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21.2

Pour Léna, Miranda ne se rendait pas compte de ce qu'elle instaurait, mais ce n'était pas une situation qu'elle jugeait indéfiniment tenable. Ils prenaient tous sur eux et, même si personne ne disait rien, il y aurait forcément un jour où ils allaient craquer. Miranda avait parlé de sport et d'alimentation mais, au delà de ça, c'était leur santé mentale qui risquait de péter, ou au moins leur volonté. Léna avait les bons petits plats de Lucien, les neuf heures de sommeil qu'elle s'accordait toutes les nuits et elle avait aussi leurs randonnées du dimanche et la séance de gym qu'ils faisaient tous les mercredis (loupant par là les footings d'entreprise). Léna avait le sentiment d'avoir une vie pas trop déconnante côté santé, si on exceptait le rendez-vous chez le dentiste qu'elle avait déjà repoussé quatre fois à cause de contraintes professionnelles. Léna avait le sentiment d'avoir une vie pas trop déconannte côté santé, mais d'avoir malgré tout une vie très déséquilibrée. Combien de temps supporterait-elle de si peu voir Lucien, et d'encore moins voir ses amis tellement le peu de temps libre qu'ils ont, ils ont juste envie de le passer pour se retrouver tous les deux ?

Mais peut-être que Léna était biaisée car Lucien se couchait tôt. Depuis que les nouveaux étaient arrivés, il y avait en général pas plus d'un entretien tardif par semaine qu'elle assurait elle-même, et l'afterwork du jeudi (qui était plus ou moins obligatoire même si ce n'était pas officiel). Ça lui laissait trois jours où elle pouvait finir à des heures raisonnables, et elle voyait souvent la plupart des nouveaux partir vers dix-huit heures trente la plupart du temps, sauf les jours où ils allaient au club footing où à l'un des autres clubs qu'ils étaient allés inventer. Ils pouvaient probablement toujours avoir une vie à côté du boulot s'ils en avaient envie, mais Léna sentait qu'il y avait quand même quelque chose qui n'allait pas.

Déjà, avaient-ils vraiment envie d'avoir une vie à côté du boulot ? Avaient-ils encore l'énergie d'avoir une vie à côté du boulot ? Peut-être que le problème n'était pas tant le temps, mais juste l'intensité. Ils avaient tous l'air d'être sur tellement de sujets à la fois, de courir dans tous les sens, et de ne jamais s'accorder le temps de souffler. Il y avait généralement deux ou trois personnes qui se faisaient, ensemble, un restaurant le midi, et les sept autres qui prenaient vite fait un sandwich pour mieux avancer sur leur travail. C'était ce rythme qui ne semblait pas tenable à Léna, associé au sentiment que Miranda était complètement imperméable à tout ça. Miranda semblait considérer leur fonctionnement comme normal et même, pire, penser que ça faisait plaisir à tous de travailler autant, ce qui ne pouvait qu'être le cas vu qu'ils s'étaient proposés volontairement pour tous ces projets supplémentaires.

Avec tout ça, Lucien avait dû bien insister six ou sept fois avant qu'ils ne fixent une date pour leur mariage. Ce serait en avril de l'année suivante, ce qui leur laissait un peu moins d'un an pour tout organiser. Les parents de Lucien avaient une jolie demeure à la campagne où ils pourraient célébrer ça, ce qui réduisait leurs préoccupations aux invitations, à la décoration et à l'alimentation. Mais la première étape était de faire les invitations et de compter les personnes qui seraient de la partie, d'autant que le mariage allait impliquer qu'ils fassent quelques heures de trajet. Ceux qui le souhaiteraient pourraient dormir sur place, mais ça allait quand même être toute une organisation. Pour les collègues, Léna avait tranché en n'en invitant aucun. Ça ne lui avait pas évité de se sentir mal lorsqu'elle avait dû aborder la question avec Miranda. Léna avait posé les quatre jours de congés pour évènement auxquels elle avait le droit, du vendredi au mercredi suivant le mariage. Miranda avait aussitôt demandé quel jour serait le mariage et si des gens du bureau allaient être conviés. Léna, gênée, avait répondu que le mariage serait le week-end mais qu'ils n'invitaient pas de collègues car ils voulaient faire un petit mariage. Ce n'était ni vrai ni faux. Même si soixante invités, selon certains standards, ça pouvait être considéré comme un petit mariage, ce n'était pas forcément le cas aux yeux de Léna ; et les collègues de Lucien allaient, eux, être là.


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