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a bout de souffle ;


Le jeune homme courait dans les rues sombres de Séoul, sa respiration erratique se répercutant contre les murs humides de cette ruelle. Ses pieds martelaient le sol dans des bruits sourds à un intervalle régulier. Ses poings se balançaient au rythme de ses pas, ses phalanges blanchies à cause de la force qu'il usait pour les fermer, nerveusement. Ses oreilles sifflaient depuis de longues minutes maintenant, la peur le rendant sourd. La peur... Elle le bouffait, lentement. Partant de son ventre où une boule semblait grossir au fil des minutes, pareil à un poids. Puis cette boule avait explosé, propageant ce sentiment d'insécurité dans l'ensemble de son organisme : ses bras étaient crispés, ses jambes lourdes et tremblantes, ses mâchoires trop serrées et son cœur battant à tout rompre. La peur allait le tuer.

C'est en entendant un bruit aigu et strident qu'il pressa le pas, sa respiration devenant de plus en plus sifflante. La peur prenait le dessus sur sa conscience, le rendant fou. Il plongeait la tête la première dans cette folie hystérique et cette poussée d'adrénaline qui le forçait à puiser dans ses dernières forces pour accélérer le pas, encore. Les battements de son cœur résonnaient dans sa tête, encore et encore. Et il se sentait mal, toujours.

Il voyait le fond de la ruelle se rapprocher, enfin.

La lumière se faisait de plus en plus proche, signant la fin de son calvaire, sa liberté.

Des larmes de soulagements se mirent à couler sur sa peau pâle, traçant dans leur chemin de longs sillons rougeâtre, brûlant sa peau, avant de venir mourir aux coins de ses lèvres, lui laissant un goût salé sur la langue. Son cœur battait toujours aussi rapidement, forçant contre sa cage thoracique, semblant vouloir sortir de sa prison osseuse.

Lorsqu'il parvient enfin à sortir de cette ruelle qu'il pourrait qualifier d'enfer, il prit une longue inspiration, gonflant ses poumons douloureux d'un air nouveau. Il avait la sensation de se briser les côtes à chaque inspiration, expiration. Chaque fois que la vie entrait en lui.

La boule présente dans le creux de son estomac semblait dégonfler lentement, le rendant soudainement plus léger. Alors il se mit à rire, d'un rire frôlant l'hystérie. Ce son biscornu était empli d'un mélange de peur et de soulagement. Lorsqu'il arriva dans la rue principale, là où les passants affluaient et portaient un regard curieux sur la carcasse tremblante de ce garçon. Il se laissa glisser contre un mur, la tête baissée et entre ses jambes repliées, attirant ainsi l'attention de certains passants. Certains grimaçaient en voyant les quelques traces de sang sur son t-shirt blanc troué à certains endroits, et d'autres ne lui prêtaient pas la moindre attention, le laissant ainsi dans sa folie passagère.

Ce n'est qu'après de longues minutes qu'il se releva, les sens toujours en alertes. Il se mit à marcher d'un pas mal assuré dans cette foule d'inconnus, réveillant ses peurs et angoisses les plus profondes.

Il tenta un regard en arrière lorsque le courage sembla revenir par vagues dans son organisme. Il en eut presque mal. Sa tête tournait dans tous les sens, ses yeux scannant la foule à la recherche de son bourreau, celui qui faisait naître en lui cette peur qui lui bouffait les entrailles à chaque fois qu'il mettait un pied dehors. Cette angoisse qui lui collait à la peau, le tuant petit à petit. Ses cheveux devenus humides à cause de la transpiration due à sa course folle lui collaient à la peau, retombant dans de minces paquets sombre devant ses yeux, obstruant légèrement sa vue. Son souffle toujours erratique lui brûlait la gorge, toujours un peu plus au fil des minutes. Le sifflement dans ses oreilles avait laissé place à un bourdonnement désagréable, le dérangeant.

Mais ce dernier s'arrêta soudainement, tout comme ses jambes. Ses yeux écarquillés et rivés sur cette sombre silhouette au loin, un masque noir cachant le bas de son visage.

Et la peur est là, encore et encore. Elle ne le lâchait pas.

Alors il se mit à courir, encore et encore. Ses yeux s'humidifiaient de nouveau, son cœur s'emballait et son bas-ventre se faisait de nouveau lourd et douloureux. Il poussait toutes les personnes qui entravaient son chemin, ne s'excusant que très rarement, voulant fuir le plus loin possible, toujours plus vite.

En arrivant au bout du trottoir, il accéléra encore le pas, traversant sans même regarder la circulation.

Il n'entendit pas les cris, les avertissements, le crissement des pneus contre l'asphalte.

Il ne sentit pas le choc de son corps rencontrant le capot de cette voiture de luxe.

Et il ne discerna pas les larmes qui continuaient de couler de ses yeux fermés et ce liquide chaud et épais s'écouler de ses plaies, encore et encore.

Au loin, il ne vit pas cette silhouette se fondre dans la masse, son sourire tordu dissimulé derrière le tissu sombre de son masque.


« Min Yoongi a été admis. »

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