Chapitre 2
-On lui injecte la dose et on se tire, je n'ai pas envie de rester là.
-Je suis d'accord.
Le garde le plus petit sort d'une autre poche une seringue contenant un liquide mélangeant le violet et le jaune, tout en s'avançant vers le prisonnier inconscient à la tête baissé... L'autre garde eut une interrogation :
-Rappelle-moi son âge quand il s'est fait capturer il y a 10 ans ?
-Je dirais entre 20 et 23 ans, pourquoi ?
Avant de répondre, le second garde s'avance également pour apercevoir en détail le visage dépourvu d'émotions, endormi, le teint pâle, et les yeux fermés du détenu.
-Alors pourquoi il n'a absolument pas vieilli ?
-Renonce aux produits illicites, mon vieux, tu perds juste la tête. Il est impossible qu'il n'ait pas vieilli depuis toutes ces années.
Le garde analysant le visage du détenu reste sur le doute, se relevant tout de même, il peut voir à travers la visière de son casque son collègue injectant le liquide de la seringue dans le bras du prisonnier. La radio du garde finit par s'allumer, recevant un signal.
-Centre de communications à équipe 3-1, je répète, Centre de communications à équipe 3-1, me recevez-vous ?
Le garde saisit sa radio et répond.
-Équipe 3-1, garde 2, j'écoute.
-Rapport périodique, à vous.
-Nous sommes dans la cellule du détenu 3S-12 pour injection de tranquillisant, on part juste après à la cellule 2S-8 effectuer la même chose, à vous.
-Rapport pris en compte, prochaine demande de rapport dans 59 minutes.
-Confirmé, terminé.
L'autre garde revient vers son partenaire, et montre une expression douteuse dans la visière de son casque en regardant vers la direction de l'entrée.
-On avait fermé la porte ?
-Bien sûr que non, toi aussi tu dois arrêter de te bourrer le samedi soir.
Il prononce ces mots en se retournant vers la porte... Mais il ne la trouvait plus, aucune trace de lumière, seul les ténèbres de l'obscurité de la pièce. Ils étaient seuls, avec le détenu endormi.
Le garde le plus grand sort de sa poche un bâton de lumière à haute luminosité qu'il active en faisant tourner l'un des deux côtés d'un quart de tour, éclairant dans une zone circulaire de 15 pas devant lui avec une lueur jaune.
-C'est chiant, on va devoir retrouver la porte, en plus de ça dans la cellule du prisonnier.
L'autre garde était juste à côté du prisonnier, regardant ce dernier, le garde avait même enlevé son casque pour faire plusieurs expressions moqueuses à l'égard du détenu.
-Alors, mon petit enfant colérique ? on fait un gros dodo ? Qui sait qui s'est allié aux mauvaises personnes ? C'est toi ! sur un ton grotesque et moqueur.
Le garde en retrait tenant la lumière rejoint son pote en hochant négativement la tête.
-Abandonne tes bêtises, on doit y aller.
-Ouais ouais...
Le garde moqueur se relève mais ne remet pas son casque, les deux commencent à se diriger vers l'opposé du détenu, là où normalement est la sortie... C'est alors qu'une petite mélodie se fait entendre, faisant réagir les deux gardes tirant leurs épées grâce à la formation qu'ils ont eu.
Puis, après seulement deux secondes de calme, la mélodie reprend, les gardes se dirigent vers la source, prêt à frapper de leurs épées. Ils furent surpris, en écoutant le son, que ça provenait du détenu qui est censé dormir avec le tranquillisant.
La mélodie s'arrête de nouveau, et aucune partie du corps du détenu n'avait bougé, les deux gardes reprennent lentement leurs esprits pour se calmer, l'un d'eux déclara d'une voix hésitante.
-Ok, c'était rien du tout, on va se calmer, on va s'en aller...
-Ouais, mais quand même, faudra qu'on pré...
Sa parole se coupa, l'atmosphère autour d'eux s'alourdit, une présence écrasante se déclare autour d'eux, leur donnant un vertige progressif. Le garde équipé de l'appareil semblable à un détecteur le prend et l'active d'une pression sur un bouton du côté, l'engin se révèle être un évaluateur de niveaux spécialement pour les prisons. En panique, le garde prononce ce qu'il voit sur l'écran :
-Niveau total : 4 400... Ça ne peut être que lui...
-Détenu 3S-12
-{Quand tu es prêt à briser tes chaînes, concentre ta force en un seul point... Tu as bien compris, Youmi ?}
Tels furent les mots qui résonnent dans l'esprit du prisonnier dont son vrai prénom est Youmi, qui depuis 10 ans n'a jamais dormi sous l'effet du tranquillisant qu'on lui injectait à chaque fois... La seule raison pour laquelle jamais il ne s'est échappé, est car pendant un an après son arrestation, il était amnésique, et jusqu'à maintenant, ne parvenait plus à se souvenir de rien... A part une chose : Les gardes dont il devait se coltiner l'odeur auront les réponses à ses questions.
En se basant sur ces pensées, il rassemble sa force au niveau de ses poignets sans bouger d'un millimètre, se concentrant seulement sur ses deux points précis, les voix des gardes sont de nouveau audibles
-Je propose qu'on le tue, on dira qu'il s'est réveillé avant que le tranquillisant fasse effet et qu'il allait utiliser sa magie.
-Vend...
D'un coup sec, Youmi détruit les chaînes en métal qui le retenaient prisonnier pendant des années, et dans le même mouvement il se jette sur les gardes afin de les saisir par la gorge. Il les plaquent immanquablement au sol, déjà par le poids de leurs armures, et par la force du prisonnier. Un grand bruit métallique suivi d'un semblant de "boom" résonne dans la cellule, heureusement que la porte à été fermée par la magie du détenu.
L'atmosphère lourde se renforce davantage au fil des secondes où Youmi garde au sol les deux gardes, ouvrant ses yeux vairons. Avec sa magie cachée par l'obscurité de la pièce, il enlève les deux casques des gardes, ainsi que leurs épées, leur évaluateur de magie et leur bâton lumineux, puis il les amène à quelques centimètres au-dessus du sol, les bras immobilisés vers le bas.
Le détenu quant à lui, à une seule main tendue vers les deux gardes, signe qu'il les maintient en l'air... Il déclare d'une voix profonde à glacer le sang :
-Vous allez répondre à mes questions, puis je vous laisserai avertir vos collègues.
-Tu peux rêver ! On dira rien ! cria le garde le plus grand.
Cependant, le second garde, en proie à la peur qu'inspire le prisonnier libéré, fait trembler sa voix et ses mots.
-At-t-t-en-d, ce n-n'es-est pas ce que veux-veux dire Che-arles...!
-J'ai très bien entendu. répond froidement Youmi
Il amène une des deux épées qu'il a volé aux gardes, la saisit par le manche et dans une précision extrême, l'envoie trancher net la gorge de Charles, en plus de laisser tomber son corps et sa tête sur le sol. Youmi ramène l'épée vers lui, précisément dans le fourreau de l'arme, il fait descendre le garde encore vivant sans qu'il puisse toucher le sol, s'avançant dangereusement vers lui.
-Vas-tu répondre à mes questions, ou rejoindre ton ami dans la mort ? toujours avec sa voix menaçante.
-Je vais parler, promis ! Mais épargnez-moi !
Youmi fait tourner sa main comme s'il faisait tourner un cadran, mettant le garde à l'envers tête vers le bas. Pendant ce temps, le détenu s'équipe des deux épées qu'il a obtenues de ces messieurs.
-Première question : Dans quel pays sommes-nous ?
-I-Iwas, pays des humains !
-Dans quelle prison sommes-nous ?
-Celle de Deephold, la plus sécurisée du pays ! en manquant de respirer, avec une envie de vomir à force d'avoir la tête à l'envers.
Youmi tire les deux épées pour les regarder, concluant dans sa tête que c'était de la camelote par rapport à ce qu'il a l'habitude d'utiliser. Il accroche le bâton lumineux et l'évaluateur au niveau de sa ceinture et avance d'une manière frémissante vers le garde.
-Dernière question, et tu as intérêt à être très précis et honnête.
-Ou-oui !
Youmi s'abaisse pour qu'ils soient face à face au niveau de la tête, même si le garde est encore à l'envers.
-Qui sont les membres des Enfants Sombres enfermés ici, ainsi que leurs cellules ?
-La seconde capitaine est au sous-sol juste au-dessus, cellule numéro 8 ! Ainsi qu'un membre des 4 Bêtes au premier sous-sol, cellule numéro 16 !
En entendant ces deux noms, Youmi retient sa surprise intérieure, il se contente d'afficher un sourire autant rassuré que mauvais. Il se relève et retire ses ténèbres autour du garde, le faisant tomber au sol tête la première, le garde finit tout son corps face à la terre. Il parvient à se relever en prenant appui sur ses mains, mais Youmi lui assène un violent coup de pied l'envoyant plusieurs pas en arrière, les bruits de l'armure en métal frottant le sol résonnent dans la cellule.
Tandis que Youmi tire une épée avec sa main droite, il avance vers le garde peinant à se relever, gardant le prisonnier dans sa vue.
-Mais bordel t'es qui au juste ? Tu n'es pas qu'un simple capitaine !?
-Tu as raison. répondit-il avec le sourire.
Les ténèbres bloquent tout le corps du garde, pour une immobilisation, Youmi pose un genou au sol et plante sa lame pile à gauche de la tête du garde. Avec son autre main, il saisit le garde par le cou pour se regarder face à face. Youmi déclare d'une voix ferme :
-Je suis le Tigre du jugement des Enfants Sombres, communément appelé : Youmi le juge.
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