Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4: La rhubarbe, c'est moche.

Je me réveillais sur un petit lit peu confortable. Mais après des jours à dormir sur des vêtements à même le sol, je ne me plaignais pas. Je me redressais et vis Liyana assise sur une chaise, les yeux fermés. Je décidais de me lever mais une fois debout, ma vision devient noire avec des taches blanches par endroit.

— Jeune fille, vous êtes épuisée. Restez donc un peu au lit, ça vous fera du bien, me dit une femme aux cheveux caramel et au visage doux.

Je hochais la tête et obéis. J’observais plus attentivement les lieux et constatais que nous étions dans une sorte d’infirmerie. Des gens en blouse blanche vont et viennent à travers des allées de blessés ou de malades.

La femme en voyant mon incompréhension s’esclaffa.

— Toi et ton amie n'êtes pas les seules à vouloir fuire votre tribus. Ce qui m’étonne c’est que vous semblez venir du clan azèle. Souvent, les azalés ne partent pas.

— Nous sommes bannies, lui répondis-je la gorge serrée.

— Ah bon?! s’exclama la doctoresse. Et pourquoi donc?

— J’ai été jugée dangereuse et Lyana m’a donné une quête trop dure.

— Ma pauvre, ils ne sont pas tout juste dans votre conseil.

Je haussais les épaules mais au fond de moi, j’étais heureuse qu’elle prenne ma défense sans me connaître.

— Au fait, c’est quoi ton prénom? me demanda-t-elle.

— Opale.

— Et bien, Opale, bienvenue chez les nomades. Je m’appelle Alyx.

— C’est joli.

Elle me souria et ses joues se creusèrent de fossettes puis partit s'occuper d’autres patients.

J’attendis ici encore quelques heures avant que Lyana ouvre enfin ses yeux en baillant.

— Tu viens, nous allons découvrir le camp! me dit-elle en se levant.

Je la suivis entre des petites maisons en bois. Certaines étaient encore en construction mais je trouvais que le village était charmant. Je souris en voyant des enfants décorer leur maison du mois de guirlandes de fleurs. Leurs parfums flottaient dans l’air chaud et me réchauffaient le cœur. Elles me faisaient penser à chez moi.

— C’est superbe, m'exclamais-je.

— Non, ce n'est pas assez luxueux pour moi. Les maisons sont si…petites.

Je levai les yeux au ciel. Soudain, quelqu'un attira mon regard. C’était une femme habillée d’une tunique poupre qui faisait apparaitre des bulles de savon entre ses mains. Elle devait d’office avoir dix-huit ans. Les elfes, peu importe leur tribu, libèraient leur pouvoir à leur dix-huitième anniversaire. Cela devait quand même être décevant d’avoir eu celui-là alors que tout était possible. Mais, elle semblait heureuse de faire rire les petits quand elle formait des bulles en forme d'animaux. Rien que pour ça, je l’admirais. J’avais tellement hâte de savoir le mien, encore un an et quelques mois.

— Les filles, cria Alyx.

Nous la rejoignirent au pas de course. Elle nous présenta une petite maison en bois et avec un toit fait de paille, d’herbe et de morceaux de bois. Malgré tout, elle me semblait formidable. La porte était une  couverture bleue délavée mais rien que le fait de voir les deux lits situés de part et d'autre de l’unique pièce me comblait de joie. Le matelas était étonnamment confortable et je vis même Lyana esquisser un sourire quand elle s’assit dessus mais comme elle remarqua mon regard elle arrêta et croisa les bras, l’air boudeur. 

Je souris intérieurement et me couchais sur le dos. Je verrais bien quelques décorations ici et là dans les tons bleus et or pour nous rappeler notre mission.

— J’ai faim, lâcha Lyana.

— Bha va manger, tu veux que je te dise quoi?

Elle pointa mon sac appuyé sur un des pieds de mon lit.

— J’ai plus de biscuits, je peux prendre les tiens?

Je secouais la tête négativement mais lui dit quand même oui. Elle se rua dessus et les mangea tous. Je décidais de sortir un peu et la laissa seule à l’intérieur.

Un monsieur avec un grand morceau de papier s'avança vers moi. Il remit ses lunettes correctement sur son nez et m’observa.

— Prénom?

— Opale.

— Corvée de fruits. Comme les kiwis ont déjà été cueillis, vous allez faire la plante suivante.

Il me tendit un immense panier en osier avec un fond de kiwis à l’intérieur.

— Vous devez aller prendre de la rhubarbe. Elle pousse à l’entrée de la grotte là-bas. Enfin, c’était le cas il y a deux ans.

Je me dirigea vers la caverne en pestant contre la rhubarbe. Je n’aimais pas ça, le goût et la texture ne me plaisent pas du tout et puis c’était moche en plus.

L’entrée ressemblait à un trou noir. J’avais peur de m’approcher trop près. Le problème, c’est que je ne voyais pas le légume. Je devais m’approcher plus, mais c’était comme si mes pieds étaient collés au sol. Pourtant, pour être acceptée par les nomades, je devais me plier à leurs règles. Je déglutit difficilement et m’engagea dans les ténèbres. Il ne fit pas sombre très longtemps, ce qui me surpris. Des bouts de bois brûlaient et diffusaient une lumière réconfortante. Je collais mon panier contre ma poitrine, comme un bouclier et avançai pas à pas même si tout mon être me criait de m’enfuir.

— Il y’a quelqu’un?

Personne ne me répondit, pourtant j’entendit un mouvement sur ma gauche. Je me précipitais de regarder le sol pour trouver cette rhubarbe de malheur et partir au plus vite. Mais, elle restait introuvable et un juron franchit mes lèvres.

J’entendis quelqu’un respirer tout près de moi. Mon cœur s’emballa, j'espérais que ce n’était qu’un animal. Mais quelque chose se tapissait dans l’ombre. Je le sentais et j’étais apeurée. La caverne était vaste et je ne savais pas à quel point elle était profonde. La chose qui se cachait pouvait être énorme tout comme elle pouvait être ridiculement petite.

Je secouais vivement la tête. Il n’y avait rien, je devenais juste paranoïaque. Mais soudain, deux grands yeux gris percèrent l’obscurité. Je me figeais, je rêvais, ce n’était pas possible!

Un dragon gigantesque se trouvait devant moi. Ses écailles violettes luisaient et reflétaient les flammes qui illuminaient les lieux. Il avait de grandes cornes argentées comme ses griffes et les piques en ligne sur son dos. Il mesurait au moins six fois ma taille en hauteur.

Chaque parcelle de mon corps tremblait.

On se regarda longtemps sans bouger. Sa queue battait régulièrement le sol, créant des sillons dans la terre.

Je me disais que si quelqu’un ne me voyait pas revenir il viendrait ici et remarquerait le dragon. Il me sauverait, à moins que nous finissions tous les deux mangés. Mais la seule personne présente chez les nomades qui pourrait se soucier un peu de moi étaient en train de manger mes biscuits.

— Je ne veux pas te faire de mal, murmurais-je.

C’était totalement faux. Ma main cherchait la dague que j’avais coincée entre mon pantalon et ma ceinture. Mais, étais-je seulement capable de tuer un être vivant?

Quand il ouvrit sa gueule pleine de dents tranchantes, je fermai les yeux. Je n’étais pas de taille.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro