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Chapitre 5

Je me sentais secouée de partout, comme si on m'avait mise dans une machine à laver. Une machine à laver où il faisait -60 degrés alors que je n'étais vêtue que d'un bikini. Tout du moins, c'était une impression, une impression très, TRÈS forte. J'essayai d'ouvrir les yeux mais c'était comme si mes paupières avaient gelé et qu'il m'était à présent impossible de les bouger.


Effrayée de me sentir si inutile et si vulnérable, je luttai contre la panique et me concentrai sur les battements de mon cœur afin de recouvrir un semblant de calme et de lucidité et de cette façon trouver une solution à mon problème actuel. Je n'étais pas du genre à céder à la panique, de nature stoïque, j'avais l'habitude, dans les pires situations possibles et imaginables – et j'en avais connu un bon nombre en travaillant dans la police G – de garder mon sang froid et d'agir selon la logique et non pas la peur.

Aussi, bien que je me sente anormalement faible, que je n'aie aucune idée d'où je me trouvais et que j'aie l'impression que j'allais bientôt mourir congelée, j'ignorai ces trois facteurs et me concentrai sur le plus important : que s'était-il passé ? Quels étaient les derniers souvenirs que je possédais ?

Tout d'abord, mon esprit me sembla vide. Je n'avais plus de souvenirs, de rien ! À croire que le froid ambiant empêchait mon cerveau de fonctionner correctement. Oui, j'étais vraiment TRÈS frileuse. Mais après plus amples persévérances, des images commencèrent à émerger derrière mes paupières.

De la glace en particulier, beaucoup de glaces. Puis des émotions se mirent à exploser dans ma poitrine, sans que les évènements qui les accompagnaient ne soient encore apparus. C'est ainsi que je me retrouvai à souffrir, à me sentir abandonnée, désespérée, contrariée sans me rappeler pourquoi.

Enfin, les paroles retentirent, mettant un sens à tout ce que je ne comprenais pas et alignant les dernières pièces du puzzle que formait ma mémoire : « soit vous rejoignez mon clan... soit vous enlevez votre masque. », « j'ai changé d'avis », « au secours ! ». Et là, me rappelant de tout ce qu'il s'était produit, je dus de nouveau prendre quelques minutes pour ne pas laisser la détresse prendre le pas sur l'efficacité.

Ce fut la deuxième fois dans ma vie où, après avoir lutté pour recouvrir la mémoire, je regrettai d'avoir réussi... Mon secret, que j'avais si soigneusement gardé ces quatre dernières années, avait été dévoilé, j'avais, pour la première fois, lamentablement échoué en ce qui concernait ma mission et... tous mes hommes étaient morts, sous mes yeux.

Ils m'avaient fait confiance, me désignant comme leur chef et suivant aveuglément mes ordres même les fois où ils ne me comprenaient pas, ils m'avaient suivie au bout du monde, la preuve : jusqu'Asumion, une zone GI où aucune personne saine d'esprit ne se serait aventurée !

Et maintenant, ils étaient tous morts, dans un gouffre, alors que j'étais toujours en vie. Cette phrase, aussi innocente soit-elle, me força à revoir mes priorités : bien que la perte de mon équipe me blesse profondément, je devais me rendre à l'évidence, leur état était définitif et je pourrais y repenser plus tard, alors que moi, j'étais vivante, et je devais faire en sorte de le rester !

J'étais peut-être horrible de penser comme ça, peut-être un peu folle aussi, de passer d'une émotion à l'autre si facilement, mais je savais ce que c'était de perdre quelqu'un, et quand on avait perdu la personne qu'on aimait le plus, en comparaison, la perte de ceux dont on était entouré, bien que proches, semblait beaucoup plus douce et acceptable.

Oui, ce qu'il s'était produit était une véritable tragédie, et je ne doutais pas que ce soir, en allant me coucher, je m'effondrerais, je pleurerais toutes les larmes que je pouvais et je passerais ma nuit à rêver de leurs cris terrifiés alors qu'ils tombaient. Mais pour l'instant, je devais me préserver. J'avais appris à vivre sans ceux qui comptaient le plus, j'avais appris à vivre POUR eux, et il était hors de question que leur mort soit vaine.

Ma force venait du fait qu'au lieu de chercher à suivre ceux qui mouraient, je cherchais à vivre pour donner un sens à leur mort. Et là, maintenant, j'étais dans quelque chose qui me secouait dans tous les sens, j'avais froid, j'étais faible et je ne donnais pas cher de ma peau. Je devais donc me concentrer sur moi et non sur le décès de mes camarades, aussi courageux, généreux et amicaux eussent-ils étés.

Alors que j'essayai de respirer calmement et de reprendre des forces, on m'interrompit. C'est là que je compris que quelqu'un veillait à ce que je ne puisse pas vraiment me reposer.

– Eh toi ! Je sais que t'es réveillée ! Ouvres les yeux !

Comme si je n'avais pas déjà essayé, abruti !

Je ne réagis pas, retins ma respiration, espérant lui faire croire qu'il s'était trompé et que je dormais encore profondément. Malheureusement, il devait avoir un don, parce qu'il ne tomba pas dans le piège :

– Je t'ai dit d'ouvrir les yeux ! Hurla-t-il, amplifiant mon mal de crâne au passage.

J'aurais bien voulu lui répondre que je n'y arrivais pas, mais même ces quelques mots étaient trop durs à prononcer. C'était étrange, j'étais comme vidée de toute énergie... peut-être m'avait-on droguée ? Parce que cela ne m'était jamais arrivé, et pourtant j'avais subi pas mal de blessures graves !

– T'es sourde ou quoi ? Je t'ai dit de faire quelque chose ! Continua-t-il de brailler.

Ma tête me lançait tellement que, si j'avais eu un quelconque contrôle sur mon organisme, je crois que j'aurais vomi de douleur. Mais non, j'étais même trop faible pour vomir, quelle ironie !

Soudain, je sentis deux mains se nouer autour de mes bras et je me sentis quitter le sol. L'homme qui m'avait parlé avait apparemment perdu patience et il me secouait à présent dans tous les sens. Et moi, en bonne guerrière que j'étais, je me laissais faire comme une pauvre poupée désarticulée.

À ce moment précis, je ne sais pas comment exprimer à quel point j'étais en colère, j'avais envie de l'étriper, de retrouver mes forces, de lui envoyer mon crâne dans son menton puis de l'assaillir de coups de pied une fois qu'il serait à terre. Malheureusement, cette foutue drogue de merde m'empêchait d'agir normalement. J'étais obligée d'accepter cet horrible traitement alors qu'habituellement, un mec comme ça, je l'aurais battu à plates coutures ! J'en étais sûre ! Pire que de la colère, ce que je ressentais, c'était de la frustration.

– Tu... vas... m'obéir oui ? S'égossilla-t-il face à mon absence de réaction.

PUTAIN MAIS TU CROIS QUE SI J'AVAIS PU RÉAGIR TU SERAIS ENCORE VIVANT À L'HEURE QU'IL EST ?

– Laisses la !

Une autre voix, sortie de nulle part, retentie, mettant un terme à notre superbe accolade, mon ennemi numéro un et moi. Cependant, au lieu de me sentir soulagée, je sentis les battements de mon cœur brusquement accélerer... Mais qu'est-ce que...

– Mais elle est réveillée ! Je le sens ! Répondit beaucoup plus calmement mon assaillant, qui me tenait toujours par les bras, mais qui avait arrêté de me secouer dans tous les sens ;

– Je t'ai dit de la laisser Yogan, répéta le nouveau venu.

Encore une fois, mon corps réagit à cette voix et mon dos se couvrit de sueurs froides. Pourquoi est-ce que je le redoutais tant que ça ?

Si j'écoutais mon instinct, alors je préférais être torturée par l'autre imbécile que sauvée par cet homme. Mais c'était quoi mon problème à la fin ? Pourquoi avais-je l'impression de le connaître ? J'avais beau chercher dans mes souvenirs, ils étaient trop flous pour que je comprenne mes réactions disproportionnées en sa présence.

Il y eut un long silence, l'homme s'était tû, attendant certainement que celui qui me retenait, qui devait être à ses ordres, optempère. Et pendant ce temps, mon cerveau était en surchauffe à force d'essayer de se rappeler son identité. Puis doucement, Yogan me ramena à terre et me lâcha.

– Je vous pris d'excuser mon insolence, mais elle est réveillée et elle s'entête à faire semblant de dormir... marmonna-t-il.

Mais oui c'est ça ! À quoi ça pourrait me servir de me laisser faire comme une idiote ? Tu m'expliques ?

– Je vois, ne t'inquiètes pas, je vais m'en occuper. Vas retrouver ta section dans le wagon 9, le dîner est à 20 heures, ne soyez pas en retard, ordonna-t-il calmement.

Il y eut des bruits de pas qui s'éloignaient, et j'en déduisis que Yogan avait décidé de m'abandonner. Ma peau se couvrit de chair de poule et je ne pus empêcher, cette fois, mon corps de céder à la panique. Je ne voulais pas que cet homme s'approche de moi. Il dégageait une sorte d'énergie qui m'affaiblissait. Comme si sa présence augmentait les effets de la drogue qu'on m'avait injectée. Était-ce seulement possible ? Ou est-ce que je ne délirais pas simplement parce que je le connaissais et que je ne l'aimais pas ?

Alors que je ne discernais presque plus les pas de Yogan dans la pièce, sa voix résonna de nouveau, prouvant qu'il n'était pas encore sorti :

– À vos ordres, chef !

Puis il y eut le bruit d'une porte qui s'ouvrait et celui d'une porte qui se refermait. Mon sang ne fit qu'un tour alors que je réalisai enfin avec qui je me trouvais : il l'avait appelé chef, je connaissais sa voix et si je ne l'aimais pas, c'était tout simplement parce qu'il était celui qui m'avait obligée à dévoiler mon secret et qui avait tué tous mes hommes ! C'était le chef des Évolués !

Si quelques minutes auparavant il m'avait semblé n'avoir aucun contrôle sur mon corps, je fus pourtant capable de tendre tous mes muscles à l'extrême. Sans entendre le son de ses pas sur le sol, je sus immédiatement qu'il s'était approché. Étrangement, j'avais l'impression qu'il dégageait des sortes d'ondes qui m'affaiblissaient. Sérieux, je le détestais au point que mon organisme lui-même rejetait sa présence !

– Je sens qu'on va devoir avoir une petite discussion toi et moi, souffla-t-il soudain à mon oreille.

Je frissonnai mais ne pus toujours pas réagir... quelle torture !

– Tu te sens faible n'est-ce pas ? Reprit-il d'un ton amusé.

Juste après qu'il ait prononcé cette phrase, je sentis sa main caresser ma joue. Horrifiée, je compris que je ne portais pas de masque. Mon cœur redoubla d'effort, battant dans ma poitrine si vite et si fort que pendant un instant, je me demandai s'il était possible qu'il réussisse à sortir.

– On va arranger ça...

J'eus envie de hurler de toutes mes forces, de le repousser loin, très loin de moi et de m'enfuir. Mais je ne pus rien faire d'autre qu'attendre, comme une parfaite petite proie soumise à son prédateur.

Il y eut un bruit de froissement et je compris que c'était celui de son pantalon, lorsqu'il s'était baissé pour se mettre à ma hauteur, ses doigts glissèrent jusqu'à mon menton puis le contact se rompit. Je voulus souffler de soulagement mais très vite, ses deux mains serrèrent les miennes. Si j'essayai d'abord mentalement de me dégager de sa prise. Subitement, mon corps commença à se réchauffer et en seulement quelques secondes je récupérais toute mon énergie.

Automatiquement, je me redressai et tentai de rompre notre lien mais il résista. Je levai lentement les yeux pour me trouver de nouveau face à cet homme si séduisant. Oh non, sérieux ? J'étais folle ou quoi ? Séduisant ? Il avait tué mon équipe et me retenait prisonnière ! Et là, à ce moment précis, il me lançait un regard réprobateur... Pourquoi ?

Comme s'il avait lu dans mes pensées, il répondit à ma question silencieuse :

– Si tu te sépares de moi maintenant, tu vas retomber dans l'état dans lequel tu te trouvais juste avant, c'est ce que tu veux ?

J'aurais bien répondu oui, juste pour lui fermer son clapet, mais ce n'était pas vrai. Donc, au lieu de prendre la parole pour lui donner raison, je me contentai de tendre mes bras pour les rapprocher de lui et lui permettre de me tenir les mains sans avoir à être trop... proche.

J'avais plein de questions à lui poser également, je voulais savoir où nous nous trouvions, pourquoi j'étais avec lui, pourquoi j'avais besoin qu'il me touche pour ne pas m'évanouir et combien de temps cela devrait durer. Vraiment, ce n'était pas mon genre d'être dépendante, mais alors être dépendante d'un homme ? Qui avait tué mes amis en plus ? Non, fallait pas pousser !

Cependant, je restais muette. J'avais compris avec le temps, que réclamer des réponses, c'était avouer ses faiblesses. Et déjà que j'avais besoin de toucher ce gros con pour rester éveillée, je ne voulais pas montrer une quelconque autre faiblesse !

– Bon, je pense qu'il est temps de parler... tout d'abord... bienvenue dans le clan des Évolués !

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