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A deux, c'est mieux.

Jeudi 14 mars, 14h12.


Lorsqu'il pénétra dans les locaux de la brigade, Célestin était méconnaissable. Rasé de près, cheveux courts, habillé du polo bleu ciel, ceinturon, pantalon et chaussures d'intervention, il portait sa tenue de Gendarme. Il salua ses collègues en s'installant à son bureau. La brigade n'était pas nombreuse, et la plupart d'entre eux étaient en intervention. Dans le bâtiment, les bureaux étaient décorés à leurs manière. La seule règle c'était de ne pas montrer de photos de famille ou quoi que ce soit qui puisse permettre à un suspect de pouvoir faire une pression quelconque. Les posters promotionnels de la gendarmerie côtoyaient les affiches de films d'actions ou parodiques. Dans sa pièce, avec les trois autres bureaux, se trouvaient ''Hot Fuzz'', ''Les experts Miami'' et ''Le gendarme de St Tropez''.

Le dossier promit par le commandant l'attendait sur le bureau. Il n'eut que le temps d'ouvrir la pochette en carton avant que des coups à la porte n'attirent son attention. Deux gendarmes attendaient dans l'embrasure de la porte. Un homme et une femme.

- Salut Célestin, déclara l'homme avec un fort accent slave. Je te présente la brigadière chef Aishan Rosma. Le Commandant te la confie en tant qu'équipière pour attraper la ''Dénomination d'Aziz'' qui a tué la petite Marshal.

La gendarme eut un mouvement de surprise en entendant ''Aziz''. Cela n'échappa pas à Célestin.

- Bonjour Victor. Merci pour l'information. Entrez et installez-vous...

Puis, lorsqu'elle fut assise à ses coté.

- Vous êtes nouvelle dans la brigade ?

- Oui Major.

- Oubliez le grade lorsqu'on est que tous les deux, appelez-moi Célestin. Arrivée depuis combien de temps ?

- Trois jours. Appelez-moi Aishan dans ce cas.

- Aishan, bien. D'où ?

- De Courtenay, une petite brigade dans le Loiret.

- Ok, vous avez jeté un œil au dossier ?

- Non, pas encore, je devais vous attendre. »

Le Major sortit du bloc de papier une liasse et la lui tendit.

« - C'est le rapport du légiste, commencez par ça. Je vais regarder les procès-verbaux faits par la police. Une fois fini, on échange puis on en discute. »

Les procès-verbaux comme le rapport légal avaient été fait correctement et dans les règles de l'art. Les différents PV expliquaient que la scène était vide de traces d'empreintes extérieures à ceux qui qui vivaient ou travaillaient dans la maison. Système d'alarme non-déclenché, pas d'intrusion brutale. En dehors des nombreuses traces de sang autour de la piscine, rien. Les photos montrèrent le corps en bikini turquoise, flottant sur le ventre et collé contre un bord. L'eau à peine colorée. Une bague inconnue avait été retrouvée sur les lieux du crime ainsi qu'un pot de vernis à ongles bleu. Huit bougies à la signification imprécise et sans marques avaient été retrouvées alignées au bord de l'eau. L'une d'elle portant la trace ADN de la jeune femme. Les parents, absent ce soir-là avaient été confirmés à l'Opéra par la sécurité. Puis ils avaient passé leur nuit en amoureux dans un des luxueux hôtels sur la promenade des Anglais. Le fiancé, riche américain rencontré dans un gala, s'était lui aussi absenté, un dîner d'affaires dans le nord-est de Nice. Loin du Mont Boron... il avait dormi sur place. Du nom de Noa Stevenson, il fut placé en détention provisoire car il n'avait pu expliquer que sa voiture fut flashée à cent kilomètres-heure sur la A8 côté nord vers 22h en direction de Saint-Laurent-du-Vars.

Curieux, pensa le gendarme. Ce n'est pas là où l'on fait des dîners d'affaires avec des personnes de cet acabit. En plus il a été flashé dans le mauvais sens alors qu'il était supposé être à l'hôtel. Pas étonnant que la police cherche de ce côté-là. Et si les Américains font pression, ça risque de devenir merdique.

La femme de ménage qui avait découvert le corps, se situait en détention préventive elle aussi. En effet, lors d'une perquisition, de nombreux effets appartenant à la victime furent retrouvés chez elle. D'après le rapport, l'ensemble était caché dans une valise au-dessus d'une armoire. Dans sa déposition, elle assurait que tout cela lui avait été donné par la jeune femme.

Mais y'a rien pour le prouver... Et ça n'explique pas pourquoi elle l'aurait tuée...

Le reste des employés avaient été disculpés de différentes manières. Cela clôtura l'étude de la partie preuve et administration. L'échange des dossiers avec Aishan se fit sans commentaires. En dehors d'un autre gendarme leur glissant un message d'encouragement en faisant référence une fois de plus à la ''Dénomination d'Aziz''. La jeune femme parut une nouvelle fois choquée, Célestin ne réagit pas et se replongea dans la morbide lecture.

Le dossier de médecine légale expliquait comment la jeune femme était décédée. Trois coups de couteaux et absence de blessures défensives. Le médecin avait suggéré que la première frappe eut été au cou. La lame, de quinze centimètres et bien affûtée, probablement de type couteau de combat avait pénétré la partie molle, traversé la trachée, l'œsophage, puis s'était glissé entre les sixièmes et septième vertèbres cervicales. Cela coupa de manière immédiate les systèmes nerveux périphériques et toute possibilité de défense. L'hématome à l'arrière de la tête indiquait la direction de sa chute. Elle était tombée à la renverse, dégageant probablement la lame dans le mouvement. Puis son assassin s'était acharné dessus et lui mit probablement deux coups avant de se rendre compte qu'elle ne se débattrait pas. D'après le légiste, les blessures n'étaient pas débouchantes car le couteau avait rencontré le sol derrière. Et il fallait une sacrée force pour planter ainsi une telle lame.

Sacrément tranchant... Ce n'est pas un couteau standard. D'autant que l'un des bords de blessures semble broyé... comme s'il y avait des dents sur ce côté.

Le fait de jeter le corps dans la piscine avait dû être un moyen de faire passer sa frustration.

Pauvre fille. Tu t'es vu mourir sans rien pouvoir faire... car tu étais encore consciente quand ton assassin t'a jeté à l'eau... Tu aurais pu t'en sortir en chaise roulante s'il ne l'avait pas fait... qu'est-ce qui aurait été le mieux ?...

Le mieux aurait été qu'il ne te fasse pas de mal.

Le rapport se terminait sur une analyse poussée des projections de sang et des impacts de couteaux. D'après cette étude, le meurtrier s'était forcément tâché en de nombreux endroits, notamment sur les mains et les bras.

Le Major revint ensuite sur la bague, une paire de lunettes, une sortie de bain, et le vernis bleu trouvés sur la scène de crime. La bague était vierge de toute traces ADN si ce n'est celle d'un solvant puissant vendu dans le commerce et d'un peu de chlore. Les bougies n'avaient pas vraiment de raisons d'être là... La paire de lunettes de marque Gucci appartenait à la victime, tout comme la sortie de bain Dior.

Pourquoi porter des lunettes de soleil quand la nuit est tombée...

Le verni bleu ciel, personne ne savait rien dessus. Appartenance à la victime ou non, nul ne savait dire.

En reprenant la photo de la bague en gros plan, il ne put s'empêcher de remarquer l'extraordinaire travail d'orfèvre qui avait été nécessaire pour la réaliser. Comme des faisceaux d'or rouge et blanc tressés ensemble dans des motifs quasiment chaotiques et pourtant parfaitement bien proportionnés. En dépit de l'ouvrage d'art extraordinaire, la police ne parvenait pas à identifier d'où elle provenait. Toutes les bijouteries de luxe avaient été visitées, et aucune n'avait reconnu la bague.

On dirait une demande en mariage qui tourne mal...

- J'aimerai bien que mon copain m'en offre une comme ça. Elle est magnifique, fit Aishan.

- Je te la déconseille : ce modèle-ci ne porte pas chance. Mais tu as raison... Elle est superbe. Et comme tu le fais remarquer : ce genre de bague ne s'offre que pour des occasions spéciales... Pas étonnant que son mec fasse parti des suspects... Tu épluches ses relevés bancaires. Tout ce qui dépasse les deux mille euros, tu notes où ça part. Moi, je vais aller interroger les deux suspects, je reste joignable à ce numéro. Tu as quelque chose de prévu pour ce soir ?

- Heu... non, pourquoi ?

- Parce que c'est le cas maintenant. Je vais contacter le père de la victime pour faire un tour sur les lieux du crime et tu vas m'accompagner. C'est toujours plus intéressant de se rendre sur place pour prendre en compte l'environnement.

Célestin se leva, mit dans sa poche de pantalon les photos de la bague et des deux suspects.

- D'après vous, qui a fait ça ? Demanda Aishan.

- Trop tôt pour le dire. Mais ça part mal pour le petit copain. Pour le moment, la seule chose que j'ai pu déterminer avec certitude, c'est l'absence de preuves.

- Comment ça ? On sait qu'il n'était pas à son hôtel pendant une période donnée. Quant à la femme de ménage, personne en dehors de la famille ne peut prouver sa présence chez elle.

- La seule chose que l'on sait, c'est où ils pouvaient ne pas être, corrigea le lieutenant. Ce qu'il nous faut, c'est où ils étaient. Allez, assez de pronostics, au boulot.

Avant de sortir de la brigade, le lieutenant fit un détour par l'armurerie. Il y récupéra une arme de service, deux chargeurs et un bâton télescopique. Il vérifia le gilet pare-balles à port discret avant de l'enfiler sous le polo.

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