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Chapitre 18 - Piégées 1/2

   Je retins une grimace. Ce n'était qu'une coupure. Je ne devais pas lâcher rien que pour ça. J'allais subir bien pire.

Je soufflai lorsqu'on entailla mon poignet plus profondément. Ma plaie me brûlait et le sang s'écoulait et glissait déjà le long de ma main.

« Elle veut pas crier, la petite ? soupira un homme.

— Ça me plaît pas vraiment de faire ça, vous savez, cap'taine, souffla un autre.

— J'essaie d'imaginer que c'est une sirène, mais c'est pas simple, rajouta celui à la hache.

— Oui, renchérit un autre. Une sirène, d'accord, mais une jeune fille... elle a rien fait de mal, la p'tite...

— Tu veux ta sirène ? gronda le blond. »

Ils se turent.

Le capitaine se pencha au-dessus de moi et sourit :

« Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, quittez cette salle. Je sens que je vais en avoir pour un petit moment avec cette gamine. »

Il redressa la tête, frôla la lanterne à huile qui dansait au-dessus de moi, puis reprit un couteau. Ses coéquipiers partirent, non sans souffler quelque chose dans leur barbe à propos du blond. J'avais l'impression qu'ils n'approuvaient pas ses actes.

Et moi non plus...

« Quelle idée de donner un nom à une sirène, au juste ? rit-il. »

Je regardai ailleurs, silencieuse.

« C'est ridicule. C'est comme si tu donnais un nom à un cafard ou à une fourmi. Elle vaut moins qu'un chien. Ce sont des monstres. Elles sont juste là pour te bouffer les entrailles. T'as eu de la chance jusque-là, tu sais ? Tu dois être la première que je croise qui s'est pas fait déchiqueter sur place. Sauf dernièrement, a priori, murmura-t-il en glissant son doigt le long de ma gorge. »

J'avalai ma salive de travers alors qu'il dressait sa lame.

« Si tu veux qu'on s'arrête là... tu sais ce qu'il te reste à faire, rit-il. »

Il traitait Corail de monstre, mais elle était plus humaine que la bête qui s'apprêtait à s'acharner sur moi jusqu'à ce que je daigne crier.

Je plissais les yeux, me retenant de hurler en serrant les mâchoires le plus fort possible. Je ne parvenais pas à cacher quelques geignements quand il s'amusait à déchiqueter mes bras plus que de les couper, comme s'il me sciait la peau, repassant sans cesse sur les mêmes blessures.

« T'es courageuse pour une adolescente... »

Je tremblais, les yeux larmoyants. Je respirais vite et fort, de façon irrégulière, secouée par des sanglots. La lumière au-dessus de moi m'aveuglait, mais s'assombrissait par moments. Or, cet homme faisait tout pour me tenir éveillée. Il disait vouloir profiter de moi au maximum car, au bout d'un moment, je finirais bien par me laisser aller.

« On peut peut-être s'occuper de tes jambes ? Je ne sais pas si tu y seras plus sensible... alors ça vaut le coup d'essayer, rit-il. »

Je ne savais pas dans quel état se trouvaient mes bras, mais ils étaient sans doute sanguinolents, couverts de blessures, et probablement beaucoup trop fébriles pour soutenir ou tenir quoi que ce soit.

Ses yeux noirs s'illuminèrent brusquement.

« Mais j'ai pas besoin de te faire ça pour qu'elle vienne ! Suffit que je crie que je t'ai capturée ! »

Je voulus lui rétorquer qu'elle n'était pas si stupide que cela, mais je me tus. Cela me permettrait d'avoir un peu de répit. Autant en profiter.

Il partit à grands pas vers le pont.

J'inspirai, puis toussai. Cette lumière au-dessus de moi me rentrait dans le crâne.

Je frissonnais. D'un côté, je sentais que j'avais chaud, mon corps brûlait, des gouttes de sueur roulaient le long de mes joues. De l'autre, je me sentais fébrile, et le simple souffle de la porte qui était remuée par les roulis semblait transpercer chaque morceau de ma peau à l'air libre.

Je tentai de bouger mes poignets, et je grommelai en sentant toutes les coupures qui décoraient désormais mes bras. Des larmes roulèrent le long de mes joues. Je pouvais être fière de moi. Je tenais bon malgré la torture que m'infligeait ce type. Je ne savais pas par quelle force je parvenais à rester aussi silencieuse, mais je tenais le coup.

Peut-être avais-je tant l'habitude de me taire quand je souffrais au plus profond de moi que les blessures physiques m'effleuraient, désormais ?

Après plusieurs longues inspirations, je parvins à me détendre un petit peu. Il fallait que je reste forte pour continuer de tenir le coup. Je n'avais pas le choix si je voulais protéger Corail.

Au moins, ma vie n'aura pas été faite que d'échecs et de déceptions... j'aurais servi à quelque chose...

Des larmes ruisselèrent sur mes joues. Je me demandais si Papa et Maman étaient fiers de moi... ou s'ils me trouvaient folle d'aider une sirène plutôt que de sauver ma peau. Peut-être les deux...

Les pas revenaient.

Déjà ?

« J'ai besoin d'un truc ! grogna le blond. »

Il attrapa ma queue de cheval, la tira, avant de dresser son couteau.

Il me montra une bonne partie de ma tignasse coincée entre ses doigts, le sourire triomphant :

« Si jamais elle en doutait, on va lui fournir des preuves, à ton « amie » ! »

Là, il avait marqué un très bon point. Si elle se trouvait dans les parages, je supposais qu'elle ne resterait pas de marbre face aux mèches rousses qui danseraient dans les flots. Que devais-je faire ? Elle ne se trouvait peut-être plus dans les parages... ou bien, peut-être que si. Je l'ignorais.

Mais si elle tombait dans le piège...

« Corail ! Ne viens pas ! criai-je. C'est un piège ! Je vais bien ! Ne viens pas ! Fuis ! »

À peine eus-je commencé à hurler que l'on dévala l'échelle et courut dans le couloir.

« Tu vas te la fermer, oui ! Tu cries jamais quand il faut ! »

Je grimaçai lorsqu'il me gifla. L'instant d'après, il noua un chiffon autour de ma bouche.

« Voilà, comme ça, elle ne t'entendra pas et elle viendra jusqu'à nous. Nous n'aurons plus qu'à la cueillir, sourit-il avant de repartir. »

J'avais l'impression de ne servir à rien. J'avais voulu faire vivre Corail... mais si elle ne m'avait pas entendue, elle risquait sans doute d'être piégée par ces Chasseurs...

Que faire ?

Je ne pouvais plus rien faire...

Pourquoi je ne sers à rien ? Pourquoi, même quand je fais de mon mieux, ça ne fonctionne pas ? Pourquoi j'ai l'impression de n'être qu'un problème et de ne pas avoir de raison d'exister ? La seule chose que je devais faire, c'était permettre à Corail de fuir et de vivre... si l'une de nous deux devait s'en sortir, c'était elle. Moi, je n'avais plus rien à perdre, à part elle...

Des larmes brûlantes quittèrent mes yeux et roulèrent lentement sur la pente de mes joues, jusqu'à s'éteindre contre mes oreilles, me faisant frissonner.

Je ne pouvais rien faire, à présent. Inutile et fragile, c'était tout ce que j'étais...

Les pas revinrent. Le blond était accompagné de plusieurs hommes, cette fois.

« Elle nous croit pas ? On va la lui montrer ! Allez, les gars ! On la remonte ! »

On me détacha pour rattacher mes bras pleins de douleurs et de sang derrière mon dos, on garda le foulard noué au niveau de ma bouche, puis on me poussa à avancer. Je ne sentais plus mes cheveux balayer mon dos. À présent, ils frôlaient à peine mes épaules au fil de mes pas et du navire qui tanguait.

Hissée comme un vulgaire paquet sur le pont étant donné que je ne pouvais pas bouger mes bras, je me fis ensuite ligotée puis poussée vers les bastingages.

« Eh ! La sirène ! Corail, c'est ça ? On va te montrer qu'on plaisante pas avec la rouquine ! Regarde bien ! »

Poussée par-dessus bord, seule la tension du cordage me retint au niveau de l'estomac, me coupant la respiration, avant que je ne touche la surface. On me fit descendre progressivement dans la mer. Mes pieds, puis mes jambes, mon ventre, mes bras qui me brûlèrent à peine eus-je frôlé les fragments de sel, jusqu'à ma tête. Je me fis remontée immédiatement, me permettant d'inspirer au niveau du nez.

« Remontez-la vite. On sait pas de quoi elles sont capables. »

Gelée et balayée par les vents, je tremblais, attendant désespérément devant la mer.

Qu'elle ne vienne pas. Qu'elle me laisse mourir. Ils allaient la tuer sans hésiter si elle se montrait...

« Bon, on va...

— Eh ! Relâchez mon amie ! »

J'écarquillai les yeux en la voyant, tête sortie hors de l'eau. Je secouai la tête.

Va-t'en ! Vite ! Ils vont te tuer !

« Alors rends-toi à nous ! tonna le blond. Ta vie ou la sienne. C'est à toi de décider. »

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