Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

24.2


Léna se sentait elle-même pendant ces trois jours sans travail, alors même qu'elle avait, toute l'année, considérée que son métier était une part essentielle d'elle-même. Visiblement, elle avait eu tort de penser qu'elle ne pourrait pas se sentir complète sans lui, car, en ce moment, elle se sentait particulièrement complète, pendant que son travail semblait bien loin. Il existait et il impactait sa vie, mais il ne semblait plus être le centre de sa vie, et tous les petits riens semblaient bien plus importants. Il y avait cette plante qui poussait sur le balcon et dont il fallait deviner ce qu'elle deviendrait, alors qu'elle semblait surgie de nulle part. Il y avait une pâtisserie sur laquelle son beau-père avait lu un élogieux article, et qu'il tenait à tout prix à tester (avec l'espoir qu'elle fasse aussi des gâteaux de mariage). Il y avait le dîner qu'ils avaient cuisiné tous les trois, testant une nouvelle recette créée par sa belle-mère. C'était les petits riens que Léna avait toujours déconsidérés, pensant que c'était des choses dérisoires qui occupent l'esprit sans vraiment créer du sens.

Aujourd'hui, ces petites choses lui semblaient avoir énormément de sens et d'importance, même si elle n'arrivait pas à expliquer pourquoi. Elle avait le sentiment d'apprendre à mieux connaître ses beaux-parents, et qu'eux aussi apprenaient à mieux la connaître. Léna avait juste le sentiment d'être. Elle était ce qu'elle était, indépendamment de ses actions ou de ses réalisations. Elle pouvait se contenter d'être ; par ses réactions, ses choix de mots, ses idées et la manière dont elle interagissait, indépendamment de toute notion d'utilité. Pour une fois, il s'agissait juste d'exister ; et aussi de laisser sa personnalité s'exprimer.

Le vendredi, Léna n'avait plus du tout mal aux dents, mais, comme elle était toujours en arrêt, elle n'était pas retournée travailler. Elle s'était sentie un peu coupable de se sentir bien tout en faisait faux bond à Miranda et à ses collègues, mais ce sentiment désagréable était vite passé à l'arrière-plan. Lucien avait posé sa journée en dernière minute, chose que Léna n'aurait jamais eu le culot de faire. Lucien avait tenté, pensant que sa patronne allait refuser, mais elle avait accepté. Comme ça, il pouvait, lui aussi, profiter de ses parents. Tous les quatre, ils étaient allés au cinéma, et avaient ensuite écumé les fleuristes en s'interrogeant sur les fleurs qu'ils voudraient pour leur mariage. Ils étaient allés au restaurant, et ils avaient aussi pris le temps de faire une sieste.

Il y avait encore les deux jours de week-end qui allaient suivre, et Léna se sentait dans une espèce de bulle magique. En même temps, elle avait le sentiment que la vraie vie était là, et que c'était plutôt le boulot qui était une bulle l'enfermant le reste du temps. Elle n'avait même plus envie d'y retourner, même si elle savait que ça devrait être le cas dès lundi.

Vu d'ici, touts les problèmes de son quotidien semblaient n'être que des gamineries. Elle était pourtant toujours tellement convaincue que ce qu'elle devait faire était important, mais d'ici, ça semblait juste dérisoire. Est-ce que vraiment, il était indispensable de se soucier de savoir quels accomplissements écrire sur le tableau des valeurs ? Est-ce que c'était vraiment important de s'inquiéter de ce que Miranda pensait de la relation entre Christian et Millah ? Est-ce que ça avait un intérêt d'essayer d'imaginer ce que Charlotte pouvait bien avoir à vouloir lui dire ? Léna passait ses semaines à se croire importants et à se mettre la rate au court-bouillon pour toutes ces choses-là, mais combien d'entre elles étaient vraiment importantes ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro