Chapitre 33: Rêve et réalité.
Chapitre 33 :
Assis sur le siège passager, ses mains étaient posées bien à plat sur le dossier cartonné reposant sur ses cuisses. Son regard aux divers nuances de vert, se fixait dessus sans réelle envie. Son esprit à peine la voiture avait-elle démarrée, était parti sur tout ce qu'il venait d'apprendre, et surtout sur les dernières paroles que ses parents lui avaient adressé, pour son lui futur.
Écrire ces mots et mettre tout ses dispositifs en place, pour qu'il ne soit pas lésé plus tard, le tout en songeant à une mort possible, n'avait pas dû être une mince affaire. Comme cela avait dû être dure pour eux de penser au pire. Et pourtant quand Eren fouillait dans ses souvenirs de cette époque, et qui de temps à autres restaient un peu confus, il ne se rappelait pas de les avoirs vu, ne serait-ce qu'un peu anxieux, inquiet ni même craintif. Ce qui lui revenait avec le plus de vigueur à l'esprit, était généralement le sourire de sa mère. De la douceur de ses mains, ainsi que de la tendresse dont elle avait inondé alors son existence.Il y avait en plus de tout cela la manière particulière dont elle le fixait à l'époque, lorsqu'il avait commis une petite bêtise, et qu'il avait quelques difficultés à l'avouer.
" Tes oreilles devienne rouge quand tu mens." Lui avait-elle souvent dis.
Pensant à ces quelques mots, Eren passa brièvement le bout des doigts sur le contour de ses oreilles. Est-ce que cela arrivait encore à présent ? Un sourire simple, chassa la moue mélancolique qui avait pris place sur ses lèvres.
" Je te souhaite mon fils adoré, mon unique bijoux d'être heureux."
Son père n'était pas un grand discoureur sur les sentiments. Il y avait chez lui une sorte de petite retenu à mi chemin entre timidité et machisme, qui sous entendait qu'un homme ne devait montrer ses émotions. Mais ne pas les exhiber ne voulait pas dire, ne pas les ressentir, ni les éprouver. La preuve en était dans cette lettre.
La traversée de la ville se fit avec dans un premier temps une lenteur des plus casse pied. Le route envahi de voitures comme à peu près tout les jours, leurs donnait l'impression d'évoluer avec la vitesse d'un escargot. Parfois quand son esprit ne partait pas dans les songes du passé, où sa vie avait été des plus normal, Eren avait relevé son visage dont les yeux était resté braqué sur le dossier cartonné. Là, il avait fixé simplement son alpha, dont l'un des bras était accoudé à la fenêtre grande ouverte, tandis que l'autre main restée sagement sur le volant. Ses cheveux noir et souple s'agitaient, mollement sous le souffle d'une brise plutôt chaude. Les discussions et l'agitation populaire extérieur, venait par vague à leurs oreilles, mais n'apportait qu'un intérêt des plus limités. A certains feux rouges, on les reconnaissait tout les deux. Lui parce qu'il était le " riche martyre ", étiquette qu'il n'aimait que très peu, et Livaï parce que son livre commençait à faire parlé de lui. Dans ces cas là, on leurs faisait des coucous de la main, ou on les pointait du doigts.
Cela étrangement, ou tout du moins ce jour-là ne le dérangea pas vraiment. Eren observait cette masse de personne s'enthousiasmer seulement en les voyants avec une certaine indifférence qui n'avait rien d'impolie. Si cela leurs faisait plaisir, à quoi bon prendre leurs réactions comme quelque chose de malaisant ou d'intrusif ? Sans doute, était-ce parce qu'il n'était pas en contact direct avec eux, qu'il arrivait à penser comme cela ? Certainement même. En cas inverse, il y avait toujours chez lui, cette angoisse presque innée quand des inconnues venaient le voir tel si il était une star de cinéma, pour le coller et vouloir le prendre en photo. C'était comme si on venait l'étouffer directement en posant les mains sur son cou. Il avait souvent expliqué ça à Madame Swan. Et sans doute cette sensation venait du simple fait, qu'il avait été hyper surveiller durant dix ans. Et qu'on lui avait interdit tout contact.
Le moindre geste de travers avait été l'excuse parfaite, pour lui mettre des trempes. A chaque fois qu'il avait pris conscience d'une " bêtise" du moins selon les critères d'Octavia, son coeur s'était mis à battre de peur, et son souffles s'était irrémédiablement bloqué dans sa poitrine.
" Ce que t'es idiot ! A croire que tu aimes que je te corrige."
Ah cette voix maudite, pourquoi revenait-elle ? Qu'elle s'en aille ! Elle n'existait plus et ne devait plus avoir d'ascendant sur sa vie. Ses lèvres se pincèrent sous se souvenir bien loin d'être agréable. Mais bientôt une main se tendit, et caressa du bout des doigts sa joue rougie par la chaleur du jour.
- Tu es bien songeur, mon petit coeur ? Ça va ?
- Oui, sourit-il en sentant cette marque de tendresse comme le plus puissant des remèdes. C'est juste que, tout ça remuer beaucoup de chose en moi. Mais ça va hein, ne t'en fait pas.
La voiture sortit de la capital par le sud. Très vite les nombreux immeubles qui pointaient vers le haut, devinrent de moins en moins présent. Petit à petit la nature reprit un peu plus ses droits. Sous les indications su GPS, la voiture les menas après encore quelques minutes dans une petite ville où quelques maisons d'un blanc éclatant en ce jour ensoleillé, grimpaient le flanc d'une colline. Des petites pointes de vert divers provenant de la végétation venaient s'ajouter à ce tableau presque parfait. Devenu plus curieux Eren se concentra d'avantage sur ce qu'il voyait.
- Apparemment on est plus très loin, marmonna vaguement Livaï en prenant un rond point des plus fleuries.
- Il y a beaucoup de commerce ici, murmura Eren assez soulagé. Ce n'est pas un village mort, mais plutôt en pleine expansion, ajouta t-il en pointant du doigts un chantier de lotissement. C'est pas plus mal.
Ils roulèrent encore un peu, en observant tout ce qui se passait devant leurs yeux. Ils virent une sorte de place de village envahi de passant, avec en son centre une église toute petite, mais assez âgé au vu de son architecture particulière. La voiture continua son chemin, et arriva sur une route assez large et bordée d'arbres si grands, qu'ils apportaient sur la chaussé une sacrée bonne dose d'ombre. Là, des maisons luxueuse appartenant sans aucun doute à une population plutôt aisé, étaient parsemé ici et là. Il y avait en plus de cela, de large prés ou paraissait vaches et moutons. Il y avait une belle et large foret qu'un ruisseaux traversait en son milieux. En un mot c'était là, un univers champêtre tout ce qu'il y a de plus charmant.
Et puis enfin, le couple arriva à bon port. Prenant le dossier en carton et dans lequel se trouvait, l'acte de propriété prouvant que le terrain leurs appartenait, car sait-on jamais. Les deux hommes après avoir trouver une place où se garer sans trop de difficulté, sortirent du véhicule.
- On est à même pas dix minutes du centre ville, commenta Livaï qui remonta son pantalon qui avait tendance à glisser.
- C'est plus proche que la maison d'Erwin avec le bourg, ajouta Eren en observant les alentours.
- Voyons, reprit Livaï en sentant Eren venir lui tenir la main. Là, dit-il en pointant du doigts un portail en bois très haut et un peu caché par une haie végétale des plus envahissante. C'est quoi l'adresse déjà ?
- Le 18 de la rue...lut l'oméga en lisant l'acte de propriété. On dirait que c'est bien ici, assura t-il en levant les yeux sur une haie de végétation pour le moins énorme. En dix ans, ça a eu le temps de pousser dans tout les sens...
Se regardant un instant comme si ils hésitaient quand à quoi faire, les deux hommes s'amusèrent un peu de cette incertitude quand à quoi faire. Un rire passa rapidement leurs lèvres tandis, qu'enfin Livaï posait la main sur la porte du portail qui à cause de la végétation qui avait à demi poussait devant, et donc en grande partie dissimulé sa vue, compliqua un peu l'ouverture. D'un geste de la main, il ordonna à Eren d'attendre, tandis qu'il arrachait un peu ici et là, quelques menues branches récalcitrantes, quand à l'idée de laisser un passage où se glisser. Lorsque l'ancien militaire jugea l'espace acceptablement déblayé, il invita Eren à le suivre. Celui-ci poussait par une curiosité tout à fait compréhensible, ne ce le fit pas dire deux fois et s'engouffra par l'ouverture.
- Hey mais, attend moi Livaï, dit-il en sentant une petite branche accrochée sa chemise qui se déchira légèrement. Oh non, ...il y a un trou dedans, constata le jeune homme en passant un doigts dans la déchirure du tissu...elle est fichue..
- Oh bon sang ! S'exclama l'homme au cheveux noir d'une voix plutôt forte.
Son regard bleue nuit était écarquillé de stupeur sur cette immense terrain, où l'herbe haute avait poussé à foison, jusqu'à lui arrivée au niveau des hanches. Son coeur immédiatement se mit à battre avec force, sous se constata peu croyable, qu'il se faisait mentalement. Cet endroit il le connaissait, cet endroit il l'avait vu au moins mille fois en rêve.
- C'est totalement dingue, lâcha t-il dans un souffle..
Faisant quelques pas en avant, Livaï laissa la paume de sa main voyager sur le sommet des hautes herbes qui se couchèrent sous son touché, mais sous son pas aussi. Levant le nez, il observa le ciel bleu azure et dénué du moindre nuage. Sur sa peau le vent chaud venait lui offrir une douce caresse. Lentement Livaï se retourna, pour observer Eren qui l'observait avec une sincère curiosité, tout en approchant de lui.
- C'est notre chez nous ici Eren, sourit-il à pleine dent en s'approchant de son oméga. Là il prit le poignet de ce dernier dans ses mains. Je sais qu'ici, c'est notre chez nous, car c'est ici que je voyage dans mon rêve. Je reconnais tout....
- Quoi ? Vraiment ? Balbutia Eren sans oser comprendre ce que son Alpha voulait dire. Attend Livaï, ne part pas comme ça. Attend moi au moins..
L'alpha l'avait relâché rapidement, avant de filer comme une anguille à travers cette sorte de pré mal entretenu. Derrière un Saul pleureur aux proportions gigantesque, il était possible de voir avec quelques difficultés tout de même, les contours d'une maisons assez imposante, et dont la façade voyait de la glycine l'envahir.
- Je me souviens pas qu'il y avait ça sur la façade..
Pressé de voir si, il avait raison où non Livaï courut à travers le terrain envahie d'herbe haute, et ne fit involontairement que peu de cas d'Eren, qui avait abandonné l'idée de lui demander de l'attendre. S'arrêtant devant quelques marches à demi rongées par l'herbe, il observa à nouveau la maison aux proportions bien plus imposante, que celle qu'il voyait dans ses rêves. Néanmoins il parvient à distinguer la couleur des tuiles sur le toit et qui était d'un rouge un peu passé...
- C'est rouge, cria t-il comme un môme en voyant Eren le rejoindre enfin, tout en poussant un souffle choqué en voyant l'immense maison posée devant leurs yeux. Le toit est rouge comme dans mon rêve. Eren tu te rends compte...je l'ai vu cette maison dans mon rêve....Et ...et elle est là devant nous !
- C'est totalement dingue, lâcha Eren avec une sorte de stupeur compréhensible. Comment c'est possible une telle chose ?
Rarement depuis qu'il le connaissait le jeune oméga ne l'avait vu aussi enthousiasme et expressif. Sur ses bras, il sentait la légère pression des mains de son alpha, qui le secouait comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas fou, et que ce qu'il disait était belle et bien la vérité. Mais ses arguments n'étaient pas nécéssaire car Eren le croyait tout à fait. Calme le jeune homme le vit le relâcher, avant d'avancer de quelques pas sur les dalles du perron qui avaient besoin d'un bon nettoyage.
- Oh putain, c'est pas vrai ! Regarde ! Jura pour de bon Livaï. Regarde, répéta t-il en pointant du doigts, une sorte de petit lac aux eaux bien moins clair que dans ses songes. Il y a un ponton..j'étais là-bas à chaque fois que..et puis...Je courais tout le long là, désigna t-il du bout du doigts...je venais jusque là...en sentant la pierre chaude sous mes pieds...là Livaï s'accroupit pour toucher les dalles effectivement chaudes, un sourire à nouveau naquit sur ses lèvres.....c'est exactement pareil....Ensuite, reprit-il très vite en sentant son compagnon le suivre...d'ici, toqua t-il à un volet fermé. Je t'entendais parler....Je voulais alors te voir, mais je ne pouvais pas passer cette...
- Cette " fichue " porte ! L'interrompit involontairement Eren en posant la main sur la plat d'une lourde porte d'entrée. Là, il agita devant le nez de son alpha la solution à ce problème, qui avait été si récurant dans les rêves de Livaï. A présent on peut remédier à ça.
- Oh c'est complément fou cette histoire, s'exclama Livaï en posant les mains sur son crâne tout en repoussant vers l'arrière sa souple chevelure noir.
- Tu veux que je te pince pour vérifier si tu dors ou pas ? Proposa l'oméga dans un léger petit rire.
- Tu oserais ? Répliqua Livaï en tendant son bras, dans un sourire un peu taquin.
- Euh...non, reconnu franchement le jeune homme.
Amusé, Livaï s'approcha d'Eren qui se pencha un peu pour lui offrir un petit baisé un peu fou, et plein de joie. Ce terrain était si grand, si immense qu'ils pouvait faire ce qu'ils voulaient. Comme planter des arbres fruitiers, et y mettre des fleurs comme ils en avaient rêvé cette fameuse fois, ils avaient parlé de la maison de leurs rêves. Creuser une piscine..tant de chose était possible. Un enthousiasme dingue parut soudainement les submerger tous les deux, et les rendirent plus fébrile que des gamins à quelques heures des grandes vacances.
Un cliquetis se fit entendre, tandis que dans un grincement tout ce qu'il y a de plus lugubre, la porte s'ouvrait sur un immense espace ouvert. La poussière enfermée dedans depuis un bon bout de temps parut s'échapper, telle un prisonnier recouvrant la liberté. Vaguement les deux hommes secouèrent la main devant eux, tandis que très vite Livaï sortait un mouchoir propre de sa poche pour le tendre à Eren.
- Met ça devant ton nez..ne respire pas ça, lui conseilla t-il avant de faire enfin ce fameux pas en avant dans cette " fichue maison".
A peine l'eut-il fait, que Livaï ferma les yeux un bref instant, comme si il s'était attendu à se réveiller à cet instant, et à se retrouver au beau milieu de son lit. Lorsqu'il cligna plusieurs fois des paupières la réalité à nouveau lui sauta au visage. Ce n'était vraiment pas un rêve, loin de là.
- Ouah, c'est carrément immense, commenta Eren qui avança lui aussi dans l'espace ouvert.
En quelques pas, il avança près d'une large baie vitrée qu'il ouvrit, afin d'apporter un peu plus de lumière. Laissant un courant d'air se créer, il tourna un peu sur lui même, puis s'arrêta devant une cheminer au contour blanc. Pendant ce temps Livaï avait filé en direction d'une pièce à demi fermé, et dont un seul pan de mur ouvert donnait sur le reste de l'espace ouvert. Là, à travers une fenêtre qu'il ouvrit lui aussi, il remarqua la vue magnifique sur le ponton et son lac...La disposition de la tuyauterie et des possibles branchements électrique, prouvèrent qu'il était dans la cuisine. Un peu plus loin, se trouvait une salle de bain, avec d'accolé à la pièce des toilettes.
Un escalier en colimaçon pour le moins large, montait à l'étage. Sans attendre le couple devenu extrêmement curieux, monta et arriva sur un palier au parquet de bois clair. Là, dans un couloir d'une bonne taille se trouvait divers portes. Allant ouvrir chacune d'entre elle, ils firent le compte de ce qui pouvait être au moins cinq chambres....et deux salle de bain, avec toilette intégré. Au plafond une trappe démontré qu'il était possible d'allée sous les combles par là. Une autre pièce pas assez grande pour être qualifier de " chambre " potentielle ", fut désigné par avance par Eren de bureau d'écriture.
- Regarde, dit-il en souriant pleinement tout en ouvrant une fenêtre, lorsqu'ils y furent. D'ici tu as la vu sur la court. Ouah le paysage est magnifique.
- C'est superbe en effet, reconnu Livaï en s'approchant à son tour. D'un geste tendre il passa son bras autour de la taille de sa moitié. Sa main alla directement se poser sur le tout petit ventre rond.
- Si on aménage comme il faut, on pourra avoir l'exact version dont on avait rêvé cette fois là, assura Eren en hochant la tête avec confiance. Là-bas, on met un jardin, et ici un espace pour manger en extérieur.
- Ça sera superbe, s'imagina déjà Livaï en levant les yeux sur son compagnon.
- Attends, fit d'ailleurs celui-ci qui retourna vers l'intérieur jusqu'à aller dans le couloir.
Là, le brun le suivi, et le vit filer en direction de la chambre la plus grande, dont il ouvrit à nouveau la porte. Le suivant, il entra à son tour et se plu immédiatement à le voir aussi enthousiaste.
- Là, juste là, on mettra notre lit...un grand hein, comme on se l'était promis, insista t-il. Hum..on pourrait peut-être couper cette espace pour faire un dressing.
Après avoir explosé toutes ses envies de décoration et d'aménagement, Eren sortit de le pièce en attrapant au passage la main de son homme, qui le suivi d'un pas involontairement pressé. Sur le palier, il ouvrit la chambre qu'il estimait être la plus proche, puis tira son compagnon à l'intérieur.
- La chambre du bébé sera ici. Comme ça ..la nuit on laissera la porte entre-ouverte pour l'entendre pleurer...Elle est bien exposée et il n'aura pas froid et puis...
Et puis, et puis son imagination s'emballa tant et si bien, qu'il s'enivra de projets divers et joyeux. Livaï se plaisait à le voir comme ça, souriant et prit d'envie de faire mille choses à la fois. Lui, le jeune homme craintif et qui regardait sans cesse par dessus son épaule, arrivait enfin à voir comme il faut vers demain. Il s'amusa même de l'entendre affirmer à corps et à cri, que dans un coin précis de la chambre, il voulait voir une peluche géante.
- Elle sera le gardien du bébé, ria t-il joliment beau comme un coeur, ravissant comme un amour.
- Tu es si adorable, souffla Livaï en posant ses mains sur ses joues avant de l'embrasser tendrement.
- On va être si bien ici, assura Eren en se serrant dans ses bras. Tu as raison, c'est chez nous ici. On a plus besoin de chercher, on l'a notre maison où nos enfants grandiront, et où on sera heureux.
- Oui, on a enfin trouvé notre chez nous. On sait enfin ou on va pouvoir enfin poser nos bagages.
Repartir de ce beau terrain, ne fut pas aisé. Et d'ailleurs avant qu'ils ne se décident tout à fait à mettre le voile, ils marchèrent un peu dans cette immense espace de verdure, où l'herbe avait eu le loisir de pousser comme elle le souhaite. Bien évident, ils s'approchèrent du ponton en bois qui avait besoin de quelques réparation. Et pourtant malgré son état plus que moyen, Livaï avait l'étrange sensation de le connaitre parfaitement. Il l'avait vu tellement de fois en rêve, il s'était retrouvé si souvent assis dessus, en sentant la chaleur du bois le chauffer.
Quand enfin ils reprirent la voiture en prenant garde de bien fermer tout comme il faut. L'esprit morose d'Eren parut avoir mis les voiles. Et de ça, Livaï ne s'en plaignit aucunement. Ils reprirent le chemin du retour en laissant les fenêtres des portières grandes ouvertes. Là le vent chaud de cette belle journée, agita un peu leurs chevelure qui ondulèrent dans une cadence presque dansante. Tout le long, ils parlèrent de ce qu'ils voulaient faire en premier, mais aussi de ce qui était nécéssaire à faire avant d'entamer le moindre travaux.
- Une fois le terrain parfaitement tondu, je pense qu'on aura une vision plus juste de ce à quoi il ressemble.
- Il faut aussi faire vérifier l'électricité, la tuyauterie, ainsi que la cheminé, compta sur ses doigts Eren qui avait une envie brusque de faire une liste. Les fenêtres sont dans une très bonne état et..
- La porte d'entrée, je préférerais qu'elle soit un peu plus solide et sécur...lâcha Livaï en entrant à nouveau dans le coeur de la capital. Super...encore des bouchons, marmonna t-il en voyant d'afficher à sa montre l'heure typique pour ce genre de contrainte quotidienne. Il faudra mettre un système de sécurité.
D'un simple mouvement de tête, Eren apporta son approbation à tout ce que venait de dire son alpha. Ses mains étaient à nouveau posées sur le dossier en carton. Lorsque au beau milieux de leurs bavardages instance un moment de calme arriva, une pensée fugace revient en direction de ses parents. Même si ils ne faisaient plus parti de ce monde depuis longtemps à présent, ils continuaient de prendre soin de lui. Un murmure au milieux de ses pensées, se fit.
- Merci.
Livaï trop occupé à râler sur les voitures devant lui, et qui semblaient avancer avec la vitesse d'un escargot, grondait si fort qu'il ne l'entendit même pas faire cela.
Quand un peu plus tard, ils revinrent enfin dans la maison de Maitre, ils ne perdirent pas une seconde pour raconter leurs folle journée à Erwin. Impressionné celui-ci ne put que flatter en un sens, la prévoyance avec laquelle les parents d'Eren avaient agis, pour le futur de leurs fils. Néanmoins sa curiosité de " fouineur " comme dirait Livaï, fut intrigué par le fait que Grisha et Carla Jeager avaient en tête la possibilité, qu'ils meurent prématurément. Comme si une menace quelconque avait pesé à l'époque sur leurs épaules. Et ça ce n'était pas rien comme détail.
Hésitant quand à quoi faire, il avait fini par parler de ses quelques doutes auprès d'Eren lors du diner. Celui-ci encore un peu chamboulé par cette folle journée, avait mis du temps à répondre. Son regard s'était comme porté dans le lointain, mais un fait lui vient aussi à l'esprit. Cette supposition que ce fit le major, avait traversé aussi son esprit.
- C'est vrai que c'est un peu étrange quelque part. Ils étaient en bonne santé et n'avaient aucun soucie particulier, reconnu t-il enfin en posant ses couverts en croix sur son assiette vide.
- Tu penses qu'il y a, hum disons, hésita Livaï en levant brièvement les yeux au plafond, quelques mystères là-dessous ? J'veux dire que leurs mort cache quelque chose ?
- En toute franchise ? Questionna Erwin en fixant les deux amants qui lui répondirent par la positive en un mouvement de tête commun. Je trouve ça bizarre, avoua t-il enfin en écartant vaguement les mains, puis en s'enfonçant dans son siège. Faisons un résumé, proposa t-il. Tes parents inquiet pour ton avenir, et craignant de mourir prématurément dissimule cette " partie " de 'héritage, afin d'être sur et certain que plus tard tu es de quoi vivre. De telles mesure, démontre déjà qu'ils n'avaient pas une confiance aveugle envers leurs entourage, proche ou lointain. Sinon pourquoi autant de mystère ?
- Oui c'est sur, admit le jeune homme.
- Ensuite, si on regarde la date à laquelle les lettres ont été écrite, tes parents sont décédés deux mois plus tard, c'est encore une fois un étrange hasard, non ? Certes l'enquête a conclu que c'était un accident industriel, mais est-ce vraiment le cas ? J'veux dire on a jamais précisé de quel type d'accident précisément ils ont été victime ? Chimique ou autre ? On en sait rien.
- Tiens, d'ailleurs qui à enquêté sur cette affaire ? Questionna Livaï, en jetant un coup d'oeil à Eren.
- Alors là, j'en sais rien. J'étais trop jeune pour qu'on me parle directement de tout cela...et puis ensuite..et bien je n'ai pas eu l'occasion d'en apprendre d'avantage, expliqua t-il en baissant le regard. Je n'avais pas le droit de parler d'eux donc...
- Je ne sais plus non plus qui à enquêté dessus, intervient à son tour Erwin qui sentait son instinct " d'enquêteur " se mettre en alerte. Ça remonte à un peu trop loin à présent, murmura t-il avant de reprendre. Peut-être que Nile pourrait nous filer quelques informations à ce sujet ? Je devrais peut-être lui en parler ?
- Si il refuse, Onyankopon acceptera de t'aider lui, assura Livaï. Nile a parfois un peu tendance à oublier que si il brille dernièrement entant que flic, c'est en partie grâce à toi, et au dossier que tu as monté et qu'il s'est contenté de donner à ses supérieurs.
Là-dessus Erwin lâcha un rire, qui démontrait clairement qu'il était assez d'accord avec Livaï. Cependant en aucun cas, il n'avait envie de lui tenir rigueur de cela. Il laissa donc de côté ce qui pourrait être une quelconque rancune, puis revient sur le sujet de discussion. Le problème étant qu'à l'époque des faits, et même durant les mois précédent la mort de ses parents, les souvenirs d'Eren restaient confus pour plusieurs raisons. Tout d'abord il n'était alors qu'un enfant d'à peine dix ans, de se fait ses parents bien évidement ne lui confiait rien sur les activités. Mais il y avait aussi le fait qu'avec ses dix ans d'enfer auprès d'Octavia, certaines séquelles liées au nombreuses corrections qu'il avait subi, sa mémoire parfois restait assez défaillante sur certain détail de cette époque.
La preuve en était avec le mal fou qu'il avait eu à reconnaitre Jean.
- Si tu me le permets, demanda Erwin en direction d'Eren, tandis que la soirée à force de discuter ainsi, commençait à être bien entamée, je voudrais enquêter dessus. Tu serais d'accord ?
- Et après ça tu hésites à devenir détective privée, plaisanta Livaï qui avait croisée les bras devant lui. Sérieux...
- Et bien, répondit Eren qui ne cessait de se frotter les yeux, car une forte envie de dormir était entrain de le saisir. Avec tout ce qui a été mis en avant ce soir. Je dois reconnaitre que j'aimerais bien, comprendre ce qui s'est réellement passé.
- Aah très bien, sourit le Major, heureux d'entendre cette décision. J'ai des tas et des tas de congés et de vacances à récupérer, je vais donc profiter de cela pour pouvoir étudier cette affaire.
- T'as l'air d'un môme à qui on vient de donner un sac de bonbon, se moqua sans grande méchanceté Livaï.
Là-dessus Erwin se mit à rire, et reconnu qu'avoir en quelque sorte cette affaire à étudier, comme il aimait à le dire, lui donnait une certaine motivation. A ce sujet, peut-être déciderait-il en effet de faire la " faveur à l'armée" de mettre les voiles, pour s'installer entant que détective privée. Sur ce possible projet, il ne se prononça pas, et préféra pour le moment garder tout ceci pour lui même.
Le lendemain matin, tandis qu'un temps hésitant entre soleil et grisaille, laissait bien des doutes à tout ceux qui aimaient parler de météo, la même agitation secoua la maison des grands-parent d'Erwin. Celui-ci avait réussi à se lever plus tôt que d'habitude, car il voulait aller voir Nile pour exposer ses doutes quand au décédé des Jeager, mais aussi étudier les différents articles de journaux parut à cette époque, à la bibliothèque central de Paradisium. En un mot une journée en ville l'attendait.
Pour Eren le petit déjeuner passa de travers comme à chaque fois, et c'est avec des pas pressées et la main sur la bouche, qu'il fila comme une flèche en direction des toilettes du bas. Lui qui ne disait que très peu de gros mot, avait juré étrangement comme un charretier, tandis que sur ses pas Livaï le suivait. Pendant qu'il subissait d'horrible nausée causé par son état, Livaï lui tapotait le dos en ne sachant trop comment l'aider à supporter tout ça.
- J'ai...j'ai lu, hésita à dire l'écrivain qu'après trois mois...les nausées s'arrêtent..où tout du moins diminue. C'est parce que...
- T'es médecin ? Ronchonna Eren entre deux hoquets dégoutant.
-Euh...non mais c'était dans une revue médi..
- Alors si t'es pas médecin laisse moi !
Là-dessus un énième haut de coeur lui fit régurgiter ce qu'il n'avait même plus dans l'estomac. Lorsqu'enfin l'épreuve passa, et qu'un peu de fraicheur arriva sur son visage à l'aide d'un gant de toilette fraie. Le jeune homme se sentit comme d'habitude, parfaitement honteux d'avoir osé parlé sur ce ton à son alpha. Les mains jointes devant lui comme dans une prière, il n'avait cessé de s'excuser.
- Ce n'est rien, assura plusieurs fois Livaï en passant la main sur la joue de son oméga. J'imagine que ton état, te met un peu à fleur de peau.
- Mais j'ai été si méchant avec toi...
- Oui bon, ironisa un peu le brun, peut-être que dans un siècle ou deux j'arriverai à te pardonner cette terriiible offense. C'est mieux si je dis ça ? Oui ?
- Non, répondit le plus jeune en avançant sa lèvre du bas telle une bouderie. Mais je n'ai pas à parler sur un tel ton à mon homme . C'est grossier et pas digne d'un bon oméga.
- Ah non de dieu c'est pas vrai, jura Livaï dans un souffle las. Ne reprend pas tes habitudes de " bon oméga." Soit juste " Eren " et rien d'autre. Allez, ne fait pas cette tête, sourit-il en lui tapotant la joue. On a beaucoup de chose à faire aujourd'hui.
- Ah c'est vrai, on doit prévenir l'agent immobilier qu'on a trouvé notre maison. C'est affreux, j'ai l'impression de l'abandonner, murmura le jeune homme en baissant la tête.
- T'en fait pas, elle aura bien d'autres clients, j'en suis sûr. On doit aussi appeler, pour faire vérifier l'électricité, la plomberie, faire ramoner la cheminer si besoin, ou tout du moins voir son état...hum faire installer aussi un système de sécurité...et faire tondre cet immense cours..
- Dit Livaï, murmura Eren en entrant dans le cuisine où Erwin achevait paisiblement son petit déjeuner. Quand tout ça sera fait, on pourra ...on pourra voir pour l'ameublement de la maison ?
- Si tu veux oui, accepta en toute logique l'ancien militaire.
- Ou la la, ça sent l'impatience, intervient Erwin en souriant, avant de reprendre en désignant du bout du doigts son portable. J'ai appelé l'armée pour demander à ce que mes congés soient prolongé. Croyez le, croyez le pas..ils ont accepté plutôt deux fois qu'une . Tout ceci est très étrange, ironisa t-il.
- Si surprenant, ajouta Livaï. Qui aurait pu prédire ça ? Questionna t-il tandis que tout les trois levait la main en l'air.
Un rire commun raisonna dans la large cuisine ancienne. Mais bientôt tout ce petit monde se mit en branle, et chacun alla s'occuper de ce qu'il avait à faire. Tandis que Erwin s'emparait d'une salle de main, la fée du logis commença à s'activer à travers la maison. De son côté Livaï qui de part sa nature avait une furieuse envie de nettoyer lui aussi, faisait quelques recherches pour trouver de bons artisans, pour s'occuper de tout ce dont ils avaient parlé précédemment. Lorsque quelques noms après vérification de leurs réputations, furent notés sur un petit calepin, il alla faire quelques recherche dans tout ce qui était sécurité. Il y passa tant et tant de temps qu'il ne fit même pas attention à Erwin, quand ce dernier le salua avant de partir en ville afin d'aller voir Nile dans un premier temps.
Parfois Eren venait voir où il en était, puis retourner bricoler de son côté. Les minutes passèrent tout autant que les heures, et bientôt midi arriva, avec une délicieuse odeur de cuisine. Dans le salon la voix de Livaï raisonnait, et posait bien des questions à ses interlocuteurs.
- Quand ça ? Mercredi vous dite ? Oui bien sûr ! ...Alors l'adresse est .....
Après avoir raccroché son estomac, commença à faire des siennes et lui indiqua clairement que manger un morceau serait le bienvenu. Mais bien décider à avancer dans tout ce qu'il avait prévu, il passa un autre coup de téléphone et expliqua le pourquoi de son appel.
- Vendredi ? Parfait ! Vous avez de quoi noter l'adresse ? Alors c'est le ....Oui...voila le 18....
La chose se répéta encore par deux fois, quand enfin Livaï se décida à venir prendre son déjeuner. Dans la cuisine, Eren qui le matin même avait eu un teint franchement pâlichon, avait bien meilleure mine. Les joues rosées, un sourire discret aux lèvres, il était évident qu'une petite faim l'agitait lui aussi. Tandis qu'il servait le repas, son alpha lui rapporta tout les nombreux rendez-vous qu'ils auraient pour la maison au court de la semaine.
De son côté Erwin avait pris le parti de déjeuner avec Nile et Onyankopon, afin de discuter de tout ce qui activait depuis la veille sa curiosité. Bien entendu, il se contenta de parler des lettres des parents d'Eren, mais évita tout ce qui avait attrait à l'héritage du jeune homme, car après tout cela ne les concernaient pas.
- Il y a dix ans, expliqua Onyankopon, je n'avais pas encore été muté ici, donc je ne peux pas te dire grand chose.
Immédiatement les yeux bleue clair d'Erwin se portèrent sur Nile, qui comme souvent semblait hésiter quand à quoi dire.
- Je ne me suis pas occupé de cette affaire.
- Tu penses que tu pourrais, hésita Erwin...m'aider disons, à lire le dossier concernant la mort du couple Jeager ? Juste pour voir si tout a été fait/
Un souffle fort accueillit la demande. Après quelques bouchées de son plat, Nile accorda une réponse à son vieil ami.
- Qu'est-ce que tu veux encore remuer comme merde Erwin ? Gronda t-il plus qu'il ne demanda.
- Je trouve leurs mort suspecte, avoua franchement le major après avoir bu un verre de vin. Ils écrivent ces lettres et deux mois après ils disparaissent dans un " accident "industriel. C'est trop étrange pour être un hasard selon moi. Et j'ose croire en mon instinct.
- C'est possible, ajouta Onyankopon devenu pensif, que ce soit une mise en scène tout ça. Et que ça cacherait quelques choses de beaucoup plus important. Les Jeager étaient une illustre famille de Paradisium, et leurs entreprises pharmaceutiques, ainsi que leurs labos ont apporté une grande évolution dans la médicamentation des alphas, mais surtout des omégas. Avant cela, les omégas avaient une vie plutôt compliqué et était considéré comme des bombes à retardement....à cause de ....enfin...leurs spécificités disons....Mais grâce à leurs recherche et les suppresseur puissant qui ont été crée, les omégas ont la possibilité de travailler et de mener une vie des plus normal..
- Justement, je ne vois pas pourquoi " on" tuerait des personnes pour ça, coupa net Nile. Car c'est ce que tu penses Erwin ? Qu'ils ont été tué.
- Disons plutôt que c'est une possibilité.
- Mais pourquoi aurait-on fait ça ? Répéta encore une fois Nile, qui vit Erwin pousser une souffle fataliste. Me prend pas pour un con merci.
- Ça me parait pourtant évident Nile. Et toi entant que flic, tu es bien placé pour le savoir. Tu le sais qu'il y a eu pendant longtemps, et encore un peu maintenant un trafic d'être humain. Esclavagisme moderne s'est vrai, mais aussi sexuel avec au sommet de tout ça, les omégas. Des êtres entrant dans une frénésie sexuel difficile à calmer....du moins sans alpha....c'était un bon moyens de se faire énormément d'argent pour les pourries et les pervers....et ça c'est produit durant de très très longues années. Cependant, une bonne médicamentation a été trouvée et à permis aux oméga de mener une vie beaucoup plus " calme " et paisible.....Ça a dut mettre en colère plus d'un salopard, si tu veux mon avis.
- Alors quoi ? Tu penses que c'est une sorte de punissions faite à leurs encontre ? Questionna Nile.
- Je pense, ajouta Onyankopon devenu pensif, qu'il ne doit pas y avoir que ça uniquement. Il y a aussi le simple fait qu'ils étaient très très riche. Le trafic de drogue est un point noir dans notre pays, et une famille détenant autant d'usine, étant richissime et affublé d'un jeune héritier oméga et possiblement manipulable, fait qu'ils devaient être très " intéressant." Octavia après tout à bien détourné pas mal d'usine, pour produire de la drogue en masse..
- A l'époque Eren ne savait pas encore qu'il était un oméga, il ne l'a su qu'à ses treize ans, corrigea Erwin. Dans tout les cas, reprit-il. Vous voyez où je veux en venir ? Plus je réfléchis là-dessus et plus je trouve leurs mort suspecte.
- Et donc pour assouvir ta curiosité, reprit Nile. Tu veux qu'on sorte un dossier classé pour que tu fouines dedans. Tu penses un peu à ce qu'on risque au moins, si on fait ça ?
- Et toi, il ne t'es pas simplement venu à l'idée que tu pouvais ré-ouvrir une enquête sur leurs mort en te servant de l'affaire Octavia ? Il suffit de dire que tu as des doutes quand à son implication dedans, pour que tu puisses à nouveau enquêter dessus sans soucie. Et moi....et bien, je lirais juste par dessus ton épaule. Voilà tout.
En écoutant la proposition d'Erwin, Onyankopon éclata de rire. Tant de culot dit avec une telle tranquillité, l'amusa franchement. Mais comme toujours Nile hésita encore et encore. Voyant qu'il commençait à mettre de la mauvaise volonté quand à l'aider, Erwin fronça des sourcils et commença à montrer une expression bien moins sympathique.
- A qui dois tu cette nouvelle image de " bon flic" ? S'agaça t-il en le fixant droit dans les yeux.
-.....
- Pas seulement à cause du dossier contre Octavia que je t'ai confié. Mais par le simple fait aussi d'avoir "indirectement "participer à la " libération" d'Eren. Même si de mon point de vue, tes maladresses auraient-pu plutôt lui coûter la vie..M'appeler au beau milieu des chiottes du commissariat s'était pas bien malin.
- ERWIN !
- Quoi ? Tu sais que j'ai raison ! Insista Erwin en le pointant du doigts. Tu le sais parfaitement. Tu lui dois beaucoup, monsieur j'ai pu monter en grade ! Alors aide moi à résoudre la mort mystérieuse de ses parents. Sinon autant arrêter la discussion là !
Ses iris bleue ciel étaient fixées sur Nile avec une telle intensité que ce dernier avait la désagréable impression d'être poignardé de part en part. D'un geste vague et sans conviction, Nile se gratta la tête puis pesa mentalement le pour et le contre. Les arguments d'Erwin n'étaient pas mauvais, loin de là même. Et après une courte enquête Nile savait que c'était indirectement à cause de lui, qu'Octavia cet été là avait pu localiser Eren. Un souffle franc passa ses lèvres tandis qu'enfin une décision prenait forme dans son esprit.
- D'accord, on va enquêter là-dessus. Mais toi tu dois rester discret, aussi ok ? Car croit le ou pas, mais ce n'est franchement pas autorisé d'enquêter avec un civil.
Heureux d'entendre cela, Erwin se mit à sourire franchement puis tendit la main en direction de son vieil ami qui la serra comme dans un pacte. Après cela il serra la main à Onyankopon qui de son côté semblait très intrigué par toute cette affaire.
Peut-être que bientôt le monde apprendrait pourquoi des personnes aussi altruiste et tournée vers leurs prochain comme l'était Carla et Grisha Jeager, avaient disparu dans de telles conditions.
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Et voila pour le chapitre 33 :
J'espère qu'il vous a plu.
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