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25.3


En attendant que Gaëlle ne soit prête à remettre en question les doctrines de monsieur Bardi, il fallait qu'elles puissent baser leur relation sur des choses plus anodines. Et, ce soir là, au téléphone, Gaëlle semblait avoir trouvé le sujet parfait. Miranda ne savait pas si c'était vraiment un sujet anodin, mais parler de Michel avec sa sœur lui avait fait du bien. Gaëlle avait lancé le sujet en disant qu'elle comprenait désormais ce que Miranda avait toujours dit de son ex, le voyant à présent elle aussi comme quelqu'un de pédant et condescendant. Elles avaient bien ri en en parlant, se remémorant les meilleurs moments de Michel, où il avait le plus pleinement incarné ces traits de sa personnalité.

Gaëlle semblait désormais capable de revoir autrement des moments qu'elle avait, auparavant, vécus sans les interpréter de cette manière. A leur première rencontre, Michel se présentant en exposant son CV, ça lui avait juste paru impressionnant mais, aujourd'hui, Gaëlle trouvait ça ridicule. Michel lui offrant systématiquement, pour son anniversaire, des ouvrages documentaires sur des sujets qu'elle avait évoqués avec lui une seule fois (et qui ne l'intéressaient pas spécialement) ça lui avait semblé juste maladroit, et elle le voyait désormais comme un vrai manque de considération. Tout ça rassurait beaucoup Miranda. Si Gaëlle devenait capable, avec le temps et le recul, de changer son regard sur Michel, peut-être qu'un jour elle serait aussi capable de le faire pour monsieur Bardi et son groupe.

N'empêche, Miranda se sentait dans une sorte d'ambivalence pendant qu'elle se moquait de Michel avec sa sœur. Elle avait toujours dit qu'il avait un côté pédant, mais c'était pendant qu'ils étaient ensemble ; et c'était une chose qu'elle disait alors avec beaucoup de tendresse. D'un côté, c'était vraiment une forme de maladresse. Michel avait une difficulté à prendre en compte que les gens puissent avoir des centres d'intérêt différents des siens, mais c'était mignon. Il prenait les choses à cœur, et les choses qui lui semblaient importantes le lui semblait tellement qu'il ne pouvait pas concevoir qu'il en soit autrement pour les autres. C'était exaspérant mais, en même temps, c'était aussi touchant. Et surtout, ça mettait de l'humour dans le quotidien. Rire des bizarreries de Michel, la plupart du temps avec lui, ça égayait le quotidien de Miranda, à l'époque. Il ne semblait pas y avoir un seul jour sans que Michel n'arrive avec une nouvelle lubie ou une nouvelle information passionnante. La vie était pleine de surprises, en tout cas au moins à l'époque où Miranda écoutait ce qu'il pouvait avoir à dire.

Si Miranda voulait que Gaëlle s'ouvre à elle et lui fasse confiance, il fallait peut-être lui faire le même honneur. Alors, pour lui montrer sa bonne foi, elle lui avait confié cette ambivalence. Après s'être moquée de Michel, Miranda avait expliqué qu'elle se moquait gentiment, et elle avait évoqué tout ce qui lui manquait depuis qu'elle n'était plus avec lui. C'était étrange car, avant cette discussion, Miranda n'avait jamais réalisé que sa vie avec Michel lui manquait. Elle n'avait jamais pensé à toutes ces petites choses du quotidien qu'elle avait perdues. C'était des petites choses qu'elle aimait et qui, pourtant, pendant trop longtemps, lui avaient juste paru être une source de charge mentale supplémentaire. Comment était-ce possible ?

Est-ce qu'écouter Michel parler à la fin d'une journée, ça devait vraiment être vu comme une tâche sur une to-do list ? Est-ce que, parler à sa sœur aujourd'hui, c'était encore quelque chose que Miranda considérait comme une tâche sur sa to-do list ? Est-ce que la vie, ça ne devait pas être autre chose que la complétion d'une infinie to-do list ? Peut-être que Gaëlle n'avait pas totalement tort et que Miranda, elle aussi, était en train de s'enfoncer dans une sorte d'engrenage. Peut-être que Gaëlle avait raison de vouloir s'interroger sur ce qui était vraiment important dans la vie, même si elle avait tort d'accepter les réponses d'un monsieur Bardi au lieu de chercher à s'interroger elle-même.

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