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V - Le Vampire de Baycoton

La situation était tendue. Le silence régnait, le cimetière tout entier était silencieux. Le vent commença à se lever et à faire danser toute la poussière et les feuilles mortes autour de nous. Toujours éclairés par la lumière lunaire, nous restâmes là une longue et interminable minute. Le Wendigo face au mur, coincé, moi devant lui, et Cole et les trois bêtes derrière moi, bloquant le passage. Bien évidemment j'aurais pu tous les réduire en charpie en m'en sortant avec une ou deux blessures seulement, mais ce qui m'en empêchais était la main d'un des trois Loups-Garous, placée juste derrière Cole, les griffes caressant son dos, prêtes à s'y enfoncer pour en faire ressortir les entrailles de mon ami.

- Ne lui faites rien ! S'exclama le Wendigo.

Je me retournai vivement vers lui, lui jetant un regard interrogateur. 

- Je ... je te connais ... Ed ... Edward c'est ça ? Bégaya-t-il, je sais que tu n'en veux qu'après moi, et tu as tes raisons, mais ... je ... mais je voudrais que tu entendes la raison de cette situation d'abord.

La chose que je détestais le plus au monde après la race humaine était de négocier quoi que ce soit avec une de mes victimes, cible ou pas cible. Ce qui automatiquement là, commença à me mettre en rogne. 

- Tu veux bien ?

Mais la situation ne me permettait pas d'être aussi sanglant que je le voulais, ou du moins pas encore. Je devais pour l'instant jouer la carte de la sécurité pour mon acolyte.

- Je t'écoutes. Fais vite.

Je vis sur son hideux visage un soulagement, ce qui accentua mon énervement.

- On ... on est tous regroupés ici depuis quelques temps déjà, pour une raison que peu de gens de la communauté connaissent ... mais ... mais qu'il faudrait qu'ils sachent.

- Qu'ils sachent quoi ? Qui ça "on" ? Parles franchement. Répondis-je froidement.

- On est quelques créatures à s'êtres réfugiés ici ... 

- Toi et les idiots poilus ? 

J'entendis un léger grognement derrière moi.

- Nous et d'autres encore, mais ce n'est pas le sujet.

- Alors parles-moi du sujet. Ordonnai-je.

- On a réussi à ... à savoir pourquoi on devait faire ce qu'on est censés faire.

- Tu m'exaspères Nicolas arrêtes de tourner autour du pot. Dis moi de quoi tu parles.

- On sait pourquoi Erevan nous demande des âmes. 

- Parce qu'il nous a prit sous son aile, rien de bien nouveau, c'est un pacte imbécile.

Il se rapprocha un peu plus, tentant de paraître plus amical.

- Oui, mais nous ne sommes rien d'autres que des esclaves voués à tuer pour lui, on ne peut plus vivre comme on souhaite !

- Que des conneries, je fais ce que je veux moi.

- C'est ce que tu crois ! Au final, il nous a sorti d'une société où nous étions esclaves de gens supérieurs, mais ça n'a pas réellement changé. Nous sommes toujours dans une société, une autre oui, mais nous sommes encore une fois esclaves d'un être supérieur. 

- Si ces conneries c'est ton billet de sortie tu va mal finir dans exactement une minute. Grognai-je.

- Je sais que tu le sais ! Que tu le ressens ! Tu le sens qu'il nous utilise comme des esclaves ! C'est ce qui se dit même au sein de la communauté Edward ! 

- Qu'est-ce qui s'y dit ?

- Que le vampire de Baycoton perd de sa violence et qu'Erevan perd de son influence sur lui. 

Je souris.

- Personne n'a d'influence sur moi. Je ne travaille pour Erevan que pour le pacte. 

- Pourquoi il t'a demandé de venir me tuer à ton avis ? 

- Parce que tu ne respectes pas le pacte des âmes.

- Et justement, c'est parce que je sais ce que ces âmes lui apportent que je ne le fais plus.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Il a besoin de ces âmes pour nous avoir sous la main Edward, sans elles il ... 

Le mur derrière le Wendigo explosa instantanément et provoqua une onde de choc violente qui nous fit tous tomber au sol, les quatre derrière moi y compris. Quand je relevai la tête, je vis un individu vêtu d'un costume entièrement noir et d'un nœud de papillon rouge sang, le visage creux et les yeux d'un noir extrême. Sans perdre de temps, Erevan s'avança vers le Wendigo encore couché au sol, étourdi, et le prit brusquement par le cou sans difficulté. Le regardant dans le blanc des yeux, il prononça d'une voix grave les mots suivants :

- Tu n'honores pas le pacte, je n'autorise pas ta vie. 

Il plaça son autre main sur le visage de Nicolas et à ce moment, je vis le crâne du Wendigo qui commença à fondre progressivement, comme de la cire de bougie. Le pauvre n'eut à peine le temps d'hurler de douleur que sa bouche fondit, ses dents tombèrent à même le sol et tout son corps entier suivit, brûlant de l'intérieur, ne devenant qu'une bouillie bouillonnante dont la chaleur parvenait jusqu'à moi. Plus le corps brûlait, plus je voyais des petites particules noires s'en détacher, comme s'il s'évaporait miraculeusement petit à petit. Ce n'est qu'au bout d'une très longue minute qu'Erevan avait complètement réduit Nicolas à néant, se tournant ainsi vers nous. Il s'avança vers moi, passa à côté de moi et se dirigea vers Cole et les trois Loups-Garous encore au sol. Une des trois créatures se releva vivement et tenta de le frapper, mais il arrêta le bras de cette dernière juste avec sa main, et plongea son autre poing dans le torse de la bête qui s'écroula directement au sol. Erevan le cœur de la bête dans la main, jeta ce dernier sur la tête d'un des deux autres Loups-Garous, décapitant ainsi sa cible. Le dernier individu à fourrure fonça tête baissée sur le démon, mais au contact de ce dernier, une onde de choc l'expulsa au loin, le projetant violemment sur un mur de béton. 

- Je vous avais dit de partir, et vous êtes restés. Pas d'obéissance, pas de vie. Articula Erevan. 

Il marcha vers le Loup-garou à nouveau au sol, sonné, lui prit fermement la tête avec les deux mains et le décapita de sang-froid.

- Tant de sang ... mais si peu d'âmes. J'ai faim. Murmura-t-il.

Il se tourna vers nous et s'avança vers Cole qui paraissait plus soulagé. 

- C'est pas de notre faute tu sais, c'est un vrai labyrinthe ici et ... 

Il ne lui laissa pas le temps de parler qu'il l'attrapa par le col, le gardant contre lui, et il tourna la tête vers moi.

- Edward. Je t'ai demandé une chose et au final, c'est moi qui ai dû m'en charger. Je ne mentais pas quand je disais que tu régresses, tu paraît plus passif. Mais je vais changer ça. J'ai perdu quatre de mes créatures qui ne m'ont pas rapportés beaucoup d'âmes, alors tu va y remédier, parce que tu es fait pour ça. Je garde Cole avec moi ...

- On va où ? Coupa le Médium.

Il donna un coup de boule à mon ami qui, assommé, tomba dans les pommes dans les bras d'Erevan.

- Je le garde avec moi. Il est vingt-heures. Je veux qu'à minuit, je reçoive de ta part, et uniquement de ta part, deux cent âmes humaines vivantes. Pas une de moins.

- Quoi ?!!! M'écriai-je.

- Tu ne ressemble pas à un vampire. Je veux que tu en sois un réellement. Je veux que tu deviennes une machine à tuer Edward, je veux éveiller le vampire de Baycoton. Tu as jusque minuit. 

Sans un mot de plus, une épaisse fumée noire les entoura tous les deux et en un instant il disparurent sous mes yeux. J'étais sonné. Erevan venait de me lancer un ultimatum. Un ultimatum que je me devais de relever car le connaissant un minimum, je savais que si je ne récoltais pas ces deux cent âmes, ce n'était pas juste Cole qu'il tuait, mais moi y compris. 

Entouré des trois cadavres des Loups-Garous, je remettais mes idées en place. Je détestais être dirigé comme ça, être obligé de suivre des ordres, surtout aussi stricts. Mais il ne me fallait pas perdre de temps. Après tout, l'odeur du sang partout autour de moi m'avais déjà donné assez faim comme ça. Si Erevan voulait voir le vampire de Baycoton, il allait être servit. 

Une dizaine de minutes plus tard, je partais pour une maison de retraite non loin du cimetière. Amusant de voir comment les humains se facilitaient la tâche en mettant ces deux lieux proches. Déterminé, j'arrivai à destination et forçai la porte d'entrée. Il était tard, il n'y avait sûrement que deux ou trois personnes qui surveillaient les lieux. Et je ne me trompais pas, je pu voir en premier lieu une jeune femme à l'accueil.

- Monsieur ?! Je peux vous aider ?! Les visites ne sont pas ouvertes à ...

Je fonçai droit sur elle, lui prit la tête et cognai cette dernière à trois reprises sur le comptoir. Une fois suffisamment étourdie, je plongeai mes crocs grandissants dans son cou, et aspirai avec force toute la vitalité qui coulait en elle. Une fois qu'elle s'écroula au sol, je marchai d'un pas rapide, la bouche en sang vers les couloirs où j'infligeai le même sort aux gardes de nuit, puis je m'occupai de chaque patients des lieux qui dormaient tous paisiblement avec une soif de sang qui ne cessait de grandir.

Quelques instants plus tard, après avoir repeint tous les draps des chambres en rouge, je me rendis compte que malgré l'immense plaisir que je ressentais, et que je n'avais pas ressentis depuis un bon moment, je n'avais dû envoyer qu'une vingtaine d'âmes au cher Erevan. Je partis donc en direction de l'hôpital le plus proche où sans scrupules, je m'attaquai en premier après les gardes de nuits, aux handicapés les plus mal-en-point. Surtout ceux qui étaient alimentés en sang, et qui donc avaient bien meilleur goût. Je créai en moins d'une demi-heure un nouveau carnage qui me fit entrer dans une frénésie sanglante. Il me fallait avoir le plus de sang possible en un temps record, j'en avais besoin. J'arrachai donc les têtes de mes victimes, leur mordait le cou, les bras, les cuisses ... j'étais complètement tâché de sang. Mes mains n'étaient plus les miennes, elles appartenaient au monstre, tout comme mes dents. Elles appartenaient au vampire qui me possédait. J'en oubliais la raison de mes actes, tout cela ne résultait à présent que du simple divertissement et de ma faim infinie. Je ne comptais plus mes victimes, je ne comptais plus les litres de sang que j'avais avalé. Je ne comptais plus rien, mais je ressentais tout, je ressentais la douleur des autres, leurs cris, leurs blessures, leurs peines, je me nourrissais de tout ça et j'aimais ça, tout simplement parce que c'était ce que j'étais, un créateur de douleur, une machine à tuer, un boucher sans pitié, un bourreau sans jugement, j'étais un vampire.

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