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24.1

Léna n'avait pas dormi de la nuit. Elle avait eu une rage de dents, et Lucien l'avait accompagnée aux urgences. Non seulement elle souffrait terriblement mais, en plus, elle s'était faite gronder comme une enfant. L'interne qui l'avait vue avait dit qu'elle aurait dû consulter le dentiste dès qu'elle avait commencé à sentir des douleurs, et Léna avait eu l'impression qu'on la culpabilisait. En plus, ce n'était pas comme si elle n'avait pas pris un rendez-vous chez le dentiste. Elle avait programmé un rendez-vous, mais elle l'avait sans cesse reporté, des entretiens devant se planifier à l'horaire initialement prévu. Maintenant, Léna se disait qu'elle aurait probablement pu trouver une autre solution, en décalant les entretiens ou en les confiant à quelqu'un d'autre. Pourquoi avait-elle fait passer le travail avant sa santé ? Pensait-elle que c'était plus important, ou n'avait-elle juste pas réalisé qu'il y avait un risque pour sa santé ?

Maintenant, Léna avait bon dos, parce que son travail en pâtissait plus encore que si elle avait manqué un entretien pour aller à ce fichu rendez-vous dentaire. Elle avait été forcée d'accepter l'arrêt de travail qu'ils lui avaient fait aux urgences, car, même avec les médicaments, la douleur était trop forte pour arriver à se concentrer sur quoi que ce soit. Toute la journée, Léna avait essayé de dormir, tournant en rond en ruminant, la douleur l'empêchant de trouver le sommeil. En rentrant des urgences, elle avait appelé Miranda qui n'avait pas semblé inquiète, disant juste qu'ils trouveraient une solution pour s'organiser au niveau du travail. Le médecin avait dit que ça irait mieux après le week-end, et Léna espérait que ce soit vrai, informant sa patronne qu'elle serait probablement de retour dès le lundi suivant.

Après avoir appelé Miranda, Léna avait contacté ses beaux-parents pour leur proposer d'avancer leur séjour. Tous deux retraités, les parents de Lucien vivaient désormais dans le Sud, et avaient justement prévu de venir voir leur fils ce week-end là. Lucien devait travailler encore trois jours avant le week-end mais, comme Léna était à la maison, il avait proposé que ses parents viennent la rejoindre. Il avait dit que ça ferait du bien à Léna d'avoir du monde pour prendre soin d'elle et que ses parents seraient contents de venir plus longtemps, l'encourageant à les appeler. Les parents de Lucien étaient des personnes de nature plutôt impulsive et spontanée ; à peine après avoir reçu l'appel de Léna, ils avaient aussi tôt mis les bagages dans le coffre de leur voiture et avaient pris la route.

Ce soir là, quand ils étaient arrivés, Léna s'était sentie gênée, se sentant une très mauvaise hôtesse. Elle avait cuisiné une soupe, parce qu'elle était incapable d'avaler quoi que ce soit d'autre. Elle avait même du mal à parler, tant ses dents continuait de la faire souffrir. Les beaux-parents allaient être forcés de se coucher tôt, vu que Lucien travaillait le lendemain et que Léna était trop claquée pour leur tenir compagnie. C'était vraiment sympa de leur part de venir plus tôt, mais ça ressemblait quand même plus à une corvée qu'à un plaisir supplémentaire. Léna se sentait coupable mais, en même temps, c'était rare qu'elle les voie et elle était contente qu'ils soient là. Puis, dès le lendemain matin, ça avait commencé à aller mieux.

C'était un jeudi et, pendant que Lucien travaillait, ils avaient fait une promenade dans le quartier. Marcher distrayait Léna de sa douleur, et parler avec ses beaux-parents plus encore. Ils racontaient les belles randonnées qu'ils avaient faites ces derniers temps, parlaient de la sœur de Lucien qui venait d'obtenir son diplôme, et s'informaient de l'organisation du mariage. C'était vraiment léger et plaisant, sauf quand ils avaient demandé quand ils comptaient faire des enfants. Léna avait esquivé la question, ne sachant pas quoi leur répondre. Elle n'avait jamais abordé la question avec Lucien mais, pourtant, la première chose qui lui passait par la tête, c'était que, s'ils avaient un enfant bientôt, ça risquerait probablement de ne pas arranger Miranda.

C'était une belle journée et Léna avait le sentiment de retrouver une part d'elle-même qui aurait dormi pendant trop longtemps. Ses beaux-parents l'interrogeaient sur Lucien, sur la préparation du mariage, sur les plantes qu'ils tentaient de faire pousser sur leur balcon et, sur tout, sauf sur son travail. Ça créait une sorte d'ambiance propre à un autre univers, dans lequel le travail ne semblait pas exister. Pourtant, Léna n'aurait eu aucun problème à parler de son travail ; au contraire, elle en aurait discuté avec plaisir et fierté. Mais, si ses beaux-parents n'en parlaient pas, c'était juste parce que ça ne les intéressait pas. Ce n'était pas ce qui était important pour eux, et ça rappelait à Léna qu'elle accordait à ça peut-être un peu trop d'importance au quotidien. Elle en avait pris conscience lorsqu'ils lui avaient demandé si elle avait fait de nouvelles peinture récemment, et qu'elle s'était sentie bien bête de leur répondre qu'elle ne peignait plus depuis qu'elle avait rejoint Toivoiose. Elle avait toujours adoré peindre et, pour elle, ça faisait aussi partie des choses importantes.


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