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- I -

Dans la pièce à vivre de la petite maison en pierre, l'obscurité de la nuit s'était bien installée. Il pleuvait à torrent dehors, les gouttes de pluies claquaient sur la fenêtre du salon et provoquaient un boucan particulièrement inquiétant pour Wooyoung. Installé sur le morceau de tissu recouvrant l'unique canapé de la maison, il était impossible pour lui de trouver le sommeil. Sa mère dormait à l'étage, il n'y avait personne d'autre dans l'habitation mais pourtant il pouvait entendre le bois du parquet craquer.

La maison, c'était également l'endroit où lui et ses parents travaillaient. Son père, boulanger, lui avait tout appris. Ils possédaient l'unique boulangerie de ce village. Un atelier avait été installé dans l'habitation et se trouvait dans la pièce voisine, juste à côté de l'espace de vente. Wooyoung aidait son père depuis qu'il savait marcher. Il avait toujours trouvé ça amusant, et comptait même reprendre le commerce familial dans quelques années, son père commençant à se faire particulièrement vieux.

Lorsque le jeune homme entendit un bruit grondant dehors, il crut tout d'abord que c'était un coup de tonnerre et qu'un orage commençait à s'installer. Ce bruit résonna une deuxième fois, cette fois-ci trop proche de lui pour que ce soit l'orage, et Wooyoung souffla de soulagement lorsqu'il comprit de quoi il s'agissait. Il courut en direction de la porte menant à la cour arrière de la maison, vers l'origine du bruit, et constata que son père venait bel et bien de rentrer.

- Papa !

L'homme âgé d'une bonne cinquantaine d'années portait du bout des bras la brouette remplie de sacs de farine provenant tout droit du moulin à eau, situé près du ruisseau à l'autre bout du village. Il posa la brouette en bois au sol et commença à décharger les sacs de chanvre.

- Papa laisse-moi faire ! Tu es trempé, tu vas finir par tomber malade, dit Wooyoung en s'approchant de lui et attrapant à son tour un sac de farine.

- Je ne suis pas si vieux, tu sais. Je peux m'en charger.

- Tu as déjà mal au dos, ne va pas aggraver la situation.

Malgré les arguments de son fils, l'homme ne s'arrêta pas et continua de décharger les quelques sacs de plusieurs kilos, grinçant parfois des dents sous le poids du chargement. Il fallait dire qu'ils étaient plutôt têtus dans la famille.

Après quelques minutes, Wooyoung et son père rentrèrent au chaud dans la maison. Le vieux souffla un bon coup avant d'ôter son manteau en laine et ses chaussures pleines de boues.

- Tu ne devrais plus te charger de ça, commença Wooyoung. C'est à moi de m'en charger.

- Fiston...

- Non papa. Ton mal de dos ne va pas s'améliorer comme ça. Et de toute façon, avec le peu de clients qu'on a, je peux tout à fait m'en occuper.

Son père le regarda et lui sourit doucement avant de s'approcher de lui et de le serrer contre lui. Ses bras costauds l'enveloppaient dans une étreinte rassurante et pleine d'affection.

- C'est vrai, tu as peut-être raison, dit le plus vieux avant de lâcher son fils. Il se fait tard, tu devrais monter te coucher.

- Je pense que je vais rester encore un peu en bas. Je ne monte pas trop tard, ne t'en fais pas.

Le père de Wooyoung hocha la tête avant de lui souhaiter une bonne nuit et de monter les escaliers de façon silencieuse, il n'avait aucune envie de réveiller sa femme. Une fois seul, le jeune homme aux cheveux noirs comme la nuit s'installa à table et plongea son crâne dans ses mains, les pensées qui tourmentaient ses journées faisant surface à nouveau. Comme chaque jour.

« Ça ne peut plus continuer comme ça » se dit Wooyoung a lui-même. La flamme, la passion pour la boulangerie avait disparu de son père, et c'était insupportable à voir. Depuis que leur vie a été brisée, plus rien n'était comme avant. C'était il y a neuf ans, Wooyoung en avait douze.

Encore il y a quelques années, leur commerce était le plus florissant du village. Tout le monde appréciait leur pain, leur joie de vivre, tous les connaissaient et les Jung connaissaient tout le monde. Wooyoung et sa sœur Linh, de deux ans sa cadette, avaient toujours été ravis de pouvoir contribuer au commerce familial dès leur plus jeune âge. Ils étaient heureux tous les quatre, très heureux même. Mais si Wooyoung avait appris quelque chose de la vie, c'était que le bonheur avait un prix.

Linh s'est révélée être une enfant de Léthé. Peut-être qu'aujourd'hui les choses auraient pu rester comme elles l'étaient si ses parents avaient dénoncé leur fille, s'ils avaient fait ce qu'il fallait. Mais au lieu de la dénoncer à la garde du royaume, leurs parents ont décidé de la cacher, de cacher son pouvoir, de cacher sa particularité et de ne plus la laisser sortir.

Une simple erreur suffit à bouleverser leur vie. Un simple toucher, et la mère de famille perdit l'entièreté de sa mémoire. Elle ne se souvenait de rien ni de personne, pas même de son mari ni de ses enfants. Linh avait dix ans lorsque c'est arrivé. Lorsque plus personne ne vit la femme s'occuper de la vente ni sortir en ville ou saluer les commerçants, les habitants commencèrent à se douter de quelque chose. Ils appelèrent la garde qui embarqua Linh au palais dès qu'ils constatèrent ce qui était réellement arrivé.

Un évènement avait détruit leur vie. Une erreur et tout avait changé. Comment faire fonctionner un commerce lorsque tout le village vous dévisage à chaque fois que vous mettez le pied dehors ? Comment garder une vie normale quand plus personne ne veut vous adresser la parole ?

Cette épreuve a beaucoup touché Wooyoung. Son père comme lui, en un instant, ont perdu les deux femmes de leur vie, leur honneur, et leur vie. Depuis ce jour, le garçon n'a qu'une seule envie : redonner de l'honneur, du prestige et de l'intégrité à sa famille. Ils n'avaient pas mérité tout ça.

Par chance, le village dans lequel ils résident, village de Néphélis, est situé non loin d'une des principales routes commerciales du royaume. Les clients qui leur rendent visite sont surtout des voyageurs et marchands qui font la route, qui les croisent une journée ou deux, puis repartent dès le petit matin. Plus un seul résidant du village ne vient leur acheter du pain, sauf grande nécessité. Et dans ces cas-là, le grand silence et les yeux fuyants sont de rigueur.

Wooyoung inspira et ouvrit les yeux, ne s'étant pas rendu compte qu'il les avait clos, et constata que la pluie avait commencé à se calmer. La bougie posée sur la table illuminait encore un petit bout de la pièce, il l'observa et fut hypnotisé par la flamme. Même distrait, une voix, la même que chaque soir, lui rappelait ce qu'il devait faire, ce qu'il ferait de sa journée demain pour tenter de faire avancer les choses.

Comme tous les jours depuis l'accident, après avoir aidé son père à l'atelier tôt le matin, il irait prier au sanctuaire sacré du village, prier pour sa famille, pour son royaume, pour leur histoire. Il irait conter aux peintures sacrées l'histoire de sa famille, en espérant un jour que ses prières soient entendues.

Un bruit strident sorti Wooyoung de ses pensées en un clin d'œil. D'un geste furtif, il tourna la tête en direction de la porte d'entrée derrière laquelle il crut avoir entendu du bruit. Lorsque de nouveaux coups résonnèrent dans la pièce, le jeune homme se leva, prit le bougeoir dans les mains et se dirigea vers la porte malgré l'obscurité.

Alors que de nouveaux coups résonnèrent un peu plus fort, Wooyoung ouvrit la porte. Devant lui, un homme d'une vingtaine d'années portait des vêtements dans un état on ne peut plus déplorable, déchirés çà et là, et semblait épuisé et trempé par la pluie.

- Aidez-moi, s'il vous plaît. M-Monsieur je vous en supplie, dit l'inconnu d'une voix tremblante. Je ne sais pas où je suis... Je ne sais pas ce que je fais là. S'il vous plaît... 


« 𝕷𝖊 𝖕𝖆𝖘𝖘𝖊́ 𝖊́𝖈𝖑𝖆𝖎𝖗𝖊 𝖈𝖊𝖚𝖝 𝖖𝖚𝖎 𝖓𝖊 𝖑'𝖔𝖚𝖇𝖑𝖎𝖊𝖓𝖙 𝖕𝖆𝖘 »

Le premier vrai chapitre est enfin publié, on peut rentrer dans le vif du sujet !

J'espère que ces premières lignes vous ont plu et vous auront donné envie de lire la suite ! Ce n'es que le commencement ;)

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