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Chapitre 10 : Lire dans les pensées au cinéma

Alors que j'errais sans but dans la grande cour du Bâtiment Étoilé (on était en récréation), une main s'abattit sur mon dos. Elle n'était ni trop brutale, ni trop douce, mais, en parfaite idiote que j'étais, je me mis à terre, les mains sur la tête, et hurlant :

- Prenez tout ce que vous voudrez, mais laissez-moi, par pitié !

Je suis vraiment la fille plus débile au monde. Un rire masculin éclata derrière-moi, et je reconnus aussitôt la voix du garçon de la classe.

- T'inquiète, je ne suis pas un Traître ! me dit-il.

Ce garçon a un sérieux problème avec ces gens-là. Il me tendit la main, que j'accepta et me releva. À la lumière du lampadaire étoilé, je voyais plus nettement la couleur de ses cheveux, du brun avec un mélange de blond, et ses yeux, qui en réalité étaient noir corbeau. Il portait un jean noir et une chemise blanche avec une cravate bleue. Mon coeur fit un sombre-saut en le voyant (de surprise, évidemment). Mais je me rappela que, dans le monde des Rêves, on pouvait, soit changer d'apparence, soit de vêtements. Il a bon goût, en tous cas. Pour un garçon.

- Les garçons ont toujours du style, Mademoiselle j'ai-peur-de-tout, se moqua-t-il.

Je rougis de colère, il s'en aperçut. Sa mine changea, il devint, plus gêné :

- Désolé... je ne voulais pas être désagréable.
- Non, c'est rien, j'ai l'habitude... une seconde, tu arrives à lire dans mes pensées ?!

Il se mordit la lèvre inférieure, mais je voyais bien qu'il se retenait de rire. C'est alors que je vis sa bande de copains, l'air, hum... un peu effrayant ? Le garçon se retourna et leur dit :

- Vous pouvez-nous laisser ?

Ils se mirent à rire. Leur ami s'exclama :

- Ce n'est pas ce que vous pensez !
- Quoi donc ? je m'interposa.

Ce fût à son tour de devenir rouge comme une écrevisse.

- Rien du tout, marmonna-t-il, avant de se retourner vers les autres. Et vous, arrêtez de rire !

Ils partirent, toujours en rigolant, et roucoulant. Le garçon ce retourna vers moi, calmé.

- Je suis toujours, calme, me dit-il.

Je sursauta. Il lit dans mes pensées ?! Le garçon rit.

- Tu sais, tu peux m'appeler Marc. Ou Marco. C'est toi qui décide. Et pour répondre à ton autre question, s'empressa-t-il de dire, voyant que j'avais la bouche ouverte, oui, j'arrive à lire dans tes pensées.
- Uniquement les miennes ?
- Celles de tout le monde, même de mon Supérieur, fanfaronna-t-il, le torse bombé.
- Co... comment ?
- Tu veux que je t'apprenne ? me dit-il, un sourire au coin.

J'hésita. Et d'une, je ne le connaissais par, et de deux, qui sait si il n'y aura pas de contrepartie en échange ? Pas exemple, un défi stupide et dangereux ? Ou alors...

- Pour répondre à ces deux problèmes, même si tu ne me connais pas, je te rappelle que je t'apprendrais uniquement à lire dans les pensées, pas à t'apprendre à coller dans tout le Bâtiment une affiche de la directrice en forme de vache. Je n'y suis pour rien ! me dit-il, levant les bras, comme pour se protéger.

Avant de me faire un clin d'oeil discret.

- Mais ça me ressemble un peu, en effet. Et pour l'autre problème, je t'assure qu'il n'y aura pas de contrepartie. Sauf si tu en as envie...
- Non merci. Et quand est-ce que...
- Maintenant, j'imagine. Je n'ai rien à faire pendant la pause, et je te trouve bien plus charmante que ces crétins sans cervelles, grogna-t-il entre ces dents, me montrant du menton la bande de tout à l'heure, qui nous espionnait, assis sur les marches de l'escaliers.
- Ce ne sont pas tes amis ?
- Même les amis nous énervent, haussa-t-il. Bon, tu veux que je t'apprenne ou pas ? Enfin, il faut que tu me promettes de ne pas t'en servir sur moi...
- Promis. C'est pas pour lire dans des pensées, que je fais ça, c'est pour lire dans les pensées de mon Supérieur.
- Ton Supérieur ? Le type qui ai à l'hôpital depuis que vous vous êtes échappés des Chasseurs ?
- Oui.
- C'est qui ?

J'hésita une seconde avant de lui répondre.

- Alexandre Dubois.

Marc se figea l'espace d'une seconde avant de retrouver son sourire habituel.

- Waouw. Il est bien connu, cet Alexandre. Tu as bien de la chance de partager ton Animal Totem avec lui.
- Enfin, ça ne veut pas dire qu'on va se marier et tout ça ! je m'empressa de lui dire. Il n'est pas du tout mon genre. Bon, tu m'apprends, oui ou non ?
- D'accord. Assieds-toi sur ton lion, ça marche mieux pour les débutants.

Je l'obéis.

- Qui t'as appris à lire dans les pensées ? Tu es nouveau depuis au moins une semaine.

Il passa sa main dans des cheveux et s'assit lui aussi sur son animal totem. Un aigle royal qu'il avait agrandit. Finalement, il me dit :

- Comme ça. J'ai essayé une fois sur ma Supérieure, et ça a marché.
- Tu partages ton Animal Totem avec elle aussi ?
- Non. On devait remplir une feuille remplie de questions plus ou moins intimes et on te mettait avec celui dont les réponses étaient plus proches, et qui était de l'autre sexe.
- D'accord.

Un ange passa, avant que Marc se mit à parler.

- Bon, ferme les yeux, ce sera plus facile de te concentrer.

Je plissa les yeux de toutes mes forces.

- Maintenant, je veux que tu penses à une autre personne qui est ici et que tu connais. N'essaie pas d'aller trop loin, ça t'épuiserais rapidement.
- Mais je connais personne ici ! Sauf toi.
- Bon... je vais te décrire une personne, et tu vas me la retrouver. Ce sera un de mes amis qui est là-bas. Je pense que sa barrière mentale sera facile d'accès.
- Pourquoi ?
- Les personnes les plus simples d'esprits...
- Ne me dis pas que tu me trouves simple d'esprit !

Mon rugit, je crois, à l'encontre de son aigle. Marc rit.

- Bien sûr que non. Juste légèrement distraite. D'ailleurs, la barrière mentale des filles est bien plus compliquée à pénétrer que celle des garçons. Bon, je continue...

Il toucha mon front du bout de ses doigts. Je m'écarta, ouvrant les yeux.

- Qu'est-ce que tu fiches ?!
- C'est pour mieux t'aider !

Il aurait bénéficier de l'aide de quelqu'un si on devait toucher le front pour apprendre à lire dans les pensées. Mais je ne dis rien, voulant apprendre la lecture des pensées. Je lui posa cependant une question :

- Est-ce que ça marche pour un membre de ta famille ?
- Et bien, ça dépend lequel. Tu veux lire dans les pensées de qui ?

Je rougis et il se mit à rire.

- Tu peux lire dans les pensées de ton Aînée, mais il faudra que tu patientes avant de lire dans celles de des parents. Même un grand Maître ne peux pas t'apprendre à faire ça. Morphée souhaite que les enfants aient un minimum d'autorité envers leur parent, m'expliqua-t-il.

Je me rassis, fermant les yeux pendant qu'il remettait des doigts sur ma tête. Puis, il se mit à chuchoter :

- Tout d'abord, imagine que ton esprit sous forme de ton Animal Totem. Tu le perçois ?

J'hocha la tête. Dans le noir, je perçus une étincelle de lumière bleutée, qui tourbillonna rapidement avant de devenir un lion bleu pailleté.

- Bien. Maintenant, imagine que ce lion reste dans ton corps, mais qu'il traverse ton bras.

Il laissa glisser ses doigts sur mon bras, jusqu'aux creux du coude. Il le fit si doucement que ça me chatouillait un peu, mais je me repris, et imagine mon lion sous ma peau, dans mes veines, en train de vouloir sortir. Finalement, il traîna son majeur et son index jusqu'à ma main, puis la paume, puis jusqu'à mon index et dit :

- Il est au bout de ton doigt, et il veut sortir. Laisse-le sortir !

Je plissa mes yeux de toutes mes forces et imagina le lion en train de sortir de moi. Le bout de mon ongle se chauffa, jusqu'à être en flamme, et je sentis une impression étrange, comme si de l'électricité sortait de ma peau, mais me rendant légère, légère... Sans le vouloir, j'ouvris mes yeux subitement, j'entre-voit une petite lumière bleutée, qui s'éteint rapidement. Puis, je me rendis compte que j'étais allongée dos à dos avec mon lion qui s'était allongé sur le ventre au sol, que Marc, assis sur son rapace, me tient par le poignet et qu'il le regarde, fasciné, avant de ce tourner rapidement vers moi, et, pendant que je me relevais, gênée, il me dit :

- Ça fait tout le temps ça, la première fois. Il faut faire, encore et encore, jusqu'à ce que tu t'habitues à cette sensation. Et éviter d'ouvrir les yeux.
- Et à quoi me sert donc que tu touches mon bras ?

- Pour que tu imagines mieux le lion. Mais si ça te dérange, je peux arrêter.
- Non, ça va.

Je referma les yeux et lui tendit mon bras, et on refit la même expérience. Cette fois, ça marcha, et je pûs sortir le lion de mon corps - enfin, mon esprit. C'était incroyable. J'avais comme l'impression de voler et de voir à travers les yeux du félin. Je survolait la cour jusqu'à arriver dans le groupe de garçon qui traînait avec Marc, et qui nous regardait avec un autre groupe de garçon. Puis, une brise fraîche me traversa et j'entendis la voix de Marc.

- Tu vois le type plus tôt costaud en T-shirt rouge ? Et en pantalon de sport, aux cheveux blonds ?

Oui, oui je le voyais. Et j'étais sous le choque.

- Comment arrives-tu à faire ça ? je demanda.
- Je te parle, tout simplement. Tu peux m'entendre, tu peux me parler, mais tu ne peux pas bouger ton corps, ni ouvrir les yeux sans que ton esprit s'évapore.
- Ah... et c'est dangereux ?
- Hum... ça dépend si tu es loin de ton corps. Bon, à présent, essaye d'entrer dans l'esprit de ce garçon.

Je paniquais.

- Comment ?!
- T'inquiète ! Tu t'agrandis, tu recouvre son corps et tu t'enfonces dans sa peau. Après, tu utilises ton instinct.

Tu utilises ton instinct. C'était à cause de ce maudit instinct que je m'étais embarquée dans cette aventure, que j'étais devenue Enquêtrice et kidnappée par des Chasseurs en une journée - en un rêve, plus tôt. Bref, je me concentra, imaginant que ma taille décuplait, avant de recouvrir la surface du garçon, et d'entrer dans sa peau. Et j'entra dans son esprit. Il y faisait chaud, et tout était jaune scintillant, à part un livre ouvert au milieu par-terre. Je marcha en sa direction et m'accroupit pour saisir le livre. C'était une sorte d'album souvenir, avec des commentaires écrit de temps à autres, des dates, et des couleurs sur les pages. Mais le plus extraordinaire, dans ce livre, c'était qu'il n'y avait aucune image. À la place, il y avait des vidéos, qui montraient la vie du garçon sous son angle de vue. Je feuilletais l'album, hypnotisée, quand j'aperçus une lumière venant d'une salle. Tiens, je ne l'avais même pas remarqué. Fascinée, je reposa le livre et marchais en direction de la lumière, écartant le rideau, et me retrouvant dans... une salle de cinéma. La lumière me montra une salle désordonnée, les sièges éparpillés debout vers le grand écran, le sol recouvert sous la crasse. Je restais donc debout, regardant le film. Il y avait du son, mais aussi des sous-titres. Et ce qu'il avait dans l'écran me choqua : de loin, je me voyais, allongée sur Pascal, pendant que Marc, assis sur son aigle, restait assis, les yeux fermés, lui aussi. Les bruits étaient les questionnement des garçons de tout à l'heure, et les sous-titres étaient : Mais qu'est-ce qu'ils fichent ? J'entendais les ricanements des copains de Marc, qui se disaient "À quand le mariage ?". J'haussa à peine un sourcil avant qu'une voix parla derrière-moi.

- Oui, moi aussi, ça m'énerve qu'ils pensent ça à chaque fois que je rencontre une fille.

Je me retourna et rougis. C'était Marc.

- Tu lis encore dans mes pensées ?
- Plus maintenant. Mais je devine quand même ce que tu penses.

Je ne sus plus quoi dire, avant de lui demander :

- Pourquoi c'est aussi sale, ici ?

Il sourit, amusé.

- Tu crois que dans l'esprit de tous les garçons, c'est comme ça aussi ?
- Arrête de lire dans mes pensées !
- Je devine juste ! Je ne peux pas lire dans plusieurs pensées à la fois. Et, je t'aide, juste, non, il existe aussi des garçons dont l'esprit est propre. Bon, j'imagine que tu as plein de questions, donc je vais tout te dire : nous voici dans l'esprit de Jo. C'est comme ça qu'il s'appelle. Bref, l'esprit est composé de trois parties, enfin, selon les Scientifiques MDR. Il y a le Journal des Pensées, l'endroit où tu as trouvée le livre. La couleur de la pièce indique son humeur. Jaune scintillant, c'est content, même si je me pencherais plus pour la moquerie - attends, c'est une émotion ça ? Bon, bref, le Journal contient tous les souvenirs de Jo qu'il s'en rappelle. Ceux dont il ne se souvient pas sont stockés dans la troisième pièce, que tu n'as pas visité, nommé Stockage, donc, à peu près comme un bazar, où il y a des trucs sur la personne à qui appartient le Stockage. Ensuite, il y a la troisième et dernière pièce, la Pensée Immédiate, ou PI. Là, ça ressemble à un ciné, et la propreté est déterminée par ton organisation mentale. Celui de Jo complètement désorganisée, est très mal rangé. Sur l'écran, tu vois ce qu'il voit et pense, et entends ce qu'il entend.
- Mmh... et une dernière question...
- Oui, le mien est d'une propreté exemplaire. Le tien aussi. Enfin, moins que le mien...

Soudain, on entendit une musique sonner. Je ne pus m'empêcher de rire, m'agrippant les côtes.

- Sérieux ? me demanda Marc, les mains sur ses hanches.
- Au clair de la lune comme sonnerie ? dis-je, entre deux rires.
- On est dans un rêve ! Alors... euh, oui, en fait, tu as raison, c'est plutôt bizarre comme sonnerie.
- M'en parle pas ! Déjà que je suis sur une affaire de meurtres de grenouilles !

Et j'étais certaine que cette affaire allait me poser encore d'autres problèmes.

- Euh, dis, Marco...
- Oui ?
- Est-ce que c'est possible de lire dans les pensées des grenouilles ?

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