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7.3

Du coup, il avait fallu mettre en garde Léna. Miranda avait demandé à lui parler spécifiquement et elle lui avait expliqué que, si Léna voulait garder son rôle de Référente Intégration, il allait falloir que Miranda puisse lui faire confiance. Il fallait faire attention à ce qu'on disait à ses collègues, et à ce que ça pouvait avoir comme implication pour l'image du cabinet ou pour l'image de Miranda. C'était essentiel que les nouveaux arrivants sachent qu'ils pouvaient se fier à Miranda, et ce ne serait pas possible s'ils avaient des discussions tournant autour de la remise en question de ses décisions. Miranda n'avait aucun problème à se remettre en question mais, s'il y avait un sujet de questionnement, c'était avec elle qu'il fallait l'aborder ; pas collectivement. Il fallait que Léna comprenne que, dans son rôle de Référente Intégration, il y avait aussi la responsabilité de maintenir la motivation du collectif. Pour qu'ils soient motivés, il fallait qu'ils se sentent en sécurité et en confiance.

Léna avait semblé presque au bord des larmes, et ça avait arraché le cœur de Miranda. Ça lui faisait mal de la voir comme ça, et elle comprenait bien que la pauvre Léna n'avait pas pensé à mal, et qu'elle ne s'était juste pas rendue compte de l'impact potentiel de ses paroles. C'était pareil pour Noah d'ailleurs ; le fait qu'il lui ait présenté les choses si innocemment était bien la preuve qu'ils ne se rendaient pas compte. C'était dur de voir Léna qui retenait ses larmes et qui s'excusait, qui semblait se sentir coupable et qui en même temps se noyait à essayer de se justifier. C'était dur, mais c'était nécessaire. C'était une leçon que Léna devait comprendre si elle voulait pouvoir grandir en responsabilité et être un membre de confiance en charge de transmettre les fondamentaux du cabinet aux nouveaux arrivants. On ne pouvait pas se comporter de manière si innocente et spontanée, dès lors qu'on avait des responsabilités.

Après, encore une fois, Miranda n'avait aucun problème à ce qu'on lui dise les choses franchement : tant que c'était à elle que l'on s'adressait. Miranda n'était bien évidemment pas obligée de suivre toutes les idées qu'on lui soumettait, parce qu'elle restait décisionnaire et responsable, mais elle les écoutait et prenait en compte les arguments.

Sciemment, Miranda avait fait le choix de donner leur chance à de jeunes adultes qui n'avaient pas forcément déjà toutes les compétences du métier. Elle savait que ça impliquait un travail de formation et un temps d'intégration, mais c'était un choix qu'elle avait fait en connaissance de cause ; pour des raisons budgétaires, pour des raisons stratégiques, et également par valeur. Miranda avait aussi fait le choix d'investir un certain budget dans un séminaire d'une semaine, calculant que c'était un investissement qui porterait ses fruits. Certes, elle ne pouvait pas le calculer vraiment et donc le prouver, mais elle était convaincue que les apports en termes d'acculturation, de cohésion et de motivation seraient faramineux.

En plus, Léna était complètement biaisée. Il y avait déjà ces histoires de salaire, dans un monde qui faisait croire à ces jeunes que l'argent était ce qu'il y avait de plus importants. Comme si une augmentation la rendrait plus heureuse qu'un quotidien vécu au sein d'une équipe soudée ! Pourtant, Léna avait accepté de perdre en salaire pour rejoindre Toivoiose ; alors Miranda avait cru qu'elle partageait sa conscience que l'argent n'était pas le principal. Ensuite, il y avait apparemment le fait que Léna n'avait pas envie de partir en séminaire pendant une semaine. Ça, c'était bien une première ! Dans son passé professionnel, Miranda avait toujours vu les séminaires accueillis par ses collègues comme l'un des moments phares de l'année. Là, de sa discussion avec Léna, Miranda comprenait que celle-ci n'avait juste pas envie de passer cinq nuits et un week-end loin de son petit-copain. C'était vraiment ridicule. Des week-end avec son petit-copain, Léna en aurait des tas et des tas. Un séminaire comme celui-ci, il n'y en aurait qu'un. Enfin, peut-être un par an par la suite, Miranda l'espérait, s'ils en avaient le budget, mais au moins un à la constitution de l'équipe intégrale.

Ça avait donné lieu à une discussion pleine d'émotion où Léna, toujours au bord des larmes, avait expliqué qu'elle ne passait plus beaucoup de temps avec son petit-copain et que celui-ci semblait avoir du mal à l'accepter. Décidément, ces hommes étaient tous les mêmes ! Si eux devaient travailler tard et n'être jamais à la maison, les femmes devaient l'accepter. Par contre, si elles avaient besoin, pendant un temps, de faire passer leur carrière au premier plan, elles passaient pour trop ambitieuses, pour égoïstes ou, plus rabaissant encore, pour des êtres faibles exploités par leur patron. C'était vraiment un chantage auquel il ne fallait pas céder. Miranda avait été si excédée qu'elle avait fini par raconter à Léna son histoire personnelle, et notamment le départ de Michel. Elle avait conseillé à Léna de prendre ça comme un test. Si son copain l'aimait vraiment, il accepterait de ne pas être égoïste et de reconnaître que sa carrière avait le droit d'être importante pour elle. S'il lui faisait des histoires pour un séminaire d'une semaine ou pour des choses comme ça, c'était juste qu'il ne la méritait pas.


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