PDV Soan
Lundi 12oct 2012
20h00

Après l'appel de Melvin, j'ai vite terminé le gâteau avec Lily et Mattheo, et je me suis rendu chez Arnaud. J'y suis actuellement et il m'a montré son nouveau look. Ça lui va bien mais ce n'est pas lui. Il a beau faire semblant d'aller bien, je sens bien qu'il est pas à l'aise comme ça et, qu'il est plus lui-même,  ça m'attriste.

- Arnaud, me fait pas croire que tu es bien comme ça, Jean large, t-shirt avec crâne et veste en cuir.

- Pour le moment c'est sur c'est pas trop mon style mais je vais m'habituer.

- Tu es très bien comme tu es d'habitude. La j'ai juste l'impression que t'es déguisé. C'est pas toi. Tu dois pas te forcer à être un autre pour plaire. Les mecs a qui ça plait pas, il se casse et puis c'est tout. Puis y'en aura un, qui tombera sous ton charme. Il aimera tout de toi y compris ton look coloré.

- C'est facile pour toi, t'es viril, sexy, mec quoi...moi je suis naturellement efféminé et...

- Le naturel, c'est ce que doit voir ton futur petit-copain. Un mec qui ne t'apprecie pas comme tu es, c'est qu'il est pas pour toi.

- J'ai longtemps raisonné comme ça et je suis tout seul.,.alors maintenant j'essaye une autre technique.

- C'est comme tu veux, mais moi j'ai le sentiment que je perds tout ce que j'ai aimé chez mon meilleur ami. Tout ce qui m'a aider à garder espoir quand j'ai attendu mon nouveau coeur...

- Je suis toujours le même à l'intérieur, je change juste de style vestimentaire.

- Je sais mais quand je te voyais arriver à l'hôpital, j'avais comme un arc-en-ciel qui venait illuminé le triste gris de ma vie. C'était le vrai toi.

- Je resterais moi-même Soan, je serais juste vêtit différemment. Je reviens, je vais enfiler ma dernière tenue.

A l'instant ou il dit ça, la sonnette du studio retentit.

- T'attends quelqu'un? Lui lancais-je alors qu'il est déjà reparti à sa salle de bain.

- Du tout, tu peux aller ouvrir s'il te plait, je suis en caleçon.

- J'y vais, répondais-je

Déjà levé de son canapé-lit, j'emprunte le couloir et file droit vers l'entrée. Ma main attrape la poignée et fait pression dessus pour ouvrir la porte. Derrière celle-ci, j'y découvre un mec. Deux tête de plus que moi, cheveux très court, regard intimidant  bleu pâle et barbe rasé de près. Il me toise de haut en bas puis lâche :

- T'es qui toi?

- Bonjour déjà, je suis Soan et toi t'es qui?

- Le mec d'Arnaud.

- Ah c'est toi Félix, il m'a parlé de toi. Dis-je sèchement

- Bon tu me laisses entrer?

- Certainement pas. Il ne veut plus te voir.

- De quoi tu te mêle, bouge petit con.

Il tente de me dégager du passage pour entrer mais je ne me laisse pas faire et le repousse contre le mur du couloir.

- Tu lui à déjà fait beaucoup de mal alors tu la ferme, tu te casses et tu disparaît de sa vie.

- Arnaud- Arnaud, appelle-il.

J'ai fermé la porte d'entrée il n'entend donc rien.

- Tu dégage connard.

- C'est quoi ton problème ? T'es qui pour m'empêcher de voir mon mec. C'est toi qui dégage.

- Je suis son meilleur ami, celui qui fait tout pour le consoler parce que son bâtard de mec, l'a humilié.

- Pardon?

- Abruti, il a voulu te faire une surprise en passant chez toi un soir et il t'a entendu avec des potes. Quant tu disais qu'il était je cite :  Ta salope et que tu aimais juste le baiser.

- Putain de merde...

- C'est tout ce que tu trouves à dire.

- Non, mais...c'est pas

- Stop, casse-toi. J'ai pas envie de le retrouver à nouveau en miettes. Ne reviens plus. Jamais.

Je ne le laisse pas répondre et rentre dans le studio avant de lui fermer la porte au nez. Je l'entends jurer et au même instant dans une nouvelle tenue Arnaud vient à ma rencontre.

- C'était qui?

- Le connard que tu dois oublier.

- Quoi ? Félix est là ?

- Oui, je l'ai foutu à la porte.

- Merci sans toi, j'aurais pas pu le repousser.

Il part s'installer dans son clic-clac, la tête entre ses mains. Je le rejoint aussitôt.

- C'est horrible Soan, je l'aime tellement. Rien que l'idée de savoir qu'il était là, c'est une torture. J'aurais voulu pouvoir me glisser dans ses bras protecteur, l'embrasser, réentendre ses mots doux...le sentir tout contre moi...on était si bien...

- Ça va aller, tu vas retrouver quelqu'un et celui-là je peux t'assurer que je vais bien faire attention à ce qu'il t'aime et te respecte.

- Il était parfait, pourquoi il a tout gâché...

- Parce que c'est un connard.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Pas grand chose. Il voulait te voir, j'ai dit non. Il à commencer à être insistant alors je l'ai remis à sa place et je lui ait balancé pour qu'il comprenne que tu avais surpris sa conversation avec ses amis.

- Comment il a réagi ?

- Il a juste dit putain de merde, après je l'ai pas laissé en placer une et je lui ai dit de dégager. Tu veux qu'on sorte ce soir ?

- J'ai cours demain et toi tu bosses...puis tu devrais rentrer Mattheo et Lilou t'attendent.

- T'as raison c'est pas très raisonnable. Tu veux venir dormir chez moi ?

- Non je vais pas squatter ton appart tout le temps, parce que j'ai un chagrin d'amour... Tu peux rentrer, t'en fais pas, ça va aller. Je vais regarder un truc débile à la télé et je me gaverais de bonbons.

- Tu m'appelle si ça va pas, tu me le promets ?

- Je te le promets.

Je l'embrasse sur la joue et me lève prêt à partir quand il me coupe dans mon élan.

- Soan, tu as un mec qui t'aime, ne perds pas ton temps à lui faire la gueule, il pensait pas ce qu'il a dit.

- Je sais que tu lui a pardonné, je sais qu'il a parlé sous la colère et la jalousie mais t'es mon meilleur ami et les mots qu'il a eu m'ont atteint aussi. Puis son manque de confiance m'a déçu. Tu vois qu'il soit jaloux, me dérange pas, c'est mignon, mais dés lors ou je lui assure que je suis ami avec un mec et que ça n'ira jamais plus loin, je voudrais qu'il me croit sur parole. Je suis pas du genre à tromper.

- Je comprends mais n'attend pas trop longtemps, à ce que tu m'en a dis il a beaucoup souffert. Toi comme lui, vous méritez bien du bonheur alors tant que vous l'avez, faut pas le gâcher.

- Ne t'en fais pas pour ça, je ne vais pas le faire attendre trop longtemps. Je veux juste qu'il prenne conscience que sa jalousie a été trop loin et o combien son comportement m'a déçu. Si je reviens trop vite, il se rendrait moins compte d'à quel point, ça m'a mis en colère.

- Ouais fais comme tu le sens. Tout comme moi je fais comme je le sens avec mon nouveau look.

Il me raccompagne à la porte et je suis satisfait de voir que l'intrus venu nous interrompre, est bel et bien parti après que je l'ai "poliment" envoyer se faire voir. Je m'assure une dernière fois qu'il ne veuille pas dormir chez moi, puis finit par m'en aller, suite a son second refus. J'espère qu'il finira par redevenir lui-même et qu'il oubliera l'autre crétin qui lui a fait perdre toute confiance en lui. C'est un mec génial, et sa personnalité haute en couleur, fait tout son charme. Si y'en a qui n'aiment pas, qu'ils aillent se faire foutre. Arnaud est très bien comme il est, et il n'a pas à changer. Surtout pas à cause d'un connard comme ce Félix.

*************
PDV Arnaud

Soan est à peine parti, que même pas deux minutes après des coups frappent à ma porte. Je me lève, me dirige vers l'entrée et ouvre m'attendant à ce qu'il me dise qu'il à oublié quelque chose, mais c'est pas lui. Les larmes viennent me piquer les yeux et je ferme la porte, d'un geste vif. Je me laisse tomber contre celle-ci et entends derrière :

- Arnaud...je t'en prie ouvre, il faut qu'on parle

- Va t'en!

- Je suis désolé de ce que tu as entendu de ma bouche, je le pensait pas, c'était parce qu'il y avait les mecs,..tu me connais, tu sais que j'aurais jamais penser ça de toi.

- Ils ont bons dos tes potes....de toute façon j'ai été trop con, comment j'ai pu croire qu'un mec comme toi pouvait s'intéresser à moi...

- Pooky...je t'aime. Dire ces mots ce fut une véritable torture pour moi...ouvre-moi, je vais t'expliquer...

- J'ai pas envie de t'entendre, ait des couilles et assume ce que t'as dit. Allez barre-toi, je veux plus jamais te voir. Va te trouver une autre salope.

- Je bougerais pas d'ici, jusqu'à que tu m'ouvre.

- C'est pas un problème, je vais appeler les services de police et ils vont te sortir.

- Très bien, je m'en vais mais je reviendrais. Je reviendrai et tu seras obligé de m'écouter. Arnaud, faut que tu me croit, j'ai parcouru des centaines de kilomètres pour te retrouver. Tu crois que j'aurais fait ca, partir à ta recherche si vraiment je pensais de telles choses.

- Laisse- moi, vas baiser ailleurs, toi et moi, c'est fini.

- Tu peux pas dire ça....

- Si je peux, la preuve je l'ai dit.

- Je reviendrai quoi que tu dise, je veux que tu me revienne, je reconnais avoir dit ces horribles paroles sur toi, mais je les ait pas pensé. Je t'assure. C'est les circonstances qui ont fait que j'ai dit ça. Je suis désolé. Tu n'es pas ce que j'ai dit. Je sais que tu pense que je suis un connard et quelque part tu as raison, j'en suis un, mais les mots que j'ai eu ne reflète pas ce que je pense de toi, ça je te le promets. Laisse-moi entrer, s'il te plait...tu pourras me foutre une gifle si tu veux...je la mérite....laisse-moi juste m'expliquer...

- Va t'en Félix, je veux que tu sorte de ma vie.

- C'est impossible, je t'aime et je lâcherais pas. Peu importe le temps qu'il faudra.

Toujours assis contre la porte, je l'entend derrière celle-ci se relever, puis commencer à descendre les escaliers. J'ai envie de me lever et d'aller le retenir parce que je l'aime tellement que de me forcer à rester loin de lui est un supplice. Seulement je sais que je ne dois pas céder, alors je prends sur moi, même si pour ça, je dois souffrir. Je ne dois pas le laisser revenir, il m'enbobinera avec ses explications
et je craquerais. Ça ne doit pas arriver. Nous deux c'est fini et même si j'en bave, je le sais, c'est mieux comme ça.