Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Rodolphe (Chapitre 8)

Rodolphe marqua un léger temps d'arrêt devant les grilles. Elles étaient ouvertes et des dizaines d'adolescents regroupés discutaient ça et là...

Les bâtiments formaient un U parfait, encadrant ainsi un grand parc où quelques allées circulaient et où les élèves pouvaient se détendre.

Le jeune homme ramena machinalement son sac sur son épaule. Il avait discuté un peu avec Lint ce matin... Ce lycée venait tout juste d'être reconstruit et ses bâtiments de verre étaient moins hauts et impressionnants que ceux d'origine.

Ce qui ne les empêchaient pas d'être tout de même un brin angoissant... Rodolphe allait devoir être le meilleur, pour décrocher ensuite le métier qu'il lui fallait pour le plan...

Il inspira, se mit même à sourire en repensant soudainement à sa sœur tandis qu'il franchissait les grilles. Il avait toujours su mieux se contrôler qu'elle, même si se trahir restait sa peur secrète.

Il avait accès à un plan sur son écran mais le dédaigna pour s'approcher d'un petit groupe de deux filles et de trois garçons qu'il avisa à sa gauche.

— Vous savez où je peux trouver la salle...

Coup d'œil au poignet...

—... 762 ?

Une fille aux cheveux longs, bruns, aux yeux rendus violets par des lentilles de contact, hocha la tête.

— C'est ma salle. Si tu veux je te montrerai dans dix minutes, quand il sera l'heure d'y aller... Je m'appelle Aileen.

Elle se retourna ensuite pour continuer sa conversation, rit un instant avec l'un puis avec l'autre, avant de finalement accepter de se diriger vers leur salle.

***

Rodolphe n'avait jamais été dans un endroit comme celui-ci. La salle était ronde, les tables numériques transparentes en arc de cercle, et ils étaient au moins une trentaine d'élèves. En sachant que tous les nouveaux, lui compris, soit une quinzaine de jeunes, s'étaient réunis sur la gauche de la salle.

Il était pour sa part assis à côté d'une fille, Laurie, et son tatouage était bien visible sur le haut de ses bras dénudé par ses manches très courtes.

Le professeur était un homme de vingt-cinq ans, jeune et énergique. Il expliquait déjà depuis quelques minutes :

—... Une air nouvelle s'ouvre pour l'AM.Erica. Nous sommes désormais une terre d'accueil, une terre d'asile pour tous les enfants d'Astra... je vous demande de les applaudir bien fort !

Quelques uns commencèrent puis les autres suivirent. Rodolphe ne fit pas seulement mine de sourire, car là tout de suite cela lui était impossible.

Bon sang ! Mais à quoi s'attendaient-ils de leur part ? Une éperdue reconnaissance ? Si c'était le cas, la tâche serait plus facile que prévue...

Ils devaient maintenant se présenter tour à tour et Laurie se tourna vers Rodolphe pour demander anxieusement :

— Tu les comprends toi ?

Elle avait dit cela dans la langue d'Astra, ce qui remua douloureusement le jeune homme. Elle n'en parlait pas d'autre de toute façon... Il ne répondit pas.

Le professeur demanda alors :

— Quelqu'un pourrait-il nous servir d'interprète ?

Rodolphe ne broncha pas et personne ne bougea. L'homme parut singulièrement embêté et c'est à ce moment seulement que le garçon releva la tête et demanda avec un sourire d'apparence gentiment malicieuse :

— J'ai du retard à rattraper... combien de points ajouterez-vous à celui qui traduira ainsi ?

Rodolphe n'avait qu'un but, être le meilleur, et cela allait être difficile. Durant les cinq années de lycée, les professeurs se contentaient d'augmenter ou de baisser les jauges de points (numériques) des élèves. Or, le jeune homme savait que lui avait deux ans de retard à rattraper pour arriver en tête des classements...

Il jeta un coup d'œil pensif à l'écran de son poignet, connecté à celui du professeur, dont la jauge indiquait pour le moment 0 points.

Le visage de son interlocuteur s'illumina pourtant d'un sourire lorsqu'il comprit que Rodolphe parlait les deux langues, ce qui allait lui faciliter la vie. Sinon il aurait fallu munir tout le monde d'un traducteur et c'était quelque chose d'onéreux et rare en fin de guerre...

— 30 points vous suffiraient-ils monsieur...?

— Rodolphe. Adopté par Lint Kent. Et non, je trouve que c'est peu en comparaison de tout le travail qui m'attend...

Il gardait aux lèvres un grand sourire poli, restant sur le ton de la plaisanterie alors qu'il était intérieurement tendu à l'extrême. En un an, la moyenne des élèves atteignait 1000 points. Les meilleurs parfois le double d'après ce qu'il avait demandé à son "père" adoptif ce matin...

Le professeur plissa ses yeux bruns, amusé par la situation, et demanda devant les élèves qui suivaient la conversation avec des yeux brillants comme s'ils assistaient à un concours de dragons :

— Et combien demandez-vous Rodolphe Kent ?

— 150 points.

Il y eu un grand cri de surprise collectif puis la fille qui lui avait parlé au départ, Aileen, s'exclama :

— Monsieur, c'est totalement impossible et hors de question... vous le savez ! C'est injuste, c'est...

Mais il se contenta de la faire taire d'un geste et de dire en regardant Rodolphe droit dans les yeux :

— Accepté jeune homme.

Puis il lâcha en direction de son écran à son poignet :

— Transfert de 150 points pour Rodolphe Kent.

Mais Aileen se tortillait sur son siège et elle ne put s'empêcher de dire :

— Cela nous pénalise monsieur ! Vous avez un certain nombre de points dans l'année à distribuer et si jamais...

— Mademoiselle Aileen, j'ai beau être un nouveau professeur, quoique tu en penses, je sais gérer ma classe.

Rodolphe esquissa un sourire devant le regard interrogatif que lui lançait Laurie et demanda au professeur :

— Je traduis ce que vous venez de dire monsieur ?

Alors toute la classe parti d'un grand éclat de rire que ne tardèrent pas à partager les enfants d'Astra, gagnés par l'hilarité générale même s'ils n'avaient rien compris.

Seule Aileen restait furieuse. Elle lança un coup d'œil incendiaire à Rodolphe derrière ses prunelles violettes, empoigna un mince sac qu'elle avait près d'elle, se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte dans un grand bruit de claquement de talons sur les dalles.

Ses longs cheveux flottaient autour d'elle tandis qu'elle ouvrait la porte sans tenir compte de personne pour sortir.

Les rires s'étaient tus, sauf Rodolphe qui conservait son sourire. Le professeur cria :

— Aileen ! Reste ici !

Elle le toisa des pieds à la tête avant de lâcher :

— Je fais ce que je veux ! Quand il saura ce qui se passe ici, mon père vous donnera à tous une bonne leçon...

Elle s'apprêtait de nouveau à sortir lorsque Rodolphe, ne riant plus tout à coup, se leva et demanda :

— Et peut-on savoir qui est le père de mademoiselle ?

— Le roi Orys.

Et elle sortit alors en claquant la porte sans que personne ne fasse un geste pour la retenir cette fois-ci.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro