-Youmi

[Dans la base des rebelles]

Les mains menottées, et guidé par Lyoco, surveillé par deux gardes, ils ouvrent une porte de nos cellules et me font signe d'entrer. J'exécute leurs ordres sans protester, à travers les barreaux, ils me virent les menottes, car nos prisons sont conçues pour empêcher toute utilisation de magies.

-Vous pouvez disposez. déclare Lyoco aux deux gardes.

Les deux gardes saluent le chef et s'en vont, me laissant seul avec lui.

-Tu sais, au départ je voulais que le Pacte des Ombres soit un pacte qui se scelle seulement avec la colère... Heureusement que j'ai rajouté la condition de tristesse, sinon tu aurais détruit l'Empire et nous avec.

-Dégage, si c'est pour te payer ma tête.

-C'était l'unique but de cette phrase... Pendant ta réflexion, pense aux personnes à qui tu dois des excuses.

Je commence à réfléchir, en même temps que ses yeux violets me fixent.

-Sache que si tu t'excuses pour te sentir mieux, alors ça ne sert à rien, il faut qu'il y ait le sentiment du regret dans tes excuses, et la sincérité. Je ne demande pas tes excuses, pour les mots que tu as employé avant que tu décampes, je m'en fiche... Mais il y a quelqu'un que tu as blessé émotionnellement et physiquement, pense surtout à elle.

Aucun mot ne sort de ma bouche, car j'ai compris de qui il faisait allusion, et rien que de voir son visage blessé me resserre le cœur. Je détourne le regard pour m'asseoir sur les bancs en métal de la cellule, mettant ma main devant mes yeux pour ne plus rien voir, et réfléchir.

-Lyoco

Notre homme se rabat dans sa veste violette et quitte la prison, passant devant trois cellules vides jusqu'à la sortie, fermant la porte. Un garde est présent à gauche de la porte, le chef lui donne une carte magnétique qui sert à déverrouiller la porte.

-Autorisez l'accès seulement à moi où à l'Aigle écarlate, toute autre identité sera refusée, excepté s'ils ont une copie d'un de mes sceaux.

-C'est compris, Chef.

Lyoco salue le garde et part à la surface en utilisant un chemin en escaliers.

-{dans 5 jours, ce sera la fin... Si il n'est pas capable d'assumer ces actes, alors il faudra également changer les plans pour Lucie. J'espère que Auréa a pu la réconforter.}

[11h30]

Le chef de la rébellion toque à la porte de chambre de Lucie, une voix qui se devine être Auréa, invite l'homme à entrer. Les yeux de notre homme lui dévoile que, en plus de Lucie et de l'Aigle, Samael était également là, adossé à un mur, mains derrière sa tête.

Lucie est allongée sur son lit, son regard vers le plafond, son visage sans émotions. Auréa est assise sur une chaise en bois, à côté de Lucie, ses yeux écarlates fixant notre homme.

-Salut, Lyoco. commence Auréa pour casser le silence.

-Salut, Auréa.

Notre homme réduit la distance entre lui et Lucie, se mettant de l'autre côté de son lit, il peut remarquer sur la joue droite de la jeune fille un pansement recouvrant toute cette partie.

-Comment tu te sens, Lucie ?

-...

Lucie se contente seulement de lancer un regard au chef, mais le repose vers le plafond, sans dire le moindre mot. Lyoco comprend assez vite que la petite est encore sous le coup de l'émotion...

-[Inutile de forcer. De 1 tu vas aggraver son état, à la forcer. De 2 tu perdras ton temps. Enfin 3 elle a discuté qu'une seule fois avec Auréa, et encore c'était très bref.]

Ses mots résonnaient directement dans la tête de Lyoco, et il reconnut la voix, mais surtout l'auteur car c'est le seul à s'en servir : Samael. Le chef n'a pas besoin de se tourner, et encore moins de répondre, vu le silence qu'il a laissé peser. Notre homme retourne à son emplacement initial, mais Lucie coupe le silence :

-Où est-il ?

La question de la jeune fille fait réagir les 3 Bêtes, avec pour la plupart leurs yeux sur Lyoco, le seul à connaître la réponse... Cependant, l'homme se demande s'il doit vraiment le dire, même s'il est le seul à pouvoir lui rendre visite...

-Je ne peux pas vous dire précisément où il est, mais sachez qu'il est dans la base, dans un endroit où il ne pourra blesser personne.

Le vouvoiement était intentionnel, et il ne regardait pas ses alliés, n'ayant pas le courage de les regarder dans les yeux.

-Merci de l'avoir ramené. enchaîne Lucie.

Une nouvelle fois, les Bêtes sont surprises, même si Samael semble faire la sourde oreille. Lyoco se contente d'afficher un sourire au Corbeau.

-Il n'y a pas de quoi.

Sur ses mots, notre homme se retire, fermant la porte sans y aller trop fort, ni trop lentement.

-Lucie

La jeune fille, envahie par ses pensées de ce matin, regarde l'ange d'un regard vide.

-Samael, pouvez-vous me laisser avec Auréa ?

Samael regarde Lucie d'un regard légèrement inquiet, mais il finit par hocher la tête. Avec son aile droite, il ouvre la fenêtre derrière lui et bondit en arrière, dans un plongeon inversé.

-Il garde toujours ses vieilles manières. rétorque Auréa.

Lucie ramène ses yeux vers le plafond, repensant au mot de son ami d'enfance... Une larme s'échappe de son œil droit, que la jeune femme laisse couler le long de sa joue.

-Dame Auréa.

La femme rousse lève son regard vers son interlocutrice.

-Oui, Lucie ?

-Peux-tu me parler de la Louve lunaire ?

Auréa dessine un sourire sur ses lèvres, amenant ses yeux vers la fenêtre pour regarder au travers.

-Hé bien, sur le plan sérieux, Moone était semblable à Samael. Cependant, elle s'est fait reconnaître pour respecter n'importe qui, comme un humain, sans prendre en compte les classes sociales ou les titres. Moone accordait facilement sa confiance, mais était toujours sur ses gardes, sauf avec moi.

La jeune femme marque une pause, puis reprend :

-Gaya, son compagnon... C'est comme Lambda, des Pléiades. Fusionnels, inséparables, protecteurs mutuels. Son titre était dû au symbole de la lune sur son front, et car elle et son loup pouvaient communiquer sans parler de vive voix.

Auréa glisse sa main dans une des poches à l'intérieur de son armure.

-Je suis sûr... Que vous vous seriez bien entendu, toutes les deux.

L'Aigle montre à Lucie une photo de Moone et Gaya. Lucie affiche un fin sourire, non pas par rapport à l'image, mais pour les mots de Auréa.

-Je le pense aussi.

Auréa range l'image et se lève de sa chaise.

-Je vais devoir te laisser, vu qu'on a un planning précis... la jeune femme se tourne vers Lucie, demandant : Tu penses pouvoir gérer l'entraînement de ton groupe ?

-Je le pourrais, oui. en enlevant son sourire.