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Chapitre 22 : Explications

Je laisse les larmes couler, en pensant longuement. Mon père serait vivant. Et en plus de ça, un monstre sanguinaire. Je ne sais même pas si je dois me réjouir. Je dirais que non. C'est un monstre. Qui voudrait d'un monstre comme père ? Et qui voudrait du Monstrueux Deland, comme père ?

Je m'assois sur mon lit, plus abattue que triste, désormais.

- Où est-il à présent ? je demande d'une voix trainante.

Hakan me rejoint sur le lit, et ensemble nous fixons mon parquet. Je tourne la tête vers Hakan. Son visage est dur et fermé, il ne laisse transparaître aucune émotions.

- Nous ne le savons pas. Beaucoup le cherchent encore.

Un silence pesant s'installe dans la pièce. Hakan et moi, côte à côte, sommes plongés dans nos pensées.
Seule la respiration sifflante d'Adriel trouble le calme environnant.

- Parle-moi d'autre chose, je m'exclame soudain. J'ai besoin de penser à tout, sauf de mon soi-disant paternel.

Hakan ne se démonte pas face à mon ton empli de colère.

- On va continuer les explications, alors.

Il se lève brusquement, et me tend la main.

- Lève-toi, m'ordonne-t-il.

Je fais abstraction de sa voix froide, et obéis. Je me campe face à lui, et attends en fronçant les sourcils.

- Enlève ton pull.

- Quoi ?! je m'exclame.

- Tu as très bien entendu. Fais ce que je te dis.

J'enlève donc mon pull blanc, laissant apparaître mon débardeur noir.

- Et maintenant ? Tu m'expliques ? je l'interroge, perplexe.

Il prend sans ménagement mon bras droit, et arrache le grand pansement que j'avais au coude.

Je lâche un cri de protestation.

Ça fait depuis mardi que je m'applique à changer mon pansement tous les jours, après mettre évanouie au lycée, quand Hakan m'avait soignée à la maison. Ce souvenir laisse une traînée de nostalgie dans son sillage. C'était il y a quelques jours, et pourtant, j'ai l'impression que ça fait des années.

Que c'était une époque lointaine, lorsque j'étais encore normale, et tenue à l'écart de toute activité surnaturelle.

Je pousse un soupir et scrute Hakan, ce dernier retournant mon bras vers lui, ses doigts chauds accrochant ma peau.

- Regarde, dit-il d'une voix désormais douce.

Mes yeux se posent sur mon coude, à l'endroit où se tenait mon pansement quelques instants plus tôt. Il n'y a plus rien. Plus aucune marque, plus aucune cicatrice. Rien qui ne prouve qu'un classeur a déchiqueté ma peau.

- Comment c'est possible ? dis-je en levant des yeux ahuris vers Hakan. Hier encore, ça saignait ! Il ne reste plus rien ! m'exclamé-je en tâtant mon coude.

Il promène son doigt sur le contour de mon coude, la mine soucieuse.

- Tu guéris vite... murmure-t-il.

- Et ce n'est pas normal, c'est ça ?

Il lâche mon bras, et plante ses yeux dans les miens.

- Si, c'est normal. Mais ce qui m'inquiète, c'est que ça aurait dû guérir bien avant. Ça doit être à cause de ta partie animale qui vient juste de se manifester.

Devant mon visage plein d'incompréhensibilité, il poursuit en souriant :

- Je parle de ta queue et de tes oreilles. Elle sont sorties toutes seules, non ? Donc ta partie animale est maintenant entièrement présente.

Je hoche la tête, pour lui faire savoir que j'ai compris, et m'apprête à lui poser une question, mais il me devance et m'en pose une.

- En parlant de guérison, un Brumeur ne t'avait pas planté son épée, là, dit-il en frôlant le tissu de mon débardeur de ses doigts, précisément là où le bout de l'épée s'était enfoncé.

Je soulève le tissu, et examine ma blessure, juste en dessous du nombril. Exactement comme mon coude, ma peau est lisse et intacte.

- Je suppose que ça a guéri aussi, dis-je en rabaissant mon débardeur.

- Oui.

Il se détourne brusquement de moi, et marche jusqu'à la fenêtre. Il se poste près de cette dernière, et croise ses mains devant lui. Je ne vois pas l'expression de son visage, car il me tourne le dos, mais je sais qu'il est tendu. Cela se voit rien que dans sa posture.

- Dis, Hakan, m'exprimé-je, timide, en m'approchant de quelques pas, je me posais une question. Est-ce que c'est normal, que je sente constamment une odeur ?

Ça y est, je lui ai dit. Cela fait depuis presque une semaine que je respire toujours la même odeur. Celle qui sent la forêt, l'humidité après une pluie torrentielle, et légèrement sucrée.
Au début, je croyais qu'elle appartenait à Adriel, mais j'ai constaté que non.

Hakan se retourne brusquement vers moi, et me rejoint en quelques pas, d'une grâce féline.

- Tu la sens ? dit-il en penchant légèrement la tête.

- Évidemment ! Et partout où je vais, en plus ! je m'exclame.

- C'est bizarre... tes sens se développent vraiment vite...

Je reste silencieuse face à sa voix pleine de frustration.

- Mon odorat, surtout, dis-je en le sortant de ses pensées.

- L'odeur que tu sens à une particularité. Elle est d'origine surnaturelle. Les Ordinaires ne la sentent pas.

- Les Ordinaires ?

Qu'est-ce que c'est ça, encore ? je m'exclame dans mon for intérieur.

- Les humains normaux, si tu préfères, dit-il en balayant ma remarque d'un geste de la main.

Il poursuit, les yeux étincelants :

- Ce parfum à un nom : l'Exquise.

Waouh. C'est très... original ? je ne peux m'empêcher de penser.

- Comme tu as pu le remarquer, continue Hakan, l'Exquise est une odeur très agréable à sentir, et peut se déposer sur des personnes ou des objets.

Effectivement, le parfum sur la carte magnétique ou sur ma manche de manteau sentaient cette odeur. Même Adriel.

- L'Exquise te sera très favorable. Si tu la sens, ça veut dire qu'une personne ou un objet de notre tribu, les Midas, est dans les parages. Tu as de la chance d'avoir la possibilité de la sentir. Ce n'est pas permis à tous les métamorphes.

- Tu peux la sentir, toi ? je demande subitement.

- Adriel et moi, oui. Et je peux te dire que ça aide beaucoup.

Il se rassoit sur mon lit, et fixe Adriel, toujours endormi.

- C'est comme ça que je t'ai trouvée. Tu ne faisais pas partie des Midas, mais tu avais l'odeur de la tribu. Je ne sais même pas comment c'est possible, finit-il en secouant la tête.

Je m'assois silencieusement à ses côtés, et mon regard se fige sur mon parquet.

- Comment ma partie métamorphe s'est-elle enclenchée ? Comment se fait-il que je me sois retrouvée avec une queue du jour au lendemain ?

Hakan se penche en avant, et pose ses coudes sur ses genoux, les yeux tristes.

- C'est moi qui l'ai fait. Lorsque on s'est percuté, je l'ai déclenché avec mes yeux.

- Comment...

- Je m'explique, me coupe-t-il. Certains métamorphes ont des "pouvoirs", en plus de leurs capacités de métamorphe. En l'occurrence, moi, je peux "hypnotiser" les gens avec mes yeux. Avec un peu plus de concentration, je peux montrer des images ou des souvenirs à travers mes yeux. J'ai d'autres atouts oculaires, mais ça prendrait trop de temps pour tout t'expliquer, ajoute-t-il en souriant.

Alors comme ça, il a des pouvoirs supplémentaires ? Et moi, est-ce que j'en aies ? je m'interroge.

- Ça ne me dit pas comment tu as fait pour activer ma partie métamorphe, je lui fait remarquer.

Il sourit, et croise ses bras devant lui.

- Ah, comment j'ai fait ça ? Je me suis chargé de faire ton Déclenchement...

- Je suppose que le Déclenchement c'est l'activation de ma partie métamorphe ? je le coupe.

- Exactement, affirme-t-il en hochant la tête.

Je m'allonge sur le lit, ayant légèrement la tête qui tourne. Hakan s'allonge à côté de moi. Sur le dos, son regard fixe les trois étoiles phosphorescentes sur mon plafond. Je me tourne vers lui, et attends qu'il poursuive.

- Ce que je vais te dire, je veux que tu ne le dises à personne. Surtout pas à Adriel, dit-il tournant la tête vers moi.

Son regard me sonde, comme lorsque je l'ai vu la première fois.

- Arrête avec tes yeux ! m'exasperé-je.

L'intensité de son regard me met mal à l'aise, et me donne l'étrange sensation de fondre.

- Tu le perçois ? s'étonne-t-il.

- Oui, pourquoi ? demandé-je en fronçant les sourcils devant sa tête choquée.

- Tu n'es pas censée le voir.

- Attends, pause. Tu essayais de faire quoi, là ?

- De manipuler ton esprit, dit-il sans gène.

- Hein ? Mais t'es malade ou quoi ?

- Non, je devais savoir si tu étais capable de garder pour toi ce que je vais te dire.

- Tu peux aussi me le demander, soupiré-je, contrariée.

- Je devais savoir si ton cerveau est capable de ne pas divulguer cette information, rectifie-t-il.

Je lève les yeux au ciel.

- Je ne veux pas que tu recommences, c'est très désagréable, dis-je en mentant.

- Ok, ok, capitule-t-il en reprenant sa contemplation du plafond.

Il prend un coussin non loin de lui, et s'amuse faire tourner avec son doigt les pompons qui sont fixés dessus.

- En réalité, je t'ai cherché dans l'intégralité de la France. Ça fait depuis quelques mois que je fouille le pays. Et pourtant, tu étais juste à côté de moi. Dans la même ville. Tu as cru que l'on s'était rencontré par hasard, n'est-ce pas ? dit-il en me voyant, complètement perdue.

Ses boucles noires rebiffent sur certaines mèches, et je me retiens de passer la main dedans.

- C'était Maya qui m'avait demandé de te retrouver. Elle ne m'avait donné aucune information sur toi, disant que lorsque je te verrais, je te reconnaîtrais. Et elle avait raison, avoue-t-il dans un souffle.

Je redresse la tête vers lui, sentant son regard peser sur ma tête. Je suis assez près de lui pour distinguer des paillettes dorées dans ses yeux bordeaux.

- Pourquoi tes yeux sont-ils de cette couleur ? je murmure.

- Les métamorphes ont des couleurs d'iris différentes par rapport aux Ordinaires. Ces derniers les voient normalement. C'est pour ça, que lorsqu'on s'est vu au lycée, j'ai su que c'était vraiment toi. Tu voyais la vraie couleur de mes yeux, explique-t-il.

- Les miens sont normaux, pourtant ! protesté-je.

- Pour l'instant, chuchote-t-il, malicieux.

Je lève les yeux au ciel, et demande :

- Tu ne m'as toujours pas dit comment tu avais fait le Déclenchement.

- Quand je t'ai percutée, j'ai eu le temps d'explorer ton cerveau, et j'ai trouvé un espèce de levier dans ta tête, que j'ai soulevé avec pas mal de difficulté, mais j'ai réussi à le changer de sens.

- Tu as fait tout ça dans ma tête ? je demande en écarquillant les yeux.

Je suis partagée entre dire que c'est incroyable, ou terrifiant.

Il hoche la tête en souriant.

- Ça te cloue le bec, hein ? Si tu as un pouvoir supplémentaire, tu pourras faire des choses encore mieux.

Une part de doute s'insinue en moi.

Qu'est-ce qui peut être plus cool que son pouvoir à lui ?

Hakan se tourne complètement vers moi, et son regard accroche le mien.

- Tu peux lire dans l'esprit des gens ? je demande enfin.

- Pas vraiment. Je peux analyser leurs décisions, et contrôler leurs mouvements.

Un éclair de lucidité me parcourt. Je me souviens que M.Atodo, mon professeur d'histoire, ne voulait pas que je rentre chez moi, et les yeux d'Hakan avait brillé à ce moment là. Son comportement avait donc changé.

- Fais-le avec moi.

- De quoi ? me demande-t-il pris au dépourvu.

- Fais-moi faire quelque chose.

- Je ne suis pas sûr que ça soit une...

- S'il te plait ! le coupé-je d'une voix suppliante.

- D'accord, souffle-t-il.

Il ferme un instant les yeux. Lorsqu'il les rouvre, ses yeux sont rouge rubis.

J'ai un mouvement de recul, mais je me force à me détendre.

Ce n'est pas parce que sa couleur d'iris a changé, qu'il a changé aussi.

Ses yeux se remettent à me sonder, sauf que contrairement à tout à l'heure, ils sont rouges. Je ne bouge plus.

D'un coup, une force invisible prend le contrôle de tout mon corps. Je me sens me redresser, m'assoir, puis me lever.
Hakan, se redresse et s'assoit lui aussi, sans me quitter du regard, tel un oiseau prêt à se jeter sur son ver de terre.

Cette remarque m'aurait fait sourire, si j'avais pu contrôler les muscles de ma bouche.

Hakan me fait marcher jusqu'au milieu de la pièce. Il me rejoint en quelques enjambées. Ses yeux m'attirent comme un aimant, je suis incapable de détourner les miens.

Il se rapproche un peu plus de moi, son nez frôlant le mien. Quelques secondes passent, et ses yeux perdent leur éclat. Soudainement, je retrouve mon corps.

Ce brusque changement me fait tomber en avant. Hakan me rattrape à la dernière seconde. Je me raccroche à ses bras musclés, et relève la tête. Ses yeux ont repris leur couleur naturelle.

- Incroyable, je murmure.

- Et encore, j'aurais pu faire bien plus, murmure-t-il à son tour.

Il s'approche doucement de moi, nos fronts se touchant. Il incline légèrement la tête. Les battements de mon cœur s'accélèrent.

Un gémissement retentit dans la pièce.

Je me sépare d'Hakan d'un bond, surprise. Hakan lance un regard courroucé à Adriel, qui vient de se réveiller, et qui se tord de douleur.
Je me précipite vers lui, inquiète.

- Tu vas bien ? déclaré-je, la voix rauque.

Je m'éclaircis la voix, posant mes yeux sur la blessure d'Adriel.

Son bras est toujours dans son bandage vert, mais désormais, de légères nuances de rouge viennent tacher le pansement.

- Tu saignes ? m'exclamé-je, effarée.

Hakan examine Adriel du regard, et reprend la boîte rouge sur le sol.

- Pousse-toi, m'ordonne-t-il d'une voix froide.

Je me décale, sans faire attention à l'inflexion de sa voix. Le teint d'Adriel est encore plus pâle que tout à l'heure.

Hakan enchaîne les actions. Un coup il change le pansement d'Adriel, un coup il ajoute des liquides sortant des petites fioles qui se trouvaient dans sa boîte rouge.

- Il faut que je l'emmène au Rocher. L'état d'Adriel ne fait qu'empirer.

Hakan soulève Adriel et l'allonge sur son épaule, comme un vulgaire poids.

- Viens, vous allez passer par la porte d'entrée.

Je dévale les escaliers à toute allure, mais m'arrête net en sentant une drôle d'odeur.

Hakan semble l'avoir sentie aussi, car je l'entends s'arrêter juste derrière moi.

Je descends les dernières marches et vais jusqu'à la porte d'entrée. Cette dernière, entrouverte, ne fait qu'agrandir mon malaise.

- Hakan, dis-je d'une voix tendue.

- Excuse-moi, je me suis permis d'entrer, la porte était ouverte.

Je me retourne brusquement. Ce n'est pas la voix d'Hakan.

Une silhouette se détache dans l'encadrement de la cuisine.








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Voici donc ce chapitre tant attendu ! Je m'excuse encore une fois pour mes posts irréguliers...
Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? :D
Les pouvoirs de Kami se manifestent bien vite... Est-ce normal ? Les explications d'Hakan vous paraissent-elles claires ? Adriel va-t-il aller mieux ? Qui est la personne qui est dans la cuisine ?
J'attends vos impressions ! :)
❤️❤️❤️

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