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Chapitre 2: le monde extérieur.

Je sortis de la salle les larmes aux yeux. J'étais perdue, triste et en colère. Mes parents, quand ils me virent, me prirent dans leur bras.

— Dis-moi que tu pleures de soulagement, Opale chérie, me chuchota mon père.

— Je suis bannie.

Ma mère poussa un cri de désespoir et s'éloigna pour reprendre ses esprits.

— Pourquoi? me demanda mon géniteur en me serrant plus fort.

— Je suis jugée dangereuse à cause de ma prophétie. Je ne sais pas ce qu'il y a dessus mais je te jure que je ne veux faire de mal à personne!

— Je te crois. Ils vont voir, ça va pas se passer comme ça!

Il se dirigea tout droit vers la salle du conseil d'un pas plein de colère.

— Ma fille n'est pas dangereuse, ce sont des idiots, hurla-t-il en serrant les poings.

— Tu ne vas faire qu'envenimer la situation, s'exclama ma maman.

— Qu'ils me bannissent, je pourrais l'aider et la protéger au moins.

— Ils m'ont donné une quête pour pouvoir revenir.

Il se retourna et me rejoignit.

— Je dois tuer tous les dragons qui existent sur cette planète.

— Mais tu risques de...

Il ne termina pas sa phrase et se rua sur les portes du conseil.

— Arrête, pense à nos deux fils et notre petite fille... Je t'en supplie. Ils vont devoir déjà affronter le regard des autres à cause de leur sœur.

Je la dévisaga, comment ça à cause de leur sœur?!

— Ce n'est pas de sa faute, Lizzie.

Je me laissai tomber par terre. Il ne me restait que quelques minutes avant que le soleil se couche et que je doive quitter ma maison, mes amis et ma famille.
Mon père me serra contre lui et m'emmena en douceur vers la sortie du camp. En chemin, je vis ma meilleure amie qui me dévisagea et détourna le regard.

— Tu me promets qu'on restera meilleures amies même si ça tourne mal?

— Ça ne tournera pas mal, Opale.

Elle n'avait pas promis.

Je fis un détour chez moi pour me préparer. Je pris un sac à dos brun foncé sur lequel étaient cousus des écussons des différents villages de notre camp et des tests que j'avais réussis. Le bleu électrique avec le cœur rose pâle était mon préféré car il attestait de ma réussite dans le test d'altruisme. Il y avait cinq tests pendant notre enfance. Ils tombaient aléatoirement et servaient à prouver qu'on était digne de notre camp. Mais cela ne servait à rien de ressasser le passé, j'avais raté le sixième et aucun retour en arrière n'était possible. Sauf si par miracle, j'arrivais à faire ma quête.

Je pris des vêtements, des sous-vêtements, ma brosse à dent ainsi que du dentifrice et des biscuits.

J'enlevai ma robe bleue et or et la balançai au fond de la pièce. J'aurais voulu la brûler mais je n'avais pas le temps d'allumer un feu. Je mis une chemise blanche avec un corset vert foncé et une jupe-short de la même couleur. Je chaussais des bottes hautes noires à mes pieds et soufflais un grand coup. Je n'étais absolument pas préparée à ce voyage. Par sécurité et pour réussir ma quête, je pris un arc-à-flèche avec son carquois et l'attachais tant bien que mal. Je pris aussi des dagues à mon frère aîné absent, comme d'habitude. Je ne savais pas où il était et je m'en fichais. J'avais d'autre chose à faire que de courir après lui.

Quand je vis le soleil presque couché, je couru vers les portes de la ville où nous attendait presque tout le village.

Aucun n'était là pour nous souhaiter bonne chance, à part mes parents ainsi que mes trois frères et ma petite soeur, ils étaient juste ici par curiosité. Après tout deux jeunes adolescentes de seize ans bannies le même jour, ce n'est pas courant. Surtout quand l'une était la fille du roi.

Je regardais une dernière fois mon camp, ses chemins bordés de fleurs, ses bannières bleues et dorées et puis le chant doux des oiseaux.

Une larme coula le long de ma joue quand je passa à travers la foule pour rejoindre les grandes portes qui s'ouvrirent en grand.

Mon père me prit dans ses bras et je le serrais le plus fort possible. J'aurais voulu être plus forte mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était peut-être la dernière fois. Je tournais la tête et vis mon ennemie resplendissante, la tête haute mais les joues mouillées. Elle était habillée au couleur du clan et ses cheveux blonds étaient ramenés en une queue haute. Elle a noué dans sa chevelure des rubans bleus et or. L'ensemble était magnifique et j'étais sûre que j'avais l'air d'une souillonne à côté.

— Elle ne peut pas être dangereuse, murmura une femme à son amie à coté d'elle. Elle est toute fragile. Ce n'est qu'une enfant.

— Pour l'instant non, mais peut-être que quand elle aura mille ans oui, lui répondit une dame que je croisais souvent quand j'allais à l'école.

Peu convaincue, l'elfe me fit un sourire rassurant.

Je cherchais Ina du regard quand le roi arriva avec un parchemin.

— Mademoiselle Calcidy, vous êtes bannie du clan. Vous avez été jugée dangereuse pour notre peuple, commença-t-il. Princesse Lyana, vous avez donné une quête trop dangereuse pour une mineur, vous êtes donc condamnée à l'accompagner. En cas de réussite, vous serez toutes les deux débannies et jugée automatiquement digne de notre clan. En cas d'échec, vous ne franchirez plus jamais cette porte.

J'avais envie de vomir. Je ne serais jamais digne des azalés et des azalées. Et puis, que faire ensuite? Pour tuer les dragons, il fallait d'abord les trouver. C'étaient des créatures monstrueuses qui pouvaient causer ma perte facilement. Je n'avais aucune chance d'en abattre un...Alors une dizaine? Et puis, je n'avais pas vraiment envie de tuer gratuitement des animaux.

— Pour réussir, vous devrez tuer les onze dragons encore en vie. Un sac avec tout le matériel dont vous aurez besoin vous sera remis devant nos portes fermées.

Le roi finit sa phrase alors que le soleil disparaissait. Je vis des gens qui nous pointaient du doigt. Parfois c'était gentil, parfois non.

Je remarquais enfin Ina à travers la foule. Elle me regardait de ses grands yeux noisette et fronça son nez de dégoût. Nous étions meilleures amies depuis sept ans.

— Un dernier mot? demanda notre roi en souriant.

On ne va pas mourir, hein. Enfin, peut-être que si mais de là à nous demander un dernier mot...

— Quand je serais reine, tous ceux qui viennent de me montrer du doigt, je leur couperais, dit Lyana en se retournant et en passant l'entrée.

Tous les regards se tournèrent vers moi. Ils attendaient que je dise quelque chose.

Je me revois courir dans les rues avec une barbe à papa. J'avais cinq ans.
Je me vois aussi aller apporter des fleurs à Kel quand il était malade.
Je me souviens de la moi de huit ans qui cueillait des pâquerettes pour en faire des couronnes et puis aussi de quand j'avais quatorze ans et que j'avais assisté à un concert en plein air avec mes amies.

Quand j'allais courir avec Azur, mon chien, dans le champ derrière ma maison.

Puis moi, debout devant tous les gens que j'ai aimé qui me mettent à la porte pour une stupide prophétie.

Mais, j'essayais d'ignorer ceux qui ne m'aimaient plus et de garder en mémoire ceux qui me souriaient sincèrement. Ceux qui pleuraient ma "perte".

Je marchais à reculons jusqu'à voir l'extérieur du camp. C'était la première fois que je sortais du village. Je regardais mon père. Je voulais que ce soit lui ma dernière image du clan des azalés.

— Je reviendrais.

Et la porte se referma.


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