Chapitre 58 - il faut le retrouver
Les mouchoirs sont conseillés pour ce chapitre :'(
PDV Soan
Mercredi 20 Mars 2013
18H00
Je sens le sang battre contre mes tempes, le froid contre une de mes joues et un murmure lointain. J'essaie de me focaliser sur celui-ci et peu à peu, le son me semble prendre de l'intensité jusqu'a ce que je comprenne qu'on m'appelle.
- Soan...Soan...réveille-toi...Soan
Matthéo. J'ouvre soudainement les yeux et découvre que je suis au sol étendu sur le carrelage. Matt est tout prêt de moi, les yeux humides.
- J'ai appellé les secours, ils vont arriver, bouge pas.
- Ça va, je vais bien, j'ai juste eu un étourdissement, c'est rien de grave, ou est Melvin?
- Parti.
- Aide-moi à me lever, faut que je le retrouve, il doit être déboussolé.
- , Tu veux encore le voir après tout ce qu'il t'as dit! T'as pas entendu toutes les horreurs qu'il a dite! Il est pas près de revenir ici! On ne traite pas mon frère comme ça!
- J'ai entendu Matt et ça me fait vraiment, vraiment mal, mais il doit être complètement choqué, je vis avec le coeur de son ex petit-ami, tu peux comprendre comme moi que ça le bouleverse un peu.
- Je comprends mais de là à ce qu'il te traite de persvers, de psycopathe et j'en passe faut pas non plus tout lui excuser!
- Il vient de me blesser comme jamais personne ne l'a fait Matt, dis-je mes yeux s'enbuant de larmes -Mais je veux juste me rassurer en sachant ou il est.
- Ok...mais je te laisserais sortir uniquement quand moi je serais rassuré sur ton état à toi.
- Ou est Lily?
- Dans sa chambre, elle met son pyjama. Je lui dit de rester la-bas jusqu'à que je vienne la chercher. Elle vous a entendu vous disputer...je lui ait dit que c'était rien...enfin jusqu'a que je comprenne de ce dont il s'agissait. Elle écoute de la musique, heureusement d'ailleurs, s'il elle t'avait vu par terre, elle aurait paniqué...comme moi...
- Je vais bien, dis-je me redressant, le dos appuyé contre le meuble de l'évier. C'est juste que j'ai eu un choc, d'apprendre qui était mon donneur et ça m'a fait tourné de l'oeil...
Des coups frappent à la porte, Matthéo se lève m'ordonnant de ne pas bouger et quelques secondes plus tard, une équipe médicale s'affairent autour de moi. La porte de l'appartement étant surement resté ouverte, quelques secondes plus tard, je vois Gabriel, à l'entrée de ma cuisine. L'inquiétude se lit sur son visage.
- Qu'est-ce que tu fais là toi? s'insurge Matthéo. - T'as vu la merde que t'as foutu?
- Les jeunes vous vous disputerez plus tard, laissez nous passer, dit un des hommes qui s'apprête à me glisser dans un brancard . - On va aller à l'hôpital faire des examens supplémentaires.
- Mais je vais bien! m'exclamais-je alors que deux musclors m'attachent sur la civière
- Il faut qu'on s'en assure, c'est toujours comme ça quand un patient à été greffé.Vous n'avez pas le choix.
- Ok je viens, juste laissez-moi deux minutes. S'il vous plait c'est très important, ça peut pas attendre.
- On a pas deux minutes gamin, on bosse nous, d'autres patients nous attendent peut-être en ce moment même!
- Gaby, je sais pas ou est Mel, il est passé, il était complètement perturbé...trouve-le et assure toi qu'il va bien. dis-je alors qu'ils me soulèvent du sol
- Je suis désolé Soan...je savais pas quoi faire...je pensais qu'il devait savoir
- J'étais pas au courant...il croit le contraire et maintenant, tout est foutu.
- Je suis désolé...j'aurais pas du lui dire comme ça...mais j'ai perdu les pédales...C'était mon meilleur ami Soan...
Je sais Gaby.- Matt tu reste à la maison tu t'occupe de Lilou.
- Quoi, non! On vient! rétorque l'intéressé, alors que je quitte l'appartement
- Je ne veux pas inquiéter ta soeur, je vais bien, c'est juste la procédure. Je serais de retour bientôt.
********************************************************************************
PDV Omniscent
A quelques mètres de là, pédalant comme un dératé sur son vélo, le jeune Melvin, aveuglés par les larmes, rentre chez lui. Complètement secoué, il n'arrive plus à penser, tout ce qu'il sait, c'est qu'il a besoin de son père. Il a besoin des bras de son père, de son pilier, il se sent sombrer. Un klaxon particulièrement puissant retentit non loin de lui, son vélo glisse sur la chaussée. Il ne sait par quel réflexe il a agit, mais le fait est qu'il est contre le trottoir, après avoir éviter de justesse ce qu'il a tant effrayé jusqu'à récemment, un bus. Son bicycle par terre à cheval sur le trottoir, il s'assoit à ses côtés recroquevillant ses jambes contre lui et il se souvient.
" Un coup de klaxon, il rit à gorge déployé aux côtés de son chéri, amusé par les pitres installés dans la rangée d'â coté, il en à mal au ventre. Deuxième coup de klaxon. Une secousse. Un violent coup de frein, il sent que les roues de l'autocar quittent la route, il prend la main de son chéri. L'autocar bascule. Les vitres explosent lorsque-celui-ci percutent le sol. Inconsciemment, il s'accroche de toutes ses forces au siège de devant, lâchant son copain. les tonneaux s'enchaînent, le métal se tord dans un bruit sinistre, les cris terrifiés lui glace le sang. Son copain n'est plus près de lui, la panique le gagne, il tient bon cramponné a l'appuie tête, mais lâche prise au troisième tonneau, retombant rudement sur le plafond de l'autobus. Douloureusement, il se relève, ayant miraculeusement rien de cassé, le bus se vide. Il le cherche de vue dehors mais ne le voit pas. Des larmes s'insinuent immédiatement sur ses joues, il appelle Andy, Andy, Andy...quand une voix faible lui parvient.
- Vinny...
Il l'aperçoit au sol, les cheveux pleins de sang, le visage anormalement pâle, luttant pour rester éveillé. Il s'agenouille à ses côtés, lui parle, il lui dit qu'il va s'en sortir. Il lui fait une promesse à contre-coeur, lui dit-qu'il aime et se dépose tendrement sur ses lèvres"
- Et oh mon garçon, tout va bien? dit-un homme le secouant gentiment.
Il reprends ses esprits et distingue le chauffeur qui à manqué de le renverser.
- Tout...tout va bien monsieur...lui répond-il alors que son visage est constellé de larmes.
Les jambes tremblantes, il remonte sur son vélo, encore troublé par ses souvenirs qui une nouvelle fois viennent le hanter. Son téléphone sonne dans sa poche mais il n'y prête pas attention, tout comme au parole du conducteur d'autocar qui lui propose de le ramener chez lui. Il file pédalant à toute vitesse alors que les images de ce garçon lui envahissent l'esprit.
" Il est en voiture, dans son pick-up, ils rentrent de la plage. il se sent bien, il se sent heureux, il sourit, jetant de temps en temps des petits coup d'oeil vers celui qui lui donne ce bonheur perdu. Le véhicule s'arrête. Il se rend compte qu'il est chez lui. Il est un peu triste, il aurait voulu rouler encore longtemps avec lui. Il quitte l'auto et après un baiser sur la joue de son beau tatoué, il s'avance vers sa maison. Puis il fait volte-face et l'appelle, son cœur le poussant à le faire. Quelque peu stressé, il marche d'un pas rapide, se hisse sur la pointe des pieds et sans prévenir embrasse son petit-ami. Il en avait follement envie. Il se détache pour voir la réaction de celui-ci...mais ce n'est plus son Soan...le visage d'andréas lui apparait."
Il secoue la tête, complètement perturbé par ses images, ils ne veux plus, il ne veux plus les voir. Il ne sait plus ou il en est, il à l'impression de devenir fou. Arrivant enfin dans son quartier, il pédale encore plus vite. Arrivé devant chez lui, il prend pas la peine de ranger son vélo et le laisse négligemment retomber près du garage. Il s'empresse de rentrer à l'intérieur et y découvre Iris dans la cuisine, sa belle-mère. Elle le regarde inquiète de le voir dans cette état. Les yeux bouffis, les larmes ruissellantes. Elle s'approche rapidement de lui et lui demande.
- Melvin, qu'est-qui va pas mon grand?
- Il faut...que je vois mon père...il est en haut, je l'ai pas vu au salon?
- Il est au match de foot avec Noam...mais tu sais je suis la moi...je peux peut-être...
- Non, désolé, y'a que lui qui aurait pu m'aider...c'est de lui dont j'ai besoin...maintenant...tout de suite...j'ai besoin de mon papa, répond le jeune garçon dont la voix se serre.
- Je veux bien essayer de les appeler mais ils avaient dit qu'ils couperaient tous deux leurs portables...ecoute, je vais attraper mon téléphone à l'étage et je vais essayer de les joindres. Peut-être ne sont-il pas encore dans le stade, tu bouges pas, tu m'attends-la. Je reviens.
Mais Melvin ne l'écoute pas. Alors qu'il l'entend dire de l'étage que son père ne répond pas et qu'elle va essayer de joindre son fils, il emprunte, le sac de cours laissé par son "frère", le vide, et le rempli de tout ce qu'il trouve à porter de main. Il ne sait plus ce qu'il fait, il ne se contrôle plus. Il a mal, il est triste en colère. Il se sent abandonné. Abandonné par son père, qui avant de faire venir Iris et Noam dans leurs vies, n'aurait jamais coupé son portable, parce-que son fils devait pouvoir le joindre quand il voulait. Il était toujours allumé avant, toujours joignable sauf quand ils étaient ensemble au cinéma ou ailleurs. Le reste du temps, William le gardait allumé au cas ou que son fils ai besoin de lui. Nombre de fois, il a stoppé un de ses tatouages, en plein travail pour venir récupérer son fils au lycée qui d'un coup s'effondrait en larmes en classe, ou ailleurs. Il était toujours disponible. Toujours. Maintenant il à un autre fils, avec qui il veut passer du temps, avec qui il s'efforce de créer un lien. Melvin le comprends mais il ne canalise pas sa colère, il se sent oublié. Aujourd'hui il avait besoin de lui. Aujourd'hui plus que jamais...
Le sac de Noam, plein à craquer de nourriture et de boissons, Melvin sort de chez lui, récupère son vélo. Il part, il ne sait pas ou mais il s'en va. Il veut partir, il veut s'éloigner, il veut partir loin de sa ville, pour tout chasser...chasser ses souvenirs qui le torture, il veut oublier. Il veut que tout sorte de sa tête, il veut que tout le monde le laisse en paix, il ne veut plus penser à personne. Il ne veut plus avoir cette impression de devenir fou, il a mal, trop mal. Il veut que ça s'arrête.
*********************************************************************************
PDV Gabriel
18h30
Paniqué parce-que Melvin ne répond plus a mes appels, je décide de me précipiter chez lui. Quand il a trop mal, c'est auprès de son père qu'il va se consoler. Quand j'arrive chez lui, sa belle-mère une jolie rousse est en train de fermer la porte à clé. Elle me voit et me dit aussitôt en courant vers moi:
- Gabriel! Est-ce que tu as vu Melvin?
- Non je venais le voir, je le croyais ici, il va pas très bien, je pensais qu'il avait voulu retrouver son père
- C'est ce qu'il voulait mais mon compagnon est parti a un match ce soir avec Noam. J'ai dit à Melvin d'attendre que j'allais essayer de les joindre mais quand je suis revenu en bas, il avait dévalisé les placards et il était parti.
- Oh non pas ça...
- Tu sais ce qui se passe?
- C'est la merde madame...il faut a tout prix prévenir son père! Il va très très mal et j'ai peur pour lui...tout est de ma faute...
Soudain une poigne se rattrappe à mon épaule. c'est Soan exténué après avoir couru apparrement.
- T'étais pas à l'hosto?
- Si, je me suis barré, il fallait que je sorte, je devenais dingue à m'inquiéter pour Mel, je suppose qu'il est avec son père maintenant, comment ça va?
- Il est rentré mais son père n'était pas la, il voulait a tout pris lui parlé à lui. Je suis monté à l'étage pour essayer de le joindre lui ou Noam, mais quand je suis redescendu, Melvin était plus la, et il a embarqué un sac avec de la nourriture.
- Faut le retrouver! Faut prévenir Will! S'exclame aussitôt Soan
- Oui j'allais justement au stade, intervient Iris. Vous savez ce qui se passe tous les deux?! Il avait l'air vraiment perturbé.
- On vous explique sur le trajet, y'a pas de temps a perdre!
************************************************************************
PDV Soan
19h00
Iris à réussi a convaincre, un des vigiles du stade d'aller chercher Noam et son beau-père. Elle part avec lui à leur recherche. Devant l'enceinte nous les attendons. Bouffé par l'angoisse, je ne cesse de faire les cents pas, tandis que Gabriel, la mine déconfite ne cesse d'essayer d'appeler Melvin qui ne répond toujours pas. William débarque enfin, suivit du fils de sa compagne.
- Soan...comment ça va...
- Un peu déboussolé mais ça va, en revanche Melvin...ça va pas du tout...
- Montez tous en voiture, je connais des endroits ou on pourrait le trouver. Sinon on ira au commissariat. Y'a pas de temps à perdre. Il est surement au plus mal, faut qu'on le trouve et vite.
****
20h00
On a été aux différents endroits où on aurait pu le trouver mais rien du tout, aucune trace. On s'est donc rendu à la police. Les autorités ont pris le relais et maintenant on attend. On s'est tous réunis dans le salon des Dubois( chez Melvin). Enfin, moi, Gabriel, Iris et Noam. William lui n'a pas pu attendre sans rien faire et il est parti à sa recherche. Il a promis d'appeler dés qu'il aurait des nouvelles. Quand j'en aurais, que je saurais qu'il va bien, je m'éclipserais. En colère, perturbé, conscient ou pas de ce qu'il dit, il l'a dit. Et les mots font mal. Et le " tu me dégoûte" entre autre est pas prêt de sortir de mon esprit.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro