- Artémis ! s'écria Papa, me voyant entrer dans sa salle. Est-ce que tu vas bien ?

Il se leva et ce précipita vers moi. Je fermais la porte avant de me retrouver prise entre les bras de mon père, me tenant par l'épaule.

- Oui, Papa...
- Tu es sûre ?
- Papa ! J'ai douze ans ! Je suis grande !
- Les Chasseurs t'ont kidnappés ! Et ils ont torturés Alex !

Je tressaillis. Le mot "torture" n'était toujours pas digérable. Surtout si c'était mon ami qui l'avait eu. Waouw. Déjà à peine une journée ici, j'ai eu deux amis, et aucun n'est une fille.

- Comment va-t-il ?
- Mieux. Il est toujours inconscient, mais la plupart de des blessures ont été refermés.

Un flash-back de ma lecture sur les Chasseurs me revint en mémoire. Dans le Monde des Rêves, toutes blessures physiques ne valent rien dans le Monde Réveillé. Cependant, il existe un "sort" dont les Chasseurs s'en servent afin de rendre les blessures plus douloureuses, et qui se gardent pendant longtemps si on ne soigne pas rapidement ses blessures. Ils s'en servent comme de la torture.

- Ah. Et... tu te rends compte que tu m'as appelé quand j'étais en cours ? Tout le monde m'a regardé de travers !
- Peu importe. Ta mère et moi voulions que tu rentres plus tôt de DreamSchool.
- Voilà ! Je t'avais bien dit que je ne voulais pas aller à l'école. Si je n'y étais pas allée, je n'aurais pas été Enquêtrice, je n'aurais pas été sur cette enquête, et je n'aurais pas été kidnappée par une bande de cinglées !
- Au plus profond de toi, tu es Enquêtrice. Moi, je suis Maître Présentateur, ta mère...

Maîtresse Écrivaine et Jeanne Maîtresse Couturière. Je sais tout ça, papa.

- D'ailleurs, mon prof m'a expliqué qu'un Maître Présentateur montrait le Monde des Rêves aux nouveaux. Sauf que tu me l'as pas fait. Pourquoi ?
- Une règle dans le Monde des Rêves. Les parents Présentateurs peuvent montrer un peu plus qu'ils ne devraient aux nouveaux qui sont leurs enfants.
- Et ça fait quoi ?
- Les nouveaux ont un accès pratiquement illimité, ici. Mais certains endroits ne sont pas réellement fait pour vous... à cet âge là, en tous cas.
- Mmh... Comment ça ?

Papa sourit, voyant parfaitement le piège.

- Je ne peux pas te le dire, navré. En revanche...
- Oh, purée ! Ne me refais JAMAIS ce coup-là, compris ! s'exclama une voix parfaitement familière.

Jeanne. Je me retournais, apercevant aussi Maman, qui l'accompagnait. Cette dernière sauta à mon coup, manquant de me renverser.

- Artémis ! Est-ce que tu vas bien ? Oh, par Morphée, j'ai eu si peur !

Ma mère, qui avait à présent une robe à la romaine bleue, dont les extrémités étaient dorés, m'empoignait par les épaules, me forçant à la regarder dans ces yeux.

- Comment vous pouvez savoir ça ? À l'école, ça passe, mais...
- DreamSchool nous a averti. Et j'ai un ami qui travaille à l'Hôpital Grande-Étoile. Et, généralement, deux jeunes gens qui viennent de s'échapper ses Chasseurs ne passent pas inaperçu.
- Papa... tu m'as dit que personne n'a pu s'échapper ses Chasseurs... mais Alex et moi...
- Avez réussi à vous échapper. Sans doute grâce à votre Animal Totem... et comment l'avez-vous appelé ?
- Pascal...

Aurais-je dû lui dire que c'était l'un de ce groupe de sadiques qui m'avait donné l'idée ? Je n'eus, heureusement pas le temps de le lui avouer, que déjà, ma sœur m'étranglait.

- Oh, mon dieu ! Je suis passé voir Jo... hum, ton ami à l'hôpital. J'ai cru m'évanouir ! Le Maître Pédiatre a annoncé un long rétablissement, environ deux mois. Quand je pense que tu as failli avoir le même sort ! pleurait-elle.

Je tentais de la repousser, mais (évidemment !) elle était plus forte que moi.

- Rôôôôh, ça va, je suis plus un bébé ! Pas la peine de t'inquiéter !
- Tu ne sais pas ce qu'ils font subir aux Maîtres ! Tu n'as même pas vu dans quel état était Alex !
- Il faut toujours que tu exagères, ma puce, lui dit Maman, se tournant vers elle. Alex est un grand garçon, et puis, le Pédiatre a dit qu'il s'en, hum, sortirait.

Elle lança un regard dans ma direction. Je me mis aussitôt en alerte.

- Quoi ? Qu'est-ce que vous me cachez ?

Leurs regards ne me disaient rien de bon. Soudain, je me rappela d'un paragraphe du chapitre sur les Chasseurs :

Les Chasseurs ont, dans tous leurs rangs, une personne appelé "Sorcière" ou "Sorcier" qui lancent un sort (appelé Kraken) aux Maîtres qui se sont fait attrapés par eux. Il s'agit en réalité d'une malédiction, dont le remède est pratiquement inexistant, rendant les gênes "maudits" : d'un seul coup, quelques heures après le lancement de la condamnation, la peau de l'infortuné éclate, provoquant sa mort dans le Monde des Rêves et dans le Monde Réveillé.

Figée, je ne m'aperçus même pas des larmes qui coulaient sur ma joue. Se baissant, ma mère posa sa main sur mon épaule, les deux autres me regardant, alarmés. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais à genoux, à deux doigts de m'effondrer pas terre.

- Est-ce que ça va, ma chérie ?

Je tenta quelques paroles inaudibles, sans succès. Finalement, la voix enrouée, je murmura ces mots imperceptibles :

- Est-ce que Alexandre va mourir ?

Et ils firent la pire chose à faire : ils ne me répondirent pas. Non !

Bon, je suis consciente de trois choses :
- Et d'une, c'est que c'est la première fois que j'écris dans mon texte.
- Et de deux, c'est le texte le plus court que j'écris dans cette histoire (pour l'instant).
- Et de trois, c'est (peut-être) pour vous la pire chose que j'ai jamais faite. Et peut-être que vous me détestez (ou pas). (J'espère vraiment que c'est pas).

Mais je ne le fais pas exprès ! (Enfin, pas carrément) Je ne suis pas une psychopathe (enfin, je crois). J'essaye d'écrire le plus vite possible, mais c'est compliqué, déjà que je suis obligée d'écrire uniquement le weekend. Donc, il y aura des chances que le prochain chapitre ait la même taille que celui-là. J'essayerais d'écrire une fois par semaine, et je publierais le soir du dimanche. Et, bien évidemment, j'essayerais de faire des chapitres à la hauteur de vos attentes. Voici mes promesses. Bon, et bien, à la semaine prochaine !

P.S. : Il faut juste que vous sachez... que je ne tiens généralement pas mes promesses. Navrée !