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23.3


Dans tous les cas, cette formation avait été terriblement intéressante, et madame Ouka avait dit à Gaëlle qu'elle était fière d'elle et qu'elle pourrait animer, seule, une prochaine session. Les choses commençaient enfin à devenir sérieuse, et Gaëlle rêvait du jour où elle pourrait quitter son boulot pour faire ça à temps plein. Elle en était capable, c'était certain. Il fallait juste que madame Ouka le répète à monsieur Bardi, et qu'aucun autre imprévu ne survienne entre temps. Gaëlle repensait beaucoup à Jenna, et ça l'inquiétait un peu. Gaëlle pourrait-elle, elle aussi, faire quelque chose qui contrarie monsieur Bardi au point qu'il annule les opportunités qu'il lui offrait aujourd'hui ? Si ça se trouve, elle avait déjà fait des choses interdites, sans même s'en rendre compte. Il y avait au moins le fait qu'elle ait parlé à Jenna, mais, comme monsieur Bardi ne lui avait pas reparlé depuis, elle ne se sentait pas encore trop coupable de ne pas le lui avoir raconté.

C'était directement madame Ouka qui avait appelée Gaëlle pour planifier ce déplacement et, apparemment, ce serait elle aussi qui l'appellerait pour le prochain. Gaëlle était soulagée, car, depuis Jenna et Michel, elle n'avait pas l'impression de pouvoir reparler à monsieur Bardi sans être gênée de ce que tous ces gens avaient dit de lui. Elle n'avait pas envie d'être une cafteuse mais, en même temps, lui répéter les choses, d'une manière adéquate, pour l'alerter sur la façon dont il était susceptible d'être vu, semblait le seul moyen de se libérer de ce poids et de se sentir loyale. Lui parler sans rien lui dire, ça semblait être comme lui cacher quelque chose qu'il voudrait savoir, et ça revenait presque à lui mentir, ou en tout cas à le trahir. En plus, il y avait aussi Miranda qui semblait s'être ajoutée au club du dénigrement. Ça semblait vraiment sans fin, et Gaëlle se disait qu'elle devrait faire plus d'efforts pour défendre monsieur Bardi devant eux, sans pour autant savoir comment s'y prendre.

Le jour de la formation, Miranda avait, à trois reprises, essayé de la joindre. C'était un jeudi et Gaëlle ne comprenait pas que sa sœur pense à elle au lieu de travailler, mais elle avait laissé sonner dans le vide. Elle avait culpabilisé après le premier appel, se disant qu'il s'agissait peut-être d'une urgence, mais Miranda l'avait vite détrompée en écrivant un SMS disant qu'elle avait parlé avec Michel et voulait discuter avec Gaëlle. Si ces appels avaient un rapport avec Michel, ce n'était pas une urgence. Quand Gaëlle avait rappelé sa sœur à la fin de la journée, elle savait à peu près à quoi s'attendre. Comment anticipé, Miranda avait parlé du livre et avait dit qu'elle s'inquiétait. Elle avait demandé à dîner avec Gaëlle pour mieux comprendre.

Gaëlle avait accepté, parce qu'elle ne voulait pas que Miranda et Michel poursuivent leur entreprise de dénigrement. Il y avait besoin de réguler leurs perceptions erronées. Il fallait juste expliquer à Miranda qu'il n'y avait rien à craindre, qu'elle était heureuse, qu'elle savait ce qu'elle faisait, et qu'on ne lui escroquait même pas d'argent. Miranda avait posé beaucoup de questions sur l'argent, preuve que c'était l'une de ses préoccupations principales. Gaëlle avait assuré à sa sœur qu'elle n'avait payé qu'un seul séjour, plus quelques livres et quelques vêtements. A côté de ça, il y avait eu plein de séjours et d'opportunités gratuites, mais Miranda n'avait pas semblé convaincue par ces éléments objectifs. Elle avait dit que ces opportunités gratuites avaient été du travail gratuit, et donc quand même une forme d'extorsion. C'était toujours facile de trouver des choses à critiquer, quand c'était ce qu'on cherchait. Du coup, Gaëlle avait tenu sa langue sur sa télé et tous les autres objets qu'elle avait donné. Ça ne regardait pas Miranda et, de toute manière, elle lui avait demandé ce qu'on lui avait demandé de payer, et non pas ce qu'elle avait donné de sa propre initiative.

Miranda avait ensuite parlé de liberté de pensée, mais elle n'était même pas, elle-même, certaine de ce qu'elle disait. Gaëlle avait exprimé son opinion que toutes les entreprises, probablement même celle de Miranda, étaient des formes de sectes, et sa sœur n'avait même pas cherché à le nier. Miranda avait juste dit que la question était compliquée, que toutes les relations humaines lui semblaient effectivement comporter une forme d'influence, et que la limite était difficile à placer. Pourtant, elle semblait continuer de dire qu'il fallait que Gaëlle se sorte de là, alors même qu'elle était incapable de justifier pourquoi.

Tout ça était terriblement fatiguant, et Gaëlle avait fini par rester dormir sur le canapé de sa sœur, après qu'elles aient partagé des pizza qu'elles s'étaient faites livrer. Pendant la nuit, en cachette, Gaëlle était allé vomir dans les toilettes. Apparemment, son corps n'était plus capable de supporter des quantités alimentaires aussi importantes. Pour elle, c'était une preuve que monsieur Bardi avait raison. Manger comme tout le monde le fait, ce n'était pas une nécessité biologique, mais juste une habitude ancrée dans les normes de la société. Il suffisait de changer ses habitudes, et le corps s'ajustait ; ses besoins changeaient. Si seulement changer les habitudes de pensées de ses proches avait été si simple que changer les habitudes d'ingestion de son corps, Gaëlle aurait été libérée d'un poids.

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