Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 1 - Point mort



Pieds nus, je parcourus la plage à partir de laquelle un long ponton en bois avait été construit. Plusieurs voiliers patientaient, voguant en silence, amarrés à des pieux enfoncés dans le sable. Ceux-là étaient surtout utilisés pour pêcher aux alentours de l'île et pour se déplacer plus facilement vers nos agricultures. Un navire bien plus imposant se tenait à côté, traversé par des hommes qui descendaient des sacs d'or et des caissons de bouteilles invendues aux villes et villages avoisinants. Celui-là était utilisé pour commercer. Iridieu était réputé pour sa culture de l'alcool, particulièrement de rhum.

J'avançai à grands pas vers la grotte en partie immergée alors que le soleil se couchait. Cette caverne humide parsemée de mousse était devenue le point de rencontre régulier de Corail et moi.

Je me dirigeai vers le sac que j'avais caché dans la grotte depuis quelques temps. J'y laissai toujours de quoi grignoter car nos discussions duraient longtemps, surtout les soirs où je ne travaillais pas, comme aujourd'hui.

Courbée, j'avançai à petits pas en tâtonnant dans la pénombre jusqu'à toucher un tissu abîmé. Je m'installai sur le coussin qui couronnait le rocher normalement bien trop inconfortable pour mon fessier, face au plan d'eau salée devant moi. Le sol sablé de la grotte formait une pente douce qui terminait dans la mer. Les parois de ce trou marin étaient couvertes de roches aiguisées, mais elles semblaient à peine effleurer les écailles de Corail qui m'assurait ne rien sentir quand elle les heurtait.

J'attrapai un morceau de bois abandonné et tapotai avec un rythme précis : une fois sur un rocher sous l'eau, cinq fois à la surface, le tout répété quatre fois, en terminant par un coup sur une pierre. Il n'y avait plus qu'à attendre.

Je m'installai mieux sur mon coussin et m'adossai aux roches qui picotaient mon dos et mes bras dénudés parfois parcourus de frissons. Même si les soirées de juillet étaient chaudes, elles étaient loin d'être étouffantes, particulièrement lorsque l'on habitait près de la mer et de ses vents.

Cela faisait deux mois que j'avais rencontré Corail. Deux mois que je tentais de grappiller des informations à son sujet. Elle m'avait confié qu'elle s'était réveillée sous forme de sirène il y a deux, trois ans, environ. Alors, j'avais questionné autour de moi. Questionné si des personnes étaient mortes en mer, dans les parages... Bien sûr, les habitants me regardaient désormais avec méfiance. Mourir en mer ne faisait allusion qu'à une chose : les sirènes ! J'étais déjà un drôle d'oiseau à leurs yeux car je ne priais plus – pour ne pas dire que je n'y croyais plus – alors s'ils imaginaient que je m'intéressais à ces créatures marines... c'en était fini de moi.

À vrai dire, j'entendais des bribes de conversations. On demandait pourquoi je restais autant près de la mer. Si mon père était au courant. Pourquoi je disparaissais régulièrement du village. Pourquoi je ne priais plus. Pourquoi j'étais telle que j'étais.

La meilleure que j'avais entendue, c'était celle-ci :

« Tu penses que... tu penses que la petite veut devenir une sirène ? »

Perdre tous mes souvenirs, être forcée à vagabonder jusqu'à ma mort, tout en étant chassée par cette fichue brigade créée par le gouvernement de Manéran, encore étroitement lié à la religion ? Oh, sans façon !

Seulement, les habitants semblaient me voir pencher du côté du mal. Peut-être imaginaient-ils que je fouillais des livres et des archives pour trouver des rituels pour me transformer ? Ou de prendre contact avec l'une de ces créatures ? Ils savaient avoir une imagination débordante quand ils avaient peur. Ou quand ils ne connaissaient pas le sujet. L'inconnu était toujours mal vu. C'était étrange, effrayant, différent. Après tout... Et s'il s'approchait pour nous voler des biens ? Et s'il était encore pire que ce qu'on imaginait ? Et si, malgré nos tentatives amicales, il nous voulait du mal ? Et s'il voulait nous tuer ?

Tellement de suppositions à la limite de la paranoïa à propos de ce qu'ils ne connaissaient pas. Mais j'étais mauvaise langue. Moi aussi, j'avais été terrorisée par les sirènes jusqu'à ma rencontre avec Corail. Après tout, elles étaient les monstres qui hantaient les enfances. Celle avec laquelle on nous effrayait pour que l'on obéisse.

« Si tu ne te couches pas tout de suite, une sirène te dévorera quand tu iras te baigner !

— Je n'aurai qu'à plus jamais aller en mer !

— Elles peuvent ramper jusqu'à toi si elles sont affamées, même si cela leur prend toute la nuit... »

Alors, j'avais appris à connaître Corail petit à petit. J'avais été plus que méfiante au début, n'osant pas m'approcher à plus de quatre mètres, toujours debout, sur le qui-vive, prête à fuir au moindre danger. J'ignorais quelles étaient les pleines capacités des sirènes, mais je n'avais pas voulu en faire les frais. Si ce que le Nel racontait était vrai, alors elles pouvaient commettre des carnages provoquant des bains de sang en pleine mer. Je n'avais pas envie d'être le prochain corps déchiqueté en train de flotter sur les vagues. Pas mon truc.

Petit à petit, pourtant, je m'étais approchée. Je ne pouvais pas nier que Corail était belle tant par son visage souriant et ses formes voluptueuses qui adoucissaient le tranchant de ses écailles, que par la grâce que dégageait sa queue, ou encore par les éclats argentés qui me captivaient à chacun de ses mouvements au soleil. Elle me fascinait plus que ce que je ne voulais l'avouer. Beaucoup de questions me traversaient. Je me demandais de quelle façon elle nageait – après tout, la grotte était ténébreuse, et la lagune par laquelle elle me retrouvait n'était guère plus éclairée. Je me demandais si elle était aussi gracieuse que ce que les voiles de sa nageoire caudale laissaient paraître. Je me demandais comment c'était, de pouvoir respirer sous l'eau. Des branchies ornaient sa gorge, mais je me posais la question : quelle était la sensation ? Sentait-on l'air nous alimenter par cette simple voie ? Ou bien l'eau ? Ou bien, les deux ?

Lorsque je l'avais questionnée, la sirène avait éclaté d'un rire aux notes mélodieuses. Elle m'avait concédé, non sans grogner, qu'elle respirait comme n'importe quel autre poisson. Je n'avais pas osé surenchérir sur le fait que techniquement, elle était une femme-poisson. Je savais d'avance à quel point son regard gris serait devenu noir, sans parler de toutes les paroles qu'elle aurait déblatéré pour me rappeler que la traiter ainsi la vexait.

Corail avait du caractère – pas vraiment un bon – mais elle savait animer nos discussions comme personne. À vrai dire, c'était surtout elle qui parlait quand nous nous voyions. Je n'avais jamais été bavarde. Je préférais écouter et acquiescer en silence. Je n'étais pas du genre à m'étendre sur des sujets, et j'avouais apprécier en apprendre plus à propos de cette existence surnaturelle qu'elle menait.

En tout cas, je n'avais jamais rien trouvé à propos de son ancienne vie. J'avais même tenté de la décrire : une jeune femme, ronde, teint bronzé, cheveux bruns et ondulés... mais rien. Non, Corail n'existait pas. Pas dans mon village ni aux alentours, en tout cas.

Une éclaboussure me fit sursauter :

« Pétoncle ! »

Corail m'observa, les yeux levés au ciel :

« Tu m'as appelée, il était logique que je viendrais, n'est-ce pas ? Alors pourquoi tu as toujours peur ?

— Eh bien... je ne m'y attendais pas...

— Tu ne t'y attendais pas ? Mais comment c'est possible, alors que tu m'as appelée ? »

Je soupirai :

« Si tu étais venue dès que j'avais tapé avec le bâton, je n'aurais pas été surprise. Tu as mis du temps, c'est tout.

— Parfois, je n'en mets pas, et tu es quand même surprise. Je suis sûre que... »

Elle tapa dans ses mains palmées sous mes yeux, et lorsqu'elles se claquèrent, mes épaules se haussèrent d'elles-mêmes. Corail arbora un grand sourire satisfait et malicieux :

« Tu vois ? Tu m'as bien vu faire, n'est-ce pas ? Pourtant, tu as tout de même été surprise ! »

La jeune femme s'amusait à me surprendre régulièrement, et le pire, c'était que je ne m'immunisais pas à ses bêtises. Oh, non. J'avais beau espérer que je m'y habituerais, je sursautais toujours aussi fort dès qu'elle produisait un son, même s'il n'était pas bruyant.

« Il faut croire que je suis sensible aux bruits. »

La sirène posa sa joue sur la paume de sa main :

« Heureusement que tu n'es pas sous l'eau avec moi, dans ce cas.

— On entend vraiment des choses ?

— Moi, en tant que sirène ? Oui. J'entends tout, et très loin. C'en est parfois fatigant. C'est pour ça que j'aime bien cette petite grotte. Il y a une cavité tout au fond de l'eau, et j'aime m'enrouler à cet endroit pour me reposer, loin du large et de toute son activité. »

Corail avait beau sembler plus vive et forte que moi, elle avait besoin de répit de temps à autres aussi.

« Bon, alors, repris-je d'un ton intimidé. »

Elle tourna la tête vers moi.

« Tu as trouvé quelque chose à propos de ma mère ?

— J'ai encore essayé de m'approcher de la zone dont tu me parles, mais je ne peux pas. Elle... elle m'oppresse, souffla-t-elle d'une petite voix. »

Nous parlions d'une zone en mer située entre Cecrune et l'Île du Poisson. Drôle de coïncidence, elle m'avait raconté que lorsqu'elle s'était transformée en sirène, elle s'était réveillée près de cet endroit, tout au fond de la mer, couchée sur le sable, avec ce qui restait d'un corset noir aux fils dorés sur la poitrine. Elle avait eu l'impression d'être tout en haut d'une montagne dont le sommet se situait dix mètres sous la surface de la mer. Elle avait jeté un œil à ce qui se trouvait en contrebas. Un abysse qui semblait sans fond. La lumière était aspirée dans un trou noir. Les ténèbres semblaient ramper en vain vers la surface lumineuse de laquelle Corail était proche. Elle avait beau regarder vers l'obscurité, ses yeux de sirène ne parvenaient pas à discerner une quelconque forme. Pire, elle avait l'impression que cette dense nébulosité se développait et avançait vers elle. Elle avait même cru entendre des soupirs inhumains, à peine perceptibles. Des bruits semblables à ceux des vents qui hurlaient parfois dans la grotte.

Sans qu'elle ne sache pourquoi – sans raison vorace en tout cas – Corail était terrifiée à l'idée de s'approcher. Elle me parlait souvent d'une puissance qui parvenait à nouer sa gorge et son estomac, à raidir sa queue, ses bras, ses muscles. Une peur ineffable qui l'empêchait d'approcher des ténèbres. Elle m'avait dit avoir déjà essayé, car ce grand abysse l'intriguait aussi. Il y avait forcément quelque chose de particulier pour qu'il dégage une telle pression. Mais elle n'était jamais parvenue à faire quelques coups de nageoire sans subir un mal de crâne strident qui ne s'apaisait que lorsqu'elle s'éloignait.

J'étais frustrée à l'idée qu'elle ne puisse pas explorer cette zone, mais je ne pouvais pas la forcer, d'autant plus si elle avait déjà fait de son mieux.

Dans tous les cas, nous étions au point mort toutes les deux. Pas de trace d'elle ni de ma mère. Nos espérances étaient grandes, alors la frustration nous faisait d'autant plus couler.

« Ce n'est pas grave, murmurai-je finalement. Je sais que tu fais de ton mieux. »

Elle s'accouda au rebord, posant son menton entre ses paumes :

« Oui, mais j'aimerais vraiment t'aider. Tu es la seule humaine qui as bien voulu de moi. Tous les autres ont alerté leurs compagnons pour me tuer... Pff ! »

Je ne pus m'empêcher de grimacer de peine. Elle devait se sentir seule, elle aussi, à errer dans les mers de l'ignorance. Je me demandais souvent pourquoi Nelone avait décidé d'instaurer cette transformation en sirène. Selon ce dont je me rappelais, lorsqu'une personne mourrait en mer, elle avait la possibilité de se transformer en sirène, perdant tous ses souvenirs au passage. Selon lui, il s'agissait de donner une seconde chance aux créatures qu'il chérissait tant : les humains. Enfin, uniquement pour les femmes. En effet, Nelone avait jugé qu'une femme pouvait vouer sa vie à s'occuper de son enfant, alors, à leur mort, certaines en vivaient une nouvelle sous forme de sirène, libre.

Si Nelone avait de belles pensées à notre propos, il était assez ironique que ces dernières nous retombaient dessus : tout le monde se méfiait des femmes à cause de leur possibilité de devenir des sirènes.

En tout cas, quand je voyais à quel point Corail était déboussolée par l'absence d'informations sur son ancienne vie, je n'avais pas l'impression qu'il leur offrait une nouvelle opportunité. Je pensais plutôt qu'il les maudissait en les condamnant à errer sans but dans Misera.

« Bon, peut-être que je pourrais me rapprocher des côtes ? Quoique je ne suis pas sûre d'être bien utile...

— Ah ?

— Tu penses vraiment qu'une sirène pourrait approcher un marin pour lui demander des informations ? »

Mes lèvres se tordirent en grimace :

« Oui, dit comme ça... »

À part terroriser toute une côte, non, la visite de Corail ne serait pas utile.

« En plus, tu sais ce que j'ai appris ?

— Hum ?

— Les religieux aussi ont une section spéciale contre les Sirènes ! »

Elle plaqua ses poings sur le sol :

« Ils n'en ont pas marre, de nous chasser ?

— Ils ont peur...

— Mais je suis très gentille, moi !

— Eh bien, va le dire aux fanatiques qui ont appris le Nel par cœur. »

Elle leva les yeux au ciel. Elle oubliait parfois que pour nous, les humains, les sirènes étaient des êtres aux desseins maléfiques. Elle donna un brusque coup de queue dans l'eau qui me fit sursauter :

« Nom d'une huître ! Je sais !

— Eh ! rétorquai-je en constatant les dégâts des eaux causés à ma robe.

— Roh... grogna-t-elle en levant les yeux au ciel, excuse-moi d'avoir eu une super idée ! »

Il était rare que ses yeux argentés soient si lumineux. J'avais l'impression que ses iris réagissaient à ses émotions, ce qui me permettait de déduire si elle était d'humeur ronchon ou pas, et donc d'adapter mes taquineries sur le sujet « poisson ».

« Que dirais-tu d'écrire une lettre ?

— Pour que tu la lises encore ? raillai-je. »

Corail mordit sa lèvre inférieure. Au fil du temps, je lui avais expliqué que j'étais mal à l'aise qu'elle soit au courant de toute ma vie. J'avais eu la désagréable impression qu'elle guettait jusqu'à mes lancers de bouteilles pour pouvoir lire le fil de mes journées et pensées dès que possible, comme une lectrice sautait sur chaque nouveau tome de son auteur préféré. Seulement, il s'agissait de mon intimité, de mon cocon. Lorsqu'elle en avait parlé sans aucune retenue devant moi lors de notre rencontre, je m'étais sentie comme dévoilée aux yeux du monde. Étant une personne très réservée, il s'agissait d'un supplice pour moi.

« Je ne les ai plus lues depuis, promis. Je suis encore désolée, je n'ai pas été très fine quand je t'ai parlé de ta mère, la première fois... »

Maintenant que nous nous connaissions mieux, j'avais compris que Corail était une personne sincère. Elle ne m'avait jamais fait de coup bas – hormis ses désagréables farces pour me surprendre – et elle était d'une écoute surprenante quand elle se retenait de me lancer des piques de vérité. Je ne savais pas qui elle avait été en tant qu'humaine, mais elle avait développé un sacré répondant, c'était certain.

« Je suppose que ce jour-là, en parler n'était peut-être pas ce que tu souhaitais ?

— Oh, pas vraiment... »

Nous ne parlions jamais vraiment de ce que je ressentais. Enfin, pas toujours. J'avais du mal à me livrer. J'avais toujours eu du mal à partager mes peines et mes pensées. Après tout, le jour-même de la mort de ma mère, certains villageois, particulièrement fidèles, m'avaient dit de ne pas pleurer car elle ne le méritait pas. Que les larmes qui coulaient sur mes joues étaient une représentation de Nelone, et que ni ma mère ni moi n'étions dignes de le porter sur notre peau.

Alors, j'avais séché mes larmes. J'avais tout retenu en moi. Mes cris, mes sanglots, mes peurs. Je m'étais couchée dans mon lit, le ventre brouillé d'une peine qui ne voulait que quitter mon corps sous forme de pleurs. Toute cette agitation intérieure m'avait tenue éveillée, épuisée, fatiguée. Comment dormir quand tant de pensées nous traversaient la tête ? Comment avoir un corps apaisé et stable quand notre âme livrait bataille contre une tempête d'émotions ?

Mon père, trop souffrant de la perte de sa femme, n'avait pas été capable de m'ouvrir ses bras. Je lui en avais voulu pendant des années. J'avais cru qu'il ne m'aimait pas, qu'il était comme tous les autres religieux. Qu'il pensait que j'étais indigne, et que je ne méritais pas le réconfort. J'avais cru qu'il me punissait de mon manque d'intérêt envers Nelone. Je l'avais détesté longtemps. Je l'avais aimé tout autant, la poitrine déchirée car il était mon père, celui qui m'avait élevée, regardée grandir avec amour, soutenue, et protégée. J'avais cru que je perdrais deux figures importantes pour moi dans la même période, et que je me retrouverais désormais toute seule dans ce village d'illuminés.

Au fil du temps, j'avais compris que mon père avait juste tellement souffert qu'il s'était renfermé sur lui-même le temps d'aller mieux. Il n'avait jamais été du genre à montrer ses émotions devant notre famille. Il voulait paraître fort, capable de tout surmonter pour ma mère et moi. Une façon de nous rassurer, de nous assurer qu'il serait toujours là pour nous, quelles que soient les circonstances. Sauf pour la mort de ma mère. Mon père n'avait pas été là. Il n'était pas venu à mon chevet pour parler de ce que je ressentais. Il n'était pas venu me consoler autant qu'il le faudrait – la perte d'une maman, on ne la compensait pas en quelques câlins chaque soir. Il n'était pas venu me rassurer suffisamment quand je cauchemardais en imaginant ma mère mourir de façons diverses, mais toujours horriblement créatives.

Non, quand ma mère était morte, j'avais eu l'impression d'être seule au monde.

On m'avait tonné de me taire.

On ne m'avait pas accueillie comme il le faudrait quand j'avais voulu m'ouvrir.

Alors, la fleur en moi avait supposé qu'elle n'avait pas le droit d'éclore et de montrer ses pétales, beaux et abîmés. Elle s'était refermée, recroquevillée jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus s'ouvrir, jusqu'à s'accommoder de cette existence sans soleil.

« Cerise ! Écarte-toi ! C'est dangereux ! hurla une voix grave. »


Bonjour !

Vous avez des préférences niveau jour de publication ?

Je pense poster au moins 2 fois par semaine (pendant le rythme du NaNo en tout cas) ! 

Et niveau horaire ? :)


Dans tous les cas, j'espère que ça vous plaît, merci pour votre lecture ! ^-^

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro