Chapitre 32 :

La beauté de la journée avait depuis longtemps laissée place à l'obscurité étoilé de la nuit. A peine voyait-on les minuscules points scintillants, qu'un nuage sombre jaloux de ces beautés millénaire venait les cacher dans l'espoir insensé de provoquer la même admiration.

Les gravillons de l'allée de la maison de maitre crissèrent sous le poids de la voiture qui venait comme à son habitude, prendre place sous l'arbre au moins deux fois centenaire. Ses branches comme toujours s'étalaient au dessus du véhicule, comme pour le protéger d'une potentiel pluie, ou même d'un intempérie. Une portière s'ouvrit et fut claquée avec un certain empressement. A nouveau les graviers furent martyrisé par la course pressée du conducteur, qui s'était pressé de venir au devant de son oméga.

Celui-ci paraissait après les épreuves de la journée, fort fatigué. Ses yeux brillaient d'une sincère envie de dormir. Et comme pour en faire la preuve, un bâillement vient à être caché derrière une main un peu palote. L'autre menotte était tenue avec ferveur par l'Alpha, qui appuya vaguement sur un bouton de son porte-clé ,et qui servaient à verrouiller les portières. Autour de la taille du plus jeune, se trouvait l'autre main de l'ancien caporal qui cherchait ainsi à faciliter la marche de son amant.

- Laisse-moi t'aider, lui dit-il en sentant à travers ses bras qui maintenaient Eren, une sorte de fatigue s'en dégager.

- Je peux marcher, lui assura pourtant ce dernier dans un sourire assez attendrie par tant d'attention. Je vais beaucoup mieux.

Sans doute ces petits précisions tout ce qu'il a de plus sincères et de vrai, passa dans l'oreille de Livaï et ressortirent presque immédiatement par l'autre. Il restait là près de lui, tel un pilier sur lequel on peut s'appuyer, sans aucune crainte qu'il ne s'effondre. Ils avancèrent en ressemblant ainsi au couple fusionnel qu'ils étaient. La porte d'entrée fut ouverte, et la maison jusqu'ici silencieuse, retrouva un semblant de vie. Les lumières furent allumées, et à nouveau quelques bruits vinrent à jouer cette sorte de musique quotidienne, qui habitait les lieux depuis l'été dernier.

Les manteaux furent pendus, et les chaussures rangées.

- Va te reposer là-haut. Je vais m'occuper du dîner,  proposa Livaï en voyant son compagnon l'observer de ses grands yeux vert emprunt d'un certain épuisement. Après la journée que tu as eu, tu as surtout besoin de repos. Insista t-il visiblement incapable de se débarrasser de cette inquiétude qui lui avait ronger les nerfs.

- Est-ce que tu me donnes l'autorisation de me doucher ? Taquina plus qu'il ne demanda sincèrement Eren. Sans s'en rendre compte ses doigts se triturèrent entre eux, signe qu'il n'était pas toujours à l'aise avec les plaisanteries qu'il osait faire.

Amusée cependant de voir l'air surpris qui s'imprima sur le visage de son homme, à l'entente de cette question. Il s'était penché un peu pour lui voler un léger petit baisé. Doucement sa main caressa l'arrondit de la joue du brun.

- Je plaisante, je ne te demande pas réellement l'autorisation, ria t-il malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules. Mais je vais réellement prendre une douche. Je me sens dégoutant à avoir transpiré autant et a....enfin bref, je vais prendre une douche.

-  D'accord. Tu veux que je te monte le dîner ? Histoire que tu restes au lit bien tranquillement après ? Proposa immédiatement Livaï.

A nouveau Eren leva un sourcils, et lui qui avait fait quelques pas dans le couloir, afin de se diriger en direction de l'escalier montant à l'étage, s'arrêta puis se retourna pour fixer à nouveau son compagnon de vie. Un sourire discret naquit sur ses lèvres, même si un profond sentiment de remord lui saisi le coeur. Livaï s'était fait pire qu'un sang d'encre aujourd'hui, et cela le désolait un peu.

- Comme je te l'ai dis, je vais beaucoup mieux, tenta t-il de le rassurer en souriant d'avantage. Je peux quand même descendre pour diner.

- Mais ....t'en es vraiment sûr ? Ne put s'empêcher d'hésiter à la croire Livaï, qui revoyait encore et encore dans sa tête son compagnon en pleure, à souffrir le martyre. Doucement il baissa la tête puis reprit en poussant une sorte de souffle fataliste. Tu sais, j'aurai dû me rendre compte que tu ne te sentais pas bien. Je n'ai pas bien joué mon rôle d'alpha, et de protecteur envers toi.

- Oh mais non, ne dit pas ça, se désola d'avantage le jeune homme en revenant dans sa direction en quelques pas. Doucement il prit le visage de son amoureux dans ses mains, puis l'incita ainsi à relever son regard bleue nuit. Tu n'as pas à t'en vouloir de quoique ce soit voyons....Tout ça est arrivé si brusquement...si soudainement, sans qu'on comprenne quoi que ce soit, que tu n'as pas à t'en vouloir. Je t'assure.

- Pourtant, j'aurai dû voir que tu ne te sentais pas bien. J'aurai dû le sentir et...et.....

Il y avait dans les deux prunelles bleue nuit, une sorte de sentiment de remord mêlé à une certaine colère contre lui même. Livaï toujours aussi carré, toujours aussi exigeant envers lui même, refusait à l'évidence d'admettre qu'il ne pouvait pas tout faire, tout savoir, ni tout ressentir. Lui aussi avait ses limites, comme tout être humain vivant sur cette bonne vieille terre.

- Ne pense pas à ce qui s'est passé, ou ce qui aurait pu se produire, lui demanda Eren d'une voix calme. Reste sur le simple fait qu'il y a eu plus de peur que de mal, et que là tout de suite je vais bien. Et que je n'ai qu'une seule envie, expliqua t-il en souriant à nouveau. Prendre une bonne douche et virer au plus vite cet horrible pantalon d'hôpital.

- D'accord..

- Je vais donc monter dans la salle de bain, expliqua t-il en déposant un petit baisé sur la joue, me décrasser, car j'ai l'impression d'être dégoutant, continua t-il en déposant un autre petit bisou sur l'autre joue. Et toi tu vas  préparer un bon petit plat tout simple, ajouta t-il en déposant cette fois-ci un baisé sur le front. Et quand on aura fini ce qu'on a à faire, on dinera tous les deux ok ?

Livaï l'observa sourire, tandis que lui hochait la tête sur ses exigences bien peu excessives. Lui qui s'était tordu de douleur, jusqu'à en pleurer. Lui qui avait eu si peur de vivre le pire, se satisfaisait de ce bonheur qui les saisissaient, et jetait ainsi aux oubliettes ses petits malheurs de la journée. Enfin un sourire se dessina sur ses lèvres, trop souvent en proie à un excès de sérieux. Sans rien dire, Livaï le vit monter à l'étage. Et c'est lorsqu'il entendit les bruits de pas au dessus de sa tête, qu'il se décida enfin à se bouger pour aller dans la cuisine. Une fois là-bas, il ouvrit le frigidaire et commença à réfléchir à leur futur dîner.

- Pas de viande, ni de poisson crue...marmonna à lui même Livaï, c'est ce que Hansi a dit.

Voyant des tomates bien rondes et bien dodus dans le baque à légume, une idée simple mais savoureuse prit place dans l'esprit de l'écrivain. Sortant tout ce dont il avait besoin, Livaï commença rapidement à se mettre à la tâche. Depuis le matin même, Eren avait l'estomac vide. Et malgré ce qu'il avait vécu, le jeune homme devait commencé à avoir faim. Et puis à présent, réalisa t-il à nouveau, il ne mangeait pas que pour lui même, mais pour deux.

- Pour deux..souffla t-il comme pour répondre à ses pensées.

A peine eut-il dit ça, qu'un sourire simple s'étira sur son visage. Les fait étaient là, présent dans son esprit. Il allait être papa.

De son côté, le jeune homme qui bien évidement se sentait sacrément fatigué, n'avait pas perdu de temps pour s'emparer de la salle de bain. Frissonnant sous la fraicheur qui venait encore à la tombée de la nuit en cette saison. Il avait savouré avec d'autant plus de délice, l'eau chaude se déverser sur lui, en réchauffant ainsi son corps à demi frigorifié. Un sourire de bien être tout simple était venu se perdre sur ses lèvres, tandis qu'avec vigueur ses mains répandaient sur son corps, un gel douche au senteur fleurie.

 Le flashback de sa discussion avec Hansi quand il avait appris la nouvelle, lui revient en mémoire. Ne se stoppant pas dans ce qu'il faisait, il laissa malgré tout les images mémoriel de ce moment incroyable, l'envahir paisiblement.

- Allez, allez calme toi mon grand, lui avait dit Hansi, tandis que lui pleurait sur un malheur qu'il pensait vivre. Ce n'est pas du tout ce que tu penses.

- Tu cherches à me ménager ! lui avait-il affirmé d'une voix hachée, perdu qu'il était dans ses inquiétudes. Mais ne me cache rien d'accord ? Dit moi tout franchement.

Les nombreux examens qu'il avait subi avaient cessé, tout comme ses horribles crampes au ventre qui lui avait fait un mal de chien. Là, il avait vu Hansi, la seconde personne auquel il s'était attachée après sa fuite, s'approcher de lui avait un sourire si large, qu'il arriva enfin à comprendre qu'elle ne lui cachée rien de dramatique. A la suite de ça, il avait entendu la voix féminine et grave à la fois lui faire l'heureuse annonce.

- Un ..bébé ? Vraiment ? Balbutia t-il.

Ses mains étaient alors montées au devant de sa bouche, tandis que de grosses larmes de soulagement et de joie mêlées, cette fois-ci envahissaient son visage. Tel un môme, il avait tendu ensuite les bras en direction de la doctoresse qui bien loin d'être imperméable à cette émotion, avait lâchée à son tour des larmes d'émotion. Doucement, paisiblement elle lui avait fait un petit câlin, en caressant sa longue chevelure châtain. Et ces larmes qu'elle avait versée, devaient rester leurs secret à tous les deux. N'ayant qu'une parole, le jeune homme avait respecté sa promesse et n'avait rien dis à Livaï.

Mais les faits était là. De malheur il en était point question.

L'eau chaude rinçait avec vigueur sa peau savonneuse, et délicieusement odorante. Ses cheveux subir un sort similaire, et bientôt de sentiment crasseux qu'il avait eu l'impression de vivre, il n'en fut plus le cas. La joie d'être tout propre, et de sentir bon le saisie avec satisfaction. Sans attendre après s'être séchée des pieds jusqu'à la pointe de cheveux, Eren s'habilla chaudement de son pantalon de nuit et d'un t-shirt, ainsi que d'une grosse robe de chambre bien chaude. Elle était si douillette, que cela lui donnait l'impression à chaque fois, d'avoir mis les bras dans un nuage tout doux. Avant de descendre, il croisa les mains sur son ventre plat.

" Je te promets, que je vais prendre soins de vous deux."

 Livaï lui avait dis ça, avec sur le visage l'émotion la plus forte et la plus violente qu'il lui était donné de voir. Il avait été si attendrissant, que son coeur aimant s'était gonflé d'amour.

- C'est vrai, on va bien prendre soins de toi mon bébé, murmura t-il d'une voix émue.

Après avoir chassé l'émotion qui menaçait de se traduire à nouveau par quelques larmes, le jeune homme descendit les marches, et alla dans la cuisine, où une délicieuse odeur de sauce tomate lui saisi les narines. Son estomac vide depuis trop longtemps, se manifesta cette fois-ci dans le bon sens du terme. Faisant quelques pas en direction du cuistot en chef, le jeune oméga huma à nouveau la délicieuse odeur.

- Goute et dit-moi si c'est bon, lui demanda Livaï en prenant un peu de sauce dans une cuillère. Après avoir soufflé dessus pour chasser l'excès de chaleur, il proposa cette dernière au jeune homme.

- Mmh, fit celui-ci en écarquillant ses beau yeux vert. C'est vraiment bon, certifia t-il avant d'entendre son estomac gronder un peu. Ce qui le fit un peu rougir. Oh la la, pardon mais j'ai trop faim là, je crois.

 - Patiente encore quelques petites minutes et ça sera prêt, promis Livaï qui tout en observant son compagnon mettre la table, acheva ce qu'il était entrain de faire. Tu sais, reprit-il tandis que le jeune homme faisait quelques petits allés et retour entre le frigo et la table. A partir de maintenant, il ne faut plus que tu sautes de repas. Ok ? Je veux dire, reprit-il l'air terriblement songeur. Ce matin, juste un café c'était beaucoup trop peu...

- C'est vrai tu as raison, admit Eren en se versant un grand verre d'eau qu'il but d'un trait.

- Hm, et puis, fit l'ancien caporal toujours pensif. Il faudra qu'on se renseigne avec plus de sérieux sur ce que tu peux manger ou non, dans ton état, ajouta t-il en prenant place autour de la table. A nouveau son caractère droit et carré, prenait le devant de ses pensées. Il faudrait faire une liste qu'on mettrait sur le frigidaire, pour être certain de tout faire comme il faut. Quoi d'autre voyons, se questionna t-il lui même en sentant sur son visage les belles iris vertes se poser sur lui. Plus de charge lourde, du repos...et éviter le stress autant que possible...et puis..

- Et puis, et puis....répéta l'oméga la joue appuyée dans le creux de sa main, attendrit de l'entendre parler ainsi. Et puis, tu penseras à me laisser respirer un petit peu par moi même ? Plaisanta t-il en repoussant en lui même, cette habitude qu'il avait de s'excuser quand il croyait - à tord- avoir été trop loin.

- Ok si tu veux, répondit sur le même ton l'écrivain, en servant deux assiettes généreusement remplie.  Je prend note là, indiqua t-il en tapotant brièvement sa tempe. Penser à te laisser respirer un peu par toi même.

- Ah ah ah, merci c'est trop gentil à toi.

 La soirée se passa avec le calme et la tranquillité tant voulu par l'alpha. Le diner se fit sans se presser, et l'estomac tant malmené du jeune homme parut apprécier comme il se doit, ce repas qu'il ne voulu en aucun cas rejeter. Ils parlèrent longuement de cette heureuse annonce. Et avec sa franchise habituelle, car en rien Livaï n'aimait mentir. Car à quoi bon ? Pensait-il. Il avoua tout net qu'avant de vivre cela, jamais il n'aurait cru être aussi heureux de toute sa vie. Et pourtant c'était le cas, et le sentiment et l'envie de prendre d'avantage soins de son oméga et de se fait aussi du bébé, paraissait à présent envahir chaque recoin de son esprit.

- Il faudra malgré tout retourner chez le notaire, se souvient Eren lorsqu'ils firent tous deux la vaisselle. D'une, je dois m'excuser plus convenablement de ce qui s'est passer. Comme tu le sais, je ne peux pas passer au dessus de ça, et faire comme si rien ne s'était passé. J'ai vraiment honte d'avoir mit un tel bazar, expliqua t-il en nettoyant une grosse casserole. Ensuite, je ne me rappel plus vraiment de ce que Maitre Padgett a bien pu nous dire donc....

- Tu ne te souviens de plus de rien du tout ? Questionna Livaï en essuyant une assiette.

- Hm..disons que c'est bien trop vague. J'étais comme dans un brouillard totale à ce moment là, avoua Eren en levant brièvement les yeux au plafond. Il a dit quoi ? Tu t'en souviens toi?

- Oui bien sûr, affirma Livaï en continuant sa tâche. Il a dit que vraisemblablement, ton père ou même tes deux parents, devaient en un sens craindre que si ils venaient à disparaitre. Tu te fasses piller d'une quelconque manière, par des personnes mal attentionnées.

- C'est rien de le dire, marmonna entre ses lèvres Eren qui très vite repoussa au loin, les vilains souvenirs du passé.

- Dans tout les cas, reprit l'ancien militaire. Ils ont été prudent et on caché de l'argent dans le coffre d'une banque, différente de celle qu'ils avaient. Le Notaire a pris connaissance de cela, en ouvrant une lettre qui lui était destiné, et qu'il devait ouvrir qu'à tes 21 ans. Certainement afin qu'aucune information au sujet de ce mystérieux compte ne traine ici et là, et prenne le risque d'être pillé à son tour.

- Mon dieu mes parents étaient si prévoyant, songea Eren. C'est triste en un sens qu'ils aient pensé qu'une fois eux disparut, je risquais de tomber sur de mauvaise personne qui en aurait après mon argent. Je veux dire...ils ont été contraint de penser au pire...Les pauvres.

- Oui, je suis bien d'accords, ne put que reconnaitre Livaï en hochant la tête. En tout cas, on ne sait pas pour le moment, ce que contient précisément le coffre. Les papiers que tu devais signer, devaient justement te permettre d'ouvrir ce coffre, en la présence de Maitre Padgett. Sans ça, même si tu es le seul et unique héritier de tes parents, il t'est impossible de le faire, c'est la loi.

- Ooh je comprends mieux. Mais alors, s'exclama Eren en faisant de gros yeux. Demain il faudra qu'on appel le Notaire pour un rendez-vous et..

- Non, le coupa Livaï en niant du chef. Ce que tu vas faire demain, c'est prendre un peu de repos et surtout te détendre.

- Mais...hésita à insister Eren, car comme toujours il n'osait pas trop braver son alpha...Mais on peut toujours l'appeler. Après tout il ne sera pas forcément libre le jour même. J'aurai le temps à la suite de cela de me reposer.

- J'sais pas.. et si tu..

- Livaï, le coupa l'oméga en s'excusant rapidement de cela. C'est important. Pas forcément parce qu'il y a peut-être de l'argent là-bas. Mais peut-être il y a t-il aussi, une lettre de mes parents. Un petit mot...ou quelques chose comme ça. C'est une possibilité...

Baissant la tête, Eren observa l'évier se vider tranquillement. D'un geste vague de la main il chassait la mousse encore présente. Près de lui, il entendit son compagnon pousser une souffle compatissant et compréhensible.

- Je n'avais pas vu ça sous cet angle, avoua Livaï en caressant sa joue. On l'appellera demain et on avisera en fonction de ce qu'il nous dira, ok ?

- Ok, sourit doucement le plus jeune.

Le couple à la suite de cette discussion, monta à l'étage une fois la corvée terminée. S'étant glissé dans la chaleur douillette de leurs lit, ils tentèrent de profiter de l'ordinateur portable, pour regarder quelques choses. Mais à peines quelques minutes s'étaient elles écoulées, qu'Eren s'était endormi sans qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte. La journée avait été sacrément chargée, et épuisante physiquement et émotionnellement pour lui. Constatant cela, Livaï prit l'ordinateur qu'il déposa sur un vieux bureau présent dans la pièce. Après cela il aida Eren a prendre une position bien plus confortable pour dormir. Un petit baisé fut déposé sur le front du jeune homme, qui ne réagit même pas à cela.

- Repose toi bien, lui souhaita Livaï.

Lorsqu'il tenta de s'occuper en lisant un gros bouquin, qui devait être présent dans la maison depuis des lustres. Un fait le frappa. L'insomnie menaçait de le gagner encore une fois cette nuit-là. Sans doute était-ce à cause de tout ce qu'ils avaient vécu aujourd'hui, et qui ne cessait de tourner encore et encore dans son esprit ? Ou alors était-ce comme la plupart du temps, ses maudites difficultés à dormir qui venaient lui faire une petite visite ? Réalisant dans tout les cas, que le marchant de sable l'avait encore oublié, l'écrivain prit l'option de descendre pour aller dans le bureau du dessous.

Une fois là-bas, il prit place devant l'ordinateur et profita d'une vague d'inspiration pour créer ce qu'il nommait comme étant, " l'ossature " de son prochain roman. Son travail durant lequel il ne fit plus attention au temps qui défile, le mena facilement jusqu'à 4 heure du matin. Quand il s'était rendu compte de cela, un souffle surpris avait traduit son étonnement. Acceptant d'abandonner là sa séance d'écriture, Livaï était ensuite monté dans la chambre afin, enfin de dormir un peu.

Avec un tel décalage, il ne fut pas étonnant que le lendemain matin, il se lève à une heure bien plus tardive à ses habitudes. Et à présent qu'Eren le connaissait bien, celui-ci se douta que cette nuit-là, l'insomnie était venue frapper à la porte de son alpha. Voulant le laisser se reposer, il avait agis alors, avec une discrétion digne d'un ninja.

 Lorsqu'il alla se préparer, car en aucun cas, Eren ne comptait rester à trainer en pyjama toute la journée. Il remarqua en s'observant consciencieusement dans le miroir, une très, très légère différence. Son ventre qui était d'un plat parfait la veille, voyait une petite courbe l'arrondir. Était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? Était-ce son imagination fertile, qui lui faisait voir des choses inexistantes ? Est-ce qu'entre ignorer son état, et en prendre conscience, les choses pouvaient changer aussi rapidement physiquement ? Tout cela était possible, et pourtant en aucun cas Eren ne chercha réellement de réponse. Juste, ses grands yeux vert restés fixés sur ce léger arrondit.

Comment serait-il dans quelques mois ?

Quand peu après cela, il abandonna l'observation de son ventre, il leva presque immédiatement ses yeux en direction de sa poitrine.

" Même si tu es un homme, il est possible qu'entant qu'oméga tu fasses comme toutes femme enceinte. Et que ta poitrine même si encore une fois elle reste masculine, devienne sensible voir même un peu tendu...Il n'est pas impossible non plus qu'elle gonfle un peu. J'ai souvent été témoin de ça et ..."

- Ça veux dire qu'hier, ma chemise n'était pas trop petite alors ? Comprit-il. J'avais juste la poitrine un peu gonflée. J'espère que ça ne sera pas trop excessif..sinon à quoi j'vais ressembler ?

Il souffla un coup, s'observa encore un peu, puis réalisa une chose qui lui plu plus que tout.

- Je ne vais plus avoir mes chaleurs, durant un bon bout de temps, s'exclama t-il à haute voix, heureux de ce détail. Temps mieux.

- Ah ? Fit une voix enrouée de sommeil derrière lui.

Se retournant sur lui même, le jeune homme qui sans s'en rendre compte avait garder son t-shirt levé jusqu'au cou, pour " admirer " de potentiels courbes, baissa immédiatement celui-ci. En quelques pas, il s'approcha de Livaï qui avait appuyé son épaule contre le chambranle de la porte de la salle de bain. Ses yeux étaient comme toujours cernés de fatigue, et ses cheveux noir pourtant souple, partaient dans tout les sens. Un petit bisous charmant lui fut offert en guise de bonjour. 

- Faut que j'appelle Hansi, alors, marmonna d'un voix un peu ronchon Livaï qui tapota du bout du doigts la poitrine en effet un peu gonflée de son compagnon. ....dingue, murmura t-il.

- Pourquoi faire ? Questionna Eren, avant de chasser dans un geste doux la main un peu curieuse. Arrête ça s'il te plait.

-  Ah, pardon. C'est pour lui demander, des médoc plus fort pour mes rutes. Pas question que tu me subisse dans ces moments là, alors que tu attends notre bébé. Il me faut quelques choses qui me calme vraiment, et totalement.

- Je vois. Je suppose qu'elle saura te trouver quelque chose d'adéquate à la situation, supposa Eren avant de réaliser un fait. J'ai jamais lu quoi que ce soit, sur comment était les Alpha quand leurs oméga attendent un bébé...Est-ce que leurs comportements change ? J'imagine bien évidement qu'ils deviennent plus protecteur, mais quoi d'autre ? Hum dit moi qu'est-ce que tu ressens là ?

- Là ? Une envie de boire un café, pour émerger enfin de l'état de merde dans lequel je me sens.

Comme l'avait demandé Livaï, le couple resta au calme quelques jours. Sous la demande expresse de son compagnon, Livaï avait aussi appelé le Notaire pour, dans un premier temps lui donner un en sens, le fin mot de toute cette affaire. Soulagé que son client ne soit au final pas gravement malade, comme il l'avait craint durant un temps. Maitre Padgett réitéra par haut parleur, les explications que Livaï avait fourni à Eren la veille. Il fut donc convenu que deux jours plus tard, ils iraient tous les trois dans la fameuse banque, ouvrir le mystérieux coffre légué par ses parents.

En attendant que le fameux jour arrive, le couple fut comme pris dans une vague d'inspiration. Eren débuta une grosse peinture naturaliste, et qui avec l'arrivée du beau temps et du soleil, fut débutée à l'air libre dans la douceur printanière. Livaï de son coté se documenta et travailla avec même un petit acharnement, sur son prochain roman. 

Et en ce qui concernait les ventes de son livre, celles-ci continuaient de grimper encore et encore, et menaçaient à peu de chose près de se classer comme numéro 1 dans les ventes littéraire. D'autres articles et émissions élogieuses en avaient parlé avec beaucoup d'intérêt. La satisfaction et la fierté toute simple d'être reconnu entant qu'écrivain, le confortait dans ce nouveau choix de carrière dans lequel il s'épanouissait. 

La veille du rendez-vous avec Maitre Padgett, Erwin avait débarqué à l'improviste. Visiblement agacé et nerveux, ce qui était plutôt rare chez lui. Il fut plus qu'évident à présent, que son jeu de " qui tape sur les nerfs de qui" débutait avec sa hiérarchie il y a de cela quelques mois, commençait à ne plus l'amuser du tout. Et même à se retourner contre lui. 

Ses journées de travail devenaient compliquées et stressantes. Et la moindre excuse était bonne, pour lui faire des reproches, et ainsi le faire passer pour le " pire " major que l'armée de Paradisium ait connu. Le harcèlement psychologique qu'il subissait depuis lors, commençait petit à petit à faire effet, malgré son mental solide. Et son sommeil encore bon à Noël diminuait, comme peau de chagrin. Et ça un insomniaque de nature comme Livaï, le remarqua immédiatement. Son ami était véritablement épuisé.

Désolé de le voir ainsi, Eren que tout le monde voyait déjà comme une sorte de  " maman " en puissance, tant il aimait à s'occuper des autres. Avait pour le réconforté un peu, préparer son plat préféré le soir même. Réuni autour d'un diner savoureux aux odeurs appétissantes, une discussion sérieuse avait alors débutée.

- Écoute je vais te dire clairement ce que j'en pense de tout ça, avoua tout net Livaï, son regard franc planté dans les yeux clair du major. L'armée est envahi d'ingrat et de bon à rien, qui ne mérite pas un homme comme toi en son sein. Ce que je veux dire par là, c'est que je ne cherche pas du tout à te flatter..

- Dommage ça marchait plutôt bien, plaisanta le major en buvant une gorgée de vin.

-  Mais merde, jura Livaï en frappant du poing. Ce qui fit faire un bon de surprise aux deux autres. Tu ne leurs dois rien, absolument et définitivement rien ! Avec l'affaire d'Eren, des pourris grâce à toi et à ton enquête, ont été virés de l'armée. Perso, je trouve que ce n'est pas plus mal d'assainir les rangs. Et plutôt que de te dire " merci, grâce à vous on n'aura plus un réputation de salaud." Ils préfèrent t'en tenir rigueur, comme si tu avais commis un crime de haute trahison.

-  Malheureusement, je pense que justement étaler ainsi les soucis interne, est en quelques sortes une certaine forme de trahison pour eux. Plutôt que de régler tout ça, sous silence à a l'abri des regards extérieur. Cette histoire a été jetée sur la place publique, et en pâture aux médiats avide de ce genre de d'histoire. De ce fait, je suis en quelque sorte un traitre. Enfin pour eux, car moi je ne me sens pas ainsi.

- Barre toi de là-bas ! Conseilla avec aigreur Livaï. Tant pis si tu perds, votre duel de tête dure. Barre toi de là-bas, et fait quelques choses qui te plaira vraiment.

- Hum, c'est une idée, murmura Erwin qui profitait avec délice du délicieux repas.

- Deviens détective privé, osa intervenir Eren à qui il arrivait d'avoir encore bien du mal à donner son avis dans ce genre de discussion très sérieuse. Je suis sérieux tu sais, se pressa t-il d'ajouter en le voyant  rire. Tu es très doué pour résoudre des enquêtes, et faire des recherches. Tu es bien plus efficace qu'une brigade de police, et ça on en a eu la preuve.

- Il n'a pas tord, tu sais, ajouta Livaï en pointant du pouce son oméga. Et puis tu adores fouiner dans des affaires compliqué. Et ça ne le dit pas le contraire. Moi je dis lance toi..Contrairement à l'armée, la population a plutôt une bonne opinion de toi. Profite..

- Hmm, vraiment je ne sais pas, murmura Erwin hésitant en oscillant de la tête. Sans doute la fatigue trop présente en lui, empêchait son esprit intelligent de se poser sur ce sujet de réflexion. Je verrais plus tard à tête reposée. Pour l'instant je vais profiter des congés que j'ai pris, pour souffler un peu. Ça ne vous dérange pas si je reste quelques temps ici ? Demanda t-il sérieusement.

- Nan mais t'es sérieux là ? S'étonna Livaï qui croyait entendre une bonne plaisanterie. Erwin, t'es chez  toi ici j'te rappel, on va pas te virer de ta propre maison quand même.

- Ah ah ah, J'avais presque oublié, plaisanta Erwin en riant franchement.

- Profiter de ta maison te fera beaucoup de bien, j'en suis certain, assura Eren.

Ce soir là, le major ne joua qu'une petite partie d'échec avec Livaï. Et malgré ses soucis ainsi que son épuisement psychologique, cela ne l'empêcha pas de le battre à plat de couture, et de manière assez sévère même. Lorsqu'il alla se coucher, son Lit qu'Eren s'était empressé d'aller faire car telles étaient ses habitudes quand du monde venait dormir. Il eut l'impression toute net de s'effondrer d'épuisement au coeur de son lit douillet. Le sommeil mit moins d'une minutes pour l'envahir et lui accorda une nuit sans rêve, ni cauchemar. Seul les bienfait du repos, furent les Maitre de mot de cette nuit-là.

Au petit matin, alors qu'il se réveillait avec une énergie bien peu présente, Erwin observa que neuf heure s'affichait à son radio réveil. Lui si strict dans sa tenue, sentait sur son menton un début de barbe naissante et picotant. Ses cheveux de leurs cotés étaient quelques peu en bataille. Il descendit donc les marches d'un pas trainant, et d'un oeil plutôt morne. Arrivé en bas des marches, il eut tout juste le temps de poser le pied sur le palier qu'il vit Eren filer comme une flèche en direction des toilettes du bas. Sa main était posée sur sa bouche, et un " oh mon dieu" passait en boucle ses lèvres tremblotantes de nausées. Ignorant l'état du jeune oméga, il était apparu dans la cuisine, où Livaï qui y était présent s'apprêtait à soutenir sa moitié dans cette odieuse épreuve.

- Eren a attrapé froid ? Demanda le major toujours en trainant les pieds en direction de la cafetière, où il se servit une grande tasse du sombre liquide.

- Non, pas vraiment...je reviens...lui largua comme excuse expresse son ancien collègue de travail, qui cavala brièvement dans le couloir adjacent à la cuisine, avant sans doute de rejoindre Eren dans les toilettes du bas.

- Avec un temps pareil, marmonna à lui même Erwin dans un gros bâillement, pas étonnant qu'il soit malade...un coup il fait chaud, un coup il fait froid...ronchonna t-il en se coupant une tranche de brioche..pff...

Le silence était parfait dans la large cuisine de la maison de ses grands-parents. A travers les hautes fenêtres d'une propreté presque immaculée, le soleil incriminé par sa froideur ou son excès de chaleur par le propriétaire des lieux, dardait la pièce de ses rayons matinaux. Vaguement le militaire observa le jeu d'ombre que provoquait cette éclaircie, puis se concentra à nouveau sur son petit déjeuner, en prenant bien involontairement des airs de gamin boudant quand à l'idée d'aller à l'école.

Cinq à dix minutes s'écoulèrent avant qu'à nouveau le couple ne revienne dans la cuisine lui tenir compagnie. Pâle comme un linge, Eren ne disait rien tandis que Livaï, lui conseillait de s'assoir et de prendre au moins un verre de jus de fruit.

- On prendra avec nous de quoi grignoter. Pas question d'aller au rendez-vous avec l'estomac vide d'accord ? Sinon tu risques encore de te sentir mal.

- J'sais bien, murmura Eren. C'est juste que...que je crois que le café ça passe plus vraiment en ce moment. Je crois que j'vais opter pour autre chose. Thé ou..j'sais pas trop quoi...

Vaguement les grands yeux verts qui s'étaient fixé sur la  table de bois, se relevèrent et croisèrent le regard clair et interrogatif du major. Celui-ci parut sans avoir à prononcer la moindre parole, lui demander quelques explications sur ce qui pouvait bien lui agiter ainsi l'estomac.

- Gastro ? Supposa enfin Erwin après avoir avalé une bouchée de brioche pleine de confiture.

- Non, murmura le jeune homme en rougissant tandis que devant lui, Livaï déposait un grand verre de jus de fruit vitaminé.

Il y eut un bref silence durant lequel, Livaï laissa son ami chercher les raisons de ce remu ménage matinal. Malin comme il était, il était évident pour lui que sans rien dire, Erwin arriverait à tout comprendre. D'ailleurs cela se prouva au bout de quelques très coutres minutes, puisque le major s'était mis à faire un grand sourire avant de prendre à nouveau la parole.

-  Nausée matinal, je présume alors ?

- Tu présumes bien, admit Eren encore plus rougissant, tandis que la main de son homme venait se poser sur la sienne qui était restée à plat sur la table. Devenu soudainement tout timide, il se mit à boire à petite gorgée sa boisson fruité.

- Sérieusement ? S'exclama Erwin en tendant la main en direction de Livaï, puis de Eren qui la serrèrent aussitôt. Mes félicitations à vous deux, sourit-il enfin à pleine dent. Ce qui au moins chassa son humeur morose. Une telle bonne nouvelle, ça fait du bien au moral.

- Vraiment ça te fait du bien ? L'interrogea Eren en le voyant confirmer d'un signe de tête. Oh c'est trop gentil ça , bredouilla t-il ému car ses émotions étaient légèrement vives dernièrement. Pardon..

- Et tu en es à combien de mois ? Reprit le militaire en buvant une longue gorgée de café.

- Un peu plus d'un mois, expliqua l'oméga en se relevant. Une fois debout le jeune homme posa la main sur son ventre légèrement arrondit, tandis que fière comme un paon, Livaï souriait en le voyant faire.

- Ah oui, vu comme ça, je comprends mieux. Et bien encore une fois toute mes félicitations.

Ils discutèrent ainsi tout les trois. Et très vite Erwin apprit la façon un peu particulière dans lequel le couple fut mit au courant de l'heureuse annonce. Étonné qu'Hansi ne lui ait pas lâchée l'information plus tôt que ça, alors qu'ils avaient souvent discuté au téléphone, surtout à cause du stresse qu'il subissait. Erwin continuait de ressentir malgré ce petit détail, une profonde joie pour ce couple qui ne demandait qu'à vivre tranquillement. Étrangement cette bonne nouvelle paru alléger son coeur de ses quelques soucis.

Après avoir proposé à Erwin de venir avec eux si il le souhaitait, à leurs rendez-vous avec le Notaire. Celui-ci refusa en prétextant vouloir profiter un peu de sa maison, ainsi que de sa tranquillité. Comprenant tout à fait cela, ils prirent donc la voiture et se satisfaisait du simple fait que la météo était agréable en cette journée. La voiture avala donc paisiblement les kilomètres avec pour distraction première les murmures musicaux de la radio, et les discussions paisible du couple.

- Je crois, lança au bout d'un moment Eren qui observait le paysage défiler devant ses yeux. Qu'il est grand temps qu'Erwin récupère sa maison pour lui. Tu ne penses pas ?

- Si, je pense aussi, confirma Livaï en hochant la tête, tandis qu'il prenait avec prudence un virage le menant en direction de la capital. Si il en arrive à nous demander le droit de rester chez lui, ça craint en un sens. Mais il faut aussi que l'on trouve enfin notre chez nous.

- Je suis bien d'accord. Mais j'espère en tout cas, que ces vacances vont lui faire du bien. Il a l'air épuisé, et ça me désole de le voir comme ça.

- Pareil. La hiérarchie doit y aller fort, au point de vu harcèlement moral, pour le rendre comme ça. Je veux dire, je suis solide, mais Erwin l'est tout autant. Il a un caractère d'acier et pourtant là, même lui commence à en avoir marre, expliqua Livaï les yeux rivés sur la route. Le monde militaire est cloisonné comme c'est pas permis, et tout reste secret et entre leurs murs. La preuve en est, que quand je suis tombé malade. Ils ont juste dans un premier temps, cherché un moyen de me foutre dehors, car je ne leurs servais plus à rien. Je gardais mon boulot grâce à Erwin. Sinon ils m'auraient flanqué à la porte. C'est de réforme dont à besoin l'armée....

- L'état ne touchera pas de sitôt à l'armée...commenta Eren en mouvent la tête de droite à gauche, avec de surcroit une grimace pour accentuer le tout. Erwin est rentier et plutôt aisé financièrement parlant. Il devrait en profiter pour faire ce qu'il aime vraiment, et qui le rendrait bien plus heureux que maintenant.

- Mouais, c'est vrai. C'est pour ça que ces quelques jours de vacances vont lui faire le plus grand bien. Il aura le temps de cogiter tout ça au calme.

Ils roulèrent encore un peu, jusqu'à arriver pile à l'heure prévue, devant la seconde plus importante banque de tout le pays. Debout près des deux immenses portes à double battant de l'établissement, le couple ne faisait que rarement attention aux passants, qui parfois leurs jetait un coup d'oeil entendu et curieux. Signe sans doute qu'ils avaient été reconnu. Seule une fois cependant, une jeune étudiante s'approcha d'eux avec un peu d'hésitation. Et pour une fois ce ne fût pas Eren qui fut l'intérêt de cette dernière, mais Livaï.

 - J'ai lu votre livre Monsieur Ackerman, dit-elle en sortant d'un gros sac en cuire rouge écarlate, un exemplaire de son bouquin prématurément usé. J'ai vraiment, vraiment adorée. Dès que je l'ai commencé, j'ai eu du mal à m'arrêter. Ce que vous avait écris est tout simplement merveilleux.

- Oh et bien, merci, je suis heureux que mon livre vous plaise, avoua franchement Livaï dont le bras comme toujours voyait d'accrocher la main de son oméga. Celui-ci en entendant de tels louanges, souriait avec douceur et fierté mêlé.

- Est-ce que...hésita l'étudiante. Est-ce que vous..voulez bien signer mon livre qu'il vous plait ?

Fouillant dans la poche de la veste légère qu'il avait pris, Eren tendit très rapidement un stylo à Livaï, afin sans doute de l'encourager à accepter la demande de la jeune fille. Celui-ci encore peu habitué à entendre ce type de souhait, prit pourtant le stylo puis signa le bouquin de la jeune étudiante qui parut littéralement aux anges. Après l'avoir remercié au moins cent fois, elle prit congé d'eux, en leurs souhaitant bonne journée, tout en serrant contre elle son précieux bouquin.

- T'as fait une heureuse aujourd'hui, s'attendrit un peu Eren en observant la silhouette féminine disparaitre dans la foule.

Après quelques courtes minutes d'attentes supplémentaire, Maitre Padgett arriva avec à la bouche bien des excuses sur son retard. Honteux car, en rien le vieil homme aimait faire attendre ainsi si ses clients, ils ne perdirent pas une minutes de plus. Après s'être salué, ils entrèrent donc tous les trois dans la banque, où bientôt le Notaire expliqua la raison de leurs présences à un responsable de l'établissement. En entendant le nom de famille " Jeager", le banquier utilisa des lors des " monsieur " plein de soumissions et de sourire forcé qui mirent mal à l'aise le jeune homme.

 Après avoir vérifié que tout les papiers étaient en bonnes et dues forme, et que de ce fait, ils étaient en accord avec la loi. Les trois nouveaux venue suivirent à la suite de cela le responsable, qui les mena à un ascenseur discrètement dissimulé, par deux grosses plantes envahissantes et touffue. Celui-ci descendit de deux étages, et s'ouvrit sur un espace semblable à ceux que l'on voit dans certains films de braquage. Le hall était lumineux envahi de divers protocole de sécurité, de gardiens, ainsi que de caméras de surveillances. Il fallut attendre encore une bonne demi-heure, ou les papiers demandés furent vérifiés par deux fois, avant que Eren accède enfin au coffre hérité de ses parents.

Le coeur battant à tout rompre, ses mains se mirent à trembler au moment où une porte de coffre perdu parmi tout ceux présent dans la vaste pièce sécurisé, fut ouverte.

- Monsieur Jeager, demanda Maitre Padgett en tendant la main. Si vous voulez bien, venir constater par vous même ce que contient le coffre.

Le jeune oméga, fit quelques pas en avant, tout en ayant quelques difficultés à lâcher la main de son Alpha. Anxieux pour des raisons inexpliquées, il se posta devant le coffre grand ouvert et vit, tout d'abord plusieurs liasses de billets parfaitement bien rangées en plusieurs pilles.  Il y avait aussi, un petit coffret de bois qui après vérification, contenait aucun trésor fait d'or et de bijoux, mais qui au final valait beaucoup plus que cela.

- C'est une lettre de mes parents, murmura t-il en sentant les larmes lui montrer aux yeux. Oh la la..

Immédiatement Livaï avança à son niveau, puis passa un bras autour de sa taille pour le soutenir dans cette épreuve certainement pleine d'émotion. D'une main un peu fébrile, l'oméga ouvrit la lettre en reconnaissant aussitôt l'écriture fine et régulière de son père. Des larmes rapidement, glissèrent sur ses joues rougie par l'émotion.

" A mon petit garçon chéri..."

- Je devais être petit quand il a écrit ça, murmura t-il dans un rire un peu nerveux.

" Si tu es ici, et que tu lis cette lettre, c'est que nous ne faisons plus parti de son monde, ta maman et moi même. Malgré cette peine qui sans doute te noiera le coeur. Sache mon garçon, que malgré la mort, ta mère et moi continueront de t'aimer de tout notre coeur. Tu es notre petit chef-d'œuvre unique et merveilleux, et d'avance nous savons que tu deviendras un grand-homme. Aussi afin d'assurer ta sécurité financière, car malheureusement nous n'évoluons pas dans un monde tout rose et parfait, nous avons pensé à cacher dans cette banque de quoi t'aider a vivre sans trop de soucie, si notre fortune venait à être pillé durant ton adolescence...

Nous avons dû nous résoudre à faire tout ce mystère, afin d'être sûr et certain que toi, et toi seul puisse accéder à ce que contient ce coffre. Il y a en tout et pour tout la somme de....."

- La vache !!!! S'exclama Livaï en écoutant le chiffre astronomique être dicté avec quelques difficultés, à cause des nombreux zéro. Pardon...continu...

" Nous avons en plus de tout ceci, pris la liberté de préserver pour toi un terrain, avec lequel tu feras ce que tu veux. Le revendre ou le garder à toi de décider. La décision t'appartient. C'est une maison à deux étages, et que l'on avaient fait faire dans un but purement locatif. Mais quelques soucie récent-enfin au moment où je t'écris ces lignes- nous ont convaincu de la garder pour toi, afin qu'une fois adulte, tu sois sûr et certain d'avoir un toit au dessus de la tête. Elle est implantée sur un grand terrain où toi et ta famille....enfin si tu as des enfants un jour, pourra vivre sans soucie je l'espère. Tu trouveras plus de détail dans les documents associé à cette lettre."

Faisant à nouveau une pause, Eren prit les nombreuses feuilles accolées à la lettre de son père, et qu'il donna au Notaire, puis reprit en essuyant ses joues trempées d'un revers de main.

"De l'argent, une maison, ta mère et moi savons que c'est beaucoup et peu à la fois. Et que rien ne remplace l'amour d'une famille. Et même si le fait que tu lises ces mots, veut dire que nous avons disparu, je suis certain que tu seras un garçon, et un homme courageux qui arrivera à franchir toutes les étapes de la vie. Même les plus difficile. Je te souhaites mon fils adoré, mon unique bijoux, d'être heureux.

Je t'embrasse, ton papa qui t'aime. "

- Papa...bredouilla dans un hoquet Eren, en poursuivant la lettre qui voyait une écriture tout à fait différente lui dédier quelques mots.

" Sache mon petit amour, que ta maman t'aimera toujours. Même après la mort. Par avance je suis fière de toi et de l'homme que tu deviendras. Je suis certaines que comme le petit garçon que tu es actuellement ..enfin pour moi. Tu seras un beau jeune homme. Je te souhaits du bonheur par millier. Je t'embrasse de tout mon coeur.  Je t'aime fort, fort, fort.

Maman."

- Oh mon dieu, sanglota Eren les mains crispées sur la lettre qui se chiffonna un peu...oh mon dieu, répéta t-il dans un murmure à peine audible.. Maman..

 D'un geste un peu maladroit, Eren tenta d'essuyer les quelques gouttes d'eau salées qui avaient atterrie sur se précieux témoignage du passé. Reniflant et hoquetant, le bouleversement qu'il ressentait était bien trop vif, pour qu'il se calme en un claquement de doigts.

- Ça va aller mon petit cœur, lui murmura d'une voix douce Livaï, en le sentant s'effondrer dans ses bras. Ça va aller. Tes parents étaient vraiment des gens merveilleux, affirma t-il en prenant dans sa main la lettre qui menaçait de glisser des mains d'Eren.

- Oui, ils ont vraiment tout fait pour moi...absolument tout ....bredouilla t-il tandis que Maitre Padgett, prenait note entant que Notaire ce que contenait le coffre.

 - Tiens, s'étonna Livaï, écoute donc ce que ta maman a ajouter en postscriptum. Je pense que le but était surtout de t'amuser après une lecture aussi bouleversante, supposa t-il avant de lire.

" P.S : Lave toi bien les dents après chaque repas. Hier tu as fais un vilain caprice parce que tu ne voulais pas le faire. Et même si tu lis cette lettre âgé du haut de tes 21 ans, l'ordre reste en vigueur. Bisous ta maman. "

Un rire nerveux s'échappa des lèvres de l'oméga qui avait de ce souvenir cité, qu'une vision un peu brouillonne et lointaine. Cette lettre, il voulait la conserver comme le plus précieux de ses trésors. La garder sous plastique afin qu'elle ne s'abime pas. Et pour peut-être aussi montrer plus tard à ses enfants, que leurs grands parents étaient des gens aiment et attentif.

 Lorsqu'il put reprendre un peu de contenance, Maitre Padgett relu à haute voix l'inventaire qu'ils firent du coffre. A la suite de cela, il fit signer encore quelques papiers, puis tendit au jeune homme la clé du coffre, afin de lui remettre officiellement son héritage. Il ajouta à cela une autre clé, provenant certainement de ce bien que ses parents avaient finalement décidé de garder pour lorsqu'il serait adule.

Lorsqu'ils ressortirent à l'extérieur sous un soleil si éclatant, qui sembla sur le moment leurs brûler la rétine. Bien des documents envahissaient ses mains. Afin de ne pas les perdre, Eren les glissa tout dans une pochette en carton, et songea que plus tard dans la semaine, il devrait prendre contact avec son comptable.

 - Livaï, murmura le jeune homme en tirant du bout des doigts la manche longue de la chemise de son alpha. Tu...tu serais d'accord, pour qu'on aille voir à quoi ressemble ce terrain que mes parents mon légué ?

- Ça te ferais plaisir ? Demanda l'écrivain qui le sentait encore un peu à fleur de peau ? Oui, comprit-il en le voyant hocher doucement de la tête. Alors, allons voir de quoi il s'agit.

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Et voila pour le chapitre 32. J'espère qu'il vous a plu.