Chapitre 13 : Un opposant de taille.
Chapitre 13 :
Ce bureau dont les fenêtres donnaient sur un jardin à la française parfaitement entretenu, avait été jadis celui de Grisha Jeager. D'ici ce dernier avait pu gérer au file des ans, ses affaires ainsi que la fortune familiale qui était nés bien des générations avant lui. A l'époque on pouvait voir ici et là, de nombreuses photos de sa femme et de son fils. Malheureusement depuis qu'il avait quitté ce monde avec sa douce et tendre épouse dans un terrible accident, cette même pièce était occupée par une personne qui semblait être sa parfaite antithèse.
Il y a 10 ans de cela, à peine Madame Octavia avait-elle pris place dans le manoir familiale, que son goûts du luxe s'était immédiatement porté sur ce beau bureau. Le regard brillant de convoitise elle avait observée l'ameublement luxueux, les tableaux de maîtres accrochés aux murs, et la vue magnifique qu'il y avait sur le jardin. Claquant des mains telle une petite fille gâtée, elle avait décidée dès lors qu'elle s'occuperait de ses affaires ici, ainsi que de tout ce qui concernait ce môme sur qui elle avait réussi à poser le grappin. Les photos présentes représentant une famille heureuse, avaient dès lors étaient jetées.
Grand merci à tout ceux qui lui avaient donné ce magnifique rôle.
Au fil des années écoulées, le beau bureau de Grisha avait bien changé. Certains tableaux qui valaient à eux seuls des fortunes avaient disparu afin d'être entreposé dans un endroit " sûr" d'après sa nouvelle occupante. Les murs voyaient à présent ici et là des traces plus clair et qui donnait à la pièce un aspect peu entretenue. Des plantes vertes foisonnaient ici et là, et une horrible odeur de tabac paraissait s'être accroché à tout jamais au tapis persan décorant le sol, ainsi qu'aux rideaux de velours rouge.
Derrière la porte se trouvait deux miliciens qui comme l'avait jadis pensait Eren semblait être tous fait sur le même modèle. Depuis près d'une heure les deux individus aussi expressif que des portes de prison, entendaient leurs cheffe crier et s'énerver à s'en faire éclater la gorge. Madame Octavia avait beau ne pas être très haute, son autorité était telle que beaucoup baissé le regard lorsqu'elle était dans une telle colère. Perchées sur des hauts talons vertigineux, elle marchait en rond dans le large bureau, en insultant puis en regrettant amèrement de ne pas s'être occupée bien plutôt que ça de cette petite gourde. Cette gamine d'à peine 20 ans avait osée la défier, malgré les nombreuses mises en garde plus qu'explicite qu'on lui avait faite. Elle devait à tout prix en payer les conséquences.
- Je veux qu'on fasse disparaitre au plus vite cette putain de vidéo, ou je gifle cette petite conne, gronda t-elle le regard envahi de colère, en s'arrêtant dans les cercles qu'elle ne cessait de faire au sol dans de longue enjambées.
L'homme à qui elle disait cela était celui en qui elle avait le plus confiance, et qui était pour la plus part du temps en charge de sa protection personnel. C'était un type de très haute taille, le corps sec mais aux muscles saillants. Ses cheveux étaient d'un blond peu naturel et cachaient grâce à quelques teintures des cheveux blanc apparut ici et là quelques années auparavant. Sa voix était cassée par un accident survenu bien il y a de cela bien longtemps, et qui avait quelques peu endommagé ses cordes vocales.
Néanmoins, il ne fallait pas se fier à cette apparence calme, qu'il était dans un sens contraint de prendre constamment. En rien il ne fallait sous estimer cet homme expert en arme à feu, et en combat en tout genre car personne, parmi tout les hommes à la solde de Madame ne lui arrivaient à la cheville. C'était un être qui intérieurement était assoiffé de combats extrême et de sang. C'était un homme doté d'une violence et d'un savoir faire dans la torture qui avait de quoi effrayer n'importe qui. Personne jusqu'ici n'avait sû rivaliser ne serait-ce qu'un peu avec lui.
Personne.
Leroy Rangel avait dans sa vie participé à bien des conflits et à bien des guerres, de part le monde. Ce qui lui avait octroyé ici et là, quelques séquelles psychologiques. Son savoir faire en matière de combat à main nues, ainsi qu'à délier les langues les plus récalcitrantes, faisait de lui un homme d'une dangerosité absolu. Depuis des très nombreuses années, il était au service de Madame Octavia et lui était d'une dévotion tel que cela frisait le fanatisme. Pourquoi était-il ainsi ? Pourquoi agissait-il et pensait-il ainsi ? Personne ne le savait ! Mais Madame avait une confiance absolu et totale en lui, et le laissait même lui dire ce qu'il pensait, sans pour autant chercher à le punir pour ça. Il connaissait tout d'elle, comme elle connaissait tout de lui.
- Il est impossible de faire effacer totalement une vidéo lorsqu'elle est mise en ligne sur internet. Elle est partagée encore et encore....sur divers plates-formes. Commença t-il à expliquer de sa voix brisée. Tout au plus nous pouvons tentée de limiter sa propagation.
- Très bien, alors fait en sorte qu'elle soit interdite sur les plateformes de partage les plus connues et utilisé dans le monde. Ordonna le rousse son regard de glace posé sur son fidèle bras droit.
- Ce sera fait au plus vite, assura l'homme prénommée Leroy.
- Ensuite, reprit rapidement Octavia qui le voyait déjà près à partir pour exécuter ses ordres. Tu vas me retrouver cette petite morue et son ami blondinet au regard de chien battue. Je veux que tu les fasses disparaitre, et qu'on ne retrouve rien d'eux. Je veux qu'ils crèvent l'un comme l'autre....s'emporta t-elle avec un sourire mauvais sur le visage. Je veux que jusqu'au dernier moment, ils prennent conscience qu'ils ont eu tord de se mettre en travers de mon chemin.
- Tu peux compter sur moi Octavia! Fit Leroy qui se tenait aussi droit qu'un i. Ses yeux d'un marron presque noir, se fixèrent sur celle qu'il voyait comme une reine. D'un pas ondulant elle s'approcha de lui, et le força à se courber à son niveau...Veux-tu que je m'occupe de leurs famille ?
- Non, ça finirait par être trop curieux pour les autorités, ricana t-elle comme si elle ne croyait pas vraiment à ses propos. Ils ont une peur bleue de nous, laisse les dont...dans le pire des cas, on leur donnera d'autre raison de fermer leurs bouches.
- Très bien !
- J'allais oublier. Vérifies quand même qu'ils n'ont pas de réelles informations sur Eren. La torture est plus qu'autorisé, ria t-elle avec méchanceté. Il est de plus en plus nécéssaire qu'on remettent la main sur lui. On doit le retrouver pour le contraindre à nous couvrir, et nier les soupçons qui risquent à présent de peser sur nous à cause de cette idiote.
- Je ferais ce qu'il faut pour te protéger, et défendre ton honneur, assura Leroy.
- Je le sais bien, minauda la rouquine en caressant la joue de son fidèle acolyte. D'un geste qu'on pourrait croire tendre elle l'embrassa puis reprit. Fais les souffrir un maximum.
Leroy claqua des talons tel un militaire face à un supérieur hiérarchique. Fière d'envoyer son chien de garde en direction de ces sales rejetons auprès duquel elle s'était jugée trop clémente, Octavia alla à la suite de cela s'assoir derrière son bureau, puis contacta quelques personnes qui lui seraient sans doute fort utile dans les jours à venir. Avec de tels objectifs braqués sur elle, il n'était pas impossible que la loi vienne à fouiner dans ses affaires, ainsi que dans les manières qu'elle avait eu de s'occuper d'Eren, et de sa fortune durant ces dix dernières années. A tout prix elle devait limiter les dégâts, éviter les rumeurs les plus gênantes et surtout, surtout garder la main mise sur la fortune des Jeager...
****
La nuit était épaisses et des nuages nombreux ce soir là, et cachaient avec une certaine efficacité, le lune pourtant pleine. Seuls les quelques lumières artificielles de la ville, ajoutaient une pointe d'éclairage qui l'aidait à se déplacer dans les quelques ruelles qu'il avait à parcourir. Ces dernières lorsqu'on ne les connaissaient pas, ressemblaient parfois à une sorte de labyrinthe à ciel ouvert.
Il était tard, et depuis longtemps certainement, la population devait dormir à poing fermés. Enfin pour la plus part d'entre eux, car il existait toujours ici et là quelques noctambules en quêtes d'un peu d'amusement et de divertissements. Ces derniers parfois enivraient jusqu'au trognon, donnait à la police local quelques difficultés à maintenir le calme. D'autre fois, c'était des bagarres qui ajoutaient un peu d'animation, mais ennuyait les riverains ainsi réveillé dans leurs paisibles sommeils.
Lui ne dormait pas, et ne cherchait pas à faire la fête. Tel un agent secret, il se faufilait avec efficacité entre les arbres et les différents mobilier urbain. Personne ne le voyait, personne ne l'entendait.
Plus tôt ce soir là, il avait vu en compagnie de son oméga, l'information qui avait été une grande sources d'inquiétude pour ce dernier. La mise en avant d'une vidéo retraçant la prise de bec entre Madame Octavia, et la meilleure amie d'Eren qui portait tout comme lui le même nom de famille. Souvent à ce sujet, Livaï avait répété cette même précision auprès du musicien.
- Tout les " Dupont " ou même les" Martin" (nom de famille très très répandu) ne sont pas tous forcément cousins. Ma mère n'avait qu'un frère, et qui doit toujours moisir en taule...donc non on a, j'en suis sûr aucun lien.
Eren avait écouté l'explication, en se disant que si telle était vérité, c'était un peu dommage. Car la pensée que le hasard de la vie l'ai mené en direction d'un parent possiblement éloigné de sa meilleure amies, avaient pendant l'espace d'un instant fait place dans son esprit, et l'avait même assez amusé. Mais les faits exposés par Livaï démontraient clairement le contraire. C'était ainsi, dommage.
Dans tout les cas, ce petit détail qui était que son Alpha partageait le même nom de famille que Mikasa, fut vite mit de côté pour se porter sur l'affaire importante de la soirée. Trouver un moyen de mettre Mikasa et Armin hors de danger, et surtout hors de portée de Madame Octavia. Des idées et possibilités furent mise en avant. Mais pour la plus part, elles semblaient peu probable à mettre en place dans un temps aussi court. Joindre Erwin fut la première chose qui vient à l'esprit de Livaï. Malheureusement ce dernier que ce soit à son bureau, où sur son numéro personnel, était totalement injoignable.
Là-dessus, s'était greffé Hansi qui avait elle aussi vue le fameux reportage à la télévision. Curieuse comme on le sait, elle était venue en un appel à la pèche aux informations, et avaient sû très vite proposer une idée fort utile et pratique.
- Vous avez cherché sur les réseaux sociaux ? Demanda t-elle tandis que sa voix amplifiée par le haut parleur du portable du caporal, semblait raisonner dans la pièce. Ils doivent forcément avoir un profil..et laisser ici et là quelques indications sûr où ils habitent.
- Ah mais oui, s'était exclamé Eren en frappant dans ses mains. Je n'y ai pas pensée, car bien évidement je n'avais pas le droit d'aller là-dessus..mais eux doivent aller souvent sur ce genre de site c'est sûr.
Sur ce fait, le jeune homme après avoir demandé l'autorisation à Livaï, car comme toujours il avait beaucoup de mal à agir selon ses propres envies. Il avait filé en direction de la chambre, où après s'être installé sur le fauteuil en cuire qui grinça sous ce geste brusque, avait mis en route l'ordinateur. Toujours en ligne, la doctoresse lâcha en vrac une tonne de site potentiel sur lesquels ils pouvaient trouver quelques informations fort utile.
Après un bon quart d'heure de recherche infructueuse, ils avaient enfin trouver un profil correspondant à Armin. Là, après avoir fouillé les photos mise en ligne, ils virent enfin une photo représentant un immeuble assez ancien, et situé dans un quartier en court de rénovation. Près de ce même immeuble, il était possible de voir une grue, ainsi qu'un bâtiment en court de construction. Dessous était écrit. '' Notre futur château. Ah ah ah ! ''
- C'est situé à quelques bornes à peine de là, murmura Livaï prit d'une intense réflexion. Sa main était posée sur l'épaule d'Eren, tandis que l'autre maintenait non loin de sa bouche, son portable afin de rester en contact avec Hansi. Je passais pas loin de là pour aller au boulot...
- On peut donc aller les chercher ? S'exclama presque immédiatement Eren, ravie de leurs trouvaille, même si cela n'assurait pas encore la mise hors de danger de ses fidèles amis.
- Tout d'abord, corrigea Livaï en baissant son regard sur lui, ce ne sera pas on mais " Je"..il faut que tu restes ici. Parce que si je me retrouve nez à nez avec des hommes d'Octavia, je ne peux pas prendre le risque de les laisser te mettre à nouveau la main dessus. Son regard bleue nuit se fixa avec intensité dans les prunelles vertes. Ensuite...si tu viens quand même, et que tu es en potentiel danger...mon instinct me fera aller vers toi, et me fera prendre le risque de les abandonner eux....les risques seront accrus.
- Il a raison Eren, ajouta Hansi qui bien évidement avait tout entendu. Je comprends que tu es envies de les aider aussi, mais il est plus prudent pour toi, de rester ici à l'abri.
- Mais j'ai encore l'air d'un lâche en faisant ça, murmura le jeune homme d'un air abattu, avant de très vite se reprendre car là toute de suite ce n'était pas le moment de se plaindre. Désolé je...me plains pour rien...
- Hansi, tu veux bien passer ici et rester avec lui ? Demanda le caporal qui alla fouiller dans une boite située tout en haut de son armoire. Perché sur la pointe des pieds, il eut quelques difficulté à la prendre en main. Heureusement Eren, put lui venir en aide...
- Pourquoi ? Questionna la doctoresse un peu surprise par cette demande.
- Je ne sais pas ce que nous annonce cette nuit, et je préfère être prudent. Avoua franchement Livaï. Si je sens que le danger est trop sur moi, je te demanderais si tu veux bien de l'emmener chez toi...ou chez Erwin..je te passerais un coup de file si possible. Ou alors si au petit matin, tu ne me vois pas revenir tu...
- Hey hey !! S'exclama immédiatement le violoniste le regard emprunt d'une grosse inquiétude. Ne dit pas de telles choses, il ..il ne va rien t'arriver...je ..j'en suis sûr...alors..
- Écoute, le coupa involontairement le brun en prenant le visage d'Eren dans ses mains. Je préfère prévoir à toutes les éventualités. Si, Hansi doit t'emmener ailleurs écoute là, comme si c'était moi directement qui te le demandait, ok ?
- Mais....je veux pas qui t'arrive quoi que ce soit...bredouilla le violoniste prit d'une intense panique incontrôlable à l'idée de perdre encore une fois un être cher....ni à toi, ni à mes amis...
- Ce n'est qu'une possibilité, s'efforça de lui sourire avec assurance le militaire. Si ça se trouve, je vais juste y aller, et les ramener ici en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Ensuite on avisera quand à quoi faire.
- Promet moi de tout faire pour revenir intacte....murmura d'une voix tremblante Eren dont l'instinct le dominait totalement. S'il te plait, je veux juste l'entendre...promet le..
- Je vais revenir en un seul morceau, avec tes deux amis, promit de sa voix calme et paisible militaire. Son regard était franc, et son attitude assez calme pour rassurer un peu Eren. Comme ça, tu pourras les voir et t'excuser comme tu le désirais depuis toutes ces années.
- Bon j'arrive, s'exclama au bout du file Hansi avant de raccrocher. A toute suite.
Dans la boite que le militaire avait pris peu avant cela, et qui était située au dessus de son armoire, se trouvait une arme à feu. Pourquoi avait-il jugé bon d'en avoir une ? Cela fut un vrai mystère pour Eren qui se promit de lui demander plus tard, quelques explications à ce sujet. Le temps à cet instant leurs étaient plus que compté, car si ils avaient su au final trouver une traces d'Armin et Mikasa grâce au réseaux sociaux. Il y avait de forte chance qu'il en soit de même pour leurs ennemis, qui avaient à leurs soldes une tonne de sous fifre.
Habillait de noir des pieds à la tête, afin de rester au maximum le moins visible possible, Livaï attendit l'arrivée de sa meilleure amie pour se mettre en route. D'une voix rapide car il était pressé par le temps, il avait demandé à cette dernière les clés de sa voiture, car la sienne avait rendu l'âme à peine fut-il en arrêt maladie.
- Tu me l'as ramènes en un seul morceau surtout hein, lui avait demandée la jeune femme d'un air inquiet. Elle est neuve et je n'ai pas encore fini de la payer.
- Ouais t'en fait pas, avait répondu vaguement Livaï sans la regarder dans les yeux. Merci..aller j'y..
- Fait bien attention à toi, et à eux aussi, s'exclama Eren en le prenant dans ses bras.
- Promis, fit le militaire en l'embrassant tendrement. Toi...ajouta t-il pour alléger un peu l'ambiance un peu lourde en pointant son amie quatre z'yeux du doigts. Ne profite pas de mon absence, pour lui dire des bêtises à mon sujet, ou pour savoir des choses intimes sur nous.
- Roh mais jamais je ne ferais ça, assura Hansi dans un large sourire. Ja-mais !
Un rire discret se fit entendre, puis la porte de l'appartement se referma derrière lui. Sans attendre Livaï traversa la couloir, prit l'ascenseur puis en toute hâte si dirigea en direction de la voiture d'Hansi soit disant neuve. Oui c'est vrai d'un point de vue extérieur, elle paraissait neuve. Mais l'intérieur était une véritable poubelle ambulante, et qui s'entrechoqua aussitôt au tempérament maniaque de Livaï. Ce dernier après avoir poussé un jurons indigné. Repoussa quelques emballages vide de sandwich présent sur le siège conducteur, qui lui fit faire une grimace de dégout.
- Pas possible d'être aussi dégueulasse..gronda t-il en démarrant enfin....vraiment crade..
Le chemin à vrai dire n'était long qu'à cause des détours obligatoires à prendre en voiture. Pourtant après vingts bonnes minutes, Livaï fut assez proche du quartier où habitaient les amis d'Eren. Après s'être garé dans une rue adjacentes à l'immeuble, il traversa plusieurs petites ruelles dont les lampadaires mal entretenue étaient pour une bonne partie à demi éteint ou faiblissant.
Comme une ombre, il se faufilait sans qu'on arrive à le percevoir. Avec attention il observait les alentours, et attendait le moindre signe, la moindre alerte lui donnant des raisons d'accroitre sa prudence. Il arriva enfin devant l'immeuble qu'il avait vu un peu plus tôt en photo. Plusieurs choses l'interpela alors. Dans cette rue, où les habitants à l'évidence étaient loin d'être riche comme crésus, se trouvait une bagnole noir parfaitement entretenu et qui à elle seule valait sans doute toutes celles près duquel elle était garée.
Devant la porte de l'immeuble dont l'une des vitres était cassée, se trouvaient deux hommes portant des lunettes noir, et qui de par leurs méfiance excessive, traduit par des regards furtifs, les rendaient au final bien peu discret.
- Autant se trimballer avec une pancarte au cou disant, " on est des mafieux", se fit comme commentaire Livaï en levant les yeux au ciel. Bon..On va commencer par faire taire ceux-là en les prenants par surprise.....histoire de déblayer le passage.
Quittant son lieux d'observation, il alla en direction d'une porte qui menait à l'évidence vers les caves du vieil immeuble, et qui était situé un peu sur le coté du bâtiment. Là, après avoir posé la main sur une poignet en fer un peu rouillé, Livaï constata avec fatalité, que cette dernière avait été forcé, il y a sans doute de cela un bon bout de temps. Depuis elle ne fermait plus du tout. Se glissant à l'intérieur, il fût en un sens soulagé de constater que les lumières du souterrain marchaient pour la plus part. Certes, quelques ampoules étaient grillées, mais d'autres diffusaient assez de clartés pour lui permettre de se diriger sans aucune difficulté. Lorsqu'il arriva devant une porte qui débouchait dans le hall de l'immeuble, il l'ouvrit légèrement afin de s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres sbires à l'intérieur de la cage d'escalier, et qui jouaient eux aussi les sentinelles.
- Personne, murmura t-il en entrant avec discrétion. Ils ont joué la sécurité en prenant peu d'homme. Tant mieux ça va me facilité la tâche.
Rapidement, et tout en restant toujours aussi prudent, il lut a toute vitesse les nombreux noms de familles inscrit sur les boites aux lettres.
- Là, appartement 18 ..Arlet/Ackerman...
Ayant afin trouvé ce qu'il cherchait, Livaï s'approcha de la porte d'entrée de l'immeuble ou derrière la vitre, il pouvait voir les deux acolytes s'autoriser une pause clope. Une fois assez proche, il brisa la pauvre loupiote qui apportait un temps soit peu de lumière sur le palier, devant lequel s'étalait la rangée de boîtes aux lettres. Surpris par le léger fracas, les deux hommes qui paraissaient rester là comme si ils cherchaient à prendre racine, se retournèrent sur eux même. Se cachant dans la partie la plus obscure de l'entrée, le caporal attendit que les deux gros idiots entre à chacun leur tour, pour vérifier ce qui se passait. Car pour lui c'était évident qu'ils allaient faire ça. La preuve en est que ses suppositions se vérifièrent peu après cela, puisque le premier entra pour activer l'interrupteur, en appuyant stupidement sur l'interrupteur.
- Bah ça marche po du tout ...dit-il avec un drôle d'accent.
D'une geste brusque et vif à la fois le militaire attrapa l'énergumène par le col, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire parvient à l'assommer. Du mieux qu'il pouvait, Livaï souhaitait éviter de tuer, si cela était possible. Le second intrigué par le remu ménage, car tout ne pouvait se faire en silence, entra à son tour et se mit à subir le même sort que son acolyte. Quand les deux surveillants furent ainsi mit hors d'état de nuire Livaï les traina dans le couloir de la cave, où il espérait, ils feraient un long et gros dodo. Avant de les laisser là, à leurs triste sors, il fouilla leurs vestes et les privas ainsi de leurs armes à feux.
Une fois cela fait, il alla discrètement en direction des marches menant au premier étage. Mentalement il se satisfaisait, du simple fait que les amis n'habitaient pas tout en haut du bâtiment. Son pas comme toujours, était rapide et léger. C'est à peine si on l'entendait, et encore pour cela aurait-il fallu tendre l'oreille.
Arrivant sur le premier palier qui débouchait sur plusieurs appartements, il entendit quelques éclats de voix sortir de l'appartement 18. La porte à l'évidence avait été défoncée et avait à cause de cela était mal refermée. Avec prudence Livaï s'approcha de l'ouverture qui ne devait pas être plus large que 3 centimètres, puis pris son arme à feu entre ses mains. Son regard bleue nuit scruta rapidement le couloir, et vit un voisin entrouvrir la porte avant de le voir, et de se terrer à nouveau chez lui. L'aide ne viendrait pas de là...A l'intérieur de l'appartement qui l'intéressait, une voix cassée difficilement audible se faisait entendre...
- Tu sais te battre pour une femme, disait le fidèle bras droit de Madame Octavia qui essuyait dans un revers de main rapide, le coin de ses lèvres minces, où un filet de sangs était apparu après avoir reçu un coup de poing de la part de Mikasa. Mais on a fini de jouer à présent....
- C'est cette cinglé que vous envoie ? Questionna une voix féminine à l'intérieur, et que Livaï reconnut pour être celle de la jeune femme qui lui avait parlé de façon fort peu aimable.. Ça ne lui plait pas qu'on cherche Eren de notre coté ? Pourquoi ? Parce qu'elle a peur qu'il ose enfin se rebeller contre elle, et qu'il révèle enfin à tout ce qu'elle lui à fait durant 10 ans ?
- Mi..Mikasa ne les provoques pas..S'exclama Armin avant de poussait un gros cris de terreur. Arrêtez ça !
Leroy ne supportant pas un tel manque de respect envers sa patronne, avait donné un grand coup de poing en plein visage de la jeune femme. Cette dernière voulu sur le coup rendre la pareil, mais reçu très vite un coup de genoux dans l'estomac, ce qui l'a fit à nouveau tomber part terre...Très vite des gémissements de douleurs se firent entendre de la jeune femme brune...Car à l'évidence elle était entrain de subir une terrible correction. Armin tenta bien de lui venir en aide, mais à son tour il fut roué de coup pour un autre sbire, qui jusqu'ici attendait l'autorisation d'agir.
- Les salopards...gronda Livaï en donnant un gros coup de pied dans la porte afin de donner un effet de surprise qui marcha plutôt bien. Cette dernière claqua brutalement dans ses gongs, mais ne vit personne d'apparaitre sur le palier.
Surpris, les coups arrêtèrent de tomber, et les deux hommes de mains se retournèrent pour fixer l'entrée à présent grande ouverte. Sur le palier seul le vide était présent. Dubitatif, le chef de cette escouade fixa son acolyte de son regard sombre.
- Toi, dit la voix cassée de Leroy en direction de l'homme qui passait le blondinet à tabac. Va voir ce qui se passe...
Le planché grinça sous les pas pesant de l'homme ainsi interpelé. Le dos plaqué au mur, l'arme en main, le militaire pointait l'espace où la tête du sbire était censé apparaitre. Lorsque après quelques secondes d'attente une tête châtain aux cheveux raz apparut, le canon du pistolet que tenait Livaï, alla se pointer sur lz tempes de celui-ci.
- Chut, fit le caporal en posant un doigts sur ses lèvres. Pas un mot, ajouta t-il en voyant le type lever lentement les mains.
- Alors ? Gronda l'homme à l'intérieur, malgré son étrange voix brisée, et qui maintenait toujours en joue les deux jeunes gens.
- Et bien...fit le type en reculant de nouveau l'intérieur les bras toujours levés ..il semblerait qu'un rat se soit introduit dans l'immeuble.
- Lèves les bras plus haut ! Ordonna le militaire en prenant l'arme de ce dernier, puis en fouillant la veste de celui-ci. Tu as de sacrée beau jouet.
D'un geste vif, il prit un second flingue qui y était caché puis la fourra dans la poche arrière de son pantalon. Peu après il flanqua un énorme coup de crosse qui fit perdre conscience à l'homme, qui s'écroula au sol dans une étrange position tordu. Son coups avait été si violent que quelques dents s'échappèrent de la bouche du type.
- On bouge pas, ordonna à nouveau Livaï en pointant l'arme sur le bras droit d'Octavia. Vous deux venez par ici, reprit-il en direction d'Armin et Mikasa qui le reconnurent assez rapidement, mais furent plutôt stupéfait le de voir là, sur le palier à leur venir en aide. Allez, allez...dépêchez vous, ordonna t-il.
- Vous êtes qui ? questionna la jeune femme le nez en sang, la lèvre abimée. Avec difficulté elle se redressa sur ses jambes avec l'aide d'Armin, puis traversa la pièce.
- Je suis de votre coté, c'est tout ce que vous devez savoir pour le moment. D'un geste pressé, il flanqua dans les mains des deux amis les armes qu'il avait volées aux sbires de la sorcière.
- Parce que tu crois que je vais te laisser partir, avec mes proies ? Se moqua Leroy de son étrange voix. C'est deux-là sont à moi ! Ma patronne veut les voire.
- Ta patronne n'aura rien du tout ! Coupa net le caporal qui incita les deux jeune gens, à aller dans le couloir. Pas la peine d'appeler les deux abruties qui faisaient le pet en bas. Ils sont ..humm comment dire..pas en état de te répondre le moment !
- C'est donc un tête à tête que tu veux, le nain de jardin ? Se moqua Leroy dans un sourire carnassier.
A peine l'insulte fut-elle lâchée que l'homme fonçait sur le militaire à une allure telle, que Livaï en fut lui même surpris. Un coup de feu pourtant fût lâché, mais n'atteignit aucunement sa cible et brisa une fenêtre de l'appartement. Les deux amis d'Eren en entendant cela, se jetèrent chacun sur un coté du couloir les mains croisées sur la tête. C'était la première fois de leurs vies qu'ils vivaient une telle situation, et en rien l'idée d'utiliser les armes que le brun venait de leurs confier, ne leurs traversèrent l'esprit. Sidéré de vivre une telle situation dangereuse, l'un comme l'autre avaient l'impression que leurs cerveaux s'étaient mis sur off.
Une autre balle alla se figer dans un mur, tandis qu'un énorme coup de pied alla se flanquer en plein dans le visage du brun. Un geignement de douleurs fût alors lâché par ce dernier, mais rapide et prompte à réagir, Livaï qui ne comptait pas jouer les victimes, sut parer rapidement à l'aide de ses deux bras un seconde coup qui tentait à nouveau de lui fracasser la face. Les armes tombèrent sol et glissèrent sur plusieurs mètres dans le couloir. Le recule en recevant de tels coups, fit que le dos du militaire se cogna violemment au mur du couloir. De son nez et de sa bouche, sortait des filets de sang.
Livaï était rapide et puissant, l'homme qui lui faisait face l'était tout autant. Le pire cependant était que ce grand type paraissait comme imperméable à la douleur. Pourtant, le brun n'y allait pas de main morte et frappait, de toutes ses forces. Mais irrémédiablement le gars se relevait pour le fixer avec intensité de ses yeux noir un peu fou.
- Tu tapes comme une fillette, ricana Leroy, qui pressa une narine de son pouce et souffla avec force dans l'autre, afin d'y expulser le sangs qui s'y était accumulé.
- Mais c'est quoi ce mec ? Ne put que s'étonner Livaï car personne jusqu'ici ne lui avait autant tenu tête.
A nouveau il y eut des échanges de coup si brutaux, et si féroce que chacun des deux combattants crut entendre certain de leurs os craquer. Ne voulant surtout pas abandonner, l'un comme l'autre enchainaient encore et encore les différentes techniques de combats, jusqu'à ce que leurs poings et leurs visage soient en sang.
Stupéfait d'horreur et peut-être aussi de peur, Armin avait bien du mal à se relever en voyant ça. Mikasa à l'inverse s'était prestement relevés pour prendre en main l'arme qui lui avait été confiée. Tremblante un peu à cause de l'adrénaline présente dans ses veines, elle pointait le canon devant elle, alors que les deux hommes étaient encore au prise dans un furieux corps à corps. Voyant rapidement les attentions de la jeune femme, le brun colla un grand coup de coude dans l'estomac de son adversaire, puis parvient à s'éloigner de celui-ci.
Un coup tonna et alla se flanquer dans l'un des murs du couloirs. Les habitants toujours témoins auditifs de tout ceci, restaient cloitré chez eux sous leurs lits, et attendaient avec fatalité que le danger ce tasse. Pas un seul n'eut le réflexe d'appeler la police, ce qui était parfaitement effarant.
Un second coup raisonna à nouveau et cette fois-ci le tire fit mouche. Une balle blessa le dangereux individu au ventre et qui enfin s'écroula au sol. Rapidement, et afin qu'enfin ce mec les laisse en paix, Livaï flanqua un grand coup de pied dans le visage de Leroy qui enfin perdit conscience....
- Vite cassons nous de là, gronda le militaire en ramassant toutes les armes présent puis en attrapant Armin par le col, et qui semblait tétaniser de trouille. Brièvement, il fit un mouvement de tête en direction de Mikasa qui jugea bon pour le moment de le suivre. De ses mains, le caporal reprit l'arme à feu... désolé que tu ais dû faire ça..
Quatre à quatre, ils descendirent les marches pendant qu'au loin enfin, raisonnait les gyrophares des voitures de police.
- Qu'est-ce que s'était que tout ça, qu'est ce que s'était que tout ça ? Répéta Armin prit de panique. Vous..vous êtes qui à la fin ?
- Je vous direz tout quand on sera éloigné de cet endroit. Mon but croyez moi est de vous venir en l'aide, afin que vous évitiez de vous faire plomber par les sbires d'Octavia.
- Vous la connaissez ? Demanda Mikasa qui tout comme son meilleur ami courait avec difficulté à cause des nombreux coups qu'elle avait reçu. Cette sale bonne femme est une sorcière...si vous saviez tout ce qu'elle à fait à ..
- Je sais, l'interrompu le caporal en faisant une pause dans une ruelle sombre afin de reprendre son souffle. Lui aussi avait le visage recouvert de bleue et de sang. De plus des cotes à l'évidence étaient cassées. Hansi va m'engueuler...Marmonna t-il avant de réaliser que son oméga allait sans doute terriblement s'agiter en le voyant dans un tel état. Merde...
- Comment ça vous le savez ? S'impatienta Mikasa qui l'attrapa par l'épaule pour le forcer à lui faire face. Vous connaissez Er..
- Ne dis pas son nom ici. Cette sorcière d'Octavia a des oreilles partout, marmonna t-il dans une grimace de douleur. Ma voiture n'est pas très loin d'ici...
A nouveau, il y eut le silence entre les trois individus. Seul le bruit de leurs pas et du vent soufflant dans les arbres se faisaient entendre. Celui plus lointain de la vie nocturne paraissaient parfois se faire une place dans leurs oreilles. Lorsqu'ils se furent assuré que personne ne risquait de les suivre, ils entrèrent dans la voiture d'Hansi. En toute franchise Livaï s'était un peu attendu à la cabosser un peu, et le fait qu'il est évité une telle chose, le surpris lui même. Des grimaces et des "beurk" justifié se firent entendre des deux plus jeunes qui montèrent à l'arrière.
- Si je vous dit de baisser la tête, vous le faite d'accord ? Vous ne posez pas de question, vous obéissez !
- Mais vous êtes qui à la fin ? S'impatienta franchement Mikasa.
Dans l'appartement où vivait Livaï depuis des années, Hansi tentait avec habilitée de calmer le tempérament d'oméga d'Eren, qui face à l'inquiétude le gagnant avait pris le dessus sur lui. D'une voix paisible elle lui assurait que tout allait bien se passer, et que très certainement Livaï reviendrait très vite ici, avec en prime ses deux amis d'enfance. La croyait-il ? Oui bien évidement, mais les possibilités tout de même qu'il y ait ici et là quelques embuches n'était pas à exclure non plus. Le temps qui passa leurs parurent long et interminable. Afin d'occuper l'esprit chamboulé du musicien, la doctoresse commença à discuter de sujets divers et variés et qui étaient assez léger pour ne pas plomber d'avantage l'esprit du jeune homme.
- Ah là là, ricana à demi la Hansi d'un air fataliste. Je reconnais bien là, la délicatesse de mammouth de Livaï, après avoir entendu Eren lui répéter la conversation qu'ils avaient eu au sujet des " enfants." .." Mioches qui braillent "...tout est dit.
- J'aurai dû garder mes questions à ce sujet pour moi je pense. C'était idiot de ma part de l'embêter avec ça. Il était si mal à l'aise...je me suis sentis mal de le mettre dans une telle gêne.
- Oh, il ne faut pas t'en vouloir autant. Livaï n'est juste pas du genre à se projeter aussi loin. Tu as dû le perturber un peu c'est vrai, mais il va vite s'en remettre. C'est pas ça qui peu réellement le déstabiliser, ria avec bonne humeur la doctoresse. Tout de même, ajouta t-elle l'air soudainement sérieux, j'aurai vraiment voulu voir sa tronche quand tu lui as dis ça !! Lui qui panique, ça doit être très étrange à voir...
- Ne lui dit pas que je t'ai dis ça, lâcha Eren dans un sourire crispé, car là il voyait se poindre à l'horizon une bonne excuse pour Hansi pour enquiquiner son Alpha.
Chaque minutes écoulées lui parut être une éternité. Lui qui avait enfin trouvé sa moitié et surtout une bonne raison d'aimer, sentit l'angoisse de tout perdre à nouveau le noyer. Parfois les mots d'Hansi ne parvenaient plus à se faire la moindre place dans son esprit, saturé de pensées sombres. Sa peur d'être à nouveau la cause de bien des malheurs, faisait que des gestes nerveux commençaient à apparaitre en lui. Ses mains tremblaient...il se sentait incapable de rester assis sagement, et parfois il tortillait tant et si bien ses long cheveux entre ses doigts qu'il en arrachait quelques uns. Ses traumatismes déjà lourd à la base, prenaient à nouveau une grande place dans son esprit et sa gestuel. Voulant lutter contre ça, le jeune homme jugea bon d'attacher à nouveau ses cheveux. Au moins là, il saurait leurs foutres la paix.
Le sommeil ne voulait pas venir en lui, et pourtant Hansi qui avait bossée toute la journée, et s'était un peu plainte du fait que son congé du lendemain risquait d'être un peu foutu, commença à piquer du nez. Assise en tailleurs dans le divan, sa tête avait basculée sur sa poitrine et la lutte contre le sommeil avait totalement été perdu pour elle. Réalisant que sans doute elle était épuisée, Eren n'avait pas voulu la réveiller et l'avait laissée se reposer comme il faut.
Le temps défila tant et si bien, qu'arriva enfin l'heure du retour. La doctoresse qui avait sentit son corps basculée sur le côté, s'était réveillée dans un bon étrange et un crie de surprise tout aussi bizarre, qui avait un peu amusée Eren bien malgré lui. Honteux de se moquer ainsi, car comme toujours il était capable de sortir mille excuses à la seconde, il avait demandé pardon à cette dernière qui ne s'offusqua en rien d'un simple rire.
La porte d'entrée, dans lequel se trouvait les clés tenta de s'ouvrir. D'un geste bref, Hansi incita Eren à rester cachée tandis qu'elle s'approchait de la porte d'entrée, là elle jeta un coup d'oeil à travers le judas, puis se pressa d'activer la clé dans la serrure. Entre deux elle lâchait des jurons inquiet.
- Mon dieu dans quel état tu es encore, s'exclama t-elle en posant la main devant la bouche.
- Désolé, murmura dans une grimace un peu douloureuse Livaï. Je te donne encore du boulot....
En entendant l'intonation de la voix de la doctoresse, ainsi que celle de son amant, Eren sortit de sa " cachette " et apparut dans la cuisine. Long élancé, enfermé dans un t-shirt blanc et dans un bermuda qui allait au milieux de ses cuisses. Ils fonça à vive allure en direction de l'entrée..
- Je vais bien, je vais bien, assura immédiatement le brun en levant les mains devant lui. Entrez vite, dit-il a la suite de cela en direction des deux rescapées....qui sans son intervention seraient sans doute mort à l'heure actuel.
La porte fut rapidement fermée à clé derrière eux. Le silence dans la pièce était totale alors que enfin, les trois amis d'enfance se retrouvaient. Rien cette fois-ci ne lui feraient prendre le moindre risque pour eux, rien cette fois-ci ne l'obligeait à prendre un ton froid, méprisant et misérable. Rien ne le forçait à être méchant et grossier, rien ne le contraignait à leurs faire fuir sa présence..rien..rien..
- Je suis désolé...lâcha Eren le regard humide. Tellement désolé, de tout ce que je vous ai fait durant tout ce temps...de tout ce que je vous ai dis. J'ai été le pire des amis avec vous...
Déboussolé et perdu, les deux nouveaux venus surent néanmoins appréhender comme il faut la situation. Mut par un geste commun, Armin et Mikasa malgré leurs propres douleurs foncèrent en direction de leurs ami d'enfance qui les accueillies chacun dans ses longs bras. Pleurant de joie, de tristesse et d'un peu de tout au final, ils tombèrent à genoux aux sol.
- On a rien pu faire pour toi, pleura à chaude larme Mikasa..rien du tout. On savait ce qu'elle te faisait, on savait qu'elle te battait ...On t'a abandonnée...c'est à nous de nous excuser...Sniiif..pardon..
- Tu as fait ça pour nous protéger....on l'a toujours su Eren, bredouilla d'une voix franchement émue Armin, Gustaf nous l'avait dis....on a voulu....t'aider...Mais.....on t'a abandonné aussi au final. C'est à nous de nous excuser...
- Vous n'auriez rien pu faire contre elle...rien...je me devais de vous protéger...je n'aurai pas supporté qu'elle vous fasse du mal à cause de moi.
Leurs voix étaient unies dans des larmes de tristesses ainsi qu'une peine qui duraient depuis plusieurs années. Ses trois amis presque fusionnelles surent en un rien de temps se retrouver comme si ils s'étaient quitté la veille. Tout était pardonné et oublié, car chacun savaient parfaitement être la victime d'une seule et même personne.
La porte d'entrée claqua à nouveau indiquant ainsi au trois amis que Hansi s'était absentée pour prendre la sacoche de soins qu'elle avait posée dans le coffre de la voiture avant de partir. Surprit ils avaient fait un bon commun, avant qu'à nouveau Eren prenne conscience de l'état physique de son alpha. Une fois de plus son tempérament remonta à la surface, et une inquiétude toute compréhensible l'anima à nouveau. D'un pas presque pressé, il s'approcha de Livaï qui était assis sur une chaise de la cuisine et dont le visage était la preuve que le combat entre lui et Leroy avait été des plus violents. Des bleus étaient présent ici et là, et du sang à présent séchée partait de son nez et de sa bouche. L'une de ses mains restées pressées au niveau de ses côtes.
- Mon dieu, dans quel état tu es....bredouilla Eren. Je suis désolé tout est de ma faute..
- Non, ce n'est pas toi le responsable, assura le militaire qui le vit prendre plusieurs mouchoirs en papier qu'il trempa dans l'eau fraiche afin de lui nettoyer le visage. C'est cette sale sorcière...c'est encore et toujours elle....
- Venez, fit Hansi je vais vous soigner...vous avez l'air bien amoché..
- Mais et lui, murmura Armin en pointant du doigts le caporal qui apprécia la fraicheur du mouchoir en papier sur sa peau...Il s'est battu contre un type super balèze...il est très blessé et...
- J'ai vu, mais il va me dire...commença à expliqua Hansi..
- Soignes les d'abord ! Je peux attendre, articula le brun.
- Tu vois ? Fit la doctoresse en réajustant sa paire de lunettes sur son nez.
- Je n'ai pas si mal que ça Eren, ça va aller, assura t-il en essuyant du bouts des doigts les grosses larmes qui roulaient sur les joues de ce dernier. J'ai connu pire crois moi...
- J'arrive pas à m'empêcher de me sentir coupable, articula entre deux hoquets de peine le jeune homme. Je ne provoque que des catastrophes comme à chaque fois...Mes amis et toi vous êtes dans un tels état par ma faute...
" C'est toi qui fout toujours tout en l'air, tu es un misérables."
"Tu ne comprends donc pas que c'est toi qui attire le malheur ? Tu es donc si stupide ! "
- Eren...murmura Livaï en posant les mains sur ses joues, car le regard vert paraissait une fois de plus perdu dans d'horrible souvenir. Ne la laisse pas prendre le dessus....N'écoutes pas les paroles qui sont là, ajouta t-il en tapotant du bout du doigts la tempe de son oméga. Ça va aller, d'accord ? Ça va aller ! Chaque pas que l'on fait nous mènes vers sa chute.
Le pas d'Armin était discret. Du coin de l'oeil, il avait observé cette femme médecin qui auscultait Mikasa et désinfectait ses blessures. Sans rien dire, car son tempérament le poussait à l'observation, il s'était approché de son ami d'enfance, qu'il sentait être brisé de l'intérieur. Là, après s'être approché encore de quelques pas, il vit une marque présent sur la nuque dégagée du violoniste...une marque de morsure.
- C'est bien ce que je pensais, intervient Armin en voyant les grands yeux d'Eren se poser sur lui. Cet homme c'est ton Alpha c'est ça ? C'est lui qui te protèges et te cache depuis que tu as disparut.
- T'es lié à un Alpha ? S'exclama avec un franc étonnement Mikasa avant de faire une grimace d'inconfort lié à l'une de ses lèvres abîmées. Ce type est un Alpha ? Tu l'as voulu au moins ?
- Mikasa...s'exclama Armin choqué par les doutes qui passaient les lèvres de son amie.
- Hey, mais pour qui tu me prends ? Gronda le concerné parfaitement indigné. Je ne suis pas un de ces salopards d'Alpha qui pensent uniquement avec son deuxième cerveau. Eren n'est pas pour moi qu'un simple oméga bon à soumettre...il est tout pour moi. Absolument tout...alors n'ose pas sous entendre quoi que ce quoi qui risquerait de me mettre en pétard...
- Mikasa,..On est lié parce qu'on est une paire parfaite...jamais après l'avoir rencontré je n'aurai pu m'attacher à quelqu'un d'autre que lui. Pour moi aussi Livaï est mon tout. Il m'a sauvé de l'enfer où je vivais.
- Avant même qu'ils se soient liés par cette morsure, intervient Hansi qui faisait lentement bouger la tête à Mikasa afin de s'assurer qu'elle n'avait pas de séquelles aux cervicales...Ils étaient déjà incapable de se séparer dès leurs rencontre. Dans le domaine médicale on appel ça " des paires parfaites."...et l'être à ce point est rarissime. Sans la présence d'Eren près de lui, Livaï finirait certainement par mourir non seulement de chagrin mais aussi de folie.....ils ne faut pas banaliser leurs liens, sourit-elle en direction de la jeune femme qui se sentit un peu honteuse d'avoir émis de telles sous entendu...
- Je suis désolée, je ne voulais pas être aussi...injuste...articula la jeune femme aux sombres cheveux noir. Je ne pensais pas vraiment que ce genre de chose existait...
- Eren, si cela t'apporte enfin un peu de bonheur après tout ce que tu as vécus, ajouta Armin dans un grand sourire. Alors je suis heureux pour toi.
- Merci, fit Eren en se courbant dans une sorte de signe de respect. Comme toujours toutes les choses et contrainte qu'on lui avait gravé dans l'esprit, le faisait agir avec soumissions sans qu'il n'en ai conscience.
- Ne baisse pas la tête comme ça, commenta Livaï en relevant le menton de son amant. Tu n'as pas à faire ça entre nous.
Personne après avoir vécus tout ça ne se sentaient capable de trouver le sommeil. D'ailleurs personne ne chercha ce dernier. Pas même Hansi qui avait pourtant piqué du nez au court de la soirée. Habile et maitre dans son domaine, elle soigna les blessées et compris encore une fois que le plus gravement atteint des trois étaient sans aucun doute Livaï, qui avait au moins deux cotes cassées et divers traumatismes faciaux et corporel.
- Va falloir éviter les galipettes durant un temps si tu veux guérir au plus vite, lâcha t-elle avec son manque de tact et de discrétion habituel.
- Non mais ça va pas de préciser ça devant tout le monde ! T'as malade ou quoi ! S'insurgea aussitôt le propriétaire des lieux rouge comme une écrivisse. Non loin de lui, Eren cachait son visage dans ses mains.
- Pas devant mes amis...barbota le musicien.
- Ah ah ah désolée je ne l'ai pas fait exprès.
- Menteuse ! Gronda le caporal dont les jambes s'activaient à la perfection puisqu'il flanqua un léger coup de pied dans le tibia de Hansi. Évidement, il fit en sorte ce que ce dernier ne lui fasse pas mal, car après tout il avait déjà donné assez de coup pour le moment.
La nuit n'était pas encore terminée. Et pourtant ils avaient tous bien des choses à expliquer et à se dire. La fatigue était là en chacun d'eux, mais pourtant aucun ne se sentit pour le moment l'envi de dormir. Les faits de la soirée, la crainte d'une mort possible pour deux d'entre eux. Un lendemain brouillons pour beaucoup, ajoutait aux questionnement qui saturaient déjà les esprits de chacun. Et une question pourtant si fit plus imposante que les autres.
Pouvaient-ils encore rester ici ?
*****
Et voila pour le chapitre 13. Hum que dire mise à part que j'espère qu'il vous a plus ? Ah oui je sais. La scène d'action et de sauvetage m'a bieeeeen pris la tête. Je l'ai écrite trois fois, et je ne sais toujours pas si c'est assez bien, car comme vous le savez je suis mauvaises pour juger mon travail;
J'espère sincèrement avoir quelques retours. N'hésitez pas à me donner votre avis, ça m'intéresse beaucoup plus que le silence qui comme je l'ai déjà dit est proprement décourageant.
Un grand merci à toutes celles qui m'encouragent. Vous sauvez cette histoire croyez moi XD
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