☞𝙻'𝚑𝚎́𝚛𝚒𝚝𝚒𝚎𝚛 𝚍𝚞 𝚂𝚎𝚒𝚐𝚗𝚎𝚞𝚛 𝚍𝚎𝚜 𝚃𝚎́𝚗𝚎̀𝚋𝚛𝚎𝚜
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CHAPITRE 5
L’héritier du Seigneur des Ténèbres
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Severus se demanda s’il se trouvait dans un cauchemar ou s’il était victime d’une illusion. Il ne pouvait pas être enceint. Il ne pouvait pas porter l’enfant de Lily. Ce n’était pas possible, n’est-ce pas ? Il alterna son regard entre le mage noir et son ventre, effaré.
Le seigneur des ténèbres était sûrement en train de se payer sa tête. Il était impossible qu’il soit enceint du fils de Lily !
Voldemort examina avec attention le visage du jeune homme et parvint sans difficulté à connaître les pensées de Severus. Il arbora un sourire machiavélique et se rapprocha tel un félin du brun qui se raidit aussitôt face à cette soudaine proximité. Surtout, il n’aimait pas la lueur qui semblait briller dans le regard de Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom.
Voldemort croisa les prunelles sombres du jeune potionniste et le détailla de la tête aux pieds avec une moquerie non dissimulée. Il tourna autour du brun tel un chasseur emprisonnant sa proie dans un piège féroce. Le lord émit un ricanement dédaigneux et lança un regard hautain au mangemort.
— Je ne suis pas un poufsouffle, Severus ! claqua-t-il froidement. La Sang-de-Bourbe a survécu, mais certainement pas son enfant. Tu ne pensais tout de même pas que j’allais laisser vivre l’enfant de la prophétie, n’est-ce pas ?
Severus laissa échapper un ricanement désabusé. Bien sûr que le maître avait tué l’enfant de Lily. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il ressentit comme une pointe douloureuse au niveau de la poitrine. C’était désagréable comme sensation et il avait les yeux qui commençaient à le piquer.
— Par contre, reprit abruptement Voldemort.
Il se plaça dans le dos du potionniste qui frissonna de dégoût, mais aussi de peur de se retrouver aussi proche de son maître. Il sentit deux mains enrouler sa taille, un menton se poser sur son épaule droite.
— Tu as, ici, mon héritier, murmura doucement le mage noir.
Severus se dégagea violemment de l’étreinte de l’homme et fusilla son aîné du regard.
— Vous mentez !
Voldemort se retint juste à temps d’envoyer un impardonnable au jeune homme. Il crispa sa mâchoire et ses yeux rubis étincelèrent de rage. Il était à deux doigts de punir Severus pour son insolence et il n’aurait certainement pas hésité à le faire s’il ne savait pas qu’il était enceint.
Il s’exhorta au calme et s’éloigna un moment du brun pour ne pas lui faire de mal. Il n’avait pas envie d’arriver à de telles extrémités pour pouvoir faire plier Severus à sa volonté.
— Je suis un puissant sorcier, Severus, et je n’ai nullement besoin d’effectuer… un coït anal pour pouvoir te mettre enceint. Un échantillon de ma semence suffit à obtenir une gestation, expliqua-t-il d’un ton habile.
Severus devint soudainement livide, la mâchoire décochée. Il avait du mal à y croire. Il était enceint ! Le seigneur des ténèbres s’était servi de son corps pendant son sommeil. Il fronça subitement les sourcils, suspicieux. Il remarqua tout d’un coup qu’il avait la bouche pâteuse et un arrière-goût dans la bouche.
Une lumière jaillit soudainement dans son esprit.
— La potion ! s'écria-t-il. Vous m’avez drogué.
— Tu es un excellent potionniste, Severus, mais pas encore expert dans cet art pour pouvoir me surpasser, dit Voldemort. Maintenant, je te prierai d’aller prendre une douche et de ne pas me faire attendre pour le petit-déjeuner. Si tu as besoin de vêtements, tu n’auras qu’à te servir dans la penderie.
Le lord noir lança un dernier regard au brun avant de quitter la chambre et de laisser Severus, seul. Le mangemort s’effondra en larmes lorsque la porte se referma derrière le mage noir. C’était comme si la terre venait de s’ouvrir sous ses pieds.
Lily avait perdu son bébé et tout ça, par sa faute. Il avait voulu jouer au héros et voilà ce qu’il avait semé. De l’échec et de la douleur. Il n’avait jamais voulu ça. Le fils de Lily n’aurait jamais dû mourir. Qu’avait-il fait ?
De l’autre côté de la porte, le seigneur des ténèbres était en plein enchantement. Il se félicitait pour son coup de génie de tout à l’heure. Faire croire à Severus qu’il avait tué l’enfant des Potter était certainement de loin la meilleure idée qu’il n’ait jamais eue depuis la soirée d’hier. Il était plus sûr pour lui et cet enfant que personne d’autre que lui ne connaisse ses véritables origines. Il serait le seul à savoir que l’enfant des Potter avait survécu et c’était mieux ainsi. Un tel secret pourrait bien le faire tomber si jamais quelqu’un venait à l’apprendre. Heureusement pour lui qu’il avait laissé parler son instinct.
Il esquissa un sourire narquois et se servit un verre de whisky pur-feu qu’il avala d’une simple gorgée. Harry Potter ne verra jamais le jour et il s’en était parfaitement assuré. Le monde ne connaîtra cet enfant que sous le nom de Jedusor ou sous son surnom, le prince des ténèbres, car il était clair qu’il allait en faire son digne héritier. Il allait faire de cet enfant, un héritier digne du royaume qu’il allait bâtir. Cet enfant représentait un grand pouvoir pour lui car maintenant que le sang des Potter avait été effacé par le sien et celui de Severus, il était certain que le gamin deviendrait plus puissant que le Harry Potter d’un futur révolu, car coulait dans les veines de cet enfant, le sang de Salazar Serpentard.
Son fils. Un sourire éclaira son visage lorsqu’il pensa à cet enfant comme étant le sien. Son fils était le descendant de deux grandes familles de Sang-Pur, les Prince et les Gaunt. Un héritier puissant.
Cela aurait dû inquiéter le seigneur des ténèbres d’avoir un enfant aussi puissant. Mais au contraire, il en était très heureux. Il avait un atout très important dans sa manche. Cet enfant était devenu sa pièce maîtresse et il ne l’utiliserait qu’au moment opportun.
Il sortit de ses réflexions au bruit de pas qui se rapprochaient. Il se tourna et jeta un œil au potionniste qui semblait porter la misère du monde sur ses épaules. Il avait une mine affreuse ainsi que les yeux rougis. Il avait revêtu l’une de ses tenues et flottait légèrement dans le vêtement.
— Tu ferais mieux de paraître plus heureux que ça. La Sang-de-Bourbe est toujours en vie, mais cela peut changer à tout moment. Tout dépend de ta bonne coopération et de l’attitude que tu adopteras en ma présence, l’avertit-il d’un ton bas.
Severus ravala sa rage et essaya de prendre un visage neutre, mais il lui était difficile de reconstituer ses barrières d’occlumens. Il était en colère et il n’arrivait pas à se calmer même en sachant que la vie de Lily était en danger.
Il prit une grande inspiration et souffla doucement. Il recommença ce manège plusieurs fois et put afficher un visage impassible.
— Il est inutile de te prévenir que s’il arrive quoi que ce soit à cet enfant, la Sang-de-Bourbe en subira les conséquences, n’est-ce pas ?
Severus croisa simplement le regard menaçant du seigneur des ténèbres, sachant pertinemment qu’il tuerait Lily cette fois-ci.
Voldemort parut satisfait et présenta son bras au jeune homme. Ils quittèrent ensemble ses appartements et rejoignirent le reste des mangemorts dans la salle à manger. Les chuchotements cessèrent brusquement à leur arrivée et tous les mangemorts se levèrent de table de pour saluer leur maître.
Severus chercha Regulus parmi l’assemblée et le repéra tout au fond de la table. Il s’inquiéta aussitôt en remarquant l’état dans lequel il se trouvait, comme s’il sortait d’un récent combat. Il rencontra les iris d’acier de son cadet et voulut savoir ce qui s’était passé la veille pour qu’il puisse se trouver dans un état aussi lamentable le lendemain.
Voldemort tira une chaise vide qu’il plaça près de la sienne et fit signe à Severus de s’y asseoir. Le potionniste prit place sans rechigner, se fichant éperdument de savoir que le seigneur des ténèbres lui faisait un immense honneur en le laissant s’asseoir juste à ses côtés.
Bellatrix écuma de rage et de jalousie dans son coin lorsqu’elle vit la marque d’attention dont faisait preuve leur maître à l’égard de son collègue. C’était elle qui aurait dû se trouver à la place du jeune homme et personne d’autre. Cet héritier, c’était elle qui aurait dû le donner au seigneur des ténèbres. Pas un vulgaire sang-mêlé qui n’avait pas sa place aux côtés du maître. Il méritait bien plus que Severus.
Il y avait comme une tension presque palpable dans la pièce. Tout le monde avait les yeux rivés sur le potionniste et le plus célèbre des mages noirs. Celui-Dont-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom avait fait preuve de galanterie envers quelqu’un. Une première dans le monde des mangemorts.
Le seigneur des ténèbres ignora les regards et se servit une tasse de café. Après un verre de whisky pur-feu, rien de tel qu’une tasse de café pour se remettre les idées en place.
Severus grimaça de dégoût à cause de l’odeur du café et se retint de vomir. Il n’avait pas faim et voulait seulement se terrer dans sa chambre pour ne plus jamais en sortir, mais il doutait que cela soit du goût de son maître qui était décidé à faire de sa vie un véritable cauchemar.
— Comment ont-ils pris la nouvelle ? questionna Voldemort.
— Ils en parlent dans tous les journaux, mon seigneur, répondit Lucius.
L’aristocrate tendit la gazette du sorcier au mage noir qui fut ravi du titre de la première page du journal.
Un héritier de sang pour Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom
Voldemort remit le journal à Severus. Le potionniste s’enquit rapidement de ce qui se passait dans le monde sorcier à l’heure actuelle. Il n’avait pas été mis au courant d’une telle annonce et comment se faisait-il que le lord noir ait pu faire autant de dégâts en une seule nuit ?
La Gazette du Sorcier dénombrait une centaine de morts un peu partout dans le monde sorcier. Severus voulut vomir. Tous ces morts juste pour annoncer la venue prochaine au monde d’un enfant ?!
La Gazette du Sorcier s’affolait à cause de cette nouvelle et se demandait ce que faisait le Ministère de la Magie pour éradiquer la menace que représentait Vous-Savez-Qui. L’annonce avait provoqué un vent de panique dans le monde sorcier. Tous les sorciers redoutaient un peu plus le mage noir. Le quotidien se questionnait sur l’identité de la mère du futur enfant du mage noir. Severus tourna les pages du journal et ne trouva rien d’autre que le sujet de l’annonce de sa grossesse ainsi que les attaques qui avaient été menées par les mangemorts un peu partout dans la communauté magique, perpétrant de nombreux crimes.
Un héritier de sang.
Il ricana amèrement en pensant que c’était lui le responsable de tous ces meurtres. Il aurait vraiment dû écouter Regulus mais maintenant, il était impossible de revenir sur ses pas. Il ne pourrait jamais réparer ses erreurs. Celui qui aurait dû défier le seigneur des ténèbres avait été tué et le monde magique se trouvait à la merci d’un des plus dangereux sorciers que la terre ait jamais porté.
Joie !
— Rodolphus.
— Mon seigneur.
— Trouve une sorcière du nom de Sibylle Trelawney et tue-la, ordonna Voldemort.
— Bien, maître.
Severus tourna brusquement la tête vers le seigneur des ténèbres, affolé. Il croisa les iris vermeils de son maître et le supplia du regard de ne pas faire ça. Il ne connaissait pas cette femme, mais elle ne méritait certainement pas la mort.
Voldemort plongea son regard dans celui noir du potionniste, remarquant la supplique silencieuse du jeune homme.
— Rodolphus ?
— Oui, maître, répondit le mangemort.
— Tue tous ceux qui se disent « voyants », sorciers comme moldus. Je les veux tous morts et cette Trelawney, la première. Est-ce clair ?
— Parfaitement, mon seigneur.
Severus eut l’impression de recevoir une douche glacée. Rien ne se déroulait comme il l’avait imaginé. Cet enfant n’était en rien une bonne chose pour leur maître. Au contraire, il avait l’impression que le mage noir tuait un peu plus depuis qu’il avait émis l’idée de cet héritier.
— Avery.
— Maître.
— Fais-moi venir le meilleur médicomage de tout le pays, somma Voldemort. De gré ou de force. Ne l’abime pas, car il devra suivre la grossesse de Severus jusqu’à son accouchement.
— Il en sera fait selon vos désirs, maître.
— Bellatrix, Lucius.
— Maître.
— Vous allez me remplir chacun une mission de la plus haute importance, énonça-t-il. Je ne tolérerai aucun échec de votre part.
— Nous ne vous décevrons pas, maitre.
— Bellatrix, je veux que tu me trouves une famille moldue du nom des Granger. Dès que ce sera fait, tue les parents et amène-moi l’enfant, vivante et en parfait état de santé, ordonna-t-il.
— Maître ? fit Bellatrix, ahurie.
Voldemort lança un regard noir à la femme et cela suffit à réfréner l’impertinence de la brune qui se plia comme tout mangemort aux ordres du mage noir.
— À vos ordres, maître, dit-elle.
— Lucius, les Londubat doivent mourir alors charge-toi d’eux. Je veux que tu me ramènes la tête de l’épouse. Compris ?
— Parfaitement, maître, répondit le blond.
— Fenrir.
— Maître.
— Je veux que toi et ta meute, vous vous chargiez d’exterminer la famille Weasley. Je ne veux aucun survivant, commanda-t-il.
— Aucun survivant, assura le loup-garou qui affichait un sourire carnassier.
— Aucun échec ne sera toléré , rappela la voix froide du Seigneur des Ténèbres.
Les deux mangemorts et le loup-garou hochèrent la tête, sachant pertinemment quelles étaient les conséquences d’un échec.
Severus jeta un regard perdu au mage noir. Que lui prenait-il tout à coup ? Pourquoi sacrifier autant de personnes ? Quel était son plan ? Où voulait-il en venir ?
Le potionniste avait l’impression d’avoir lâché le monstre des enfers sur la communauté magique. Il n’était pas certain que Dumbledore soit capable de faire face au seigneur des ténèbres. Le sorcier le plus craint du monde britannique avait un avantage considérable sur le vieux directeur de Poudlard. Il avait vu l’avenir en pénétrant dans son esprit et se servait des informations qu’il avait pu obtenir pour tout changer, pour tout bouleverser.
Voldemort se chargeait d’éliminer toutes les personnes pouvant faire obstacle à son nouveau destin ainsi qu’à son règne.
Sibylle Trelawney était la première de la liste de Voldemort car sans sa maudite prédiction, il n’aurait certainement pas attaqué la famille Potter et ne se serait pas fait vaincre par un gamin à peine âgé d’un an. Encore moins tué bêtement par un gamin de dix-sept ans.
En ce qui concernait l’enfant des Granger, il souhaitait avoir cette enfant de son côté, car elle était en partie responsable de sa chute. Il pourrait tuer l’enfant tout comme les parents, mais il avait d’autres plans pour cette gamine. Elle avait une intelligence hors du commun qu’il souhaitait exploiter et mettre à son profit.
Pour ce qui était des Londubat et des Weasley, il n’en avait que faire des enfants. Il souhaitait avoir la tête de l’épouse Londubat, car elle allait mettre au monde un potentiel enfant de la prophétie. Il ne prendrait aucun risque cette fois-ci. Les Weasley avaient eu une importance dans la vie d’Harry Potter et il voulait éliminer tout ce qui pourrait relier son enfant à son futur qu’il savait révolu.
Après avoir donné quelques directives, Voldemort termina son café et se leva de table. Il avait des choses urgentes à régler et à mettre au point. Il avait un empire à bâtir et cela ne se ferait pas en restant sagement assis entouré de ses mangemorts.
— À tout à l’heure, dit-il au potionniste.
Il déposa un baiser sur le front de Severus et quitta la pièce. Le maître des potions était stupéfait et ne savait comment interpréter ce qu’il ressentait à l’instant. Il était troublé et ressentait comme une douce chaleur au creux de son ventre.
Il posa une main sur son front, abasourdi. Son maître était un tout autre homme. Il était aussi doux que cruel. Une contradiction stupéfiante et… désarmante.
Il revint à la réalité et remarqua que ses collègues avaient leur regard braqué sur lui. Qu’ils étaient tout aussi surpris que lui par le geste d’affection de leur maître.
Regulus quitta son siège pour aussitôt se précipiter vers le potionniste et vérifier qu’il allait bien. Il s’était inquiété toute la nuit pour son meilleur ami et avait eu peur que leur maître ne lui ait fait un quelconque mal.
— Tu vas bien ? l'interrogea-t-il dans un murmure.
Severus secoua simplement la tête.
— Tu es content de toi, n’est-ce pas ? Tu as eu ce que tu voulais, persifla Bellatrix à l’encontre du maître des potions.
— Quoi ? demanda Severus, perplexe.
— C’était le maître que tu voulais atteindre depuis le début, n’est-ce pas ? Un héritier ! ricana dédaigneusement la brune.
La mangemort sortit sa baguette et la pointa vers le brun qui se releva brusquement de son siège pour retourner sa baguette contre Bellatrix.
— Tu ne le mérites pas, lança Bellatrix. C’est moi qui devrais porter cet enfant !
— Ce n’est pas moi qui ai choisi, c’est lui ! répliqua Severus, exaspéré.
— C’est toi qui lui as soumis cette idée alors inutile de jouer aux innocents. Nous avons tous compris ton petit jeu. Depuis le début, c’était le maître que tu voulais ! grogna Bellatrix.
— Bella, l’interpella Narcissa.
L’épouse Lestrange née Black ignora sa sœur et s’approcha de Severus qui était en position d’attaque prêt à parer les sorts de la femme.
— Stupéfix ! attaqua Bellatrix.
— Protego, se défendit le jeune maître des potions.
— Bella ! cria Narcissa.
La blonde tenta de faire entendre raison à sa sœur, mais cette dernière refusait d’écouter qui que ce soit, aveuglée par la jalousie et la colère.
Nagini qui était restée dans un coin de la pièce quitta la salle à manger en rampant en direction des appartements de son maître.
— Je vais te tuer, sale sang-mêlé ! hurla Bellatrix. Diffindo !
Severus esquiva le sort, mais eut tout de même une légère entaille au niveau du bras. Il prit une grande inspiration et contre-attaqua, mais aucun de ses sorts n’eut grand effet. Il ne contrôlait plus sa magie et produisait des sorts différents de ce qu’il prononçait. Lorsqu’il lança un Sectumsempra celui-ci se transforma en une marée de chocogrenouilles.
Il lança un regard perplexe à sa baguette, interloqué. Bellatrix éclata de rire, d’un rire noir.
— Incapable de lancer convenablement un sort, Severus ? ricana-t-elle méchamment. Apprends et ressens.
Elle retourna l’attaque du maître des potions contre lui en utilisant le Sectumsempra. Le potionniste fut violemment blessé et hurla de douleur, ressentant de profondes entailles dans tout son corps, comme s’il avait été tailladé par une épée.
— Severus !
Tous les mangemorts observèrent le spectacle, horrifiés. Regulus se précipita vers son ami qui était en train de se vider très rapidement de son sang.
Bellatrix fut violemment propulsée à travers la pièce et sa tête heurta le mur. Tout le monde se tourna vers l’homme qui venait de pénétrer dans la salle. Les mangemorts reculèrent soudainement en sentant l’aura puissante et dangereuse de leur maître. Ses yeux rubis étincelaient d’une rage sans nom. Ses partisans jouèrent du coude à coude pour ne pas se trouver tout près de lui.
Voldemort se hâta vers le maître des potions, bousculant le jeune Black, et lui administra les premiers soins puis il lança une incantation qui ressemblait à une chanson. Il souleva un Severus inconscient du sol et se tourna vers ses serviteurs.
— Enfermez-la dans un cachot. Je m’occuperai d’elle tout à l’heure, ordonna-t-il en désignant Bellatrix qui était à moitié assommée.
Le seigneur des ténèbres s’en alla avec son fardeau. Nagini siffla dans l’air, menaçante. Elle donna un coup de queue contre le plancher et suivit son maître.
Les mangemorts restèrent un moment immobiles, essayant d’analyser la situation. Que venait-il de se passer ?
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