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Chapitre 33 : Hakan

Mon cœur rate un battement face à ces mots. Voire plusieurs. La terreur que je ressens, là tout de suite, n'est comparable à aucune autre. Je sens la panique s'infiltrer insidieusement en moi, me figeant un peu plus sur le béton dur et froid.

Pétrifiée au sol, je sens parfaitement les deux bouts de chaussures, pressantes contre mon crâne. J'inspire longuement, me préparant psychologiquement à la suite des événements. Je ferme les yeux, attendant que les coups ruent.

- Bon, tu te lèves, maintenant ?

J'ouvre brusquement mes yeux, qui viennent aussitôt se planter dans le ciel dénué d'étoiles. Cette voix...

Ni une ni deux, je me relève et me dresse sur mes pieds, ayant retrouvé le contrôle de mon corps. Je fais volte-face d'une rapidité qui m'étonne encore, et toise cet homme.

Une lueur d'amusement et de sérieux brille dans son regard. Sa peau laiteuse est parcourue de sang, notamment sa joue gauche. Ses cheveux noir jais n'ont jamais paru autant décoiffés.

J'ouvre la bouche, choquée.

Un fin sourire se dessine sur ses lèvres, moqueur. Je tombe des nues.

Hakan.

Jamais, au grand jamais je n'aurais pensé le revoir ici, m'agressant en plein milieu de soirée, dans une impasse délabrée et flippante.

Alors ça, non, jamais.

Un mélange d'abord de soulagement, puis d'incompréhension et finalement de rancœur m'anime. Soulagement car je vois qu'il est en vie et qu'il a toujours sa gueule d'ange. L'incompréhension car je n'ai absolument pas la moindre idée de ses intentions, actuellement. Pourquoi m'a-t-il frappée comme cela ? Et si... Qui me dit qu'il n'a pas eu un lavage de cerveau ? Il m'a même peut-être oubliée.

Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Je suis tellement à l'ouest que je me mets à imaginer plein de scénarios improbables. Enfin, j'espère qu'ils sont improbables.

Je fixe Hakan sans bouger, revêtant mon masque d'indifférence.

La rancœur est aussi présente, au fin fond de moi. Elle commence d'ailleurs à remonter et à s'extérioriser, emportant avec elle la colère et la haine.

Mais je n'en montre rien. Je me contente de regarder cet homme, auparavant quelqu'un sur lequel je pouvais compter. Mon ancien Exploiteur. Mon ami.

Voire ancien ami...

Je ne sais que penser...

Hakan me fait alors un grand sourire, railleur, et me fait un clin d'œil, content de l'effet qu'il donne présentement.

J'ai soudain la furieuse envie de le taper.

S'il croit qu'il peut revenir me voir ainsi, en me coinçant dans une ruelle et sans la moindre explication, il se fourre le doigt dans l'œil. Jusqu'au coude.

Je réduis la distance qui nous sépare. Un sourire en coin apparait sur ses traits, alors que je fais mine d'ouvrir les bras pour l'enlacer.

Au dernier moment, je ferme le poing et le lui administre dans la mâchoire, digne des plus grands boxeurs.

L'impact sur sa peau est si violent qu'il titube de quelques pas en arrière, sonné. J'en profite pour lui donner un coup de pied dans la rotule, la faisant plier. Sans lui laisser le temps de se redresser, je le fauche de mon autre jambe.

Le bruit sourd de sa chute me fait relever la tête. Je le fixe un moment, hautaine. Il voulait m'affronter ? Le voilà servi.

Il roule lentement sur le dos, un bras sur le ventre, en soufflant et en souriant. Je n'y crois pas. Même en le terrassant de cette manière, il continue de sourire aussi insolemment.

Ma main me démange de lui coller une. S'il n'était pas intervenu, je l'aurais sûrement fait.

- Alors comme ça, tu t'es entrainée au combat pendant mon absence ?

Ses yeux fermés et son ventre se soulevant doucement, il semble endormi.

Mais je n'en démords pas. La colère bouille à l'intérieur. Et ce n'est pas cette simple vision d'Hakan allongé qui va me donner de l'empathie. Je ne me sens pas prête à  me calmer. Pas maintenant.

Hakan s'assoit en tailleur, s'oriente face à moi, et me regarde d'un œil curieux. Son insistance à ne pas parler me fait sortir de mes gonds.

- Ça suffit, maintenant ! hurlé-je. Tu te décides à m'expliquer ce que tu fous ici, sur une aire d'autoroute, à des dizaines de kilomètres de Laruns ?! Pourquoi m'as-tu cogné comme tu viens de le faire ?! J'ai cru que c'était...

Je me tais, interdite. A qui ai-je pensé, exactement ? Mon père ? Peut-être...

Je reprends mon monologue, oubliant ce léger contretemps.

- Tu n'imagines même pas la peur que j'ai eue !!! Si tu t'étais présenté sans vouloir me frapper, je t'aurais sûrement mieux accueilli, mais là, il en est hors de question. Comment oses-tu, Hakan Seilmand, venir ici et te battre avec moi, sans me prouver ton identité et sans la moindre explication ?! Tu as pensé une seule seconde à tout le stress, tous les jours depuis un moins sans exception, que tu m'as causé ? La peur de ne pas te retrouver indemne, l'appréhension qui me poignait les tripes, chaque seconde ? Visiblement non. Et après un mois d'absence, tu te risques à revenir de cette manière ?! Tu t'es cru où ?! Dans un film ?!

Je reprends ma respiration. Je dois très certainement être rouge de colère, mais je m'en contrefiche.

- Donc maintenant, je pense que tu me dois des explications. Et tout de suite, sinon je sens que je ne vais pas pouvoir me retenir de te tuer.

Un silence me répond. Je pose mon regard rageur sur cet insolent.

Ses yeux sont levés vers moi, toute la moquerie du monde s'y lisant. Il frotte de sa main droite sa barbe naissante, avant de sourire doucement.

Nous restons à nous regarder dans le blanc des yeux durant encore plusieurs secondes, avant que je n'y tienne plus.

- RÉPONDS À MES QUESTIONS ESPÈCE DE...

Je me retiens au dernier moment de lancer une insulte saugrenue, et ferme les yeux.

- Réponds. C'est tout ce que je te demande.

Hakan se lève alors, un grand sourire aux lèvres. Je le toise sans ciller. Il s'approche alors à petits pas de moi.

- Enfin je te reconnais. Je me demandais quand est-ce que tu éclaterais sous le poids des questions, s'étouffe-t-il dans un gloussement.

Je serre les dents, nullement d'humeur à rire.

Il le remarque et son air, si goguenard depuis que je lui parle, disparaît. Il me lance un regard désolé.

- Écoute Kami, je ne sais pas trop comment te raconter tout ce qui s'est déroulé pendant ce long mois..., soupire-t-il.

- Tu le fais, peu importe par où tu commences, asséné-je, durement.

Il me regarde, lentement, comme s'il cherchait à m'analyser, avant de baisser la tête. Il s'éclaircit la voix, et commence :

- Bien, alors je vais m'aider du mot que j'ai laissé à Adriel...

Cette phrase fait tilt dans mon cerveau. Un mot ? Quel mot ?

- Attends, quoi ? Quel mot ? répété-je alors de vive voix.

Il plante alors ses yeux dans les miens, incrédule.

- Bah, le mot que je vous ai laissé, deux semaines après être parti.

Mon souffle se coupe.

- Hakan, Adriel ne m'a jamais parlé d'un quelconque mot.

Ses traits tombent. Il fronce les sourcils, avant de se pincer l'arête du nez. Il soupire.

- Je vous ai laissé un mot, à tous les deux, pour vous informer un minimum. Je l'avais laissé aux alentours du Rocher, écrit sur une feuille de chêne à l'aide d'un sortilège.

Je hausse les sourcils, n'y croyant pas. Hakan nous aurait laissé un mot juste après deux semaines d'absence... Adriel ne m'en aurait donc pas parlé ? Je me reprends rapidement. Il m'en aurait forcément parlé. C'est obligé. Peut-être qu'il ne l'a pas vu. C'est plausible, comme explication ! Une feuille dans la forêt, en plein milieu de l'hiver, ne se voit pas, enfin ! Quelle idée a eue Hakan d'écrire sur une feuille de chêne ?

- Peut-être qu'Adriel ne l'a pas vue ? C'est pour ça que je n'en ai pas eu vent...

- Non. Kami, je n'y crois pas... Il ne t'en a pas parlé ?! Rien du tout ?!

Les muscles de sa mâchoire se contractent, au même moment où ses yeux deviennent d'un rouge rubis éclatant.

- Hakan, calme-toi. Enfin, réfléchis ! Une feuille en plein milieu d'autres ne se remarque même pas. Il ne l'a pas vue, c'est tout, essayé-je de le convaincre.

- Ça pourrait être probable, me répond-t-il, en roulant des yeux, si ce débile ne m'avait pas répondu ! J'ai capté sa réponse. Car c'est grâce à ça que sert le sortilège. Dès qu'il m'a écrit, j'étais déjà loin d'ici. La magie m'a aidé à savoir quand il m'aurait destiné la réponse. C'est la même chose pour lui. Il l'a tout de suite su, que cette feuille était pour lui.

Ma colère se dissipe, laissant la place au calme. Je souffle un coup, accablée. Adriel m'a menti. Comment a-t-il pu... ?

Je pose ma main sur son épaule, espérant le calmer un peu. Il recouvre alors ma main de la sienne, en fermant les paupières.

- Je lui avais signalé de t'en faire part. Je savais que tu allais t'inquiéter, c'était sûr. Mais je ne pouvais pas t'en dire plus... Alors, juste avant de partir de la ville, deux semaines après t'avoir dit au revoir, j'avais laissé cette seule trace de moi.

- Où es-tu parti, Hakan ? je l'interromps.

Une légère grimace lui déforme le visage.

- Je ne peux pas te dire précisément où. Je n'y suis pas autorisé.

- Comment ça ? je lui demande, les sourcils froncés par l'incompréhension.

- Je suis encore sous leurs ordres. Je ne devrai même pas te parler.

J'inspire lentement, ma patience ayant des limites.

- Hakan, n'oublie pas ce que je t'ai déjà dit. Va au bout de tes explications, je ne suis pas devin.

Il soupire avant de sourire. Il plonge son regard bordeaux dans le mien, la colère remplacée par l'amusement.

- Je connais déjà ta réaction...

- Allez, dis-moi, le supplié-je. Tu me dois au moins des éclaircissements nets et précis.

- Je suis parti chez les Noths. Il m'ont contacté. Ils avaient apparemment besoin de mes pouvoirs oculaires...

- Et tu y es allé ?! je m'exclame. Chez les ennemis, les partisans du pire monstre que la Terre ait jamais portée ?!

- Kami, comprends-moi, je n'avais pas le choix. Je n'étais pas d'accord au début, je pensais exactement comme toi. Mais ils t'ont pris comme moyen de pression. Je ne sais pas comment il ont su qui tu étais, mais ils ont menacé de te faire du mal. Je t'avoue que sur le moment, je n'y croyais pas du tout. Mais lorsque Franck s'en est pris à ta mère ainsi qu'à toi, indirectement, j'ai cessé de me rebeller. La découverte de ma mère chez ce métamorphe n'a été que la cerise sur le gâteau.

Je hoche la tête, essayant du mieux que je peux de me mettre à sa place. J'aurais sûrement pris les mêmes décisions que lui...

- Comment as-tu su que c'étaient les Noths à qui tu avais affaire ?

Il se pince les lèvres, visiblement en train d'hésiter à me révéler cette information.

- Je n'ai pas le droit de le dire.

Je fronce les sourcils, perdue.

- Et quel service leur as-tu rendu ? je l'interroge.

Il secoue la tête, me signifiant qu'il était dans le secret.

Je souffle. Ça ne m'en apprend pas plus...

- Ne t'inquiète pas, Kami, ma mission est maintenant finie. Mais ils ne veulent pas me laisser repartir.

- Quoi !? le coupé-je.

- Mais je peux m'enfuir. La preuve, dit-il en se désignant de haut en bas. Mais avant que je ne vous retrouve, j'ai l'intention de récolter quelques informations en plus venant d'eux.

Il arbore un sourire sardonique. Je lui envoie mon poing dans l'épaule, en souriant.

- Mais je suis encore en colère contre toi, tu sais, m'arrêtè-je brusquement de rire. Pourquoi t'es-tu battu avec moi ?

- Ah, ça ! s'exclame-t-il, railleur, je voulais juste tester tes capacités et faire une entrée spectaculaire ! Tu croyais quoi, que j'allais revenir simplement ? Tu m'as pris pour qui ? Je vaux bien plus que ça, dit-il en bombant le torse.

- N'importe quoi !

Je souris quand même face à ses débilités.

- Pourquoi voulais-tu tester mes capacités ? je demande alors, perplexe.

Quelle idée de faire ça ! Comme si ç'avait l'endroit et le moment !

Je souffle.

Il penche légèrement la tête sur le côté, adoptant une expression assez surprise.

- Tout simplement parce que ça fait un mois que je suis parti. Un mois où j'ai raté ton évolution. En tant qu'Exploiteur, je dois vite retrouver mes repères.

Je grimace, et baisse les yeux. Comment lui dire qu'il n'est plus mon Exploiteur ?

- Heu... Hakan ?

Il me lance un signe de tête, m'encourageant à continuer.

- Je dois te dire que... eh bien... Après ton départ, Maya m'a choisi un autre Exploiteur...

Hakan sert les dents.

- Qui ? murmure-t-il avant de reprendre plus fort. Qui est ton Exploiteur ?

- Adriel.

Il ferme alors les yeux, se retenant sûrement de dire quelque chose qu'il regretterait.

- Évidemment, grince-t-il, je reconnais tout suite ses techniques pitoyables au combat.

Je ne peux m'empêcher de défendre Adriel - même s'il m'a caché le mot d'Hakan, il n'en reste pas moins le seul sur lequel j'ai pu compter pendant son absence.

- Peut-être, mais elles sont suffisamment efficaces pour t'avoir mis à terre, susurré-je.

Il sourit vaguement, comme plongé dans ses pensées.

Mon oreille hypersensible capte alors les appels de ma mère près de la voiture. Elle m'attend.

Je me retourne alors vers Hakan, pour lui dire que je dois y aller. Il fait alors un geste qui me surprend. Il empoigne mes épaules et me prend dans ses bras.

D'abord surprise, je ne bouge pas.

- Tu m'as manqué, chuchote-t-il au creux de mon oreille.

Je referme alors mes bras autour de lui, rendant ainsi son étreinte.

- Toi aussi, tu m'as manqué.

Il soupire tout contre moi, alors que j'enfouis ma tête dans la courbe de son épaule. L'odeur d'épices et de bois décomposé m'assaillent alors les narines.

- Hakan ? Tu n'as plus exactement la même odeur que d'habitude... Je ne sens plus l'Exquise... C'est l'odeur des Noths que tu portes ?

Ma mère m'appelle un plus fort, actuellement à ma recherche.

Hakan se détache de moi, sans me répondre. Il me sourit, et m'envoie une pichenette sur le nez. Je souris en l'évitant.

- À bientôt petit Panda.

Les larmes me montent presque aux yeux à l'entente de ce surnom. Il me l'avait donné au début de notre amitié...

Il s'éloigne de quelques pas avant de se retourner vers moi.

- Quoique, je crois que ce surnom ne te convient plus... Tu n'es visiblement plus aussi inoffensive qu'à cette époque. Du moins, plus autant, précise-t-il d'un clin d'œil. Tu as changé Kami. Tu as au moins un peu grandi en un mois.

Un vrai sourire s'étend sur mes lèvres. Sa voix grave devient alors rocailleuse.

- Je crois même que je te préfères comme ça.

Avant que je n'ai pu répondre, il s'engouffre à l'intérieur de la fumée du tuyau - qui n'avait d'ailleurs pas cessé de siffler durant notre échange.

Peu de temps après, la fumée blanche arrête de s'échapper du tuyau. L'impasse est vide. Je remets mes cheveux en place, avant d'emboiter le pas vers ma mère, quittant cet endroit.

Hakan va bien. Il sera bientôt de retour. Tout va vite redevenir comme avant.

Un sourire m'échappe.

Il est temps de rentrer à la maison.













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Alors ? Qui s'attendait à Hakan ? XD Sûrement pas toi, AmandineFlemmarde ! D'ailleurs, je te dédie ce chapitre, depuis le temps que tu me le demandes ! x) Merci pour tous tes commentaires délirants et drôles ! XDDD

Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Je sais, il est court ! :/ Mais le prochain réserve bien des surprises... ^^

Qu'est-ce que ça m'a fait du bien de faire parler Hakan ! Ça m'avait manqué !! XD Et vous, il vous avait manqué ? ;P Une préférence entre Hakan et Adriel ? :)

J'espère que le temps de publication ne vous dérange pas trop, mais je fais comme je peux... :(

Que va-t-il se passer dans le prochain chapitre ? Croyez-vous au retour au calme dont aspire Kami ? :-D

Le chapitre 34 arrive dès que je l'aurais écrit ! ;)

Bisous ! <3

❤️❤️❤️

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