Chapitre 3 - la première épreuve
-Orianne-23 ans-
Tous leur petit groupe se tenait devant une majestueuse fontaine en marbre orné de deux magnifiques cupidons tirant leur amour vers le ciel. Orianne fut dégoûté par toutes ses richesses, elle ne se souvenait que de la misère qu'elle avait vécu mais cela ne lui avait jamais posé de problème.
Quand un autre domestique arriva, toutes les femmes s'immobilisérent. L'homme les dévisagea puis un sourire malicieux apparut sur ses horribles lèvres. Il s'exclama avec un ton vulgaire et provocateur :
- Bienvenu à vous, je n'ai pas besoin de me présenter ou de parler plus longuement de ce lieu. Dans tous les cas, vous ne servez qu'à divertir le peuple. Je vais donc procéder aux ordres que l'on m'a confié. Je vais donc vous annoncer que vous serez répartie dans vingt chambres séparée, toutes dans la même ailes. Sachez également que toute visite est strictement, et conformément aux règlements des jeux, interdites. De plus, toutes sorties non autorisé, n'est pas toléré. Très bien, maintenant si vous avez bien la politesse de bien vouloir me suivre, je n'ai pas tout mon temps à vous consacrer.
Un grand sourire se fendit sur son visage, avant qu'il ne se retourne et parte à grands pas vers une aile isolé de la demeure.
Orianne peinait lourdement à le suivre et ce n'était pas la seule. Il fallait qu'il comprenne que cela faisait des jours qu'elles n'avaient pas marché et qu'il était difficile pour ces femmes de le suivre.
Orianne voulut lui hurler de ralentir, d'être compréhensible, mais elle finit par se dire qu'il ne fallait mieux pas empirer son sort. Il fallait qu'elle s'estime heureuse, elle n'avait pas à dormir dans une cellule. Elle serait l'une des candidates les mieux logés. Elle n'arrivait malgré tout à ne pas comprendre la décision de la reine de les inviter dans son palais. Il y avait forcément un sens caché derrière tout cela.
Orianne crut qu'elle allait réellement mourir quand l'homme se mit à gravir un long escalier qui les menèrent ensuite dans un long couloir. La femme remarqua bien vite, les nombreuses gardes postaient à chaque entrée des chambres.
Le domestique finit par s'arrêter et s'exclama :
- Voici donc vos chambres, elles sont toutes identiques. Les premières arrivés seront les premières servis.
L'homme se retourna et s'éloigna ensuite dans le couloir. Un moment de silence s'installa ensuite et les vingt femmes se regardèrent dans le blanc des yeux.
Alors qu'Orianne allait proposer de se rendre chacune tranquillement dans les chambres, les femmes se mirent à courir dans tous les sens et à se battre pour entrer dans les pièces.
Bien vite, il ne resta plus qu'elle au milieu du couloir. Orianne pensa qu'elles étaient bien bêtes de s'être précipité ainsi car toutes les chambres étaient identiques. La femme prit donc tous son temps et marcha jusqu'au fond du couloir. La, il ne restait qu'une chambre de disponible. Elle s'avança vers la poignée, la tourna et pénétra dans la pièce.
Des qu'elle eut jeté un regard à l'intérieur, elle fut éblouie pas la beauté et la grandeur des lieux.
Au centre de la pièce, il y avait un petit bureau et une chaise, le tout entouré par un petit tapis rond blanc. Sur le côté droit, il y avait un grand lit à baldaquin rouge dont les couvertures étaient en velours. De plus, il y avait deux petites tables de chevets. Sur le côté gauche, il y avait une petites salle d'eau cachait par des paravents. Il y avait également un petit coin de détente un peu plus au fond de la pièce. Enfin, il y avait une grande fenêtre face à l'entrée qui éclairait toute la pièce. Il y avait aussi des peintures représentants la famille royale dans des poses différentes, dont la majorité était de victoire militaire. Orianne fut également surpris de voir les nombreuses bougies qui étaient installé sur chaques tables.
Un grand sourire se fendit sur le visage de la jeune femme. Elle en avait rêvé de cet endroit. Elle avait l'impression de vivre un rêve. Il y avait forcément une raison pour laquelle la reine les avait invité eux et pas les autres.
Orianne claqua la porte et s'avança tout doucement vers le lit. La, il y avait une belle robe d'un bleu nuit. La femme se surprit à apprécier sa situation ; après tout, pourquoi ne pas en profiter alors qu'elle était aux portes de la mort.
Orianne se dirigea vers la salle d'eau, retira ses vêtements et sauta dans le bac remplit d'eau. La sensation n'était pas désagréable ; l'eau n'était pas fraîche et elle avait même une odeur de lila. Elle adorait cette odeur, cela lui rappelait celle qui était présente dans les champs quand elle était petite. Elle se sentait bien en ce lieu, malgré son instint qui lui criait de se méfier.
Orianne resta un temps qui lui parut infinie dans ce bassin. Elle s'entraînait à faire rebouger chacune des parties de son corps.
Ce ne fut que lorsqu'une servante fit irruption dans sa chambre qu'elle fut contrainte de sortir de l'eau.
Elle s'appelait Granya et avait à peine la vingtaine. Elle avait de magnifique cheveux roux qui s'enroulait autour de ses épaules, ses yeux d'un vert saphir la rendait encore plus attirante enfin son petit sourire, illuminé son visage.
Encore une victime de ce système, pensa Orianne.
Granya s'avança vers Orianne et lui demanda :
‐ Souhaitez-vous que je vous prépare. Le rendez-vous avec sa majesté Evleyn IV est dans moins de deux yuirs* !
Orianne ne comprit rien à ce que disait cette servante qu'est-ce que c'était que ces yuirs* ?
La jeune fille réfléchit avant de répondre d'un ton plus sec qu'elle ne l'aurait souhaité :
- Je me suis bien débrouillé pour les enlever, je suis bien capable de les remettre seule !
Granya la regarda perplexe puis elle éclata d'un rire léger, avant de répliquer :
‐ Ce n'était pas une question, donc levez-vous et laissez moi faire !
Orianne sentit un changement net dans la voix de cette jeune fille. Cette dernière paraissait un poil plus autoritaire maintenant ; pas du genre à se laisser contredire facilement.
La jeune femme lui passa donc les différentes couches qui constituaient la robe. Elle lui mit avant un corset qu'elle serra de toutes ses forces. Orianne était sur qu'elle voulait se venger de la réponse froide qu'elle lui avait fournie.
La servante se mit ensuite à lui passer la magnifique robe bleu, puis elle lui fit mettre de magnifique talon bleu eux aussi.
Une fois toutes cette préparation prête, la servante demanda à Orianne de s'asseoir sur une chaise. Une fois cette action réalisé, Granya lui fit une magnifique tresse qui lui descendait dans le cou. Une fois que la servante eut achevé cette lourde tâche, elle se retira. Mais avant de quitter la chambre, elle lâcha :
- Ne soyez pas en retard, la reine déteste les retardaire. Il ne vous reste plus qu'une yuir* ! Ne l'oubliez pas !
Et elle claqua la porte.
Orianne ne savait absolument pas quoi faire pour occuper le temps. Mais vu qu'elle n'avait rien trouvé pour s'occuper, elle décida de quitter sa chambre et de se rendre au lieu du rendez-vous.
Elle sortit donc dans le couloir et refit le chemin inverse qu'elle avait fait un peu plus tôt. Elle redescendus le long escalier en spirale puis se retrouva à nouveau dans le jardin. Là, avec beaucoup de mal pour marcher, elle se dirigea vers le bâtiment principal. Elle traversa ensuite un grand hall avant de suivre plusieurs couloirs et de gravir plusieurs escalier. Elle arriva finalement devant deux immense porte en bois. Deux portiers se tenaient des deux côtés, prêt à laisser entrer les invités. Des qu'ils aperçurent Orianne, ils l'invitèrent à entrer.
C'est ce qu'elle fit. Elle se retrouva dans une vaste pièce. Elle avait face à elle un immense trône en bois, dont un coussin en velour reposait sur le fond de la chaise. Il y avait également trois canapés, un de chaque côté du trône et un qui faisait face au trône. Sur le mur du fond était exposé une immense tapisserie illustrant sans doute une des bataille du couple royale. Sur les murs à droit et à gauche, il y avait deux immenses fenêtres, tout deux plus grandes que celle présente dans sa chambre. Au sol, il y avait un immense tapie blanc représentant des hermines qui couraient. Enfin, au plafond, il y avait un long lustre de cristal. Il n'était pas allumé et servait sans doute à un moment plus avancé dans la journée.
Orianne fut surpris de voir qu'il n'y avait personne encore présent dans la salle. Elle s'avança donc avec la plus grande prudence vers la canapé qui faisait face à l'imposant trône.
Elle ne sut pas combien de temps elle attendit la, mais cela lui parut durer une éternité. Soudain, après un long moment d'attendre, les lourdes portes s'ouvrirent pour laisser place à une jeune fille.
Elle devait avoir tout juste la quinzaine, elle avait de magnifique cheveux bouclés bruns qui descendaient en cascade dans son cou. Elle avait les yeux d'une couleur d'un vert faible et de nombreuses tâches de rousseurs lui parsemaient le visage. Cette jeune fille portait elle aussi une robe mais elle était d'un blanc pur et profond.
Cette femme s'installa juste à côté d'Orianne et se mit à fixer frénétiquement tous les détails de la pièce. Orianne se racla la gorge, et lui demanda :
- Salut....quel est ton....ton prénom ?
La jeune fille fut surprise par la question d'Orianne. Quand elle commença à parler, Orianne sut ! La jeune fille lui répondit donc :
‐ Je m'appelle Nadia et je...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle fut coupé car Orianne venait de lui sautait au coup. Elle resta ainsi quelques minutes, puis se retira en étant embarrassé. Elle s'expliqua :
- Je suis désolé. Tout cela est peut être un peu brusque. Je suis ton ancienne voisine de cellule, je m'appelle Orianne.
Les yeux de Nadia s'ouvrirent en grand et un large sourire se dessina sur son visage.
- Je suis heureuse de te rencontrer enfin. Tu sais que tu m'as beaucoup aidé pendant cette détention. Je tenais sincèrement à te remercier.
La jeune fille enroula ses bras autour du corps d'Orianne et se colla à elle.
- Merci infiniment. Je savais que tu ne pouvais pas me comprendre complètement à travers ce mur mais maintenant que j'ai vu ton vrai visage, j'en doute un peu. J'ai peut-être eu tort, continua-t-elle.
Orianne ne fut pas surprise par la réaction de Nadia, au contraire, elle l'accueilla à bras ouverts ; elle en avait elle aussi besoin.
Les deux femmes restèrent collé l'une à l'autre tellement longtemps qu'elles ne se rendirent pas compte que les dix-huit autres femmes étaient déjà entré dans la pièce. Elles étaient toutes vêtus de magnifiques robes mais toutes de couleurs différentes. Personne n'avait échappée au code vestimentaire imposé, il fallait ce faire une raison ; cette rencontre avec la reine n'était pas lié au hasard.
Ce fut seulement quand la dernière femme entra que Nadia se rendit compte que les autres les épillaient du regard. Le rouge lui monta aux joues et elle se dégagea d'Orianne.
Cette dernière comprit immédiatement la décision de Nadia et ne dit pas un mot. Elle préfèra se taire et laissait les autres dans leur propre imagination. Elle ne voulait plus parler surtout face à tant de personnes qu'elle verrait peut-être mourir sous ses yeux.
Soudain, alors qu'un étrange climat s'était installé dans la pièce, la reine entra. Elle portait une longue robe d'un vert émeraude, elle avait également nombreux bijoux qui lui recouvraient le cou et le visage et un diadème ordonnait ses cheveux en une magnifique cascade de boucles. La femme sourit à toutes les femmes présentent dans la pièce. C'était une sorte de salutation. Orianne fut immédiatement frappait par la jeunesse de la reine Evleyn IV.
La reine traversa ainsi toutes la salle avant de s'asseoir sur le trône qu'Orianne avait repérée un peu plus tôt. Puis, après avoir jugé chaque fille du regard, elle s'exprima ainsi :
- Je vous souhaite à tous la bienvenue dans ma résidence de vacances. J'espère que vous vous sentez bien accueille parmis ses lieux. Vous avez sans doutes des questions sur la raison de votre venus mais j'y reviendrai en tant voulu. Je vais tout d'abord... Oui ?
Une femme venait de lever la main, elle se tortillait de façon à ce que la reine la remarque. Une fois qu'elle eut la parole, elle répliqua :
- Pourquoi devons-nous portés ses machins sur nous, sa me serre trop. Moi je préfère mon pantalon de toile et mon corset de...
- Il suffit ! Je vous ai invité pour exactement cette raison. Donc mademoiselle la comptesse de Lonia, je vous conseillerai de vous calmer.
Orianne faillit s'étouffer avec sa salive. Elle venait bien d'entendre la reine nommait une prisonnière de comptesse : c'était insensé.
L'interressé, quant à elle, fixait le vide et semblait perdu dans le flot de sa propre réflexion. Elle aussi avait du mal à digérer le nom que la reine lui avait accordé.
La reine continua tout en ignorant les réactions exagérées des femmes.
- Puis ce que vous voulez vous lancer dans le vif du sujet, je vais donc vous révéler la raison de votre venu ici. Vous êtes toutes des nobles ou des comptesses issu de familles riches de l'empire. Vous avez été arrêté car vous avez commis un horrible crime ; vous n'avez pas suivie la loi : ma loi.
Elle exprima ce dernier mot avec un ton sec et froid. Orianne frissonna à la révélation que venait de leur faire la reine. Elle n'arrivait pas à y croire. Elle était donc une fille de la haute société. Mais alors qu'est-ce qu'elle faisait en prison. Pourquoi ses souvenirs lui montraient-ils seulement une vie d'elle à la campagne avec sa famille ? Était-ce liée à sa famille ?
La reine continua :
- Voici donc la raison de venu entre ses murs. Vous allez avoir ce droit jusqu'à la prochaine épreuve qui se déroulera dans deux jours. Cette dernière consistera à aller parler à tous les prisonniers. Parmis ces derniers, vingt servants, que vous avez sûrement croisé, seront déguisé et porteront sur eux le moyen de conserver votre luxe. Enfin.... Il ne faut tout de même pas que je vous révèle l'épreuve alors que vous n'êtes que vingt. Vous en savez d'avantage dans deux jours. Je n'ai rien à ajouter, je vais donc vous laisser.
Elle se leva et se dirigea vers la porte mais elle s'arrêta au milieu de la pièce, tourna sa tête vers leur groupe et dit :
- La prochaine fois que vous enfreinez les règles, comme ne pas arriver à l'heure, vous serez exécuter.
Et elle sortit d'un pas vif et violent. Le cœur d'Orianne se mit à accélère dans la poitrine d'Orianne. Elle venait donc de se rendre compte que tous ses plans tombaient à l'eau pour éviter tout contact ou toutes créations d'amitiés avec les autres candidats.
Il fallait qu'elle trouve un stratagème pour réussir l'épreuve sinon elle finirait par perdre ses jeux.
Orianne resta encore un long moment dans la salle, si bien qu'il ne resta qu'elle.
☆☆☆
- Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, bienvenue dans les très célèbres épreuves de Wingtorq. Vous allez en voir de toutes les couleurs. N'hésitez pas à parier sur le vainqueur de ces jeux selon vous. Qui obtiendra la merveilleuse récompense ? Nous verrons bien. Mesdames, messieurs, c'est sans plus attendre que je vous annonce le déroulement de cette première épreuve. Êtes-vous prêt à rire, être frustré ou même à être colère contre nos candidats ? Et oui, comme vous le savez bien, les participants sont des prisonniers de la plus tristement célèbre prison de notre très chère royaume. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c'est sans plus attendre que je vais vous annoncer en quoi consiste le déroulement de cette première manche. Comme vous l'avez remarqué en arrivant l'arène se consiste d'une immense et dense forêt. Tous les candidats seront répartis dans cette dernière et devront s'approcher, se parler, se faire confiance et trouver vingts clefs, sur vingt servants déguisés en prisonnier, pour leur permettre des nuités gratuites dans ma résidence de vacances jusqu'à la prochaine épreuve. Enfin bref, je divague. Je vais sans plus tarder, medames, mesdemoiselles, messieurs, annoncer le lancement officiel de la première épreuve. Dernière information que j'aimerai vous communiquer, sur des écrans géants situés au dessus de chaque gradins, vous aurez une retransmission de ce qui joue dans l'arène. Et voilà, je vous demande de bien vouloir applaudir nos chères prisonniers et de les acclamer.
Orianne étaient collé à la grille en fer qui lui bloqué l'accès à la forêt de chêne. Du bout de l'oreille, elle pouvait percevoir l'euphorie de la foule en folie. Leur clameur, leur fureur. Orianne en était dégoûté. Tous ces gens voulaient sans doute sa mort. Ils la voyaient comme un objet, un jouet qui les divertiraient. Elle cracha par terre, dégoûtes de cette joie.
Le matin même, elle avait quitté le palais. Leur groupe avait été transporté par deux convois. Ainsi Orianne avait été séparé de Nadia et ne l'avait pas retrouvé depuis son arrivé. Quelques instants après son arrivé, un homme vêtu d'un costume deux pièces, aussi lisse que la brise du matin et d'un noir encre, était venu leur annoncé le déroulement de l'épreuve.
Orianne fut tiré de ces pensées par un léger mouvement de la grille. Elle recula. Elle sentait que le début de ses jeux étaient tout proche.
Quand la grille se leva et termina son chemin dans le plafond, le cœur de la jeune femme s'accélèra. Elle le sentait, ces jeux allaient être son tombeau, l'assaut final pour son cœur déjà abîmés par ses tristes souvenirs.
Orianne n'eut pas le temps de s'apitoyer plus longtemps sur son sort que tous les prisonniers se ruaient déjà dans la forêt. La jeune femme fut bousculé et tomba tête la première dans la boue.
Elle le sentait déjà qu'elle n'allait pas apprécié pas ces jeux. Elle ne voulait tout simplement pas se relever. Cependant son envie de vivre était bien plus forte, Orianne commença à se relever quand une main se tendit vers elle.
C'était une jeune fille qui lui tendait son bras pour l'aider à se remettre les deux pieds sur la terre. Elle ne devait même pas avoir la quinzaine car son visage était encore enfantin. En effet, ce dernier était encore marqué par les traits de sa jeunesse. Cependant, seul ses traits témoignaient de cet état. La fille avait un regard plus dur qu'un adulte et ses lèvres étaient pincées d'une manière qui en disait long sur la volonté de fer qui l'habitait.
Orianne hésita un instant avant d'accepter cette petite aide. Une fois relevé, elle essuya la terre qui était resté accroché à ses habits. Une fois cette action effectué, elle tourna sa tête vers la fille aux cheveux noirs et à la peau blanche et l'a remercia :
- Je ne serai comment te le dire autrement. Merci pour ton aide. C'est très sympa de ta part. Au fait, comment t'appelles-tu ? Moi c'est Orianne.
La femme fut surpris de ses propres paroles. Elle avait réussi à débiter à un niveau qu'elle se pensait impossible. De plus, elle n'avait pas seulement parlé avec une telle assurance, elle avait également réussi à ne pas tousser une seule fois en s'exprimant. Elle était fière des quelques efforts qu'elle avait accompli en quelques semaines.
- Ce n'est rien, s'exprima la jeune fille coupant Orianne de sa réflexion. Je me nomme Tanguy. Je voulais simplement resté humaine avec mes rivales. Je ne fais ça que pour mon égo, ne te méprends pas.
Orianne sentit une pointe de défi dans la voix de Tanguy. Et encore une qui se croit au dessus des autres, pensa Orianne, victime une nouvelle fois de ce système injuste.
La femme sentit que l'atmosphère était si tendu entre elle et la jeune fille qu'elle décida de partir et de s'enfoncer de la forêt. Elle marcha ainsi pendant quelques instants avant de s'arrêter, de se retourner et de vérifier que Tanguy ne l'avait pas suivi.
A travers ces arbres denses, elle arrivait à percevoir la ferveur du public et la tension de l'arène. Elle pouvait entendre la voix stridente de la reine qui commentait l'épreuve. Malheureusement, elle n'arrivait qu'à comprendre que des bribes de paroles tels que "quel dommmage" ou "il ne faut pas les sous-estimés ou les surestimés pour certain" ou encore "et d'une carte récupèré" suivi de nombreuses rires sarcastique.
Orianne se fixa un objectif en tête ; comme sa première journée au château, il ne lui restait pas beaucoup de temps donc il fallait qu'elle en profite un maximum. Elle se devait de trouver la carte qui lui permettra de conserver sa chambre jusqu'à la prochaine manche.
Elle s'enfonça donc dans l'immense jungle que présentait la forêt et elle arriva face à un prisonnier. Seul. Il était assis par terre, ses jambes repliéaient vers lui et sa tête qui reposait sur ses derniers. Orianne se stoppa net et le scruta de la tête au pied.
Il avait les cheveux d'un blond scintillant et reflétant la lumière du soleil. Ses yeux étaient de la couleur d'une mer paradisiaque et sa bouche était d'un rouge vif plus sombre que le sang et plus clair que les tomates.
Quand il entendit le craquement derrière lui, le jeune homme releva sa tête et tourna directement son visage vers Orianne.
La femme fut embarrassé de l'avoir observer trop longtemps. Une bataille de regard s'organisa entre les deux humains.
L'homme dut remarquer l'ambiance qui s'était instauré car il rompit le silence en s'exprimant ainsi :
- Qui est cette beauté venu me rendre visite ? Serait-ce un signe de l'haut delà !
Orianne fut un instant perturbé par la réaction de l'homme avant de laissé passer et de rétorquer :
- Je me nomme Orianne et je compte trouvé un domestique pour lui récupérer la clef qui me permettra de...
Et voilà, elle ne s'était pas tut à temps et maintenant elle le regrettait énormément. Mais ce n'était pas sans compter la réponse de l'homme :
- Eh bah, ma poulette, c'est ton jour de chance ! Dès le début de l'épreuve, j'ai récupéré une de ses fameuses clefs qui te permettront de dormir dans le luxe.
Il fouilla ensuite dans ses poches et en sortit une clef dorés.
- Tiens ! Récupère là et dépêches toi de la ramener de l'autre côté de l'arène avant que d'autres ne te remarquent et ne te la chipe.
Orianne n'attendit pas un instant de plus, et elle récupère l'objet en métal, avant de se mettre à courir comme si sa vie était en jeu ; sans même connaître le nom de l'homme qui lui avait donné ce cadeau.
Elle courut à travers la forêt, son souffle était saccadé, elle avait mal aux poumons ; mais elle ne s'arrêtait pas. Une volonté de fer lui permettait de garder un rythme rapide. Mais bien rapidement, elle sentit que ses mollets n'en pouvait plus, qu'elle manquait d'eau.
Elle ne devait pas s'arrêter, elle devait au moins continuer jusqu'à la fameuse porte.
C'est la qu'elle l'entraperçu, entre deux touffes d'arbres, l'issue pour son paradis exquis. Elle s'élança donc dans cette direction. Mais plusieurs prisonniers qui étaient stationnés là, se mirent à la poursuivre. Orianne redoubla d'effort et dans une ultime foulée, elle parvint à traverser l'ouverture avant de s'évanouir et de tomber par terre.
Elle entendit la voix de la reine résonnant dans toute l'arène en disant :
- Et voici notre dernière candidate qui vient de franchir la grille, tous les autres retourneront dans leur cellule jusqu'à la prochaine épreuve.
Ce fût la dernière chose qu'Orianne perçut avant de s'évanouir.
☆☆☆
Quand Orianne se réveilla, elle se trouvait dans sa chambre. Elle avait l'impression que tous ceci n'était qu'un mauvais cauchemard. Mais en ce relevant, elle sentit toutes les courbatures qui meurtriaient son corps.
Elle allait prendre une douche quand on toqua à la porte.
Elle s'approcha et l'ouvrit. Elle y découvrit Philinte, avec un large sourire qui la fixait. Apparemment, il n'était pas la pour lui annoncer une terrible chose.
L'intéressé en question s'exprima :
- Bonjour Orianne, je suis venu pour t'annoncer une excellente nouvelle. Puis-je entrer ?
Le cœur de la jeune femme se rechauffa. Elle savait que c'était contraire au règlement mais elle ne put s'empêcher de lui répondre :
- Vas-y fais comme chez toi et dis moi tout.
Et elle referma la porte dès que Philinte fut rentrer dans la pièce.
Merci d'avoir lu...
*voir la signification dans le lexique
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