtes une paire parfaite !
- Mais j'en connais encore si peu sur lui, et inversement. Et ça va être difficile d'apprendre à le connaitre car, enfin j'ai l'impression qu'il est hyper surveillé....et pas dans le sens où on cherche à trop à le protéger. Mais plutôt dans le sens...si tu bouges une oreille, tu vas le payer très cher....Plusieurs fois il m'a dit " Je n'ai pas peur...." Mais je ne l'ai pas cru...
- Tu crois qu'il est menacé ? S'inquiéta aussitôt la jeune femme en redevenant soudainement sérieuse.
- J'sais pas. Hésita tout même l'alpha songeur. Notre entrevu a été trop courte pour que je puisse vraiment discuter pleinement avec.
- Je vois, fit Hansi d'un air pensif avant de le fixer droit dans les yeux.. Livaï dit moi. Que te dis ton instinct ? Je sais qu'il ne se trompe que très rarement..
- Qu'il ment...qu'il joue les gars plein d'assurance, mais qu'il a " peur " ou qu'il "craint " quelque chose où quelqu'un. Avoua t-il en se levant de sa chaise, pour déposer sa tasse dans l'évier vide.
Une fois cela fait il s'appuya nonchalamment sur le rebord du meuble puis croisa les bras.
- Tu sais sa réaction c'était comme lorsqu'un mioche fait une connerie dans le dos de ses parents. Et qu'il cherche à tout prix à cacher sa bêtise pour ne pas se faire disputer. Enfin c'est un peu l'impression qu'il m'a donné quand j'y réfléchi plus sérieusement à présent.
- ...
- Je pense que ce n'ai pas juste un mec riche avec un majordome et tout le tremblement, comme on pourrait le croire aux premiers abord. C'est un oiseau enfermé dans une cage doré.
- Si c'est le cas, lorsque tu le reverras il te faudra en apprendre plus à ce sujet afin de savoir si il est réellement en danger. Ah la la, si seulement tu avais son nom de famille j'aurai pu me renseigner...
- Jeager..Il s'appelle Eren Jeager. Excuse moi j'ai oublié, souffla t-il à nouveau migraineux tout en se dirigeant en direction d'une boite ou était enfermé les médicaments qu'il devait prendre pour palier à ses problèmes de santé.
- Ce n'est rien, sourit doucement Hansi en se relevant puis en posant la main sur son épaule. Si ce garçon est vraiment en danger d'une quelconque façon on se doit de l'aider. Même si il n'avait pas été potentiellement ton oméga. Je vais fouiner de mon coté, et je te tiens au courant.
- Hm hm, fit simplement le militaire entre plusieurs cachet à avaler.
Lorsqu'il le reverrait hein ? Cet instant sans doute à ses yeux ne viendrait jamais assez vite. Mais sans doute était-ce aussi l'idée de le revoir prochainement, qui l'aida à supporter tout ses maux du quotidiens.
Toute fois, il y avait aussi durant cette attente, des moments ou à nouveau il réfléchissait sur l'attitude étrange qu'avait eu Eren, ainsi que la discussion qu'il avait eu avec Hansi. Si de lui même Eren lui avouait d'une façon ou d'une autre, qu'il n'était pas libre de ses mouvements ou même qu'il était en danger. Livaï le savait très bien. Il aurait beaucoup, beaucoup de difficulté à accepter l'information, car tel un alpha protégeant son oméga, il se sentirait malgré sa maladie, apte à affronter le monde entier, si il y était contraint. Et si surtout cela permettait au beau jeune homme de retrouver sa liberté. Dans le cas où cette dernière lui était enlevé.
Les heures passèrent et la nuit succéda au jour. Encore une fois se fut une nuit sans sommeil qui l'atteignit. Et durant des heures et des heures, il occupa son esprit à ses séances d'écriture intense. Parfois ses doigts tapaient si vite sur le clavier qu'il avait l'impression de faire un tintamarre de tout les diables. Au petit matin, alors que le soleil envoyait la lune se coucher pour prendre son relais. Il s'était allongé un peu dans son lit dans l'espoir d'un sommeil bref. Trois heures lui fut accordé, mais pas une de plus.
Après cela, il s'était préparé pour son " rendez-vous". Enfin si on pouvait nommer ça ainsi. Le temps chaud l'incita à porter quelques vêtements léger et souple. Pourtant malgré cela, et malgré le thermomètre qui grimpait haut, autour de son cou il garda cette écharpe en soie, portant l'odeur de celui qu'il voulait du plus profond de son âme comme son oméga.
Il traversa la ville, en ondulant parmi la foule des passants bavards et joyeux en ce jour digne d'un bel été. Il ne fit que bien peu de cas, du bruit agaçant des voitures, et de l'horrible odeur que dégageait leurs pots d'échappements. A peine s'entendit-il dire," ce n'est rien," à un enfant qui lui avait involontairement foncé dessus dans son jeu un peu trop agité. A peine vit-il aussi, les traits de la mère qui s'excusa à son tour pour ce dernier. Seul l'envie intense et brûlante de le revoir, chauffait ses nerfs à blanc.
Mais enfin il arriva dans le parc. Devant lui, alors qu'il se dirigeait en direction de la fontaine ou un couple de pierre s'enlaçaient, un toutou courut à toutes pattes à la recherche d'un beau bâton à mâchouiller. Cette fois-ci son esprit borné arriva à le voir, et même, cela l'amusa un peu lors que le fidèle compagnon à quatre pattes, parti en direction de son maitre avec un air assez fière.
17h heure arriva et le bruit lointain d'une cloche, lui donna l'envie inutile de vérifier sur sa montre. Debout adossé contre le tronc d'arbre, il observa le chemin par lequel Eren était censé venir. Il était venu trop tôt, mais tant pis. Dans sa poitrine son coeur battait à un rythme qu'il ne cherchait même plus à comprendre et qui pourtant le rendait assez fébrile. Était-ce la maladie, ou juste l'empressement de le revoir qui le rendait ainsi ?
Ses bras croisés sentaient, ses doigts pianoter d'impatience son biceps gauche. Parfois il donnait l'impression de gronder tel un chat furieux. Parce qu'en lui, le même remu ménage répétitif, lui donnait envie d'envoyer balader son âme, à voix haute.
" Ferme là, une bonne fois pour toute." songea t'il.
Enfin, et même avec pas mal d'avance sur l'horaire prévu, qui était de 18 heure, il vit la longue et haute silhouette longiligne d'Eren avancer. Sous son bras comme toujours, il tenait son fameux étui à violon. Son regard vert avant de se poser sur son visage scruta les alentours avec une appréhension qui cette fois-ci frappa d'avantage Livaï.
Eren avait beau dire et faire le fière, il " craignait" quelque chose ou quelqu'un.
- Tu es venu en avance, sourit d'un air un peu gêné le plus jeune des deux, qui ne sut trop comment saluer le bel Alpha. D'un geste maladroit il avait tendu la main, pendant que son coeur à lui aussi battait des records de vitesse.
- C'est parce que j'étais pressé de te revoir, avoua de sa voix profonde et ténébreuse le militaire. Ça ne cri pas seulement qu'en toi, mais en moi aussi.
Rien qu'en l'entendant dire cela ainsi, et avec une honnêteté impossible à nier, le musicien crut sentir ses cheveux pourtant attacher se dresser sur sa nuque.
- Wouah, lâcha alors bien malgré lui Eren en sentant son visage prendre une couleur cramoisie. Il..fait chaud aujourd'hui, s'entendit-il dire avant de très vite se trouver ridicule en s'éventant de la main. Merde..je suis nul..
Cette phrase qui maladroitement cachait cette étrange timidité qui le frappait, avait fait sourire le beau militaire. Ses mains habiles pour la musique devinrent un peu moite. D'un geste dont il n'eut même pas conscience, Eren frotta l'une d'entre elles sur son pantalon, tandis que Livaï l'invitait à venir s'assoir à l'ombre du gros chêne.
- J'ai quitté plutôt mon cour en prétendant que j'avais un rendez-vous important, avoua t-il tel un môme qui reconnaissait avoir fait une grosse bêtise. Sans doute parce que ci cela arrivait aux oreilles de Madame Octavia il allait chèrement en payer le prix. Je pensais pas que tu serais là en avance aussi...
- Comme je te l'ai dis. J'étais pressé de te revoir.
Un court silence se fit durant lequel, l'eau de la fontaine à quelques mètres d'eux à peine porta dans les airs quelques goutes d'eau qui vinrent parfois sur leurs visages. Les yeux dans les yeux, le deux hommes avaient des difficulté à regarder autre chose.
- Tu fais quoi dans la vie ? Souffla comme question le jeune homme, qui avait l'impression que ses entrailles, le destin ou il ne savait trop quoi, le poussait d'avantage en direction de cette homme aux regard intense et impressionnant à la fois.
- Je suis militaire de carrière, avoua Livaï aussitôt sans détacher pour autant son regard si sévère du beau visage près de lui. En ce moment je suis en arrêt à cause de...hum..des soucies de santé dont je t'ai parlé.
- C'est donc si grave pour que tu sois en arrêt ? Se désola le jeune homme l'air immédiatement inquiet. De quoi souffres tu ?
- Un truc sans importance, essaya de dire le caporal d'un air détaché.
- Ce n'est pas sans importance, répondit immédiatement Eren en posant sa main sur son propre coeur, ça m'angoisse là...
- Hm...c'est compliqué, hésita encore l'homme aux cheveux noir. Bon..fit-il peu après ça car le regard vert arriva à le faire flancher, une première. C'est une maladie qu'on pensait avoir disparut depuis près de cinquante ans. Quand elle était assez active, elle touchait uniquement des alpha...ça s'appelle les lamentations de l'âme....Pour faire très simple, c'est l'âme qui se déchire et pleure sans arrêt ..parce que l'alpha qu'elle frappe n'a pas d'oméga dans sa vie à aimer. Plus le temps passe et plus elle abîme la santé ...de la personne qui la subi..Moi même j'en suis atteint depuis plusieurs semaines.....mais quand je suis là, près de toi mes douleurs s'arrêtent.
- Oh je vois, fit Eren d'un ton étrange en scrutant les alentours avec toujours cet air tendu sur le visage.
- Attends, se reprit rapidement Livaï. Ne croit pas que tu es juste un médicament pour moi. Je....je vais être franc, je n'ai jamais cherché d'oméga dans ma vie, jusqu'ici, ni ...qui que ce soit d'ailleurs. Et cette maladie m'a forçait un peu la main c'est vrai. Et même si parfois j'ai cru qu'elle allait me rendre barjot..elle m'a permis de me sentir pour la première fois de ma vie " complet." Depuis que je suis né, je ne me suis jamais senti aussi bien auprès de qui que ce soit...mise à part toi.
- Alors, tu ne cherches vraiment pas à me connaitre, juste par intérêt ? Demanda en toute honnêteté le violoniste qui d'un air distrait arraché des petites touffe d'herbe. Je veux dire par là, c'est juste moi qui t'intéresse et rien d'autre à coté ?
- A coté ? Non c'est rien de cela.. C'est juste toi. Depuis la première fois que j't'ai vu, je n'ai que toi en tête. Le temps est infiniment trop long, entre chaque " rendez-vous." Admit-il car pour lui à présent à quoi bon arrondir les angles ? Autant être honnête et lui dire directement ce que son coeur lui faisait ressentir dernièrement. Je meurt à petit feu, mais renait quand je te vois..
Là-dessus la main de Livaï qui était restée appuyée dans l'herbe, se releva pour aller rejoindre celle du jeune homme qui continuait d'arracher des touffes d'herbes, et qui s'arrêta en sentant la peau un peu froide du caporal sur la sienne. Doucement leurs doigts s'entrelacèrent.
- J'ai l'impression... , sourit d'un air forcé Eren en se servant de son autre main libre pour frotter son visage toujours aussi rouge, mais dont les beau yeux vert étaient à présent humide.... Que ça fait des siècles qu'on a pas été aussi gentil avec moi...je veux dire réellement..Je suis une vrai personne pour quelqu'un...bredouilla t-il en détournant le visage car, cette émotion vive qui menaçait de le faire pleurer comme une fillette - croyait-il-..lui faisait un peu honte.
- Pourquoi tu ne serais pas considéré comme une vraie personne ? Demanda le militaire dont les multiples douleurs physiques se taisaient agréablement. Comme toujours dans ces cas là, son âme paraissait se gaver du bien être que la présence d'Eren leurs apportait. Ce n'est pas le cas, là où tu vis ?
- C'est compliqué et un peu long à expliquer....
- On a le temps pour cela, puisque tu es venu plus tôt que prévu, répliqua aussitôt Livaï. Dit moi, pourquoi, tu es si choqué sur le fait que je te vois comme une personne à part entière ?
- Je risque de t'apporter de gros problèmes si ..
- J'en ai rien à foutre, je suis né avec des tas de problème sur le dos. Croit moi il m'en faut beaucoup , beaucoup pour me foutre la trouille ! Coupa Livaï le regard plein de certitude. Tu sais que si on se reconnait autant, c'est parce qu'on est complémentaire, pas vrai ?
- Oui, je sais tout ça. Je sais ce que s'est que d'être une paire. Et même si on s'est vu que très peu de fois. L'autre jour pendant que tu dormais je..j'ai ..hum...bredouilla le jeune homme rouge écarlate. J'ai à nouveau senti ton odeur...et comment dire...ajouta t-il en frottant le bout de son nez dans un geste inconscient. C'est...resté en moi...le peu de fois ou j'ai senti une odeur d'alpha, ça m'a plutôt donner envie de vomir...mais toi c'est comme si j'avais envie de me noyer dedans.
- Ah, carrément ? S'étonna Livaï qui savait exactement l'impact que les phéromones du musicien avait sur lui, mais ne connaissait rien du cas inverse.
- Raaah c'est gênant, je n'aurai pas dû dire ça, s'exclama Eren dont le visage paraissait se plaire dans cette teinte écarlate.
- Eren, fit-il en s'approchant du jeune oméga à qui il prit les épaules afin de l'inciter à le regarder de nouveau droit dans les yeux. Calme toi, et dit moi pourquoi tu es si choqué, sur le fait que je t'apprécie pour ce que tu es ! Pourquoi tu as eu peur l'autre jour quand, ton majordome est venu te chercher ? Pourquoi regardes tu souvent par dessus ton épaule comme une bêtes traqué ?
- Comme je te l'ai dis, ça va te causer beaucoup de problème si..
- Et alors ? Je ne suis pas un faible. Et si notre destin est lié, je me dois de faire le ménage parmi les ordures qui te pourrissent la vie. Dit moi tout...ait confiance en moi.
Avoir confiance en lui, oui il pouvait. Il le savait déjà qu'il pouvait tout lui dire, car c'était comme ci cela s'était inscrit dans son ADN. Cette puissance soudaine des liens qu'il y avait entre eux, était si fulgurant si intense, si fort que l'envie que son cauchemar prenne fin rapidement arriva pour une fois à prendre une place plus importante dans son esprit. Voyant que le temps passait, et que les minutes continuaient de s'égrainer avec la même exactitude. Le jeune homme après avoir poussé un lourd soupir, raconta absolument tout ce qu'il vivait depuis l'âge de dix ans, depuis l'âge où il avait perdu ses parents. Comment sa vie était passé de la lumière à la pénombre.
Il expliqua aussi combien Madame Octavia avait su avoir de solides influence dans l'univers le plus noir et malhonnête dans ce monde. Mais aussi dans ceux des plus grands de ce pays. Telle une araignée, elle s'était arrangée pour que dans sa toile un maximum de personnes influentes lui soient toujours redevable dans un sens, ou dans un autre.
Sa voix tout le long avait été rapide et pressée. A certaine occasion, on avait l'étrange impression que Eren racontait toute cette histoire en apnée. C'est à peine si il reprenait son souffle, et lorsqu'il le faisait, ses poumons se gonflaient prestement, pendant qu'il reprenait très vite la suite de son récit.
Tout le long le regard d'un bleue nuit intense de Livaï était resté fixé sur le visage du jeune homme. Pas un mot n'avait franchi ses lèvres, pas une seule exclamation agacé, pas un seul jurons, pas un seul geste brusque et agressif envers toutes ces horreurs, n'avaient traduit son humeur de l'instant. Et pourtant une rage peu commune grondait dans ses entrailles et même juste que dans son âme.
" Comment ose t-ils faire ça à notre coeur ! "
Elle qui pleurnichait sens cesse, le harcelait à présent d'une colère qu'il était loin de vouloir rejeter. Il absorbait telle une éponge se profond sentiment négatif, qui le poussait à vouloir faire la peau à cette affreuse bonne femme. Son souffle à la fin de toute ce récit était court, et ses yeux étaient écarquillés dans une fureur, tout ce qu'il y a de plus compréhensible, mais impressionnant aussi.
Mais si les omégas étaient capable de sentir l'amour, et l'attention de leurs Alpha. Il pouvait aussi sentir la colère, et la rage qui entant que sentiment profondément négatif avait un désagréable impact sur eux.
- Je n'aurai pas du...te dire ..ça, bredouilla d'une voix haché Eren en frissonnant comme si il faisait grand froid. Tu...m'étouffes sous t'as colère..
D'un geste rapide, il essaya de frotter les muscles de ses bras et de ses jambes qui paraissaient totalement tétaniser. Après quelques secondes, qui les approchaient de plus en plus de l'heure du départ, Livaï reprit la parole. Sa voix au timbre profond prit un ton calme qui n'avait absolument rien à voir avec ce qu'il ressentait en lui.
- Tu ne rentres pas chez toi ce soir ! Dit-il en se redressant sur ses jambes puis en tendant la main en direction du violoniste.
- Quoi ? Bien sûr que si. Je n'ai pas le choix. Même si je ne vois presque plus mes amis ils..
- Cette connasse rousse est intelligente. Elle ne les touchera pas car si, elle perd totalement le contact avec toi. Comment te menacer si elle ne peut plus te parler, te voir ou même te faire battre pas ses larbins ? Et faire un " exemple" pour te faire peur, c'est prendre le risque de s'exposer. Elle est trop sournoise visiblement pour faire ça. ...Si elle les touchent, elle ne fera que t'encourager à fuir d'avantage...ce qui n'arrangera pas ses affaires....
- Mais elle connait tellement de monde...tellement de gens important et...
- Je suis militaire ! Je connais aussi des personnes importantes, qu'est-ce que tu crois ? Et jamais personne au seins de l'armée ou je travail, acceptera de laisser un jeune homme se faire spoiler de ses droits, et traiter comme un animal sans lui venir en aide. On a de l'honneur.. ils m'aideront si il faut à te protéger. Jusqu'à ce que cette morue ....se fasse piéger et que l'ont te rend ce qui te revient de droit...
- Mais...je n'ai rien d'autre que mon violon, et ça sur moi...commenta le musicien un peu pris au dépourvu, car fuir cette horrible tutrice, lui avait parus comme un rêve lointain et irréalisable tant son emprise mentale sur lui était importante. Je n'ai même pas mes traitements pour ...pour ...
- Ma meilleures amies est docteur. Elle est chiante, curieuse mais digne de confiance. Je lui confirais à 200 % ma vie sans aucune hésitation. Quand à tes fringues je t'achèterais ce qu'il faut...c'est pas important ça. Ta vie l'es plus.
Prenant la main qui lui était tendue, Eren se redressa sur ses longues jambes et se mit à réfléchir à toute allure. Fuir lui paraissait fou et très tentant à la fois. Et quitte à partir autant le faire avec cet homme que tout son être voulait dans sa vie.
Au même moment, Livaï qui craignait que le majordome et la voiture chargé de sbires ne se point pendant ce temps, l'attrapa par le bras et le cacha un peu plus à l'abri des regards, derrière un autre angle de l'énorme tronc d'arbre. De là, il observa rapidement le chemin par lequel il avait vu le jeune homme partir deux fois.
- Que décides tu ? Le pressa un peu Livaï.
- Emmènes moi avec toi...et aide moi à la faire tomber. Emmène moi loin de là-bas..répéta t-il comme si Eren ne parvenait pas à croire à ce rêve de liberté qui venait enfin à lui..
Sans doute était-ce là, les paroles qu'il avait espéré entendre. Après avoir totalement éteint et désactivé la puce du portable du musicien, les deux hommes après s'être assuré que la voie était libre sortirent du parc en courant à toutes jambes. Et lui qui avait souffert durant des semaines, et qui avait parfois comparait sa force à celle d'un bébé, avait la sensation délicieuse de se retrouver au sommet de sa forme.
Il était son tout, il était la partie manquante de son coeur, il était celui que tout son être avait cherché. Et pour lui, il se battrait contre le monde entier si il le fallait, et si cela lui permettait de lui rendre cette liberté qu'Eren avait perdu à l'âge de 10 ans.
****
Et voila pour ce long chapitre . Ou on en apprends un peu plus sur le passé d'Eren. Et où Livaï force un peu leurs destin.
J'espère sincèrement que ce chapitre vous à plu. Si tel est le cas n'hésitez pas à laisser un com, ou même un petit vote, sa encourage à ça m'aide à continuer.
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