Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

PARTIE VI

Enfin, les pieds d'Aurore battaient le gazon lacunaire, gorgé du nectar tiède et insipide du ciel automnal. Quelques touffes d'ivraie émergeaient encore de la boue livide aux émulsions cannelées. Les fines tiges encore verdoyantes s'abreuvaient des gouttes brillantes avant de se noyer avec elles dans une mare où se mêlaient bruine étoilée et terre, par la tourbe voilée. Et ce divin mariage donnait naissance à un éclat nouveau, un mélange d'ombre et de lumière, un bel océan aux reflets mélancoliques.

La jeune femme cheminait outre ce spectacle étincelant tandis que ses longues mèches rousses s'ébrouaient pareilles à une valse au gré du vent. Le visage découvert en ce temps diluvien, Aurore savourait chaque variation de la nature. Aujourd'hui, c'étaient aux embruns célestes de s'écrier, accompagnés d'une chorale de bourrasques. Ils se projetaient sur le goudron détrempé avec la justesse d'un métronome, et soupiraient des notes ardentes lorsqu'ils embrassaient le sol. Des accords les plus graves aux mélodies les plus aiguës, la pluie semblait jouer à merveille d'une partition que seule une dimension angélique aurait été capable de composer.

Auditrice éblouie de ce chant auguste, Aurore marchait à pas feutrés entre les perles allègres de septembre. Elle franchit le portail aux griffes acérées et s'affranchit de toute autorité, seule, en communion avec les nuées ivoirines et les ramages malmenés par la brise. Elle, le nuage éclatant de pureté, se laissa baigner quelques instants de larmes sucrées, puis se rendit auprès du saule, le gardien de ses nuits.

La demoiselle aux yeux d'émeraude s'assit contre le tronc de l'arbre caduc et s'assoupit un moment sous la chaleur que procurait son ombrage. Le temps pour elle, comme pour ses habits d'essuyer la cantate ruisselante des vagues élyséennes. Puis elle admira, assise en tailleur sous les feuilles du végétal, l'horizon révéler de flamboyantes nuances grisâtres face à elle. Cependant, le plus impressionnant n'était guère la couleur de la couverture brumeuse, quoi qu'elle se parait d'une sublime pellicule d'argent, mais bien le bruit enjoué de tous ces chœurs nuageux. Aurore cédait à ce caprice empyréen, des voix emplies de majesté, tel le silence d'une tempête. Alors la jeune femme écouta, but encore les douces paroles du ciel, et son cœur se noya de lumière.

Cette teinture azurine, dénuée d'opale, dépourvue de pâles nuées, lui semblait d'un éclat si fervent. Mais la nébuleuse bleue s'était blottie dans les bras des bancs brumeux, et n'avait abandonné au crépuscule qu'un ciel tourmenté de vermeille en guise d'ornement. La mer des astres avait laissé le monde céruléen s'éperdre dans les abysses d'un merveilleux océan de brouillard. La lueur précieuse, l'intense saphir au milieu des ténèbres était désormais invisible, mais en cette soirée d'équinoxe plus que jamais, tous s'en abreuvaient. D'abord les fleurs odorantes, puis les branches dégarnies de feuilles ambrées, enfin la nature toute entière. Et surtout elle, l'éprise de l'univers céleste, le plus coloré des pétales, le rameau bercé par les étoiles, le cirrus de la terre, Aurore. Elle buvait les cieux à grandes gorgées, et chacune de ses respirations irradiait l'ombrée de rayons ensoleillés. La jeune femme insufflait un ouragan de lumière au creux des végétaux assombris.                  

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro