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8.2

Monsieur Bardi, pour prouver sa bonne foi, avait proposé à Gaëlle de les rejoindre, le week-end suivant, dans un séjour qu'il proposait gratuitement. Ce n'était normalement pas dédié aux personnes qui avaient intégré le groupe si récemment mais, pour Gaëlle, il pouvait faire une exception. Il n'y avait pas de contrepartie financière, mais il y avait une contrepartie quand même : celle de garder le secret, au sein du groupe comme à l'extérieur. Ces week-ends gratuits étaient dédiés exclusivement aux personnes qui avaient été identifiés comme présentant le plus de potentiel. Normalement, ça prenait un peu de temps pour identifier ce potentiel de façon certaine mais, pour Gaëlle, monsieur Bardi n'avait aucun doute.

Gaëlle avait du mal à comprendre. Que pouvait-elle avoir de spécial ? Quel potentiel pouvait-il voir en elle ? Elle lui avait posé la question et monsieur Bardi, lui souriant, n'avait pas répondu directement. Il lui avait retourné la question : à son avis, que pouvait-elle avoir à apporter au groupe ? Alors, Gaëlle avait réfléchi, et elle s'était souvenue de ce qui lui avait été dit lors des randonnées. Apparemment, elle était vue comme une personne lumineuse, dont la parole et la présence faisait du bien aux autres. Elle ne savait pas si c'était vraiment le cas, mais, en tout cas, elle aimerait que ça le soit, et elle adorerait pouvoir développer cet aspect d'elle-même. Elle avait envie d'être une personne positive, qui faisait du bien et qui aidait les gens à se sortir de ce pétrin qu'était la vie. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour le faire pour Miranda, mais peut-être qu'il y avait d'autres personnes que Gaëlle pouvait aider.

Le sourire de monsieur Bardi s'était agrandi. Gaëlle avait tout à fait compris. Voilà le potentiel qu'il voyait. Gaëlle était indéniablement une bonne personne, dont émanait une totale sincérité, une totale pureté, et une envie de partager et d'aider. Si elle avait envie de développer cet aspect d'elle-même que son entreprise sous-exploitait, si mettre ces qualités au service du groupe était ce qu'elle avait envie de faire, il pourrait l'aider. Monsieur Bardi n'avait pas envie de lui révéler maintenant l'ensemble des possibilités qui pouvaient lui être offertes à long-terme, car le groupe ne fonctionnait pas comme une liste d'offres d'emploi. C'était plus complexe, plus personnel, et il fallait qu'ils apprennent à se découvrir mutuellement, au fil du temps. Si Gaëlle souhaitait poursuivre le développement de cet aspect tout en maintenant son emploi actuel en parallèle, c'était tout à fait possible ; et ça pourrait même être utile. C'était important qu'il y ait des personnes qui gardent les pieds ancrés dans le monde réel, pour pouvoir en sauver ceux qui le méritent. Mais si jamais ça devenait trop dur et que Gaëlle souhaitait quitter son travail actuel, ce serait aussi envisageable. Il y avait tout un tas de choses qu'une personne comme elle pourrait faire pour eux ; par exemple en participant à l'animation de séjours, d'ateliers, ou même en donnant des formations auprès de publics extérieurs.

Mais il ne fallait pas se précipiter et chercher à voir trop loin. Pour l'instant, Gaëlle devait se concentrer sur ses réflexions personnelles, en s'appuyant sur leurs échanges et sur la lecture de ses ouvrages. Il y aurait ce séjour le week-end suivant, qui lui permettrait de mieux s'approprier leur philosophie, et, ensuite, on discutera de la suite. Gaëlle était tout à fait d'accord avec ça. C'est vrai que c'était bête de se demander dès maintenant ce qu'elle pourrait faire pour le groupe, alors qu'elle ne connaissait même pas vraiment ce qu'était le groupe et sa philosophie. D'ailleurs, elle ne connaissait même pas le nom du groupe, et ne savait même pas si « groupe » était le bon terme pour le désigner. Monsieur Bardi avait rigolé. Gaëlle n'avait pas besoin de savoir ça. Il lui avait expliqué que ce qui comptait était leur philosophie et son contenu, pas les noms. Il y avait bien un nom à cette philosophie, mais il préférait ne pas le lui révéler tout de suite, car ce n'était pas ce qui comptait. Un nom, ça ne servait pas à grand chose. Ça servait juste à faire des recherches sur internet et à tomber sur des fausses informations qui déformaient leurs idées, ou sur des commentaires de personnes immatures qui les dénigraient car elles n'avaient pas réussi à comprendre de quoi leur démarche résultait vraiment.

Monsieur Bardi avait pris un air sérieux. Apparemment, ce n'était pas simple de chercher à apporter aux gens un bonheur sincère, surtout quand ça impliquait de remettre en question la société telle qu'elle fonctionne. Ça suscitait de la haine de la part des personnes trop attachées au modèle actuel qui, généralement, étaient les personnes qui tiraient de grands avantages personnel de ce modèle. Mais il n'y avait pas que ça. Aujourd'hui, les personnes déçues du modèle actuel étaient majoritaires donc, s'il n'y avait que ça, la haine ne pourrait pas gagner. Le problème, c'est qu'il y avait trop de personnes qui cherchaient à tirer profit de cette déception, pour se faire de l'argent ou pour d'autres mauvaises raisons. Si eux étaient sincères dans leurs intentions, ce n'était pas le cas de tous, et ça créait des amalgames dans l'esprit des gens. Chercher à vivre différemment, ça pouvait être une offre commerciale trompeuse utilisant des mécanismes manipulatoires, mais ça pouvait aussi être une véritable quête philosophique.

Ce qui comptait, ce n'était pas le nom ou l'organisation. Ce qui comptait, c'était la manière dont Gaëlle s'approprierait leur philosophie, et aussi ce qu'elle pourrait peut-être elle-même plus tard y apporter (car une philosophie n'est pas quelque chose de figé). Ce qui comptait, c'était aussi le soutien et l'accompagnement que le collectif pouvait apporter, car une quête philosophique, menée seul, ne pouvait conduire qu'au solipsisme et au sentiment d'être incompris ; ou à la folie. Il fallait croire au collectif ; s'appuyer sur les autres et devenir soi-même un appui pour d'autres. C'est pour ça que le groupe était nécessaire, même si ce n'était pas vraiment un groupe. C'était juste une réunion d'initiatives appuyées sur une philosophie commune. Il y avait un nom pour l'entreprise qui organisait des séjours, car c'était une activité lucrative qui devait pouvoir être déclarée. Mais le reste était indépendant de ça. Le séjour du week-end suivant n'appartenait à aucune organisation ; c'était plus comme un week-end entre amis. Si Gaëlle, plus tard, souhaitait proposer des évènements ou même monter une association elle-même, ce serait aussi des choses envisageables. Ils n'étaient pas une organisation. Ils étaient juste un ensemble de gens qui partageaient des valeurs communes et qui se soutenaient mutuellement dans leurs initiatives individuelles.


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