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9.1

La future équipe Toivoiose était désormais au complet et Léna, qui avait été si impatiente de découvrir ses futurs collègues, était désormais presque déçue que ça arrive si vite. Elle n'était pas pressée que l'équipe soit complète, car elle n'était pas pressée de vivre ce séminaire. Enfin, d'une certaine manière, elle était contente de vivre le séminaire. Elle n'était juste pas contente de devoir passer deux semaines d'affilé en voyant à peine Lucien. Pourquoi est-ce que le séminaire devait intégrer le week-end ? Comme si ce n'était déjà pas énorme de devoir passer ses nuits loin de son chéri pendant une semaine, il fallait en plus qu'elle soit privée de lui pendant le week-end. En plus, Léna pourrait à peine lui parler, parce que les moments sans activité, autour de l'heure du midi et en fin de soirée, étaient des moments où Lucien serait soit en train de travailler, soit en train de dormir. Elle allait devoir vivre pendant une semaine comme si Lucien n'existait pas, pour enchaîner ensuite sur un week-end sans lui puis sur une nouvelle semaine de boulot où, comme pendant chaque semaine de boulot, elle ne le verrait quasiment pas. Ça la rendait triste, et ça effaçait tout le plaisir qu'elle aurait pu ressentir à la perspective de ce séminaire et de la rencontre des nouveaux.

En plus, Léna s'en voulait, car elle n'avait pas vraiment réussi à s'exprimer face à Miranda. Quand elle avait essayé d'aborder le sujet de ses sentiments par rapport à se séminaire, elle avait repoussé la responsabilité sur Lucien. Comme si c'était juste lui qui n'avait pas envie que Léna aille à ce séminaire. En vérité, Léna non plus n'avait pas envie d'être séparée de Lucien. Pourquoi n'avait-elle pas été capable de le dire ? Avait-elle eu peur de passer pour une jeune fille qui ne serait pas assez investie dans son boulot, ou, pire, qui serait trop obnubilée par son amoureux ? Elle n'était ni l'un ni l'autre. Elle était obnubilée par Lucien juste ce qu'il fallait. Enfin, non, pas du tout, elle était bien moins obnubilée par lui qu'elle aurait dû l'être dans une juste mesure, car elle était justement déjà trop investie dans son boulot. Enfin, bon, Mélissa ne semblait pas non plus avoir pensé quoi que ce soit de ce genre. En tout cas, elle n'avait pas remis en question l'investissement de Léna dans son travail. Non, elle semblait juste avoir pensé que Lucien était un horrible macho qui ne supportait pas que sa chérie ait une part de liberté et d'ambition.

Il n'y avait rien de plus éloigné de ce qu'était Lucien. Lucien était compréhensif, et il soutenait Léna. C'est vrai qu'il avait été déçu quand elle avait parlé de ce séminaire pendant lequel elle devrait le quitter mais, cette fois, il ne l'avait même pas dit. Léna lui avait annoncé en ayant elle-même l'air si dépitée, qu'il l'avait juste serrée très fort dans ses bras, en disant que ça irait, qu'il l'aimait, que c'était juste une semaine et qu'ils se retrouveraient ensuite. Mais ce n'était pas une semaine, car ils étaient déjà séparés toutes les semaines. C'était deux semaines entières sans passer du temps de qualité ensemble, et un week-end entier sur les seulement cinquante-deux que comptait l'année. C'était énorme. En tout cas, pour Léna, c'était énorme. Enfin, ce n'était pas énorme, mais c'était la goutte d'eau de trop, dans une situation où elle se sentait déjà trop souvent abandonner Lucien ou être séparée de lui.

Miranda était visiblement biaisée. Léna aurait pu comprendre qu'une patronne n'ait rien à faire de la vie de couple de ses salariés, ou n'arrive pas à comprendre qu'un week-end puisse sembler beaucoup. Elle aurait pu le comprendre, oui, même si elle estimait qu'aucune patronne n'avait à demander à ses employés de leur consacrer un week-end, qui plus est sans les payer. Même si le programme des deux jours de week-end en question consistait uniquement en des activités ludiques sans rapport avec le boulot, on les obligeait à venir et on les privait de leur temps personnel avec leur proche, donc, en toute logique, ils devraient être payés. Léna trouvait que ça sortait des limites, même si elle savait qu'il y avait d'autres entreprises qui le faisaient aussi. En revanche, elle avait trouvé vraiment déplacé que Miranda lui parle de sa propre vie personnelle et se permette d'émettre un avis sur Lucien. Elle ne le connaissait même pas ! Miranda projetait sur leur vie de couple ses propres déboires sentimentaux, et elle se faisait des films. Léna se sentait tellement mal de ne pas avoir été capable de lui répondre et de lui faire comprendre ce qu'il en était. Maintenant, sa patronne allait s'imaginer qu'elle avait un compagnon caractériel qui voulait la garder pour lui et à qui on ne pouvait pas faire accepter quoi que ce soit. En plus, si Lucien passait pour être ce type de gars, pour qui passait Léna elle-même, de rester avec quelqu'un comme ça ?

Miranda voulait que Léna lui fasse confiance, mais, dans ses conditions, ça devenait difficile. Enfin, pas totalement non plus, car Léna voyait bien que Miranda était quelqu'un de bien, qui partageait avec elle des idéaux communs et qui ne voulait que le bien de ses salariés. Il n'en restait pas moins que Miranda restait humaine, biaisée, et, de ce fait, sujette aux erreurs d'interprétation et de jugement. C'était normal, en un sens, mais ce n'était pas forcément ce qu'on avait envie de voir chez un patron. Miranda avait raison là dessus : les employés avaient besoin de pouvoir avoir en leur directrice une confiance aveugle, Léna comprise d'ailleurs. On ne pouvait pas laisser les nouveaux voir que Miranda pouvait complètement se fourvoyer en interprétant leur vie à travers la sienne. C'était pourtant évident que c'était le cas, car Miranda était juste humaine et que les autres patrons étaient probablement pareils qu'elle ; mais le voir si clairement chaque jour n'était pas souhaitable. Non, Léna n'avait pas envie d'entendre sa patronne lui parler de sa rupture ; elle n'avait pas envie de voir à quel point Miranda était humaine. Ce n'était pas rassurant ; pas du tout. Mais, en même temps, Miranda était touchante. Léna était triste pour elle et, du coup, elle avait envie de la soutenir. Miranda avait l'air seule et elle avait besoin de gens sur qui elles puisse compter : Léna avait envie de faire partie de ces gens.


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