Chapitre 25 : Un cauchemar qui fuit.
Chapitre 25:
On pouvait entendre à travers les fenêtres du bureau de Madame Swan, la pluie qui tombait avec une certaine rage. Tel des petits pics pointus, on avait la sensation particulière que chaque gouttelette avait pour objectif de poignarder la vitre pourtant solide. La luminosité à cause de ce temps exécrable était des plus limités. Aussi était-ce pour ne pas rester constamment dans une sorte de semi obscurité désagréable que la psychiatre avait jugé préférable d'allumer les lumières, malgré le fait qu'ils ne soient qu'en début d'après-midi.
L'automne était bel et bien là, avec sa fraicheur humide, et ses journées de plus en plus courtes. Parfois un brouillard épais venait encombré la matinée et se rependait dans les villes et campagnes. Malgré tout la vie continuait son bonhomme de chemin, et laissait le temps s'écouler continuellement.
C'était jour de consultation pour Eren, et la première chose que Madame Swan remarqua fut l'expression de détente, et même ce sourire simple et discret qui était présent sur son visage. En aucun cas son patient ne paraissait angoissé comme cela arrivait parfois. Il n'était pas nerveux non plus, et avait l'air plutôt paisible, ce qui était tout de même assez rare pour qu'elle en prenne note. Prenant son habituel cahier à couverture jaune en main, elle l'avait invitée après l'avoir salué, à s'assoir dans le fauteuil situé en face d'elle. A son tour, elle s'installa puis sourit en observant à nouveau sa bonne mine.
- Vous avez l'air de très bonne humeur Eren. Votre week-end s'est bien passé ? Parlez moi un peu de ça. Proposa t-elle toujours aussi calme, toujours aussi sereine.
En entendant le constat de sa psychiatre, le jeune homme accentua son sourire, puis glissa les doigts dans sa chevelure libre afin de coincer un mèche un peu agaçante derrière son oreille. Après cela il croisa les jambes ainsi que les mains, qu'il posa sur ses cuisses. Son attitude corporel n'avait rien à voir avec celle qu'il avait eu lors des premiers rendez-vous, où il avait encore bien du mal à faire confiance aux inconnus. A l'époque, il s'installait en gardant dans tout son être, une sorte de tension constante. Ses mains posées sur chacun de ses genoux, voyaient ses doigts se crisper avec fureur sur ses rotules. Parfois un talon s'agitait en frappant le sol rapidement, démontrant ainsi à quel point était le niveau de son stress.
Mais aujourd'hui, il était parfaitement différent et loin d'être le jeune homme en stress qu'elle avait rencontrée. Sa position était plus détendue et plus sereine. Et ses yeux ne cherchaient pas toujours à observer la porte de sortie. A peine pensa-t-elle ceci, qu'Eren débuta son récit sur le week-end passé. Il expliqua toute la pression qu'il s'était mis pour que tout soit parfait, lâchant encore et toujours, ces habituels phrases préconçues gravées dans sa tête. Mais il ajouta aussi, que malgré quelques petites erreurs verbales, tout le monde avait su profiter du week-end allant même jusqu'à affirmer qu'ils avaient eu l'impression d'être dans un gîte étoilé.
- Ca m'a fait très plaisir d'entendre ça, avoua t-il dans un sourire un peu plus large.
- Est-ce que vous avez sû vous mêler à eux ? Questionna la doctoresse en lui rendant son sourire. Vous vous rappelez, c'est à ce sujet qui vous aviez le plus d'inquiétude.
Le visage du jeune oméga prit presque aussitôt un air pensif. Mentalement il se repassait ce fameux week-end, telle une rediffusion à la télé. Ses grand yeux verts se portèrent un instant sur le plafond éclairé par les lampes. Hésitant quand à la conclusion qu'il devait en faire, il oscillait la tête d'un côté et de l'autre, comme prit d'une hésitation.
- Assez, mais pas toujours. Mais j'ai quand même beaucoup plus discuter que certaines fois auparavant, se pressa t-il d'ajouter comme si il voulait montrer combien il avait évolué. Je n'ai pas baissé la tête..ni même attendu que Livaï me dise de parler...et .. Oh ! S'exclama t-il comme si un souvenir venait le frapper soudainement . Et puis, j'ai revu un ami de collège que je n'avais pas vu depuis...dix ans.
- Dix ans ? S'étonna la psychiatre en griffonnant sur son carnet. Vous voulez m'en parler ?
- Oh oui, bien sûr, accepta Eren en hochant vaguement la tête. Vous savez que ..j'ai oublié des choses de mon passer ..ou disons plutôt qu'elles sont devenue floues à cause des coups à la tête que j'ai reçu, rappela t-il en tapotant sa tempe à travers ses cheveux détachés. Donc sur le coup, le pauvre je l'ai accueilli comme un inconnu.....Mais dès que mes meilleurs amis m'ont rafraîchi la mémoire tout est revenu en moi....S'exalta un peu Eren. Jean et moi avant " ça " on passait tout notre temps à nous chamailler, pour des trucs de gamin. On se battait, on se faisait des mauvaises blagues...Et je trouve que j'étais assez méchant avec lui car je l'appelais " tête de cheval"..
- Tête de cheval ? S'étonna la psychiatre en levant son stylo du cahier.
- Oui, parce qu'il a un visage un peu long, à l'époque j'en riais. Mais maintenant je trouve ça juste méchant. Je m'en suis excusé en lui assurant que je ne le referai plus parce que ..je suis un bon oméga qui sait recevoir comme il faut mes invités......Ah la la, s'agaça t-il sur la fin. Ces phrases préconçues n'ont pas arrêtées de me sortir de la bouche. Mais j'arrivais à me reprendre....reprit-il comme prit d'une grosse envie de parler. Dans tout les cas, Jean a eu du mal à me reconnaître, ça..je l'ai bien compris....Lui aussi s'attendait à revoir l'autre Eren..Malgré ce qu'on lui avait dis sur moi....J'ai senti que parfois, il me regardait avec de gros yeux surpris...mais ce n'était pas gênant, au contraire s'était plutôt compréhensif.
- Vous avez sû mieux vous entendre avec lui ?
- Oh oui, on a même pas mal discuté et rit. Il m'a même encouragé à avoir un portable pour qu'on reste en contact....alors que je n'osai pas jusqu'ici en avoir un. Ce qui est ridicule, car c'est un objet plutôt banale quand on y réfléchie...Mais en tout cas, tout le monde à voulu ensuite me donner leurs numéros. Docteur, vous vous rendez compte ? Ils sont vraiment devenu mes amis, sourit-il heureux. Ils ne sont pas juste gentil avec moi, parce que la plupart d'entre eux connaissent Livaï...Mais parce qu'ils ont l'air de vraiment bien m'aimer..Moi ? Je m'améliore un peu d'un point de vu social,..je fais des progrès..et c'est siii rassurant.
- Ce ne sont là que des bonnes nouvelles dite moi, sourit tranquillement la femme qui lui faisait face en prenant encore quelques notes. Est-ce ça qui vous donne autant le sourire ? Ce beau résultat ?
- Non ..enfin pas que, murmura le jeune homme en rougissant un peu. Dans un geste inconscient et un peu timide, il commença à tortiller ses doigts entre eux, un peu comme le ferait un enfant.
Le silence entre eux dura que quelques secondes, durant lequel un gros coup de tonnerre eut le temps de frapper assez fort, pour leurs faire faire un bon. La main sur le coeur, Madame Swan encouragea Eren à continuer son explication.
- Il y a eu durant le week-end un petit quiproquo avec Livaï. L'autre jour, je vous ai dit que je n'avais pas encore envi de vous parler d'un de mes rêves..vous vous souvenez docteur ?
- Oui, parfaitement, confirma t-elle dans un mouvement de tête simple.
- Et bien...et bien en faite, je rêve d'avoir à nouveau une famille...d'avoir...heu..un bébé, bredouilla t-il rouge comme une pivoine, ce qui fit sourire d'avantage Madame Swan. Mais..j'ai toujours cru que Livaï n'en voulait pas lui....il faut dire aussi, que son langage allez dans ce sens...
" Moi avec des mioches ? " " Je supporterai un môme qui braille si c'est le notre, je pense ? Non ? "
- A l'époque quand il a dit ça, comme ça. Je n'avais pas conscience que s'était la maladresse qui le faisait parler comme ça. Il a son franc parlé après tout. Mais je me suis dit, que mon rêve de famille était mort et enterrer jusqu'au trognon, car il me donnait vraiment l'impression de ne pas en vouloir, ni même les supporter d'ailleurs...Depuis j'ai tenté de m'y faire, je voulais m'efforcer de croire que je n'avais peut-être besoin que de lui et rien d'autre. Et tant pis si...si mon rêve de famille ne voyait pas le jour...
- Je vois.
- Mais je me mentais en disant cela docteur. Et ce week-end on en a parlé, et il a su me faire comprendre que je n'avais pas à avoir de doute quand à ses envies. Son regard a tellement évolué sur le sujet..si vous saviez ! Lui aussi à présent il veut une famille, sourit à nouveau le jeune homme. Dite vous pensez que j'ai été méchant de douter autant de lui ? Hésita t-il à demander en faisant de gros yeux inquiet.
- Je pense que l'expression est un peu forte, avoua Madame Swan. Vous aviez juste des doutes assez compréhensible, sur un sujet qui vous tenez à coeur.
- Ah c'est bien ce que je me disais, murmura le jeune homme.
- Dans tout les cas, c'est un très beau projet de vie que vous avez là, assura la psychiatre d'une sa voix calme et douce. Que représenterez pour vous, l'acquisition d'une famille ?
- Hum, et bien... le retour à un cocon ? Avoua à mit voix le violoniste. Mon rôle serait bien évidement différent puisque je ne serai plus l'enfant, mais le parent. Mais je retrouverai à nouveau cette atmosphère que j'ai perdu... vous savez, la joie de faire parti d'une famille. Livaï aussi a eu une enfance difficile....différemment de la mienne bien évidement, mais difficile quand même.....J'ai...j'ai un tel besoin d'aimer docteur que, je suis sûr et certain d'être épanoui en ayant des enfants et en m'occupant d'eux. Et puis avec Livaï comme papa, ils seront forcément beau, c'est certain même.
- Vous pensez donc que la possible beauté de vos futurs enfants, ne peut venir que de votre compagnon ?
Il y eut un silence typique prouvant que sur le sujet, Eren avait encore une vision assez déformée et encore sous l'emprise de sa tortionnaire.
" Non mais pour qui tu te prends ! C'est ton pédigré et ta lignée qui te rende intéressant Eren. C'est juste ça, et certainement pas ton physique. Non mais tu t'es vu ? Tu es si grand pour un oméga, que s'en est ridicule...quand à ton visage, il est à peine acceptable. Encore une fois, ne te juge pas avec trop d'arrogance."
Ce souffle du passé traversa son esprit. Sa tête se baissa et ses longs cheveux détachées glissèrent de ses épaules pour venir former une sorte de rideau, derrière lequel son visage faillit disparaitre. Néanmoins lorsqu'il réalisa l'attitude corporelle qu'il prenait involontairement, Eren se redressa aussitôt sur son siège, garda à nouveau le dos bien droit, puis rejeta en arrière sa belle tignasse châtain. Les mots d'Octavia étaient là pour le détruire? Hors lui voulait se reconstruire. Il devait continuer de se concentrer sur sa propre volonté d'action, et jeter aux oubliettes celle d'une femme qui à présent croupissait en prison..
- Une grande partie de moi pense ça, en effet. Je ne suis pas apte à comprendre comment les gens me voient et me juge physiquement. C'est encore déformé en moi là-dedans. A nouveau il frappa sa tempe du bout de son index. Pourtant...lorsque des gens viennent me voir parce qu'ils me reconnaissent ...beaucoup...en parti des filles...Me disent " t'es trop beau !" Et moi j'ai envie de leurs dire " ah bon ? " parce que je ne comprends pas qu'on pense ça de moi ..mais bon c'est gentil à elles.
- Vous vous faites ces mêmes réflexions, quand c'est votre alpha qui vous complimentes ?
- Honnêtement ? Pas vraiment, avoua t-il d'une moue honteuse. Je crois qu'un petit orgueil en moi, ose briller dans ces cas là. Vous voyez ..genre ..." Oooh il me trouve beau. Je veux encore plus lui plaire." Donc quand il me dit ça, j'essaie de prendre encore plus soin de moi, pour lui plaire d'avantage. Mais parfois il dit aussi que je suis " adorable"...le ton me donne toujours l'impression d'être une sorte de chiot ah ah ah.
La séance continua ainsi entre question et réponse beaucoup plus développées que durant les séances précédentes. Certes Eren paraissait beaucoup plus heureux, mais il y avait encore bien de la fragilité en lui. Et lorsque le sujet de conversation virait sur Octavia et son passé. Là des signes d'angoisses et d'inquiétudes revenaient immédiatement en lui, et se traduisait dans des gestes nerveux. Le jeune homme avait même fini par prendre en grippe la moindre photo d'elle. Il avoua d'ailleurs à sa psy, que lorsqu'ils regardaient la télé avec son compagnon, que si un reportage était fait sur elle, et son comportement problématique en prison. Dès qu'il la voyait, il ne pouvait s'empêcher de vouloir quitter la pièce, ou même de fermer les yeux. Sa peur d'elle était profondément instinctive et viscéral ..
- Je sais pas si je serai à nouveau capable de me tenir en face d'elle...même avec Livaï près de moi. Ça....j'veux dire cette peur d'elle....je suis pas encore prêt à la contrôler....enfin pas pour le moment....la tête de Leroy me fait un petit peu moins peur et pourtant.....c'est un monstre lui aussi...Mais enfin..C'est ainsi....
- Vous savez il vous faudra encore un peu de patience pour avancer sur ce sujet là. Vous avez déjà fait beaucoup, beaucoup, de progrès. Il ne faut pas non plus être trop exigeant avec vous même, et accepter de continuer d'avancer petit à petit.
Oui, c'est vrai qu'il avait fait de sérieux progrès. Lui qui au début de cette année là, s'était demandé si il arriverait à supporter encore longtemps ses conditions de vie, sans chercher à se foutre en l'air. En avait été à espérer que le mariage qu'Octavia voulait lui imposer, ne soit pas trop pourri pour enfin être un minimum tranquille, à défaut d'être heureux.
Mais à présent, que la fin de l'année approchait à grand pas, tout avait parfaitement changé. Il n'était plus entre ses griffes. Il était libre et travaillait même dans l'optique de pouvoir jeter au plus loin ses complexes, sa dépression, pour savourer comme il faut la vie, la vrai ! Il avait trouvé l'amour de sa vie, une stabilité financière grâce en un sens à l'état qui s'était excusé de leurs abandons, dans une grosse somme d'argent. Il pouvait sortir dehors malgré ces petites angoisses, car personne ne le surveillait et le contraignait à regarder constamment par dessus son épaule. Aucun sbires encore une fois, ne viendraient l'attraper pour le fourrer dans une voiture, en lui rappelant qu'il n'a le droit de parler à personne. Il ne recevait plus du tout de raclée, plus de correction qui le laisserai sur le carreaux.
Tout avait tellement, tellement changé.
A la fin de son rendez-vous, Eren eut la satisfaction de voir son traitement d'anti-dépresseur diminuer encore un peu. Et l'idée que cela prenne fin prochainement, ajouta un surcroit de satisfaction sur son visage détendu. D'humeur positive en ce jour, il avait une intense envie de croire en demain.
Près de la sortie il avait pu récupérer son parapluie noir, qu'il avait laissé s'égoutter le temps du rendez-vous. Lorsqu'il mit les pieds dehors, la nécessité de l'ouvrir se fit immédiatement, lorsque la pluie parut redoubler d'intensité. Cette-fois ci, et ceux contrairement aux autres fois, Livaï ne viendrait pas le chercher. Les raisons à cela étaient multiples et très simple à la fois. La première étant qu'Eren voulait profiter d'un après-midi de libre d'Armin pour aller acheter son portable avec l'aide de ses bon conseilles. Et la seconde étant sans doute la plus intéressantes, car une grosse maison d'édition avait joint son alpha au téléphone le matin même, dans le but un peu insistant d'avoir un rendez-vous avec lui dans l'après-midi. Sûr et certain que l'écrit de son amant leurs avait plu, Eren l'avait vu repartir en voiture après l'avoir déposé avec plus d'impatience chez lui, que chez Livaï. Sans doute les habituels doutes du caporal dans son talent d'écriture firent qu'il restait toujours dubitatif sur toute cette affaire.
Dans un petit dossier en carton vert, le jeune oméga tenait quelques documents utiles qui l'aideraient dans son futur achat, ainsi que la mise en route de sa propre ligne. Afin d'être sur de pouvoir se retrouver sans encombre, Armin s'était proposé de venir le rejoindre directement à la fin de son rendez-vous chez la psychiatre. A peine d'ailleurs le musicien eut-il fait quelques pas sur le trottoir trempée, qu'il le vit descendre d'un bus. N'ayant pas eu le reflex de prendre lui même un parapluie, Armin ne s'était pas formalisé plus que cela des trombes d'eau qui pourtant tombaient au même moment. D'un geste de la main, il salua son ami d'enfance en se fichant éperdument que ses vêtements se trempent petit à petit. Mais s'était sans compter sur Eren et son instinct, qui le pressèrent dans son pas, afin que Armin se réfugie avec lui sous le parapluie.
- Tu vas attraper froid, dit-il en prenant un air si sérieux que Armin en fut presque désolé. Et puis, attache mieux ton manteau, ajouta t-il en remontant de sa main libre la fermeture éclaire du blouson.
- Ça va aller, t'en fait pas pour ça, le calma le blondinet en posant doucement la main sur le poignet. Eren je ne suis pas un petit garçon, sourit-il.
- Ah ! Mince désolé, je l'ai pas fait exprès.
- C'est rien, répondit en tout quiétude son ami d'enfance. Allons-y plutôt.
Pendant qu'Eren était chez sa psychiatre, Livaï lui était allé à son rendez-vous. Lui qui avait envoyer son roman à plusieurs boites d'éditions depuis quelques semaines seulement, ne s'était pas attendu à avoir le moindre retour avant même plusieurs mois.
Surpris, car il doutait toujours de la qualité de son récit, il avait accueilli l'appel téléphonique le matin même avec bien des doutes dans la voix. Lui qui avait rédigé son roman dans une période où il était au plus mal, avait un peu de mal à réaliser que malgré ses difficultés de l'époque, il avait su écrire une histoire de qualité et digne d'intérêt. Dire que durant cette période, écrire avait été pour lui, surtout un moyen de vider son esprit plein de mille pensées envahissantes, mais aussi de s'occuper pendant ses crises d'insomnies.
Malgré tout, quoi qu'il en dise et quoi qu'il en pense, de blague il n'en s'agissait pas. Et son interlocutrice avait su lui faire comprendre en quelques mots, de la sincérité de la maison d'édition, quand à leurs intérêts pour son travail.
La maison d'édition qui ainsi lui avait proposée un entretient l'après-midi même, était très très connue dans le pays, et même au delà. Elle était poétiquement appelée :
"Les yeux de Circé."
Existant depuis près d'un siècle, des centaines d'ouvrages fabuleux issus d'auteurs extrêmement connus à travers le monde, avaient été publiés chez eux. Tel que le fameux Faruk Köster (invention) dont les écrits fabuleux avaient émue et bouleversé le monde.
Sans doute était-ce à cause de cette même renommée que Livaï, malgré son assurance naturel avait quelques doutes malgré tout, dans le fait de correspondre à leurs exigences. Dans tout les cas, lorsqu'il arriva à l'immense accueil chez " les yeux de Circé", la secrétaire qu'il avait eu le matin même au téléphone, l'avait saluée avec de grand yeux ravis en le voyant arriver. Sans attendre, elle l'avait menée à l'étage du dessus, où le rendez-vous était prévu.
Lorsque le porte de l'ascenseur s'ouvrit, le militaire vit tout d'abord un immense espace de travail ouvert. Un bourdonnement issue de bavardage, de travail sur l'ordinateur, dont les claviers paraissaient faire un vacarme de tout les diables, lui sauta aux oreilles. Un peu partout, il était possible de voir de longues étagères prenant des murs entiers, et qui étaient surchargées de livres de toutes tailles, et de toutes époques. Une plante verte était parfois présente ici ou même là, et donnait l'impression de s'être perdue dans le coin.
Très vite Livaï dût abandonner son envie d'observer tout ça, quand il vit arriver à grandes enjambées un homme d'une bonne quarantaine d'année bien tassé. Celui-ci avait une taille moyenne, et un léger embonpoint. Mais le sourire large qui habillait son visage, donnait l'impression quand il faisait ce rictus, que ses yeux bleue se remplissaient de joie. Ses cheveux courts étaient grisonnant, et son nez un peu écrasé lui donnait une façon de parler un peu nasillarde.
- Bonjour Monsieur Ackerman, Dit-il dans en premier temps en lui secouant vigoureusement la main. Je suis ravi de voir que vous avez accepté notre entretient.
- Bonjour, répondit Livaï en répondant au salut.
- Bon alors, fit l'homme dont une paire de lunettes fine ne cessait de descendre sur son nez épais. Je ne me suis pas présenté je suis : Martin Goffin, si notre proposition vous intéresse, et que vous signez chez nous, c'est moi qui m'occuperai entièrement de la publication de votre ouvrage. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons parler de tout ça comme il faut dans mon bureau. Allez suivez moi.
La-dessus il avait fait un mouvement de tête bref, puis était retourné par l'allée même d'où il venait. Silencieux, Livaï le suivi en observant parfois au hasard les employés devant lequel ils passaient tous les deux.
- Que quelqu'un me donne une aspirine ! Ce truc me file la migraine, gronda une femme en jetant sûr son bureau, un énorme pile de feuiller relié par une agrafe. C'est écrit avec les pieds s'est pas possible autrement !
- Voila ici se sera plus calme. Mais asseyez vous, asseyez vous, proposa Monsieur Goffin quand ils arrivèrent dans un bureau étrangement silencieux en comparaison du vacarme qu'ils avaient entendu. Tendant la main en direction d'un siège, Livaï prit place sur un fauteuil plutôt confortable. Vous le savez peut-être mais avant de proposer un contrat à un écrivant, l'ouvrage proposé doit être lut par un groupe de lecteurs qui donne sa validation ou pas. Si la majorité votre pour..une proposition est faite.
- Je vois, fit simplement l'homme au cheveux noir en se grattant vaguement le bout du nez.
- Bien entendu c'est ce qui s'est passé pour votre récit, mais la différence est qu'aucun membre du groupe de lecture ne s'est proposé contre la validation de votre projet. Ce qui est assez rare car on ne fait jamais la totale unanimité, précisa un peu plus l'éditeur toujours dans un large sourire. Vous avez fait des études littéraires ou quelques choses comme ça ?
- Oh non absolument pas, nia de la tête Livaï en croisant les jambes. Son ton était calme et sa voix comme toujours profonde. Je suis militaire de carrière, bientôt à la " retraite", expliqua t-il en voyant un certain étonnement se dessiner sur les traits de son vis à vis. Pour faire simple, j'ai commencé à écrire en prenant ça surtout pour, un passe temps où même un défouloir quand j'avais des crises d'insomnies. Et puis un jour j'ai voulu faire quelques choses de plus structuré et de réfléchi et ça à donné, ce que je vous ai proposé...
- D'accord, je vois, fit Monsieur Goffin en hochant la tête lentement de haute en bas. Vous avez alors un sacré talent.
- Je dois vous avouer que..à la base je ne cherchai pas spécialement à être publié. C'est surtout mon compagnon, qui m'a encouragé à le faire. Il a tout lu et m'a conseillé parfois sur quelques petites choses et certains passages..il y a cru et...je me suis laissé convaincre par lui.
- Votre compagnon, marmonna l'homme qui comme tout ceux vivant dans ce pays avait déjà vu son visage ainsi que celui d'Eren dans les journaux. Vous êtes l'alpha de Monsieur Jeager c'est ça ?
- Oui c'est bien ça, répondit Livaï d'une voix dénuée de la moindre note d'émotion. Très vite il voulu s'assurer d'une chose. J'espère que c'est vraiment mon travail qui vous a sincèrement plu ? Et pas le fait que mon oméga soit..
- Oh oui, bien évidement c'est votre travail ! Se pressa de préciser le professionnel de l'édition en faisant de gros yeux. A l'évidence il avait peur qu'il y ait un mal entendu sur ses attentions. Vous avez fait l'unanimité totale, comme je vous l'ai dis. C'est rare vous savez....Votre histoire est incroyable, innovante et orignal, pleine de passion et d'émotion. Elle va apportée un peu de neuf, dans tout ce qu'on publie en ce moment. Je suis sûr à 200 % d'en faire un best-seller..On a pas fait le lien sur le moment entre votre nom..et cette histoire terrible, ce n'est qu'après qu'on a compris.
- Je suis désolé si je vous parais un peu suspicieux. Mais nous avons eu ces derniers mois, tellement de gens malhonnête voulant profiter..de l'histoire d'Eren pour se faire de l'argent, ou pour avoir un peu de notoriété par son intermédiaire, que j'en deviens méfiant.
- Je comprends tout à fait, rassurez-vous. Mais au moins les choses son clair à ce sujet entre nous. Mais qu'importe tout ces idiots, je n'ai aucune envie de laisser le bijoux qu'est votre récit à nos concurrents. Hum, voyons, reprit, Monsieur Goffin la lèvre en avant l'air pensif. D'un geste de la main il prit un mini calendrier présent sur le bureau puis l'observa durant un certain temps. A l'évidence, il faisait quelques calculs. On est en novembre....en février ou peut-être début Mars, il serait possible de faire sortir votre livre.
- Cinq mois, songea Livaï pensif. Après avoir dévié ses yeux nuit sur le sol en béton ciré durant un certain temps, il porta à nouveau son regard nuit sur le visage rond de l'homme qui lui faisait face. Et vous me proposeriez quoi comme contrat ?
- Aah, voila des paroles que j'apprécie. Je vais chercher le contrat. Je vous explique le tout, et ensuite on en discute, d'accord ?
- D'accord ! Accepta Livaï qui n'en croyait toujours pas ses yeux, car l'une des plus célèbres maison d'édition cherchait réellement à faire publier son histoire.
En voyant son interlocuteur quitter la pièce, le caporal s'accorda le droit de sourire. Mentalement il se demandait si l'assurance d'Eren en son travail n'était pas la preuve indéniable que ce dernier avait réellement un don pour juger tout ce qui avait attrait de près ou de loin à la créativité, car jamais le jeune homme n'avait douté un seul instant de la qualité de son histoire.
Plus tard ce jour-là, dans un café assez bondé par le mauvais temps de la journée, deux amis d'enfances attendaient leurs boissons chaudes et se frottant les mains dans le but de les réchauffer un peu. Pluie et froid était une addition désagréable, qu'aucun d'eux n'avaient apprécié durant la balade. Le vent qui avait jugé bon de s'ajouter et ce calcule, avait de part sa simple présence, accentué ce même froid de par son souffle.
Sur une table de bois clair, Eren observait avec une joie presque enfantine l'acquisition qu'il venait de faire. Curieux, il ouvrit la boite de son tout nouveau portable et garda sur ses genoux un sac en papier rouge, où quelques accessoires supplémentaires avaient fait parti de l'achat. Dedans, il en avait profité pour glisser son dossier en carton vert, afin d'avoir les mains plus libres. Lorsqu'il prit le bel appareil d'un noir brillant entre ses doigts, un étrange sentiment d'être comme tout le monde vient s'installer dans son esprit. Le téléphone n'était pas totalement chargé, mais pourtant il ne pouvait s'empêcher de le regarder et de tenter de le bidouiller sans oser aller jusqu'au bout de ses manipulations.
- Vraiment merci pour tes conseils, répéta t-il pour ce qui semblait être la centième fois. Seul je n'aurai pas su choisir comme tu t'en doutes. J'aurai hésité, hésité..puis je serais sans doute parti...peut-être je ne serais même pas rentré..
- Celui-ci est facile d'utilisation, et c'est l'un des modèles les plus récent, expliqua Armin qui l'aida à faire quelques réglages en un tour de main. Regarde là..tu règles le sons..et...attends là...tu vas ici... ça..c'est pour choisir ton font d'écran...ceux proposé son toujours un peu banal mais..
- Oh, je peux avoir une photo de Livaï en font d'écran alors ? Demanda t-il avec de gros yeux curieux, qui amusèrent Armin.
- Tu peux même prendre une photo ou vous êtes tous les deux..en faite, tu peux prendre ce que tu veux.
Mais le voir réagir ainsi démontra au blondinet, combien Octavia avait tenue Eren éloigné d'absolument tout, car tandis que tout le monde ou presque savait se servir d'un portable. Le jeune homme en était encore à en faire la simple découverte. Rarement Eren avait utilisé celui de Livaï, et lorsqu'il l'avait fait c'était pour envoyer quelques rares messages à Mikasa et à lui même. Malgré tout ça, le voir simplement ravi arrivait à faire effacer cette impression d'injustice qui avait habillé le coeur d'Armin durant quelques instants. Reprenant ses explications, ils surent néanmoins s'interrompre quand un serveur vient leurs apporter leurs deux chocolats chauds.
- Non, non non Laisse ! C'est moi qui paie, se pressa de le couper dans son élan Eren, en sortant un billet de son porte feuille en cuir noir. Ça me fait plaisir.
- Bon merci. Mais la prochaine fois se sera moi.
- Oh euh..d'accord.
- Euh..s'il vous plait ? Est-ce que mon ami, peut avoir sa monnaie ? Questionna au bout d'un moment Armin en voyant que le serveur restait planté debout comme une plante verte à fixer Eren. Monsieur ?
- Oh euh bien sûr, réagit enfin le serveur avant de prendre une ton un peu plus bas. Derrière le bar, son patron le voyait faire un fronçant des sourcils. Désolé, mais ..vous ne seriez pas, Eren Jeager ? Je peux prendre une photo avec vous ensuite ?
- Oui, c'est moi...Mais pourquoi vouloir une photo ? Demanda d'un air peu chagrin Eren. D'un geste lent il prit la tasse agréablement chaud entre ses mains et commença à se réchauffer ainsi. Ne le prenez pas mal, mais ça me met très mal à l'aise, osa t-il avouer. Je n'ai rien fait qui justifie un quelconque intérêt.
- Bah, hésita l'enquiquineur. Vous êtes connu et c'est cool d'être pris en photo avec des gens connus ! Expliqua t-il en sentant le regard indigné d'Armin se poser sur lui. Et puis la fin de votre calvaire..Marque un gros changement dans le pays.
-....
- En fuyant Mad...
- Ne dite pas son nom ! Se pressa de demander Eren secoué d'un frisson.
- Votre fuite, se reprit le serveur, à marquée au final la chute d'un des plus grand réseau mafieux du pays, présent depuis des décennies. En la faisant tomber elle, et tous ceux qui lui étaient lié, vous avez mis un beau bordel dans le monde de la mafias. La criminalité est entrain de baisser, et indirectement c'est grâce à vous. Je pense que les gens qui viennent vous voir comme moi....vous voient comme une sorte de héros..
Il avait dis ça l'air pensif et sérieux à la fois. Ses mains à la carnation chocolat étaient restée agrippées à son plateau. Dans sa voix, il n'y avait que de la sincérité, mais aussi une étonnante déduction qui apporta à Eren une explication des plus étranges sur l'intéret qu'il suscitait. Cependant le qualifier de " Héros " ne lui plaisait pas du tout, car en rien Eren en était un. Lui s'était caché et avait compté sur les autres pour l'aider dans ses malheurs.
- C'est une vision erronée alors...Murmura Eren en voyant les yeux marrons clair du jeune homme prendre un air surpris et déçus à la fois. Mais si il y a du positif dans notre société, j'en suis très heureux. Mais..je vous assure ...je ne suis pas ce que vous dite...Je ne suis pas du tout un héros. Mon Alpha lui en est un, disant cela le violoniste vit Armin confirmer d'un signe de tête. Il nous a sauvé la vie à mes meilleurs amis et à moi même. Il s'est pris plusieurs balles dans le corps, et à même failli mourir. Est-ce que les gens en parlent ? Non !
- Non, pas trop c'est vrai....même si j'en avais entendu parlé..reconnu le beau serveur.
- Vous comprenez ? Ce n'est pas juste ça. Tout ce qu'on dit sûr lui ne sont que des jugements méchants et ridicules sur sa taille entant qu'Alpha. Vraiment, tout le monde ne veut retenir de lui que ce détail sans importance ? Et oublier qu'il s'est servi de son corps comme un bouclier pour nous sauver, et faire aussi arrêter.." elle ". Lui à plus le droit au titre de héros..qu'un type comme moi qui fuit...
- Mais je suis pas sûr qu'il aimerait ça non plus, murmura Armin en voyant Eren nier de la tête.
- C'est vrai, reprit le serveur qui ne se rendait pas compte de l'agacement qui était entrain de monter chez son patron. Les médiats ont des partie pris dans certaines histoires, et ne sont pas toujours juste. Plus tard je veux être journaliste criminel vous savez. Et si j'y arrive, je vous promet de garder un oeil juste ..du moins j'essaierai...vos propos m'ont beaucoup aidés.
Là-dessus, il avait tendu la main en direction d'Eren qui la serra.
- Désolé de vous avoir importuné, je ne me suis pas rendu compte, que ma manière de faire pouvait être malaisant.
- Ce n'est pas grave !
- BRICE ! Tu crois que t'es payé à tenir le crachoir aux clients ?
La limite avait visiblement été atteint par le patron du café, et l'étudiant fila comme un éclair s'occuper d'autres clients, après s'être copieusement fait disputé. Eren avait observé la remontée de bretelle avec un peu de compassion pour ce jeune homme juste un peu curieux. Mais très vite, il était retourné à ses discussions avec Armin, qui lui avoua que parfois, on venait lui poser des questions sur l'affaire qui les liait. D'après ses dires, quelques uns avaient tentés d'enquiquiner Mikasa sur le même sujet, mais cette dernière avait vite su leurs faire comprendre qu'il ne valait mieux ne pas insister.
- Ah ah ah, riait-il joyeux. J'imagine la scène d'ici, ils ne doivent pas insister longtemps.
- Oh non, ça c'est sûr ! Assura Armin.
Bientôt le chocolat chaud fût avalé, et après avoir encore discuté un peu et envoyé un message sur le portable de Livaï, lui indiquant où ils se trouvaient, ce dernier vient les rejoindre. Avant d'entrer à son tour dans le bar, Livaï avait croisé un inconnu assez jeune et qui lui avait donné un coup d'épaule un peu violent en le croisant. Le regard sévère il s'était retourné en direction de l'opportun, qui l'avait fixé avec arrogance tout en reculant.
- Tout ce paye dans la vie Monsieur le super Alpha ! Déclara le type en lui tirant la langue puis en lui faisant un doigts d'honneur. Vous n'y échapperez pas.
Sans doute, le caporal aurait voulu faire fermer la bouche à ce merdeux plein de provocation, mais accorder l'importance à des minables sans intérêt n'était pas la première de ses passions.
- Désolé, je ne répond pas aux morveux de ton espèce. Et qui savent compter 1+1 seulement à l'aide de leurs doigts.
Là-dessus, il était entré en entendant des éclats de rires moqueurs être jeté à la face du mec, puis n'accorda plus aucune attention à cette histoire sans intérêt. Il ondula entre les tables envahie de clients, jeta vite fait un coup d'oeil à travers la baie vitrée de l'établissement, où il vit le jeune provocateur partir dans une rue adjacente. Soulagé de ne plus être embêté avec cette petite altercation ridicule, il porta à nouveau son attention sur Eren et Armin. Là après avoir pris place autour de la table, et après avoir commandé un café, il expliqua en long en large et en travers le contenu de son entrevue aux éditions " les yeux de Circé."
- Oh mon dieu, s'exclama Eren en levant les mains devant la bouche. Alors..t'as signé ? Tu vas être publié. C'est merveilleux...
- Il semblerait ! Sourit simplement Livaï en sentant son oméga lui faire une tendre accolade. On a parlé comme il faut du contrat, on a vu chaque point. Et j'ai eu toutes les explications possibles. Franchement, je ne pouvais pas rêver mieux je pense.
- C'est formidable, assura Armin en lui serrant la main. Félicitation !
- Et il sortirait quand ? Questionna le violoniste.
- Peut-être, fin Mars voir début Avril l'année prochaine. Ah merci, fit-il en voyant toujours le même serveur lui apporter sa commande..euh...oui ? S'étonna Livaï en voyant le type le fixer du regard, l'air un peu admiratif. Un souci ?
- Je ...j'ai beaucoup de respect pour tout ce que vous avez fait pour protéger, Monsieur Jeager. Je suis admiratif ...je veux dire...se prendre des balles c'est pas rien et ..
Armin avait posé son front dans le creux de sa main. Visiblement ce jeune homme n'avait compris que superficiellement le principe de ne pas importuner la clientèle. Eren s'était désolé un peu de cette franchise un peu envahissante, mais n'avait rien dis. Livaï lui, l'avait observé en se demandant pourquoi ce mec lui balançait ça subitement. N'étant vu que comme l'alpha du " fameux" Eren Jeager, il s'étonnait de voir quelqu'un lui dire de telles choses soudainement, sans s'arrêter un instant sur son oméga. Cependant un petit rappel à l'ordre du patron de bar, su couper chez le serveur toute envie d'assouvir encore une fois sa curiosité.
Rapidement dans les jours qui suivirent la nouvelle de la prochaine publication de son récit, fit le tour de tous leurs amis, et même Mikasa avec qui il s'entendait moyennement le félicita pour la bonne nouvelle. Hansi, lui téléphona en criant presque de joie dans son oreille, ce qui lui valut d'être raccrochée au nez. Mais très vite elle avait à nouveau rappelée, et lorsque la conversation par malice s'était portée sur elle et Moblit. C'est-elle qui avait tentée de raccrocher en se cachant honteusement derrière l'excuse la plus bidon qui soit...
- J'ai plus de réseau...Crrr..crrr...t'entends ça..A plus, dans le bus minus..
- Elle me prend pour un con sérieux, elle était chez elle !! Et puis ses rimes de nase là !! Raah !!
- Hansi me fera toujours rire, s'amusa Eren qui malgré ses hésitations et doutes du début, su très vite s'adapter à son téléphone portable, car il envoya un message à cette dernière. En lui précisant que son petit humour n'avait pas fait rire Livaï.
" Je sais," répondit-elle rapidement avec un smiley en forme de diablotin.
Novembre passa, et décembre arriva. Erwin toujours en lutte pour rester à son poste, car flancher sous la pression n'était pas dans son ADN, voyait son duo de rénovateurs continuer de faire des miracles dans sa maison. Le rez de chaussée étant terminée, sa chambre après consultation avait été remise à neuve, peinte et décoré avec un gout certain et qui lui correspondait tout à fait. Le couloir eut besoin d'un nettoyage intensif du sol, d'un nouveau papier peint clair ainsi que de nouveaux meubles et de quelques lampes judicieusement disposées qui ajoutèrent du charme. En un mot leurs rythme de travail, ou parfois quelques uns de leurs amis venaient s'échouer dans la maison de Maitre pour leurs prêter main forte, et aussi pour se faire un peu gâter, fit qu'il n'y eut plus de gros travaux à faire. Seul restaient ici et là quelques bricoles très peu compliqués.
De temps à autre le soir, les deux amants voguaient parfois sur les pages du web à l'aide d'un ordinateur portable que Eren s'était payé. Encore une fois l'aide d'Armin avait été la bienvenue. La journée malgré ses angoisses naturelles à être entouré de beaucoup de monde s'était bien passé, puisque Jean était venu les accompagner ainsi que Mikasa qui était en congé ce jour-là. Le laissant avoir une vie sans qu'il ne soit vissé à lui. Livaï avait prétexté du travail pour la publication de son bouquin, qu'il dut relire en entier après une première proposition de maquette, pour le laisser se balader seul avec ses amis. Cette lecture avait pour but de vérifier si la mise en page et le découpage des chapitres étaient à sa convenance, et qu'il ne manquait rien...En faisant cela, il laissait à Eren le temps d'assimiler le droit qu'il avait de sortir seul, sans qu'il ne soit là.
A présent, que le jeune oméga avait ce petit bijoux de technologie entre les mains, le couple cherchait durant certain soir dans le confort de leurs lit douillet, une maison à acheter et où ils pourraient enfin s'installer définitivement, pour créer leurs famille. A ce sujet Eren, était de plus en plus impatient et ses dernières chaleurs faillirent lui faire commettre l'impair de refuser toute contraception sans en parler à son alpha. Un peu comme si il avait cherché ainsi à lui faire un petit sans lui demander son avis. Et cette réflexion heureusement, su malgré son état le ramener à la raison, car quitte à faire un bébé, il souhaitait qu'ils en aient conscience tous les deux.
Ce soir-là, le couple s'étaient installé dans le divan avec pour objectif de regarder un bon film de Noël, car les fêtes de fin d'année, ainsi que l'anniversaire de Livaï, approchaient à grand pas. La cheminée remise à neuve, laissait à son feu le loisir de dévorer une grosse buche.
- Tu le promets ? Questionna Eren en regardant Livaï avec une pointe de soupçon dans son beau regard vert. Demain, on va acheter plein de déco de Noël. Celles qu'on a trouvée ici, son fichue depuis des siècles...Et même si la plus part de nos amis feront la fête dans leurs famille, Hansi Moblit et Erwin viendront. Et j'ai envie de m'amuser à faire un Noël féérique...
- Tu vas encore t'ajouter plein de corvée, souffla Livaï en observant le visage boudeur de son oméga. Ne fait pas cette tête là, ajouta t-il en prenant doucement la mâchoire entre ses mains, avant de l'embrasser tendrement... Tu sais bien que j'aime te faire plaisir...dans tout les sens du thermes d'ailleurs.
- Oh, c'est coquins de dire ça, bredouilla d'une petite voix Eren. Donc, reprit-il ! On fait ce qui était prévu. Tu sais ma mère, savait transformer..enfin avec l'aide des domestique...le manoir à chaque Noël. C'était toujours incroyable, et très beau..on mettait toujours les pieds dans un comte de fée...je suis sûr que Armin et Mikasa s'en souviennent encore.
- On va essayer d'être digne de ta...
L'écran de télévision avait interrompu la météo, pour un alerte info. Le générique du journal, vit apparaitre le présentateur, qui à peine les caméras en route, arrêta de tripoter le bouton de sa chemise mal attachée. Un peu prit au dépourvu car il pensait sans doute avoir plus de temps, il avait bégayé deux secondes, avant de déclarer d'une voix plus clair.
" Elle était le symbole même de la mafia. Elle était reconnue comme la pire et la plus violente des femmes criminelles que notre pays ait connu depuis des décennies. Elle était aussi connue, pour toutes les horreurs qu'elle avait fait subir à Eren Jeager, le dernier des descendent de cette illustre famille, qu'elle avait martyrisé séquestré, et même volé jusqu'à la ruine durant dix ans.
Octavia Böherr a été retrouvée morte dans sa cellule cette après-midi. A l'aide d'un couteau artisanale ( fait en prison de manière illégale) elle s'est tranchée la gorge, après avoir écrit une longue lettre, pleine d'injure dans laquelle elle accuse sa victime d'être la responsable de sa mort. Elle affirme, même je cite...
" Même quand j'irai faire la fête en enfer avec le diable, je continuerai de te pourrir la vie."
Nous ne connaitrons sans doute, jamais le pourquoi ..d'une telle violence chez cette femme qui..."
Le murmure de la télévision parût devenir de plus en plus lointain. Lentement, son long corps s'était levé comme mu par une force invisible. Et tandis que son coeur paraissait faire une chute de dix étages dans sa poitrine, il avança de quelques pas sans s'en rendre compte. Le teint blanc, le regard écarquillé Eren regardait la photo de ce monstre, être exhibé sur le petit écran de la télévision...Elle l'orgueilleuse et arrogante " Madame" s'était foutue en l'air ? Vraiment ? Mais alors, que ferait-il de cette injustice qui était entrain de lui tomber sur le dos ? Alors que enfin, il se sentait de mieux en mieux dans sa vie ? Que ferait-il du simple fait, que jamais un tribunal ne la reconnaitrait coupable de tout ce qu'elle lui avait fait ? A présent qu'elle était morte, elle serait " innocente " car jamais jugée..
- Morte....Murmura Eren en tombent à genoux devant la télévision...elle est morte, sans qu'on confirme sa culpabilité ...c'est pas possible ! Elle peut pas me faire ça ?
- Eren, se leva Livaï qui n'en croyait pas ses oreilles lui non plus, car il avait souvent rêvé du futur procès de cette dernière.
En quelques pas, il s'approcha de son amant puis posa un bras sur ses épaules. Un rire sans joie, sans émotions sans rien, d'autre qu'une part un peu effrayante de son oméga se fit entendre et raisonna dans la pièce. On aurait dit que c'était un cri de rage qui était rit ! C'était étrange, et malaisant à entendre...
- Ah ah ah, jusqu'au bout elle aura réussi à m'avoir ! JUSQU'AU BOUT ! Ah ah ah ah ! Elle s'en est tirée sans être reconnue coupable de quoi que ce soit...accusée mais innocente pour l'éternité..aah aah.ah ah ah....C'est pas juste ! Hurla Eren en cognant ses poings au sol..C'est pas juste..pas juste..pas juste ! Cria t-il sans s'arrêter jusqu'à ce qu'enfin Livaï parvienne à l'empêcher de continuer, car sinon il se serait brisée les mains..Elle a fait ça pour me torturer Livaï...Et elle y arrive encore !! Même quand elle est morte...elle me fait CHIER ! NON! NON, c'est pas juste...
"Jamais personne, ne me dominera Eren, garde bien ça dans ton crâne de piaf. Et toi encore moins alors ferme là. Jamais je ne serai une chienne comme toi, qui l'es avec une laisse autour du cou. Je m'échapperai toujours, toujours. "
- Aaaaaaaaah , hurla le jeune homme en repoussant son alpha qui tomba sur le derrière.
D'un geste rapide, ce dernier éteignit la télévision qui ruminait déjà en boucle l'information, tandis qu'une crise de nerf face à cette annonce injuste frappait son oméga. Allongé sur le dos à même le sol, Eren en arrivait à se trier les cheveux et à hurler sans presque jamais s'arrêter. L'information était trop grosse à avaler, et trop difficile à accepter. Pas qu'il avait de la pité pour sa tortionnaire, mais cette dernière pirouette qu'elle lui collait en plein dans le nez, était entrain de le faire craquer psychologiquement.
- Calme toi Eren, je t'en pris, demanda d'un ton calme Livaï car hurler et crier dans ce genre de cas ne servirait à rien.
Doucement il attrapa les poignets et les garda immobile dans ses mains. Son regard bleue nuit se plongea dans le font des abysses de cette océan vert. Non ! Voilà que l'abime était à nouveau là ! Voilà qu'elle lui faisait encore du mal, alors qu'eux deux pensaient que cela ne serait plus possible. Il n'y aurait donc pas de justice....rien ? Les pieds de l'oméga continuaient de marteler le sol, pour extérioriser ainsi la fureur incontrôlable qu'il ressentait. C'était comme si cette gestuel traduisait une colère extrême. Lentement, Livaï se pencha puis s'allongea à même le sol avant de tirer son amant qu'il maintient fermement contre lui. Toujours Eren criait et pleurait à la fois tout son mal être, ses poignets étaient toujours dans les mains de son alpha.
Là, sans attendre sans prévenir, sans même qu'Eren en ait conscience au début. Il se mit à chanter, doucement comme dans un murmure secret. Sa bouche était près de l'oreille de sa moitié, et des paroles simple mais apaisante, vinrent lentement envahir son esprit furieusement triste. Une caresse douce se faisait dans ses cheveux, tandis que petit à petit, les gestes erratiques se calmaient. La voix brisée par les cries se tue, et seule le chant murmurée raisonna dans la pièce.
A l'extérieur, la neige tombait pour la première fois depuis le début de l'année.
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Et voila pour ce chapitre encore très long ? Mais qui va s'en plaindre..plaindre..plaindre...Ah ? Retour de l'écho. O_O
Dans tout les plus fidèles à cette histoire j'espère que ce chapitre vous à plu. ^^
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