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Chapitre 1 - pas un mot

-Orianne-23 ans-

Son regard fixait le mur. Il était vide de toute expression. Des cernes énormes ornaient ses yeux qui avaient enflés par les larmes. Ses cheveux noirs étaient en bataille et avaient grandement besoin d'un soin. Son nez était fin et suivait une courbure presque parfaite. Ses lèvres étaient d'un rouge sang si vif, qu'on avait l'impression qu'elles allaient exploser.

Cette femme n'était autre qu'Orianne. Une jeune demoiselle qui avait vécu toutes les souffrances du monde. Personne n'aurait penser, quand elle était encore jeune, qu'elle finirait aussi bas. Orianne avait en effet toujours était une enfant souriante et heureuse. Et cette bon humeur se diffusait en sa présence. Cependant, cette même personne qui était dans cette pièce à fixer ce mur, représentait plus la mort et la crainte. Elle n'était plus souriante et un rire ne s'était pas échapper de sa bouche depuis longtemps.

Orianne se trouvait dans une minuscule case de prison. Chaque mur était d'un gris aveuglant et le lit était aussi dur que la pierre. La porte en métal noir se dressait derrière elle. Un calme et un silence effrayant résonnait dans cette cellule.

Soudain, on tapa très fort contre la porte. Un homme aboya :

- Le repas est servis !

Avant de lancer, un plateau en métal par une trappe à travers la porte. Le repas, ...enfin...ce qui devait être mangé pour survivre, était posé sur le plateau. C'était un petit bol de soupe amère et sans goût qui traversa donc la porte et qui cassa cette atmosphère.

Dès que le plateau claqua le sol et que le son se répandit dans la cellule, Orianne se retourna et se jeta sur le plat. Elle prit la cuillère avec une main qui tremblait affreusement. Elle la trempa avec grande difficulté dans cette substance et réussit en y boire une gorgé. Un sourire immonde tendit les traits du visage d'Orianne. La femme appréciait ce liquide même si cela était immonde. Orianne s'en moquait tant qu'elle pouvait avaler quelque chose.

Une fois son plat terminé, elle repoussa le plateau contre la porte. Et mit toutes ses forces pour le repasser par la trappe. Elle se tourna ensuite à nouveau vers le mur et se rassit de la même manière. Comme s'il ne s'était rien passé et qu'elle n'avait pas mangé.

Cependant, cette fois-ci s'était différent. Elle se souvenait pour la première fois depuis des mois de sa famille, de sa vie avant d'avoir fini ici. Ombrelle sembler se rapeller du luxe et de la zénitude qu'elle avait vécu avant d'atterrir ici. Elle ferma les yeux et reppassa doucement ses images sous ses paupières.

-Orianne-10 ans-

Ses petits souliers blancs foulèrent l'herbe verte d'un pas innoncent. Un sourire aux lèvres, la jeune fille d'une dizaine d'années riée. Elle était tout simplement heureuse.

Elle adorait venir dans les grandes plaines pour y courir et s'allonger par terre. Elle aimait contempler le ciel et imaginer de drôle de formes aux nuages qui sillonnaient le ciel. Il arrivait même parfois qu'elle s'y endorme. Ce lieu était pour elle son refuge. A chaque maux, à chaque problème, elle venait s'y allonger dans l'herbe. Les longues tiges vertes lui caressaient les yeux pour y retirer ses larmes.

La jeune fille, qui n'était autre qu'Orianne avec treize ans de moins, s'allongea dans l'herbe. Elle s'étendit de tout son long et ferma les yeux. Elle sentait la fraîcheur du vent sur ses douces paupières. Quelques fois, elle parlait à haute voix comme si la nature était un ami qu'elle voyait régulièrement. Elle lui révélait tout, elle sentait que ce lieu avait un réel pouvoir de soutien sur elle.

Soudain elle se mit à parler. Sa douce voix était très aigu et si mélodieuse. Elle dit :

- Nature, Ô belle nature, je viens pour te parler. Je t'aime, je voudrais vivre avec toi toute ma vie.

Elle se redressa, remonta ses jambes à elle et posa sa tête sur ses genoux.

- Quand je serai plus grande, je te promets que je vivrai dans une grande plaine. Je te ferai une place chez moi. Tu verras, je passerai encore plus de temps auprès de toi. Je te ferai une place d'honneur.

Soudain le vent se mit à souffler, comme si cette nature avait entendu le message d'Orianne. Elle voulait sans doute lui dire qu'il était content de sa décision.

Soulagée, Orianne se leva, se retourna une dernière fois vers l'étendu verte et se remit à courir pour rejoindre sa mère qui l'attendait un peu plus haut.

Ce jour-là, un terrible orage éclata dans le ciel, et une tempête se déclara dans la région. La nature avait peut être compris que la fillette ne respecterai jamais sa promesse. Peut être qu'elle savait déjà ce que l'avenir lui réservait.

-Orianne-23 ans-

Elle en ouvrit en grand ses yeux noirs. Elle venait d'avoir le sentiment qu'elle ne passerait pas toute sa vie derrière les barreaux. Qu'un jour peut-être elle retrouvera la nature à qui elle avait fait une promesse plus jeune. Une promesse qu'elle n'avait jamais oublié mais qu'elle n'avais pas réussi à atteindre. Elle s'en voulait terriblement pour ça. Si elle n'avait pas fait de mauvais choix, elle ne se serai jamais retrouvai ici. Elle aurait peut être atteint son rêve de gamine.

Orainne se leva, comme si l'idée de ne rien faire lui était tout d'un coup devenu insupportable. Elle s'avança d'un pas lourd et pénible vers la porte. Une fois arrivé devant, elle leva son poing et commença à donner des coups dessus. Elle aurait tant souhaité qu'elle saute, qu'elle s'ouvre pour lui permettre de se libérer.

Elle redonna un coup. Elle savait pertinemment que tout cela ne servait à rien, qu'elle faisait des efforts inutiles. Il fallait peut-être qu'elle se concentre sur son avenir.

Elle ne retapa pas contre cette foutu porte et elle s'allongea contre. Elle mit ensuite sa tête entre ses genoux et se mit à pleurer. Elle sentait la chaleur du liquide lui glissait le long de sa joue et s'enfuir de son corps. Tous les souvenirs qu'elle avait vécu dans sa vie lui était méconnu. Elle voulait retrouver sa mémoire et revoir ceux qu'elle avait oublié. Elle voulait absolument retrouver sa nature chérie qui lui manquait tellement.

Orianne ne savait plus très bien comment elle en était arrivé jusqu'ici. Elle ne savait même plus le nom de sa mère et encore moins celui de son père. Ce qu'elle regrettait le plus c'était de ne plus être sûr d'avoir un frère ou une sœur. Elle ne savait plus rien. Comme si toutes ces informations s'étaient volatilisé de son cerveau. Elle voulait tout retrouver, se souvenir de chaque moment. Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle était resté dans ce lieu et depuis combien de jours, elle n'avait pas parlé. Par moments, des bribes de souvenirs resurgissaient de sa mémoire, et c'est là qu'elle se souvenait de ces moments. Elle n'était même plus sur que c'était bien elle qui avait réalisé telles ou telles actions.

Soudain, elle se surprit à parler à haute voix, enfin à ce qui ressemblait à des sons. Au début, elle disait :

- M...mmm...p...pp...b....mi...

Puis au fur et à mesure qu'elle scandait ces quelques sons, ils finirent par devenir mots. Mais Orianne dut se stopper net car sa gorge lui faisait terriblement mal. Elle n'arrivait plus à se contrôler, elle avait l'impression de sombrer petit à petit dans la folie, une folie dont elle savait qu'elle ne reviendrait jamais si elle y plongeait trop profondément. Elle se mit à hurler, un cri de terreur et d'épuisement. Elle voulait revoir ses proches, se souvenir de pourquoi elle avait fini ici. Elle voulait se rappeler de leur apparence physique, de leur odeur, de leur parfum. Elle voulait se sentir entouré. Elle ne voulait pas rester seule et pleurer de désespoir.

Après avoir lâche un beau paquet de ses larmes, elle se redressa et se mit à hurler des mots, malgré sa gorge endoloris. Elle criait, tout en tapant de nouveau contre la porte. Elle scandait :

- Je veux sortir ! Je veux être libre ! Je veux retrouver ma vie ! Je veux revoir ma famille.

Son numéro dura quelques minutes, avant qu'une des gardes de la prison frappa violemment contre la porte et hurla :

- Ta g*ule ! J'en ai plus que marre d'entendre vos sales cris à tous, bande de s*lope. Vous méritez toutes votre sort. Donc si tu veux pas que je te forces à te la fermer, je te conseille de retourner bien sagement à tes minables occupations. Ai-je était bien claire ?!

Orianne, qui était plongée dans un état second, se mit à répondre et lui dit d'un ton provocant.

- J'attends de voir ce que tu me réserves. Je n'arrêterai de crier que quand je aurais sentis l'extérieur à nouveau, que j'aurais frôler ma liberté et que j'aurai l'impression d'être reposé.

L'homme, qui n'avait pas du apprécier cette pris de parole, se tus quelques instants avant de répondre.

- Je te laisse une dernière chance avant que je m'occupe de ton sort. Et je te conseille sérieusement de fermer ta p*tain de g*ule si tu ne veux pas terminer ta semaine à l'isolement et crever dans le noir !

Cette fois-ci, Orianne sentit le danger guetter. Elle avait envie de lui répondre qu'elle n'en avait rien à faire mais son instint lui chuchotait que ce n'était pas encore l'heure et que d'autres occasions s'ouvriront à elle plus tard. De plus, elle ne savait pas de quoi l'homme pouvait être capable, et s'il était sérieux dans ses déclarations.

Elle se détacha donc de la porte et partit s'allonger bien sagement dans son lit. Elle entendit les bruits de pas s'éloigner. Elle fixa le plafond et se mit a tourner en boucle la scène qu'elle venait de vivre.

Elle n'arrivait toujours pas à réaliser ce qui venait de lui arriver. Orianne avait sentit un léger changement dans son humeur. Elle sentait au fond d'elle que son humeur provocatrice avait quelques choses à voir avec son emprisonnement.

Orianne ne savait pas pour combien de temps elle en avait à rester enfermer entre ses quatre murs. Elle ne se souvenait plus de rien, ne se rappelait même pas à quoi ressemblait le monde extérieur. L'idée de fuir lui avait déjà effleuré l'esprit. Mais pour aller où ? Elle ne connaissait personne, elle ne savait même pas se repérer dans la ville. Enfin elle n'était même pas sur de la situation géographique de la prison. Elle était totalement déboussolée. Si seulement, elle trouvait un moyen de découvrir quelques chose sur son passé. Elle savait que c'était là qu'elle devait creuser. Dans son passé, il y avait forcément la réponse à tous ces malheureux.

Orianne se tourna sur son matelas dur comme du roc et fit face à la porte. Elle fixa la seule ouverture de la pièce et commença à en admirer la couleur terne de la porte. Soudain, elle se releva brusquement. Elle avait entendu un bruit suspect qui s'approchait de sa cellule.

Elle se leva, se mit droite et fixa la porte. Les bruits de pas finirent par se stopper. Orianne crut d'abord que la personne avait du continuer son chemin et que les pas s'étaient évanouie. Mais non ! un bruit de clef lui fit clairement comprendre qu'il se passait quelque chose. Cette personne, derrière la porte, n'était pas seulement là pour patrouiller. Elle avait pour objectif de voir Orianne et de lui parler.

La femme sentit un frisson lui parcourir la nuque. Elle avait comme un mauvais pressentiment. Elle savait que cette personne n'était pas là pour la délivrer mais bien pour tout autre chose.

Quand le bruit de la serrure se stoppa, le corps d'Orianne se mit à fortement trembler. Elle ne maîtrisait plus ses frissons. Elle avait froid et chaud à la fois. Des gouttes de sueur dégoulinaient de son front alors qu'elle était entrain de claquer des dents. Elle sentit d'un coup que le monde tournait autour d'elle ; elle faisait un malaise. Elle tomba par terre et se mit à murmurer :

- Non...non...non, ce n'est pas le moment. Arrête ça mon corps. Je veux me relever.

Mais son corps ne lui répondit point. Comme s'il voulait, à tout prix, qu'elle se confronte avec l'individu. Il ne voulait pas qu'elle fui.

Finalement, la porte finit par s'ouvrir alors qu'Orianne était toujours allongé sur le sol de ciment.

Un homme apparut sur le seuil. C'était un individu d'une taille assez imposante. Son visage n'exprimait aucune émotion et des tas de cicatrices criblaient son visage. Ses yeux d'un bleu pétillant semblaient affaiblit. Orianne remarque également des traces rouges sur ces poignées. Comme s'il avait longtemps lutter contre les fers. Elle se demandait qui était cette homme. Elle pensa d'abord que c'était un prisonnier. Mais, elle remarque bien vite qu'il portait un costume particulier. Elle se creusa la tête pour essayer de retrouver où elle avait déjà vu cet habit.

L'inconnu ne lui laissa pas le temps de continuer sa réflexion. Il ferma la porte et prit la parole :

- Salutation mademoiselle. Excusez mon imprudence de ne pas avoir toqué à la porte. Je ne sais ce que vous faisiez sur ce sol.

Orianne, qui avait récupéré comme par magie le contrôle de son corps, se releva. Elle avait le visage en feu. Elle était morte de honte.

Elle remarqua désormais sa petite taille à côté de celle de l'inconnu qui était juste impressionnante. Elle se trouvait face à un homme qui la dépassait facilement de trois ou quatre têtes de haut. Elle se racla la gorge. Et dit avec une voix rocailleuse :

- Pourquoi venir me voir ?

Elle se mit à tousser après avoir dit avec grande peine ces quelques mots. Elle sentait que la discussion allait être des plus pénibles.

L'homme ne prêta pas attention à ses toussements et enchaîna :

- Je ne suis là que pour accomplir ma mission. Jeune femme sachez que vous m'êtes totalement indifférente.

La jeune fille souffla péniblement et laissa l'homme continuer.

- Je vais donc répondre à votre interrogation. Je suis un homme de qualité et d'un grand honneur. Je ne pouvais pas rester sans rien faire en apprenant votre sort. J'en suis bien triste pour vous. A l'heure où je vous parle vous devriez me remercier pour l'acte que j'ai accomplie pour vous.

Un lourd silence s'installa dans la pièce. L'inconnu attendait apparemment un certain respect d'Orianne. Mais cette dernière qui ne comprenait pas tous de cette situation ne répondit pas. L'homme se mit à soupirer. Il dit :

- Vous êtes bien plus dans le mal que je ne le pensais. Ils ont dû bien s'occuper de votre cas. Il est clair que vous ne méritez pas votre sort et que vous avez été victime d'une injustice. Mais vu que vous ne semblez pas vous en rappeler, je vais devoir m'en charger personnellement. Vous étiez censé mourir dans la semaine, assassiné par le régime. Mais lors du conseil, je me suis interposé contre cette décision et j'ai défendu votre parti. Je n'ai bien sûr pas dit que vous étiez innocente dans cette affaire. Mais j'ai proposé un dessein pour sauver votre situation.

Orianne voulu parler mais sa gorge endoloris lui rappela qu'elle aurait beaucoup de mal à s'exprimer. Elle tenta tout de même, bien qu'elle savait qu'elle aurait beaucoup de regret par la suite. Elle dit d'une voix bien faible :

- Quel dessin ? Vous avez...

Elle se mit à tousser de longues minutes avant de continuer :

- Vous avez de drôles de façons de défendre les gens vous.

L'homme la regarda un instant d'un air perplexe. Puis, il se mit à rire. Orianne ne comprenait absolument pas sa réaction. Elle voulait plus d'explication sur ce dessin.

- Un dessein et non un dessin est un plan. Et dans le cas où vous êtes, ce dessein vous permettra de proposer un compromis pour vous éviter la peine de mort.

L'homme attendait sans doute qu'elle s'intéresse un peu plus à son cas. Mais cette dernière qui avait déjà vécu plus de choses qui sorte de l'ordinaire ces dernières heures, ne réagit pas. Elle retourna même sur son lit et se mit à soupirer.

- N'êtes-vous pas satisfaite de cette proposition ? De cette opportunité de liberté ?

Le mot "liberté" ne fit pas un tour dans la tête d'Orianne qu'elle se releva d'un bond et qu'elle demanda :

- Dites-moi tous ! Je veux tous savoir ! Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me proposez ?

Orianne qui avait beaucoup forcé sur sa voix se mit à tousser. Elle crachota ainsi pendant plus d'une dizaine de minutes, tandis que l'homme la regardait d'un air indifférent.

Dès qu'elle en eut terminé avec cette souffrance et que le calme revint dans la pièce, l'homme se mit à parler. Il dit :

- Je suis envoyé par la cour impériale pour blanchir votre cause. J'ai étudié votre dossier dans tous ces recoins durant plus de six mois. Suite à la chose que vous avez commis, je ne trouvai aucune solution pour vous sauver. Mais ce ne qu'avant-hier que la famille royale a annoncé les épreuves de Wingtorq qui n'ont lieu qu'une fois par règne. Par cette nouvelle, j'ai enfin trouvé un moyen de vous sauver la vie et de vous libérer de vos chaînes. Ainsi, vous mademoiselle Orianne Janastere, vous participerez aux épreuves impériales de Wingtorq. Alors, heureuse ?

A l'évocation de son nom de famille, Orianne eut un réflexe nauséeux. Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait qu'elle était ici à cause d'un problème avec sa famille. L'inconnu en face d'elle avait l'air de guetter une réaction de sa part.

Mais Orianne ne comprenait pas le fait d'être enthousiasme pour participer à de drôles d'épreuves.

Elle demanda tout de même à l'homme :

- Puis-je savoir ce que je....

Elle se mit à tousser.

- Ce que je...je gagne en jouant à ses...à ses épreuves ?

L'homme la regarda d'un air dépité. Il avait l'air de s'en vouloir d'avoir choisie de défendre une telle cliente. Il finit par réponde :

- Vous pourrez retrouver le monde extérieur, et puis, peut être retourné dans les vastes prairies qui bordaient votre hameau.

A l'appellation de ces champs, Orianne sentit comme des papillons dans le ventre. Elle sentait qu'elle devait participer à ses épreuves même si son instint lui hurler de refuser.

Elle dit avec grand difficulté :

- Je vous remercie entièrement. Je suis heureuse à l'évocation d'une possible sortie de cet endroit lugubre et sale. Mais puis-je au moins savoir votre nom ?

L'homme semblait touché par cette déclaration. Il ne savait pas très bien, s'il devait répondre. Il finit par dire :

- Je suis heureux que cette nouvelle vous plaise. Je vous tiendrai suite des prochains évènements très prochainement. Reposez-vous bien, vous en aurez besoin pour battre les autres.

Dès que l'homme parla de combat, Orianne sentit tous ces sens se mettre en alerte. Elle savait désormais qu'elle ne devait faire confiance à personne et elle ne devait encore moins nouer des liens avec d'autres participants. Il fallait qu'elle se fasse la plus discrète possible.

L'homme se tourna et ouvrit la porte. Mais avant de passer le pas et de la refermer. Il se retourna une dernière fois vers Orianne et lui dit :

- Je m'appelle Philinte.

Et il ferma la porte avant de la verrouillé. Ses bruits de pas s'évanouirent. Il ne resta plus qu'un terrifiant calme dans la cellule de la femme.

Le prénom de cet homme ne faisait que tourner dans la tête d'Orianne. Elle se demandait si elle ne connaissait pas déjà un Philinte. Mais après courte réflexion, elle abandonna vite cette idée.

Elle s'allongea dans son lit et ferma paisiblement les yeux. Cette rencontre lui avait fait un bien fou. Elle se sentait désormais calme et détendu.

Elle se voyait déjà à nouveau dans ses grandes plaines entrain de courir et hurler de joie. A ses côtés, il n'y aurait que le vent pour lui chuchoter quelques mots. Et seul le soleil toucherait son cœur et l'échaufferait un peu.

Brusquement, Orianne se redressa. Elle avait un mauvais pressentiment. Elle sentait que quelques choses ne se déroulait pas comme prévu. Elle avait cette drôle de sensation que quelqu'un de mal vaillant était entrain de rôder dans le couloir. Orianne se mit à trembler de tout son corps. Elle ne comprenait pas très bien mais son instint, lui, avait pris le dessus. Il lui disait de ne pas bouger et de se faire la plus petite possible.

Soudain, Orianne entendit un bruit dans le couloir...enfin non, des voix. Des propos échangés entre plusieurs hommes. Elle essaya d'y porter pleinement attention mais son cerveau refusait de les écouter. D'un coup, elle entendit la porte de la cellule, voisine à la sienne, s'ouvrir dans un fracas assourdissant. Elle entendit désormais pleinement la conversation des hommes.

- Où est cette s*lope ? J'ai tellement envie de me déchaîner ce soir.

Ce première homme semblait dans un état second. Le deuxième homme essayait de la calmer tandis que le troisième respirait bruyamment mais ne disait pas un mot.

Brusquement, Orianne entendit sa voisine hurlait à la mort. Elle entendait ses gémissement et ses plaintes. Le cœur de la jeune femme se déchira en mille morceaux. Elle se sentait coupable de ne rien pouvoir faire pour sauver la femme proche d'elle et sans doute en danger.

L'homme, dans un drôle d'état, se remit à parler.

- Mais elle va se taire cette p*te. Elle m'empêche de bien la n*quer. Laisse toi faire !

Il hurla cette phrase avec un désespoir mais avec également une pointe d'autorité. Soudain un claquement résonna à travers tous le couloir.

Finalement, toutes cette agitation prit fin plusieurs dizaines de minutes plus tard.

Les battements de cœur d'Orianne purent se calmer quand elle fut sur que les trois hommes étaient bien répartit.

Elle reprit le contrôle de son corps et se leva de son lit. Elle se dirigea ensuite vers le mur qui collait la cellule de la prisonnière qui venait de hurler. Dans toutes cette ailes de la prison, il n'y avait que des femmes et il était fréquent de les entendre crier mais c'était bien la première fois qu'Orianne y portait attention.

Elle colla son oreille au mur et entendit les pleurnichements de sa voisine. Elle gratta le mur pour marquer sa présence avant de dire :

- Ne t'en fait pas je suis la. Tu n'as plus rien à craindre, ils sont partis. Ils ne reviendront pas.

En vérité, Orianne n'en savait rien. C'était plus un souhait qu'une affirmation.

Sa voisine de cellule finit par se taire. Elle sembla bouger avant qu'Orianne ne l'entend dire.

- Tu ne peut pas m'aider. Même si tu le veux, tu ne pourras rien faire face à eux. Ils profiteront toujours lâchement des filles ici que tu le veuilles ou non. Nous ne sommes plus rien aux yeux de la société. J'ai à peine seize ans et j'ai l'impression d'avoir le double de mon âge. J'ai été amené ici pour avoir giflé un noble. Depuis que je suis là, ces homme sont venus cinq fois et ils m'ont violé à tour de rôle à chaque fois. Ils reviendront bientôt et profiteront une nouvelle fois de moi. Je ne suis plus rien.

Cette déclaration brisa encore plus le cœur d'Orianne. Elle commençait à avoir de la peine pour cette fille. Elle s'en voulait de ne pas avoir prêter attention à ses cris plus tôt. Elle lui dit :

- Écoute moi petite, j'ai un moyen de te délivrer. Veux-tu m'écouter ?

Seul le silence lui parvint comme réponse. Elle continua tout de même.

- Je sais que tu n'as pas du avoir une vie facile mais j'ai appris qu'il y avait des épreuves pour essayer de sortir de prison. Je ne sais pas par quel moyen mais tu devrais y participer et tenter de te libérer.

La jeune fille répondit cette fois-ci immédiatement. Elle dit :

- Je le sais déjà. Et je compte bien y participer et gagner. Un coureur de peine m'en a fait la proposition tout à l'heure. Oh !et appelle moi Nadia.

Après cette dernière réplique. Orianne entendit Nadia partir se coucher. La femme fit de même.

Une fois dans son lit et sous sa maigre couverture, elle repensa à l'événement qui venait de se dérouler. Elle n'était même pas au courant que pareille pratique était autorisé dans la prison. Cela confirmait le fait qu'il fallait qu'elle se casse d'ici et vite, si elle ne voulait pas subir le même sort.

En tout cas, son objectif, de ne pas nouer de relation, était déjà tombé à l'eau car elle sentait que l'amitié entre Nadia et elle ne faisait que commencer.

Merci d'avoir lu...

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